QU’EST-CE QUE LA DOULEUR ?

douleur

Elle est la cause des deux tiers des consultations médicales. La douleur, on vivrait mieux sans, mais c’est quoi au juste ? Et une personne ayant la maladie d’Alzheimer est-elle capable de ressentir la douleur ?

I – QU’EST-CE QUE LA DOULEUR ?

DÉFINITION

La douleur est différente selon les personnes et sa première caractéristique serait le ressenti. Pour la définition la plus succincte c’est : une expérience émotionnelle et sensorielle désagréable. Cette dernière peut être liée à une lésion réelle ou potentielle.

De plus, la douleur serait gravement influencée par le contexte psychologique et environnemental. Par exemple, personne ne vit le deuil de la même manière. Il y a pourtant aucune blessure corporelle, mais le mal est tout de même là.

II- QUELLES SONT LES TYPES DE DOULEURS

LES COMPOSANTS DE LA DOULEUR

Sensorielle

– qualité (décharge électrique, piqûre, brûlure, fourmillement)

 – intensité

– durée (permanente, brève, paroxystique, répétée)

– localisation

Évaluative

– attention ou distraction vis-à-vis la douleur ressentie

– signification de la douleur perçue

 – valeur attribuée et interprétation

– référence aux expériences de douleur déjà vécues

Affective

– l’angoisse et l’anxiété face à la signification de la douleur

– l’intensité de la douleur

– la durée de la douleur

Comportementale

– plaintes, mimiques et postures antalgiques

– variation comportementale inhabituelle

– réponses végétatives et réflexes

LES TYPES DE DOULEUR

DOULEUR AIGUE DOULEUR CHRONIQUE
– Courte durée – Persiste plus d’un mois après la période de guérison normale
– Liée à une cause identifiable – Persiste même si l’évènement déclencheur est résolu
– Focalisée au site de la lésion – Considérée comme une maladie
– Joue un rôle de protection et d’alarme qui est essentiel à la survie – Ne joue pas un rôle de protection
– Évolution prévisible – Perturbations psychologiques associées
– Répond généralement de manière favorable au traitement – Stratégies de traitement complexes
– Bon ou excellent pronostic – Stratégies de traitement complexes

III- QUELS SONT LES TRAITEMENTS EXISTANTS ?

AU NIVEAU DES MÉDICAMENTS

On traite la douleur inflammatoire en premier lieu par des antalgiques classiques, type paracétamol, aspirine ou anti- inflammatoires ( AINS).

Pour les douleurs liées au système nerveux on utilise des antidépresseurs et des antiépileptiques. On utilise aussi le botox dit toxine botulique en injection.

Le petit dernier de cette catégorie est le CBD autrement dit le cannabis thérapeutique, il est actuellement expérimenté sur le terrain depuis mars 2021.

AU NIVEAU NON-MÉDICAMENTEUX

Arrive en tête de la catégorie l’acupuncture suivit de la sophrologie et ensuite l’hypnose.

Il existe aussi la technique des électrodes dite neuromodulation transcutanée électrique externe (TENS) ou encore la stimulation électrique le long de la membrane de la moëlle épinière.

IV- UNE PERSONNE AYANT ALZHEIMER RESSENT-ELLE LA DOULEUR ?

Il faut déjà partir du principe que la douleur est différente chez une personne jeune et une personne âgée. La perception de la douleur est différente, car il y a des maladies qui faussent le résultat par exemple : les rhumatismes ou encore l’arthrose ou même la goutte. Ce qui fait qu’il est plus difficile de localiser la douleur chez un senior d’où la fameuse phrase «  j’ai mal partout ».

 

Une récente étude australienne du professeur J. Cole a démontré que les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ressentent autant – voire plus – la douleur que les autres.

 

Chez les Alzheimer la douleur à tendance à perdurer plus longtemps et au vue de leur maladie, il est également beaucoup plus difficile pour eux de localiser la douleur. Ils peuvent aussi confondre la douleur avec la souffrance. Par exemple si on leur demande s’ils ont mal aux jambes, ils répondent fréquemment qu’ils ne peuvent pas s’en servir.

 

De plus, ils ont du mal à se concentrer sur plusieurs choses à la fois donc en cas de gêne ou d’inconfort ils vont se focaliser dessus. Du coup, la seule manière d’appréhender la douleur pour la personne qui s’occupe d’un malade Alzheimer va passer par le comportement non verbal. Par exemple un contact visuel qui se perd ou encore une grimace qui apparaît ou un changement d’humeur.

Alzy récapitule pour vous :  

 

– Une personne âgée aura beaucoup plus de mal à localiser une douleur en raison des pathologies associées au vieillissement, c’est encore plus difficile pour un malade d’Alzheimer.

– Il existe des traitements non-médicamenteux qui fonctionnent bien chez les atteints d’Alzheimer notamment  tout ce qui est de l’ordre du massage ( acupression, massage corporel…).  Vous pouvez aussi opter pour l’hypnothérapie

– Il existe des spécialistes de la douleur, n’hésitez pas à faire appel à eux si besoin.

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