GÉRER LES REACTIONS ÉMOTIONNELLES DES AUTRES MEMBRES DE LA FAMILLE D’UNE PERSONNE ATTEINTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

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La prise en charge d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer représente un défi émotionnel non seulement pour les aidants principaux, mais aussi pour les autres membres de la famille. Les réactions émotionnelles telles que le stress, la tristesse, la frustration et parfois même la colère sont fréquentes et peuvent créer des tensions au sein de la famille. Cet article vise à vous fournir des conseils pratiques.

I – FACTEURS CONTRIBUTIFS AUX REACTIONS ÉMOTIONNELLES D’ALZHEIMER ?

 

 

Face à la maladie d’Alzheimer, les membres de la famille sont confrontés à une montagne russe d’émotions complexes. Ces réactions sont souvent influencées par de multiples facteurs liés à la progression de la maladie, aux responsabilités accumulées et aux changements au sein de la dynamique familiale. Chaque individu vit cette expérience différemment, en fonction de son rôle dans la prise en charge, de ses relations avec la personne malade et de ses propres ressources émotionnelles.

 

Deuil anticipé :

Les membres de la famille peuvent ressentir un deuil anticipé à mesure que la maladie progresse, anticipant la perte progressive de la personne aimée en raison des changements cognitifs et comportementaux.

Sentiments de frustration et d’injustice :

Certains membres de la famille peuvent se sentir frustrés par l’injustice de la situation, en particulier si la maladie affecte la qualité de vie de leur proche et perturbe la dynamique familiale.

Stress et anxiété liés aux soins :

Les aidants principaux peuvent ressentir un stress élevé et une anxiété face aux responsabilités accrues liées aux soins quotidiens, ce qui peut influencer négativement leur humeur et leur capacité à gérer leurs émotions.

Culpabilité et sentiment d’impuissance :

Certains membres de la famille peuvent se sentir coupables de ne pas pouvoir faire davantage ou de ne pas être suffisamment présents pour soutenir le patient et l’aidant principal.

Impact sur les relations familiales :

La maladie d’Alzheimer peut perturber les rôles familiaux traditionnels et affecter les relations entre les membres de la famille, ce qui peut générer des tensions émotionnelles et des conflits.

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II- QUE SE PASSE T IL DANS UNE FAMILLE EN CAS DE DENI DE LA MALADIE DU PROCHE ?

Le déni de la maladie d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut avoir des implications profondes et complexes au sein d’une famille. Voici quelques conséquences courantes du déni et comment cela peut affecter la dynamique familiale :

  1. Retard dans le diagnostic et la prise en charge

Manque de prise de décision proactive: le déni peut empêcher les membres de la famille de reconnaître les signes précoces de la maladie et de rechercher un diagnostic médical approprié. Cela peut retarder la mise en place de mesures de prise en charge adéquates et de soutien pour leur proche.

Impact sur les soins précoces: sans reconnaissance de la maladie, les besoins du proche touché en termes de soins et de soutien peuvent ne pas être pleinement satisfaits dès le début de la maladie, ce qui peut avoir des conséquences sur sa qualité de vie.

 

  1. Tensions et conflits familiaux

Divergences d’opinions: certains membres de la famille peuvent reconnaître les signes de la maladie et chercher à agir, tandis que d’autres refusent de voir la réalité en face. Cela peut conduire à des tensions et à des conflits familiaux significatifs.

Sentiments de frustration et de colère: les membres de la famille qui reconnaissent la maladie peuvent se sentir frustrés ou en colère face au déni des autres, surtout si cela entrave la mise en place de mesures de soutien appropriées.

 

  1. Isolation sociale et émotionnelle

Isolement familial: le déni peut entraîner une distance émotionnelle entre les membres de la famille. Ceux qui reconnaissent la maladie peuvent se sentir isolés ou mal compris par ceux qui refusent de la reconnaître.

Manque de soutien mutuel: en l’absence de reconnaissance commune de la maladie, les membres de la famille peuvent ne pas offrir le soutien émotionnel et pratique nécessaire les uns aux autres, ce qui peut être essentiel pour faire face aux défis de la maladie.

 

  1. Difficultés dans la planification future

Planification des soins à long terme: le déni peut compliquer la planification anticipée des soins à long terme pour le proche. Cela inclut la prise de décisions sur les soins médicaux, les arrangements de logement et la gestion financière, ce qui peut devenir plus difficile à mesure que la maladie progresse.

Préparation émotionnelle et psychologique: les membres de la famille peuvent être moins préparés émotionnellement et psychologiquement aux défis futurs liés à la progression de la maladie, ce qui peut augmenter le stress et l’anxiété lorsqu’ils sont confrontés à des situations imprévues.

 

  1. Impact sur la santé et le bien-être personnel

Stress accru: le déni prolongé de la maladie peut entraîner un stress chronique chez les membres de la famille, affectant négativement leur propre santé physique et mentale.

Difficultés à rechercher du soutien: les membres de la famille peuvent hésiter à rechercher du soutien externe, comme des groupes de soutien ou des services professionnels, ce qui pourrait autrement offrir un soutien crucial pendant cette période difficile.

En conclusion, le déni de la maladie d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut avoir des répercussions significatives sur la famille, allant de tensions internes et de conflits à des retards dans la prise en charge médicale et sociale du proche. Il est essentiel pour les membres de la famille de chercher à comprendre la maladie, à communiquer ouvertement et à rechercher le soutien nécessaire pour naviguer ensemble à travers cette période difficile.

III- STRATÉGIES POUR GÉRER LA SITUATION

Lorsque les réactions émotionnelles des membres de la famille créent des conflits qui entravent la prise en charge efficace d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, il est crucial d’adopter des stratégies pour réduire les tensions et favoriser un environnement plus harmonieux et coopératif. Voici quelques étapes à suivre pour gérer ces situations :

 

  1. Communication ouverte et respectueuse

Organiser des réunions familiales: réunissez les membres de la famille pour discuter ouvertement des sentiments, des préoccupations et des attentes concernant les soins du proche. Encouragez chacun à exprimer ses opinions sans interruption et avec respect.

Écouter activement: assurez-vous que chaque membre de la famille se sent entendu et compris. Évitez les jugements et les critiques personnelles, et concentrez-vous sur la résolution des problèmes ensemble.

 

  1. Définir des rôles et des responsabilités clairs

Clarifier les attentes: définissez des rôles spécifiques pour chaque membre de la famille en fonction de ses capacités et disponibilités. Cela peut inclure la répartition des tâches quotidiennes, financières et émotionnelles liées aux soins du proche.

Répartir équitablement la charge de travail: évitez que certains membres de la famille ne se sentent surchargés en répartissant équitablement les responsabilités. Soyez flexible en ajustant les rôles selon les besoins et les capacités de chacun.

 

  1. Éduquer et sensibiliser

Fournir des informations sur la maladie: partagez des ressources éducatives sur la maladie d’Alzheimer et ses implications. Plus les membres de la famille comprennent les symptômes et les défis associés à la maladie, moins ils sont susceptibles de réagir de manière émotionnelle inapproprié.

Sensibiliser aux besoins de votre proche: Mettez en lumière les besoins spécifiques de votre proche. Soulignez l’importance de la compassion et de l’adaptation dans les interactions quotidiennes pour minimiser les frictions et maximiser son confort.

 

  1. Médiation et soutien extérieur

Faire appel à un médiateur familial: si les conflits persistent malgré les discussions en famille, envisagez de faire appel à un médiateur familial ou à un conseiller spécialisé en gestion de conflits. Un tiers neutre peut faciliter la communication et aider à trouver des solutions acceptables pour tous.

Rechercher un soutien professionnel: consultez des professionnels de la santé mentale ou des travailleurs sociaux spécialisés dans les soins aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ils peuvent fournir un soutien émotionnel et des conseils pratiques pour naviguer dans les défis familiaux complexes.

 

  1. Pratiquer l’auto-soin

Prendre du temps pour soi: encouragez tous les membres de la famille à prendre régulièrement du temps pour se ressourcer et se détendre. Le stress et la fatigue peuvent aggraver les tensions familiales.

Utiliser des techniques de gestion du stress: apprenez et encouragez l’utilisation de techniques de relaxation, comme la méditation, le yoga ou la respiration profonde, pour aider à maintenir un état d’esprit calme et centré.

 

Gérer les réactions émotionnelles des autres membres de la famille lorsqu’un proche est atteint de la maladie d’Alzheimer nécessite compréhension, communication ouverte et soutien mutuel. En adoptant une approche respectueuse et empathique, les aidants peuvent contribuer à maintenir des relations familiales positives malgré les défis que pose la maladie.

Alzy récapitule pour vous :

  • Favoriser l’autonomie par l’approche montessori: encourager les membres de la famille à permettre au proche de faire autant que possible par lui-même, même à un stade avancé de la maladie
  • Utiliser des activités thérapeutiques Montessori: engager les membres de la famille dans des activités sensorielles et cognitives adaptées qui renforcent les liens affectifs et réduisent l’anxiété du proche touchée par la maladie
  • Si les conflits persistent malgré les discussions en famille, envisagez de faire appel à un médiateur familial ou à un conseiller spécialisé en gestion de conflits
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