LA MALADIE D’ALZHEIMER : COMPRENDRE LES CAUSES DE DECES ET LES SOINS MONTESSORI EN FIN DE VIE
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative progressive affectant principalement les personnes âgées, entraînant une dégradation progressive des fonctions cognitives telles que la mémoire, le langage et le comportement. Un des questionnements courants parmi les aidants est de savoir si les personnes décèdent directement de la maladie ou de ses complications. Ce texte explore les causes de décès, les traitements existants et l’apport de l’approche Montessori en fin de vie.
I – LES CAUSES DE DÉCÈS
La maladie d’Alzheimer, bien qu’étant une cause principale de déclin cognitif, peut contribuer à la mortalité des personnes touchées en raison de diverses complications.
Complications physiques
Fausse route : chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, le risque est dès la mise en bouche des aliments. Les personnes à un stade avancé ne savent parfois plus comment faire pour mastiquer ou avaler.
Pneumonie : l’incapacité de déglutir correctement et la mobilité réduite augmentent le risque d’infections respiratoires graves, telles que la pneumonie. Une étude de Neurology (2020) a identifié ces infections comme une des principales causes de mortalité.
Déshydratation et malnutrition : selon Alzheimer’s & Dementia (2021), la perte de capacité à s’alimenter correctement entraîne souvent déshydratation et malnutrition, des facteurs compromettant gravement la santé générale et altérant les risques de décès.
Chutes et fractures : la perte d’équilibre, souvent observée dans les stades avancés de la maladie, augmente le risque de chutes, entraînant des fractures potentiellement fatales.
Comorbidités
Les personnes ayant la maladie d’Alzheimer présentent fréquemment d’autres pathologies aggravant leur état :
Maladies cardiovasculaires : l’Association Alzheimer mentionne que les maladies cardiaques, notamment les AVC et les insuffisances cardiaques, sont parmi les causes de décès les plus fréquentes chez les personnes ayant la maladie d’Alzheimer.
Diabète : le diabète, comorbidité courante chez les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer, complique le tableau clinique, augmentant le risque d’insuffisance rénale et d’autres complications graves.
Dégénérescence générale et déclin physique
Au fur et à mesure de l’avancée de la maladie, la dégénérescence cérébrale et la faiblesse générale entraînent un déclin physique majeur :
Dégénérescence cérébrale : la dégradation progressive du cerveau affecte non seulement la mémoire, mais aussi des fonctions vitales comme la respiration.
Faiblesse générale : les personnes en stade avancé présentent souvent une grande faiblesse physique, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux infections et autres complications.
Une étude de 2021 dans Alzheimer’s & Dementia a confirmé que, bien que les AVC et les maladies cardiaques soient des causes récurrentes, les complications liées directement à la maladie d’Alzheimer, notamment la dégradation cérébrale, sont responsables d’une proportion importante des décès à long terme.
II- LES TRAITEMENTS ACTUELS DE LA MALADIE D’ALZHEIMER
Bien qu’il n’existe pas encore de remède pour la maladie d’Alzheimer, plusieurs traitements visent à ralentir la progression des symptômes et à améliorer la qualité de vie.
- Médicaments
Inhibiteurs de la cholinestérase : des médicaments comme le Donépézil (Aricept) et la Rivastigmine (Exelon) sont utilisés pour augmenter les niveaux de l’acétylcholine, un neurotransmetteur impliqué dans la mémoire.
Mémantine : ce médicament régule le glutamate, un autre neurotransmetteur affecté dans la maladie d’Alzheimer, et peut aider à moduler certains symptômes cognitifs.
- Thérapies non médicamenteuses
En complément des médicaments, plusieurs approches non pharmacologiques sont recommandées :
Thérapies cognitives : ce sont des exercices visant à stimuler la mémoire et les capacités cognitives qui restent un pilier du traitement.
Thérapies comportementales : ce sont des interventions qui permettent de gérer l’anxiété, l’agitation et d’autres comportements perturbateurs.
Soins de soutien : c’est un accompagnement émotionnel et pratique, qui apporte un soutien essentiel aux familles et aux patients.
- Recherches et innovations
Des avancées récentes cherchent à traiter la cause sous-jacente de la maladie plutôt que de simplement gérer les symptômes :
Immunothérapies et thérapies géniques : des essais veulent mettre en évidence les anticorps monoclonaux ciblant les agrégats de protéines bêta-amyloïdes et tau.
Biomarqueurs et diagnostic précoce : des recherches se concentrent sur la détection précoce via des biomarqueurs dans le sang et l’imagerie cérébrale.
Modulation de l’inflammation et microbiote intestinal : des recherches actuelles étudient le lien entre l’inflammation chronique et la progression de la maladie, ainsi que l’impact potentiel du microbiote intestinal sur la santé cérébrale.
Les progrès scientifiques dans le domaine de la maladie d’Alzheimer offrent un espoir de traitements plus ciblés et personnalisés à l’avenir, permettant de ralentir la progression et d’améliorer la qualité de vie des patients.
III- LES SOINS MONTESSORI EN FIN DE VIE
L’approche Montessori adaptée en fin de vie se distingue par son respect de la dignité et de l’autonomie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, même dans les derniers moments de leur vie.
- Accompagnement respectueux et individualisé
L’approche Montessori, initialement conçue pour l’éducation des enfants, a été adaptée pour répondre aux besoins des personnes âgées souffrant de troubles cognitifs. En fin de vie, cette méthode offre un accompagnement personnalisé permettant de maintenir une certaine autonomie en respectant les capacités résiduelles. Les activités sensorielles et simples, comme manipuler des objets familiers ou écouter des sons apaisants, sont utilisées pour stimuler les capacités restantes et réduire l’anxiété.
- Favoriser la communication et la tranquillité émotionnelle
Même si la communication verbale est limitée en fin de vie, l’approche Montessori mise sur la communication non verbale et l’écoute active. Les gestes doux, les rituels répétitifs et la stimulation sensorielle sont des moyens efficaces pour apaiser et maintenir un lien, même lorsque les mots ne suffisent plus.
- Préserver la dignité et l’autonomie jusqu’à la fin
Une des valeurs fondamentales de l’approche Montessori en fin de vie est le respect de la dignité. En encourageant les personnes à participer à des activités simples, comme trier des objets ou jardiner, les soignants soulignent l’implication active des personnes, permettant de maintenir leur sentiment d’utilité et de confort dans leurs derniers moments. Ces activités, bien que simples, sont des moyens puissants de préserver l’autonomie et de réduire la souffrance.
En conclusion, bien que la maladie d’Alzheimer puisse indirectement contribuer au décès des patients par le biais de complications physiques et de comorbidités, il est crucial de reconnaître que chaque individu est unique et que leur parcours avec la maladie peut varier. Les soins Montessori offrent une approche qui aide à améliorer la qualité de vie et à soutenir les aidants dans leur rôle crucial.
En tant qu’aidants, il est essentiel de se renseigner sur les ressources disponibles et de chercher un soutien professionnel pour offrir les meilleurs soins possibles à vos proches.
Alzy récapitule pour vous :
– La maladie d’Alzheimer, bien qu’étant une cause principale de déclin cognitif, peut contribuer à la mortalité des personnes touchées en raison de diverses complications
– Il n’existe pas encore de remède pour la maladie d’Alzheimer, plusieurs traitements visent à ralentir la progression des symptômes et à améliorer la qualité de vie.
– L’approche Montessori adaptée en fin de vie se distingue par son respect de la dignité et de l’autonomie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, même dans les derniers moments de leur vie
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