Maladie d’Alzheimer ? Comment persuader son proche de faire des examens

soutien affectif

Votre proche a changé d’attitude depuis quelques temps, des post-it font leur apparition un peu partout dans la maison, il oublie de se rendre à ses rendez-vous, il a des difficultés à se concentrer, n’a pas pris ses médicaments, oublie parfois qui vous êtes, bref, il y a un truc qui ne tourne pas rond.

À force de rechercher des informations, vous pensez que c’est peut-être la maladie d’Alzheimer, mais voilà le hic : comment convaincre mon proche de faire des examens, car pour lui tout va très bien, ce n’est que passager et cela va passer. C’est juste de la fatigue.

Il faut noter que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont fréquemment dans le déni. Au début les signes d’alerte que vous voyiez sont pour votre proche que de la fatigue, du stress ou de la surcharge mentale. Puis, la maladie évolue et votre proche il n’a même plus conscience ni de ses oublis ni de ses troubles, ce qu’on appelle médicalement : l’anosognosie. Dans un premier temps, nous analyserons les causes du refus. Puis dans un second temps, je partagerais avec vous quelques astuces.

I – QUELLES PEUVENT ÊTRE LES CAUSES DE REFUS DE VOTRE PROCHE ?

 

Cela va dépendre évidemment du caractère de votre proche alors la liste que je vais vous donner n’est pas exhaustive, mais peut-être que j’aurais fait mouche.

 

– La peur

Mettez-vous une minute dans sa peau, on vous dira qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous et que cela peut être grave, ne feriez-vous pas tout ce qui est en votre pouvoir pour retarder ces examens ? C’est angoissant.

– Mauvaise gestion du temps

Du fait des difficultés dues aux troubles cognitifs, votre proche perd en efficacité dans ses tâches de la vie quotidienne, car elles lui prennent plus de temps. Par exemple : un rendez-vous oublié, c’est un rendez-vous à prendre à nouveau et cela change l’emploi du temps qu’il s’était fait.

– La fierté

Votre proche doit admettre sa perte d’autonomie. Lui, ou elle, qui a toujours pris soin de vous, vous a élevez, vous a conseillez, etc. Votre proche doit accepter que le rôle parent-enfant s’inverse, mais non pour lui, ou elle, ce n’est pas normal. Et puis, d’abord tout le monde a des pertes de mémoire et les gens ne vont pas chez le docteur pour cela alors pourquoi il ou elle le ferait ?

– La mise en placement

Certaines personnes pensent que s’ils ont un souci dans le ciboulot, que cela soit Alzheimer ou une autre maladie avec des troubles cognitifs, c’est la fin des haricots. Autrement dit, si leurs cerveaux ne carburent pas sans problème, on va les abandonner en maison de retraite.

– La peur du bis repetita

Si votre proche a vécu une maladie cognitive du point de vue de l’aidant notamment avec un parent proche, il peut avoir une trouille bleue d’avoir contracté la même chose et refuse d’en entendre parler.

– L’anosognosie

Fatalement avec le déni de la maladie, vous allez pouvoir constater, l’imagination de votre proche a formulé des excuses. Elle ne trouve plus ses clés, normal c’est vous qui les avez déplacées pour lui faire une mauvaise blague. Son sac a disparu, mais non c’est impossible c’est forcément l’aide à domicile qui lui a volé. On ne peut plus faire confiance à personne, selon lui ou elle.

homme qui réfléchit

II- COMMENT LE/LA CONVAINCRE DE FAIRE DES EXAMENS ?

Vous êtes le ou la seule, à connaître votre proche et pouvoir pressentir ses raisons. Vous trouverez les mots pour le convaincre, sinon essayez de suivre ses quelques astuces.

 

– Peur de la maladie et de son évolution

En premier lieu informez-vous, car dans l’imaginaire d’un senior l’évolution de la maladie d’Alzheimer est fulgurante. Pour lui si le premier jour du mois, on lui diagnostique Alzheimer, à la fin de ce même mois, il sera complètement dépendant et une charge inutile.

Expliquez-lui qu’il existe des moyens de ralentir la maladie, mais que pour cela il faut déjà faire les examens pour que cela se passe le mieux possible

Vous pouvez aussi lui ôter du stress, en lui disant qu’il ou elle a peut être raison, et que retarder un petit examen de rien du tout, c’est surtout du temps perdu pour vous deux alors que vous pourriez faire des activités chouettes ensemble.

 

– Problème de fierté

Dites à votre proche de vous prouver que c’est vous qui avez tort. Mettez-le au défi s’il a des oublis. Si vous perdez ce pari, vous cuisinerez pour lui son plat préféré, ou l’inviter au restaurant.

Et puis, d’abord si votre proche vous soutient mordicus qu’il n’y a rien, par conséquent le médecin ne trouvera rien, donc pourquoi attendre ?

 

Vous pouvez également noter « en douce » ses oublis avec la date et lui demander de vous fournir des explications sur ses oublis. Commencez par le faire sur une semaine et avant de lui demander. Bien sûr sa fierté vous répondra que ce n’est rien. Donc continuez, sur un mois et si sa fierté vous dit que ce n’est toujours rien, à part de la fatigue. Être fatigué pendant un mois c’est beaucoup, alors le docteur pourrait lui donner des vitamines.

 

– Le docteur va se fâcher

Certes, ce n’est pas très gentil, mais vous pouvez lui dire que vous allez le dire au médecin qu’il soit d’accord ou non. Parce que le docteur, son travail c’est de faire en sorte qu’on soit en bonne santé. Vous pouvez même lui dire que le docteur est déjà au courant.

Si cela ne fonctionne pas, prévenez le praticien et lorsque votre proche aura un petit rhume ou un renouvellement d’ordonnance, le médecin pourra faire un petit bilan de mémoire en lui disant que c’est la routine au même titre que la prise de tension, sa respiration ou encore la vérification de son poids.

 

– Faites jouer l’émotif

Dites à votre proche que vous l’aimez très fort et que vous voulez le garder avec vous le plus longtemps possible et que cela vous soulagerait de savoir que tout va bien. Que ne pas savoir de quoi est fait votre avenir ensemble, vous empêche de dormir et vous rend triste. Aucun parent ne rendrait triste son enfant.

Alzy récapitule pour vous :

– Les raisons de ne pas faire les examens de la pose de la maladie d’Alzheimer peuvent être multiples

– Vous connaissez votre proche mieux que qui conque et vous trouverez les mots pour le convaincre

– Faites-vous appuyez par le reste de la famille ou les amis de votre proche, car parfois le hic c’est qu’il ou elle a peur d’être faible à vos yeux.

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