Comment éviter le « chantage affectif » de mon proche Alzheimer ? Conseils et stratégies

COMMENT ÉVITER LE « CHANTAGE AFFECTIF » DE MON PROCHE ALZHEIMER ? CONSEILS ET STRATÉGIES

Lorsque l’on s’occupe d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer, il est fréquent de faire face à des comportements difficiles à comprendre et à gérer. Le « chantage affectif » en est un exemple délicat, car cela n’en est pas un, votre proche exprime seulement à sa manière des besoins non satisfaits. Ce phénomène peut être source de stress et de confusion pour les aidants, mais il existe des approches et des techniques basées sur les principes Montessori adaptées spécifiquement pour gérer cette situation.

I – COMPRENDRE LE CHANTAGE AFFECTIF DANS LE CONTEXTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

 

 

Le « chantage affectif » chez les personnes ayant la maladie d’Alzheimer est souvent une réponse à la confusion, à la frustration ou à la perte d’autonomie ressenties. Les personnes touchées peuvent exprimer leur détresse par des moyens qui semblent manipulatifs, comme la culpabilisation, l’agressivité ou l’isolement émotionnel des aidants.

Selon l’Association Alzheimer Europe, il est crucial de reconnaître que ces comportements ne sont pas intentionnellement malveillants, mais plutôt des manifestations de la maladie elle-même, affectant le comportement et les capacités cognitives de la personne touchée.

 

Quelles sont les causes du « chantage affectif » ?

 

Le chantage affectif peut avoir plusieurs causes sous-jacentes, qui varient selon le contexte et la situation spécifique.

Voici quelques causes courantes :

  1. Besoin de contrôle : la personne peut utiliser le chantage affectif pour influencer ou contrôler les actions ou les décisions des autres, souvent par peur de perdre leur influence ou leur pouvoir.

  1. Peur de l’abandon : la personne peut exprimer des sentiments de peur ou d’anxiété liés à l’abandon, cherchant à obtenir la réassurance ou l’engagement des autres par le chantage affectif.

  1. Dépendance émotionnelle : une dépendance excessive aux autres peut conduire à utiliser le chantage affectif comme un moyen d’obtenir du soutien émotionnel ou d’attirer l’attention.

  1. Besoin de validation : le chantage affectif peut être utilisé pour obtenir la reconnaissance ou la validation de ses sentiments ou de ses opinions, même au détriment des autres.

  1. Manque de compétences en communication : l’incapacité à exprimer ses besoins de manière claire et directe peut conduire une personne à recourir au chantage affectif comme une méthode indirecte pour obtenir ce qu’elle veut.

  1. Modèle comportemental appris : les personnes peuvent avoir appris à utiliser le chantage affectif comme une stratégie efficace pour obtenir ce dont elles ont besoin ou veulent dans leurs interactions précédentes.

  1. Besoin de manipuler : Certaines personnes peuvent utiliser le chantage affectif comme une stratégie manipulatrice pour atteindre des objectifs personnels ou pour contrôler les autres.

Il est important de noter que ces causes peuvent être exacerbées ou influencées par des facteurs tels que des troubles émotionnels ou psychologiques sous-jacents, des expériences passées, des dynamiques relationnelles complexes, ou même des conditions médicales telles que la démence ou d’autres maladies neurologiques qui affectent le comportement et la cognition.

 

Pourquoi mon proche me fait du chantage affectif ?

Lorsqu’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer s’engage dans ce qu’on perçoit comme du chantage affectif, il est crucial de considérer plusieurs facteurs spécifiques à la maladie qui peuvent influencer ce comportement. Voici quelques raisons possibles :

  1. Altérations cognitives : la maladie d’Alzheimer affecte le fonctionnement cognitif, y compris la mémoire, la capacité de raisonnement et la compréhension des conséquences de ses actions. Ce qui peut conduire à une communication altérée, incluant des comportements qui peuvent être interprétés comme du chantage affectif.

  1. Difficultés émotionnelles : les personnes atteintes d’Alzheimer peuvent éprouver des émotions intenses telles que la peur, l’anxiété, la frustration ou la confusion. Ces émotions peuvent être exprimées de manière inadaptée, incluant des comportements qui semblent manipulatifs.

  1. Perte d’autonomie : la dépendance croissante et la perte d’autonomie peuvent entraîner des sentiments de vulnérabilité et de frustration chez la personne atteinte, qui peut chercher à influencer son environnement pour répondre à ses besoins non satisfaits.

  1. Communications altérées : les difficultés à trouver les mots justes ou à exprimer correctement les besoins peuvent conduire à des comportements de communication non verbaux ou des phrases ambiguës qui peuvent être mal interprétées comme du chantage affectif.

  1. Stratégies d’adaptation : parfois, la personne atteinte utilise des comportements qu’elle a utilisés par le passé pour gérer les relations ou obtenir de l’aide. Ces stratégies peuvent ne plus être adaptées ou efficaces à mesure que la maladie progresse.

Il est essentiel pour les aidants de comprendre que ces comportements ne sont pas intentionnellement malveillants. Ils sont souvent le résultat des défis cognitifs et émotionnels que la maladie d’Alzheimer impose à la personne. Une approche empathique et adaptée, telle que celle basée sur les principes Montessori, peut aider à réduire ces comportements en répondant aux besoins non-exprimés et en créant un environnement sécurisé et prévisible pour la personne atteinte.

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II- QUELS SONT LES BESOINS NON EXPRIMES QUE MON PROCHE A VOULU EXPRIMER ?

Certaines manifestations de chantage affectif chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer peuvent en réalité être des expressions de besoins non satisfaits ou mal exprimés.

Voici quelques exemples de besoins sous-jacents qui pourraient être exprimés de manière indirecte :

1. Besoin de sécurité :

Exemple : vouloir que vous restiez à proximité en permanence, exprimé par des phrases comme « Tu ne m’abandonneras pas, n’est-ce pas ? »

 

2. Besoin de connexion sociale :

Exemple : se sentir isolé et exprimer cela par des commentaires comme « Personne ne vient me rendre visite. »

 

3. Besoin de contrôle et d’autonomie :

Exemple : résister aux activités quotidiennes comme se laver ou s’habiller, cherchant ainsi à conserver un sentiment de contrôle sur sa vie.

 

4. Besoin de confort physique :

Exemple : se plaindre de douleurs ou de gênes, même si ces sensations ne peuvent pas être clairement définies.

 

5. Besoin d’attention et d’affection :

Exemple : demander constamment des câlins ou des marques d’affection pour se sentir rassuré et aimé.

 

6. Besoin de stimulation cognitive :

Exemple : rechercher des activités qui stimulent l’esprit pour éviter l’ennui et la frustration.

 

7. Besoin de structure et de routine :

Exemple : se sentir perturbé ou anxieux lorsque la routine quotidienne est modifiée, cherchant ainsi à maintenir un environnement prévisible.

 

8. Besoin de reconnaissance et d’identité :

Exemple : vouloir être perçu comme une personne compétente et capable malgré les défis de la maladie, ce qui peut se manifester par des commentaires défensifs ou critiques.

 

En identifiant ces besoins sous-jacents derrière les comportements que vous pourriez percevoir comme du chantage affectif, vous pouvez mieux répondre de manière empathique et constructive. Cela peut inclure l’adaptation des activités et des interactions pour répondre à ces besoins, tout en établissant des limites claires et en prenant soin de votre propre bien-être en tant qu’aidant.

III- QUELLES PHRASES RÉCURRENTES PEUVENT FAIRE PENSER AU CHANTAGE AFFECTIF ? COMMENT Y RÉPONDRE ?

Certaines phrases courantes chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer peuvent effectivement sembler constituer du chantage affectif.

Voici quelques exemples de phrases récurrentes qui pourraient être interprétées de cette manière :

  1. « Si tu m’aimais vraiment, tu ferais cela pour moi. »

Cette déclaration peut être perçue comme une tentative de manipulation émotionnelle pour obtenir quelque chose.

  1. « Tu ne me comprends jamais. »

Utilisée fréquemment lorsqu’il y a un désaccord ou une frustration, cette phrase peut faire culpabiliser l’aidant.

  1. « Personne ne se soucie de moi ici. »

Une expression souvent utilisée pour exprimer un sentiment d’isolement et pour attirer l’attention.

  1. « Je ne peux pas croire que tu ferais ça. »

Utilisée pour exprimer la déception ou l’incompréhension face à une action ou une décision de l’aidant.

  1. « Tu n’es jamais là quand j’ai besoin de toi. »

Cette phrase est souvent employée pour exprimer un besoin non satisfait et pour attirer l’attention.

 

Comment répondre à ces phrases ?

Pour répondre aux phrases mentionnées précédemment de manière efficace et compatissante, voici des exemples de réponses qui visent à comprendre et à répondre aux besoins sous-jacents plutôt qu’à renforcer le sentiment de chantage affectif :

  1. « Si tu m’aimais vraiment, tu ferais cela pour moi. »

Réponse : « Je t’aime profondément et je veux faire ce qui est le mieux pour toi. Explique-moi ce que tu ressens et comment je peux t’aider. »

  1. « Tu ne me comprends jamais. »

Réponse : « Je suis là pour toi et je veux comprendre. Peux-tu m’expliquer ce que tu traverses en ce moment ? »

  1. « Personne ne se soucie de moi ici. »

Réponse : « Je suis ici avec toi maintenant, et je me soucie de toi. Parle-moi de ce qui te fait sentir ainsi. »

  1. « Je ne peux pas croire que tu ferais ça. »

Réponse : « Je veux comprendre pourquoi tu ressens cela. Parle-moi de ce qui te préoccupe. »

  1. « Tu n’es jamais là quand j’ai besoin de toi. »

Réponse : « Je suis désolé que tu te sentes ainsi. Comment puis-je être là pour toi maintenant ? »

 

Ces réponses montrent une écoute active et une validation des émotions exprimées. Elles encouragent la communication ouverte et empathique, aidant ainsi à désamorcer la tension potentielle et à répondre aux besoins réels de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

IV- COMMENT L’APPROCHE MONTESSORI ADAPTÉE PEUT VOUS AIDER À GÉRER CE PROBLÈME ?

L’approche Montessori, bien connue pour son efficacité dans le cadre de la démence, offre des outils précieux pour atténuer le chantage affectif :

1. Comprendre les besoins non-exprimés : souvent, le chantage affectif est un moyen pour la personne atteinte d’exprimer un besoin non satisfait. Utiliser la méthode Montessori implique d’observer attentivement les signaux et les comportements pour identifier ces besoins sous-jacents.

2. Validation des émotions : au lieu de rejeter ou de nier les émotions exprimées, les accepter et les valider peut réduire l’intensité du chantage affectif. Cela peut inclure des techniques de communication empathique et non directive.

3. Maintenir la routine et la prévisibilité : un environnement stable et prévisible peut contribuer à réduire l’anxiété et les comportements défensifs qui peuvent conduire au chantage affectif. La méthode Montessori encourage la création d’un cadre structuré qui répond aux besoins de la personne tout en favorisant l’autonomie dans les limites du possible.

4. Utilisation d’activités significatives : les activités thérapeutiques Montessori adaptées peuvent aider à canaliser l’énergie et à stimuler l’intérêt de la personne, réduisant ainsi la frustration qui peut mener au chantage affectif.

 

Approches psychologiques et conseils pratiques

En complément des approches Montessori, plusieurs conseils pratiques peuvent aider les aidants à faire face au chantage affectif :

Prendre soin de soi : l’épuisement émotionnel peut augmenter la sensibilité aux comportements difficiles. Prendre régulièrement du temps pour se ressourcer est essentiel.

Formation et soutien : participer à des groupes de soutien ou suivre des formations spécialisées peut fournir des compétences supplémentaires et un soutien émotionnel.

Consulter des professionnels de santé : les professionnels de la santé spécialisés en démence peuvent offrir des conseils personnalisés et des stratégies adaptées à la situation spécifique de chaque personne atteinte.

 

En résumé, gérer le chantage affectif chez un proche atteint de la maladie d’Alzheimer nécessite une approche compassionnelle, structurée et adaptée.

L’approche Montessori, en favorisant l’autonomie et en répondant aux besoins non-exprimés, constitue une méthode efficace et respectueuse pour aider à surmonter cette difficulté. En intégrant ces stratégies dans votre quotidien d’aidant, vous pouvez contribuer à améliorer la qualité de vie de votre proche tout en préservant votre bien-être.

Pour plus d’informations et de ressources, n’hésitez pas à consulter des organisations spécialisées comme l’Association France Alzheimer et maladies apparentées et les travaux récents en neurologie et en psychologie des maladies neurodégénératives.

Alzy récapitule pour vous :

– Le chantage affectif de votre proche exprime la plupart du temps des besoins non satisfaits

– Il est important de s’informer sur la maladie et de se former pour gérer ce type de situations

– Valider les émotions de votre proche et apprendre à lui répondre de manière appropriée, vous permettra de limiter ce désagrément

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE PLACEMENT POUR LES PERSONNES ATTEINTES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

LES DIFFÉRENTS TYPES DE PLACEMENT POUR LES PERSONNES ATTEINTES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

soutien affectif fin de vie

La prise en charge d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut être une tâche extrêmement difficile pour les aidants familiaux. L’un des aspects les plus complexes est de décider du meilleur type de placement pour assurer le bien-être de votre proche tout en gérant les coûts financiers associés. Dans cet article, nous examinerons les différents types de placement disponibles, les coûts qui y sont associés, les aides financières disponibles pour aider à financer ces placements, ainsi que l’impact des impôts sur la situation financière de votre proche.

I – LES TYPES DE PLACEMENT POSSIBLES

 

 

  1. Le maintien à domicile : de nombreuses familles préfèrent que leur proche ayant la maladie d’Alzheimer reste à la maison le plus longtemps possible. Cela peut nécessiter des adaptations de l’environnement et l’embauche de soignants. Les coûts dépendent du niveau de soins requis, mais cela peut être plus abordable que d’autres options.

 

Exemple: si votre proche a besoin d’un soignant à domicile à temps partiel, les coûts mensuels peuvent varier de 1500 € à 3000 €, en fonction de la région.

 

  1. Les maisons de retraite médicalisées : ces établissements offrent un encadrement médical et une surveillance constante. Les coûts sont généralement plus élevés que le maintien à domicile.

Le coût mensuel d’une maison de retraite médicalisée peut varier de 3000 € à 6000 € ou plus, selon la localisation et le niveau de soins requis.

 

  1. Les unités de soins Alzheimer : certaines maisons de retraite proposent des unités spécialisées pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ces unités offrent des soins adaptés et une sécurité accrue.

Le coût mensuel pour une unité de soins Alzheimer peut varier de 3500 € à 7000 € ou plus, en fonction de la région et des services inclus.

 

  1. Les résidences services pour seniors : ces établissements offrent un logement indépendant avec des services tels que la restauration, les activités et la sécurité.

Exemple : Claire, au stade précoce de la maladie, vit dans une résidence service pour seniors. Elle bénéficie de repas inclus, de la sécurité 24/7, et de la possibilité de participer à des activités sociales.

Le loyer s’étend de 600 à 1800 selon la surface du logement hors activités sociales.

 

  1. Les foyers de vie : les foyers de vie sont destinés aux personnes âgées qui ont besoin d’assistance pour les activités quotidiennes, mais qui ne nécessitent pas de soins médicaux intensifs.

Exemple : Louise, au stade modéré de la maladie, vit dans un foyer de vie. Elle bénéficie de repas, d’aides pour la toilette et d’activités sociales.

 

  1. L’hébergement temporaire ou de répit : cela peut être une option temporaire pour soulager les aidants familiaux. Les coûts varient en fonction de la durée du séjour.

Exemple : Paul, au stade modéré de la maladie, séjourne temporairement dans une maison de retraite pour permettre à sa famille de prendre une pause.

 

  1. Les unités de soins Alzheimer en résidence pour seniors : ces unités spécialisées sont conçues pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et offrent des soins adaptés.

 

Exemple : André, au stade modéré de la maladie, vit dans une unité de soins Alzheimer en résidence pour seniors. Il a accès à des activités adaptées à ses besoins et à une équipe de soignants formés.

 

  1. Les établissements de soins de longue durée : ces établissements fournissent des soins de longue durée pour les personnes ayant des besoins médicaux complexes.

Les coûts varient en fonction du niveau de soins et de l’emplacement.

  1. Les hôpitaux gériatriques : les hôpitaux gériatriques fournissent des soins médicaux importants.

Les coûts sont généralement couverts par l’assurance maladie de 80 % à 100 %.

 

Chacune de ces options a un coût associé, qui peut varier en fonction de la région et des niveaux de soins requis.

Le GIR (Groupe Iso-Ressources) est un système spécifique à la France qui évalue la dépendance des personnes âgées et détermine les aides financières auxquelles elles ont droit en fonction de leur degré de dépendance.

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont évaluées en fonction de leur GIR pour déterminer les aides financières auxquelles elles ont droit.

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II- LES AIDES FINANCIÈRES DISPONIBLES

Pour aider à financer ces placements, il existe plusieurs aides financières disponibles en fonction de la situation de votre proche :

a. L’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) : cette aide, attribuée en fonction du degré de perte d’autonomie, peut contribuer à couvrir les coûts des services à domicile ou en établissement.

b. L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) en Établissement : l’APA en établissement peut aider à réduire les coûts en maison de retraite médicalisée ou en unité de soins Alzheimer.

c. L’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH): les personnes disposant de ressources limitées peuvent être éligibles à l’aide sociale à l’hébergement pour couvrir une partie des frais d’hébergement en établissement.

d. Les aides locales : certaines régions ou départements proposent des aides complémentaires pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

e. La prestation de compensation du handicap (PCH) : la PCH dite prestation de compensation du handicap est un soutien financier permettant de rembourser les dépenses dues à la perte d’autonomie d’une personne handicapée.

III. LE TAUX D’IMPOSITION

La question des impôts en relation avec le placement d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut être complexe et dépend de plusieurs facteurs, notamment la juridiction locale, les revenus du patient et les lois fiscales en vigueur.

Voici quelques éléments à considérer en matière d’impôts :

  1. Déduction fiscale pour les dépenses médicales : dans de nombreux pays, il existe des déductions fiscales pour les dépenses médicales. Les coûts liés aux soins médicaux, aux services de soins à domicile, et aux établissements de soins peuvent être partiellement déductibles des impôts.

 

  1. Exonération de la taxe d’habitation : dans certains endroits, les personnes âgées résidant en maison de retraite ou en établissement de soins peuvent être exemptées de la taxe d’habitation.

 

  1. Aides et prestations sociales non imposables : les aides financières destinées à soutenir le coût des soins d’une personne atteinte d’Alzheimer, telles que l’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) en France, sont souvent non imposables.

 

  1. Revenus du patient : les revenus du patient atteint de la maladie d’Alzheimer peuvent également influencer sa situation fiscale. Les sources de revenus, telles que les pensions de retraite, les revenus de placements, et les prestations sociales, peuvent être soumises à l’impôt sur le revenu.

 

  1. Statut fiscal de l’établissement : le statut fiscal de l’établissement de soins, tel qu’une maison de retraite médicalisée, peut également jouer un rôle. Certains établissements peuvent avoir un statut qui influence la fiscalité des résidents.

 

  1. Consultation d’un expert fiscal : il est recommandé de consulter un expert en fiscalité ou un conseiller financier pour évaluer l’impact des impôts sur la situation financière du patient et de sa famille. Les lois fiscales varient considérablement d’un pays à l’autre et même d’une région à l’autre, ce qui rend important de se renseigner sur les spécificités locales.

 

Il est essentiel de noter que les considérations fiscales peuvent être complexes, et il est préférable de consulter un professionnel en fiscalité ou un avocat fiscaliste pour obtenir des conseils adaptés à votre situation particulière. Les lois fiscales évoluent également avec le temps, donc il est recommandé de rester à jour avec les réglementations fiscales en vigueur dans votre région.

IV- MON PROCHE PEUT-IL S’OPPOSER AU PLACEMENT ? QUE DIT LA LOI ?

En ce qui concerne le placement d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, la capacité légale du patient à prendre des décisions peut varier en fonction de l’évolution de la maladie. Voici quelques points à considérer :

 

  1. Capacité de décision : au début de la maladie, de nombreuses personnes conservent leur capacité à prendre des décisions concernant leur propre prise en charge. Dans ce cas, leur opposition au placement doit être respectée. La loi protège généralement le droit d’une personne à prendre des décisions concernant sa propre vie, sauf si elle est jugée incapable de prendre des décisions pour elle-même.

Exemple : Marie, diagnostiquée ayant la maladie d’Alzheimer au stade léger, souhaite rester à la maison et exprime sa préférence de manière cohérente. Sa famille respecte sa décision et met en place des services de soins à domicile pour répondre à ses besoins.

 

  1. Délégation de décision : si un proche atteint de la maladie d’Alzheimer a nommé un mandataire de soins de santé ou rédigé des directives anticipées (comme une directive médicale anticipée ou un mandat de protection future), ces documents légaux peuvent être utilisés pour guider les décisions de soins et de placement, même lorsque la personne n’est plus en mesure de les prendre elle-même.

Exemple : John a rédigé des directives anticipées dans lesquelles il a indiqué qu’il souhaitait être placé en unité de soins Alzheimer lorsque sa maladie atteindrait un certain stade. Sa famille respecte ses souhaits, et lorsque John devient incapable de décider lui-même, ses directives sont suivies.

 

  1. Évaluation de la capacité : si la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ne peut plus prendre de décisions en toute connaissance de cause, il peut être nécessaire d’obtenir une évaluation médicale ou légale de sa capacité. Un professionnel de la santé ou un expert en droit peut être consulté pour déterminer si le patient a la capacité de prendre des décisions concernant son placement.

Exemple : Robert a atteint un stade avancé de la maladie d’Alzheimer. Un professionnel de la santé effectue une évaluation de sa capacité et conclut qu’il n’est plus capable de prendre des décisions éclairées sur son bien-être. En conséquence, sa famille prend des décisions en son nom, conformément aux lois locales.

 

  1. Recours juridiques : en cas de désaccord entre le patient et la famille sur la question du placement, il peut être nécessaire de recourir à des procédures juridiques pour déterminer ce qui est dans l’intérêt supérieur du patient. Cela peut impliquer une tutelle, une curatelle ou d’autres mesures légales pour protéger le patient et garantir sa sécurité et ses besoins en matière de soins.

Exemple : Sarah a atteint un stade avancé de la maladie d’Alzheimer et refuse catégoriquement le placement en maison de retraite, malgré les préoccupations de sa famille concernant sa sécurité. Sa famille engage une procédure de tutelle légale, et un tribunal décide que le placement en établissement est dans son meilleur intérêt en raison de son incapacité à prendre des décisions en toute connaissance de cause.

 

La législation concernant la capacité de décision et les droits des patients varie d’un pays à l’autre et peut même varier au sein d’une juridiction. Il est donc essentiel de consulter un avocat spécialisé dans les questions de santé et de tutelle pour comprendre les lois spécifiques à votre région.

Il est important de noter que la prise de décision dans les cas de maladie d’Alzheimer peut être complexe et émotionnelle. Il est recommandé de rechercher des conseils juridiques et médicaux pour s’assurer que les droits du patient sont respectés et que des décisions appropriées sont prises pour son bien-être.

 

En conclusion, choisir le type de placement pour un proche atteint de la maladie d’Alzheimer est une décision complexe, qui doit tenir compte des coûts, des aides financières disponibles et de l’impact fiscal. Il est essentiel de se renseigner sur les options locales et de solliciter l’aide de professionnels pour prendre des décisions éclairées et assurer le bien-être de votre proche tout en gérant les aspects financiers.

Alzy récapitule pour vous :

– il existe en France de nombreux types de placements différents

– certains placements peuvent être déductibles des impôts

– Faites vous accompagner par un professionnel si vous hésiter sur le type de placement

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Qu’est-ce que le droit au répit ?

QU’EST-CE QUE LE DROIT AU RÉPIT ?

Quand on est un aidant, on veut fournir les meilleurs soins possibles à notre proche, garantir sa qualité de vie et continuer à partager avec lui des activités le plus longtemps possible. On peut même être prêt à sacrifier notre propre temps, notre énergie et notre bien-être pour assumer cette responsabilité et malheureusement aller jusqu’au burn-out de l’aidant.

Cependant, il est essentiel que de prendre en compte nos besoins d’aidant en matière de répit. À l’impossible, nul n’est tenu. Désolé, vous n’êtes pas indispensable à chaque instant.

Le droit au répit est un droit que tout aidant familial devrait connaître et demander. Cela ne signifie ni que vous abandonnez votre proche et encore moins, que vous êtes un mauvais aidant incapable de gérer votre rôle. Au contraire cela signifie que vous connaissez vos propres limites et souhaitez être au top pour votre proche.

Dans une première partie, je vous propose de définir le droit au répit et vous dis qui est concerné par cette mesure. Dans une seconde partie, je vous expliquerai quelles sont les formes de répit existantes et qui vous remplace en cas de demande de répit. Et pour conclure, je vous donnerai les conditions d’éligibilité et la démarche pour faire valoir votre droit.

I- QU’EST-CE QUE LE DROIT AU RÉPIT ET QUI EST CONCERNÉ ?

DÉFINITION

Le droit au répit est un droit qui est octroyé aux aidants familiaux pour s’accorder une parenthèse dans leur rôle afin de prendre soin d’eux et penser à eux-mêmes pendant que des professionnels s’occupent de leur proche.

En France, le droit au répit est reconnu et encadré par la loi.

Tout d’abord, la loi d’adaptation de la société au vieillissement de 2015 a créé une prestation de répit pour les aidants familiaux. Cette prestation permet de financer des solutions, comme l’accueil temporaire en établissement, l’intervention d’une aide à domicile ou encore la participation à des activités de répit organisées par des associations.

Puis, la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé de 2019 a renforcé les dispositifs de soutien en suggérant la mise en place de services permettant aux professionnels de santé de mieux orienter les aidants vers les solutions de répit adaptées à leur situation.

Enfin, la loi de financement de la sécurité sociale de 2021 a étendu la prestation de répit aux aidants de personnes atteintes de handicap.

En résumé, la loi française reconnaît le droit au répit et la mise en place de dispositifs pour accompagner et soutenir les aidants qui s’occupent de personnes en situation de handicap, de perte d’autonomie ou de maladie chronique invalidante, ou encore de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie neurodégénérative apparentée.

Qui est concerné par le droit au répit ?

Le droit au répit concerne tous les aidants familiaux qui fournissent des soins à une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou à une personne atteinte d’une autre type de démence, ou porteuse d’un handicap ou encore souffrant d’une maladie chronique.

Les aidants peuvent être de tous âges et de tous horizons et peuvent être confrontés à des défis physiques, émotionnels et financiers considérables dans leur rôle d’aidant. Le droit au répit est essentiel, car il leur permet de prendre soin d’eux-mêmes et de leur propre bien-être, tout en offrant des soins de qualité à long terme à la personne dont ils prennent soin.

II- QUELLES SONT LES FORMES DE RÉPIT EXISTANTES ET QUI VOUS REMPLACE EN CAS DE RÉPIT ?

Le répit se présente sous de nombreuses formes différentes. Il n’existe pas de solution universelle. Cela peut durer quelques heures, une journée complète ou même de plusieurs jours, voir semaine, en fonction des besoins et des disponibilités de l’aidant.

 

Voici quelques formes de droit au répit. La liste n’est pas exhaustive.

 

L’accueil de jour ou de nuit : ces structures proposent des activités adaptées et sont encadrées par du personnel formé. L’aidant familial peut ainsi bénéficier de quelques heures de répit par jour.

 

L’admission en hébergement temporaire : IME, FAM, EHPAD. Ces séjours permettent à la personne aidée d’habiter temporairement en maison de retraite ou en foyer-logement pour une période allant de quelques jours à plusieurs semaines. L’aidant peut ainsi bénéficier d’un congé de répit pendant le séjour de son proche.

 

L’hébergement en famille d’accueil : cette solution permet l’accueil au sein de familles agréées auprès du Conseil Départemental.

 

– L’hébergement en maison de répit : des maisons de répit ont été créées pour accueillir les proches lorsque l’aidant a besoin de répit. Des séjours en famille peuvent aussi y être organisés avec l’accès à des aides et des soutiens.

 

Le relai à la maison : solution de répit à domicile, baluchonnage, aide à domicile de nuit. Il s’agit de services qui permettent de soulager l’aidant familial en prenant en charge certaines tâches quotidiennes (aide à la toilette, aide à la prise des repas, aide aux courses, etc) Ces prestations peuvent être financées par la prestation de compensation du handicap (PCH) ou l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

 

Le séjour de répit vacances. : il s’agit de séjours de vacances organisés spécialement pour les personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie, qui peuvent être accompagnées par des professionnels formés. Ces séjours permettent à la personne aidée de bénéficier d’un changement d’environnement, de rencontrer de nouvelles personnes et de participer à des activités adaptées.

 

– Les associations de soutien de répit

 

Remarque : le répit n’est pas bénéfique uniquement à l’aidant, mais aussi au proche qui va en bénéficier, car ce dernier aura des interactions sociales qui le sortiront de son cadre habituel et lui permettront de rester actif physiquement et mentalement.

 

Puis-je tester les solutions de droits au répit avant de me décider ?

 

Il est souvent possible de tester les solutions de répit avant de s’engager sur une durée plus longue. Cela peut permettre de vérifier que la solution proposée est adaptée aux besoins de votre proche ainsi qu’aux vôtres.

Pour les accueils de jour et les séjours temporaires en établissement, il est possible de demander une journée d’essai gratuite pour tester l’accueil et les activités proposées. Il est également possible de faire une demande de séjour court (quelques jours) pour tester l’établissement.

Pour les prestations d’aide à domicile, il est souvent possible de faire appel à une entreprise de service à la personne pour une prestation ponctuelle avant de s’engager sur une prestation plus longue.

Pour les vacances adaptées, il est souvent possible de se renseigner auprès de l’organisme organisateur pour connaître les modalités de test (par exemple, des mini-séjours de quelques jours peuvent être proposés).

 

Qui vous remplace en cas de demande de répit ?

 

Lorsque vous faites valoir votre droit au répit, il est important de trouver une personne de confiance pour prendre soin de votre proche pendant votre absence.

Il existe plusieurs options :

  1. Les services locaux: dans de nombreuses régions, il existe des services qui peuvent vous fournir un remplaçant pour prendre soin de votre proche pendant votre absence. Ces services peuvent être financés par l’État ou les associations de soutien aux aidants familiaux.

 

  1. Les proches ou les amis: vous pouvez demander à un ami ou à un membre de la famille de confiance de prendre soin de votre proche pendant votre absence. Expliquez-lui clairement les tâches qu’il doit accomplir pour prendre soin de votre proche et où se trouvent les choses dont il aura besoin.

 

  1. Les aides familiales professionnelles: si votre proche a besoin de soins spécifiques, vous pouvez engager une aide familiale professionnelle. Ces services peuvent être attribués, mais certaines options peuvent être financées par les programmes gouvernementaux ou les assurances.

 

  • Utilisez les centres de jour : les centres de jour pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies chroniques peuvent offrir des services de relève temporaires pour les aidants. Votre proche peut y passer la journée et recevoir des soins professionnels, tandis que vous pouvez prendre un temps de répit.

 

  • Les hébergements temporaires : il existe des hébergements temporaires pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies chroniques. Votre proche peut y être temporairement hébergé et recevoir des soins appropriés par du personnel formé.

 

Remarque : n’oubliez pas de préparer votre proche à votre absence en lui expliquant la situation et en le rassurant sur le fait que vous allez revenir. Assurez-vous également que la personne qui prendra soin de votre proche à toutes les informations nécessaires sur ses besoins en matière de soins et de médicaments.

 

Les professionnels qui me remplacent dans le cadre du droit au répit sont-ils formés et expérimentés ?

 

Oui, les professionnels qui vous remplacent sont généralement formés et expérimentés pour répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap, de perte d’autonomie, de maladie chronique, ou encore dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.

Ces professionnels peuvent être des aides à domicile, des auxiliaires de vie sociale, des aides-soignants, des infirmiers des accompagnateurs spécialisés ou d’autres professionnels libéraux de la santé et du social.

Par exemple, ils sont formés à la gestion des troubles du comportement associés à la maladie d’Alzheimer, ainsi qu’à la communication spécifique de ce type de prise en charge.

NB : il est possible de demander des références et des qualifications auprès des professionnels de santé et des services sociaux locaux pour trouver des professionnels qualifiés et expérimentés.

 

Aurais-je un suivi avec l’équipe qui prend en charge mon proche si je demande mon droit au répit ?

 

Oui, en général, lorsque vous demandez votre droit au répit, vous aurez un suivi avec l’équipe qui prend en charge votre proche.

Si vous optez pour une solution d’accueil de jour ou de séjour temporaire en établissement, vous pourrez rencontrer l’équipe encadrante avant le début de la prise en charge.

Cette rencontre permettra de présenter votre proche, de détailler ses besoins et de discuter des modalités de prise en charge. Pendant la période d’accueil, vous pourrez être régulièrement informé de l’état de santé et du bien-être de votre proche.

Si vous optez pour une solution d’aide à domicile, l’équipe qui prend en charge votre proche devra réaliser une évaluation des besoins avant le début de la prestation. Cette évaluation permettra de déterminer les prestations nécessaires et d’adapter les interventions en fonction de l’évolution de l’état de santé de votre proche. L’équipe pourra également vous informer régulièrement de l’état de santé et du bien-être de votre proche.

Si vous optez pour une solution de vacances adaptée, l’organisme qui organise les vacances pourra vous informer régulièrement de l’état de santé et du bien-être de votre proche pendant le séjour.

Il est important de discuter avec les professionnels en charge de votre proche des modalités de suivi et d’information avant de choisir une solution de droit au répit.

 

Qui paie les professionnels qui me remplacent en cas de droit au répit ?

 

Le financement des professionnels qui vous remplace en cas de répit peut être assuré de différentes manières, selon les dispositifs de soutien existants et votre situation personnelle.

Dans le cadre de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou de la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), des aides financières peuvent être accordées pour couvrir les frais liés aux services de remplacement. Ces aides sont attribuées en fonction de l’évaluation des besoins de la personne aidée et de son niveau de perte d’autonomie.

  • L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) : elle peut financer jusqu’à 5 jours de répit par mois, et les sommes perçues ne sont pas imposables.
  • La prestation de compensation du handicap (PCH) : elle peut financer jusqu’à 21 jours de répit par an, et les sommes perçues ne sont pas imposables non plus.

 

Le congé de proche aidant permet également d’obtenir une indemnisation pour les professionnels qui vous remplacent pendant votre absence. Cette indemnisation est remise par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA), en fonction de votre régime de sécurité sociale.

Certaines assurances peuvent couvrir les frais liés aux services de remplacement pour les aidants. Il est donc recommandé de se renseigner auprès de votre assurance pour connaître les options de couverture disponibles.

Enfin, il existe des dispositifs de soutien financés par les collectivités locales, tels que les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) ou les centres locaux d’information et de coordination (CLIC), qui peuvent financer les services de remplacement temporaire.

Le financement peut varier en fonction de votre situation personnelle et des dispositifs de soutiens disponibles dans votre région. Il est donc conseillé de se renseigner auprès des services sociaux locaux pour connaître les options de financements disponibles pour vous.

III- QUELLES SONT LES CONDITIONS D’ÉLIGIBILITÉ ET LA DÉMARCHE À EFFECTUER POUR FAIRE VALOIR VOTRE DROIT AU RÉPIT ?

Les conditions d’éligibilité au droit au répit varient en fonction des dispositifs de soutien disponibles.

Voici quelques exemples de conditions générales d’éligibilité :

  • Être un aidant familial d’une personne âgée dépendante ou d’une personne en situation de handicap ou atteinte d’une maladie chronique invalidante
  • Vivre avec la personne aidée ou être en mesure de justifier de la nature de votre relation avec elle
  • Le proche aidé doit être âgé de plus de 60 ans ou avoir une incapacité permanente ou une perte d’autonomie importante
  • Résider en France
  • Avoir des revenus inférieurs à un certain seuil (en fonction des dispositifs de soutien).
  • Justifier de l’existence d’un besoin de répit lié à la situation de la personne aidée
  • Justifier de l’existence d’un projet de répit individualisé, établi en concertation avec la personne aidée et les professionnels de santé
  • Justifier de l’existence d’un professionnel de remplacement pour assurer la continuité des soins ou de l’accompagnement pendant la période de répit

Il est important de se renseigner auprès des organismes compétents de sa région pour connaître les conditions d’attribution spécifiques et les documents à fournir pour faire valoir son droit au répit.

Remarque : les solutions de droit au répit peuvent être payantes, partiellement ou totalement prises en charge par différents dispositifs de soutien. Les tarifs peuvent varier en fonction de la solution choisie et du niveau de prise en charge.

Voici quelques étapes à suivre pour faire valoir votre droit au répit :

  1. Identifier les besoins : prenez le temps d’identifier vos propres besoins en matière de répit. Cela peut inclure la durée et la fréquence du répit, les types d’activités souhaitées, et les options de soutien pour votre proche en votre absence. Prenez en compte son avis pour les activités qu’il fera sans vous.
  1. Explorer les options de soutien : il existe de nombreux choix dans la prise en charge de votre proche, notamment des programmes à domicile, des centres de jour, des aides familiales et des services de soins de relève, des professionnels libéraux… Il est important de prendre le temps d’explorer ces différentes options pour trouver celle qui vous convient le mieux à tous les deux.
  1. Prendre contact avec les services : une fois l’identification complète, prenez contact avec les services pour obtenir des informations sur les critères d’admissibilité, les coûts, les heures d’ouverture, les activités proposées, etc. Vous pouvez également demander une visite de la structure pour voir l’environnement et les professionnels qui y travaillent.
  1. Élaborer le plan de répit: une fois que vous avez identifié les options et pris contact avec les services, il est important d’élaborer un plan de répit qui répond à vos besoins respectifs. Ce plan peut inclure les activités, les horaires, les coûts, les responsabilités, les heures, les jours, la récurrence…
  1. Faire des arrangements: il est important de faire des arrangements pour que vous puissiez prendre du temps pour vous reposer et vous ressourcer. Si un jour vous êtes à bout de force, mais que vous n’avez pas accès à une plateforme de répit ( ce qui est rare) faites appel aux amis, la famille, ou même un voisin le temps de faire une pause.

Pouvez-vous cumuler les congés de droit au répit ?

Oui, il est possible de cumuler des congés de droit au répit en fonction des dispositifs de soutien proposés par les organismes financiers et les collectivités locales.

Par exemple, avec la prestation de compensation du handicap (PCH) et l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), il est possible de cumuler les heures ou les jours de droit au répit d’une année sur l’autre, dans la limite des plafonds de financement fixés pour chaque dispositif.

Il est important de se renseigner auprès des organismes compétents de sa région pour les règles concernant le cumul des congés de droit au répit.

Alzy récapitule pour vous :

– La loi française reconnaît le droit au répit et la mise en place de dispositifs pour accompagner et soutenir les aidants qui s’occupent de personnes en situation de handicap, de perte d’autonomie ou de maladie chronique, ou encore de la maladie d’Alzheimer

– Le répit peut aider les aidants à éviter l’épuisement, à améliorer leur santé mentale et physique, à renforcer leur capacité à fournir des soins de qualité à long terme, et à offrir des interactions sociales enrichissantes à leur proche.

–  Le droit au répit vous permet de bénéficier d’une aide de 509,76 € par an

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Pourquoi mon proche ayant la maladie d’Alzheimer déambule ?

POURQUOI MON PROCHE AYANT LA MALADIE D’ALZHEIMER DÉAMBULE ?

Être aidant(e) d’un proche atteint d’une maladie neurodégénérative évolutive est un défi quotidien. Personne ne nait aidant(e) on le devient par la force des choses et sans crier gare.

De plus, en tant qu’aidant(e) on n’est pas nécessairement formé(e) ni même réellement conscient(e) de ce qui nous attend. On se dit souvent qu’on peut le faire et que ce n’est qu’une question d’organisation, mais ce n’est pas que cela. On peut se sentir perdu et découragé face à tout un panel de situations parmi lesquelles : la déambulation qui peut être de jour comme de nuit notamment dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.

Dans une première partie, je vous propose d’analyser les types et les causes de déambulation. Puis, dans une seconde partie quel est l’impact sur le quotidien des déambulations de votre proche sur vous, mais aussi sur lui-même. Enfin, pour conclure, je vous propose quelques solutions pour minimiser les risques de déambulations.

I- QUELLES SONT LES TYPES ET LES CAUSES
DES DÉAMBULATIONS CHEZ UNE PERSONNE ATTEINTE
DE
LA MALADIE D’ALZHEIMER ?



DÉFINITION

La déambulation est un trouble du comportement qui correspond au besoin compulsif de marcher, le jour comme la nuit que peut éprouver une personne. Cette errance touche aussi bien les personnes à domicile que celles en établissement.

 

Quels sont les types de déambulations ?

Il en existe plusieurs types :

La déambulation compulsive : également connue sous le nom de : marche compulsive. C’est un comportement répétitif et difficile à contrôler qui consiste à marcher sans but précis pendant des heures, voire des jours. Parfois sans boire suffisamment ni manger jusqu’à ce que le corps s’épuise.

 

La déambulation nocturne liée à l’insomnie, la personne marche toute la nuit, se couche parfois dans un autre lit que le sien, ou s’endort sur un fauteuil.

 

La déambulation exploratoire : la personne entre dans une pièce, par exemple un salon ou une chambre. Elle fouille dans les placards, et s’approprie les objets qui se trouvent sur son passage. Elle peut poser les objets accumulés n’importe où sur son chemin ou les ramener dans sa chambre.

 

Quelles sont les causes de la déambulation ?

 

Il est important de noter que la déambulation chez les personnes atteintes n’est pas un choix, ou une décision consciente. Les aidants familiaux et les professionnels de la santé doivent donc éviter de blâmer ou de critiquer les personnes touchées. Il est préférable de comprendre que la déambulation peut être un symptôme de la maladie et travailler à minimiser les risques associés à ce comportement.

 

Voici quelques-unes des causes courantes de la déambulation :

 

  1. Une perte de la notion du temps et de l’espace

Les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ont du mal à comprendre leur environnement et à se situer dans le temps et l’espace. Cela peut les amener à se déplacer sans but précis.

Elles peuvent se sentir désorientées et ne pas reconnaître leur environnement familier, car elles peuvent penser à un domicile antérieur à l’actuel. Cette confusion peut les amener à se déplacer sans raison apparente, cherchant un lieu familier ou un endroit où elles se sentent plus en sécurité.

 

Remarque : la déambulation peut également être un moyen pour elles de se calmer lorsqu’elles sont anxieuses ou stressées.

 

  1. Des besoins non satisfaits

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer marchent parfois pour satisfaire leurs besoins non comblés, tels que la faim, la soif ou encore le besoin d’aller aux toilettes. Elles déambulent à la recherche des pièces. N’hésitez pas à faire une signalétique appropriée.

 

  1. L’ennui

L’ennui peut également être une cause de déambulation. Lorsque les personnes n’ont rien à faire, elles sont susceptibles de circuler sans raison. Dans ce cas, la déambulation est un moyen pour eux de chercher de nouvelles expériences et de l’intérêt.

 

  1. Les troubles du sommeil

La maladie d’Alzheimer perturbe les cycles de sommeil dès les stades précoces notamment le cycle sommeil/éveil. Du coup, les personnes touchées se réveillent et cherchent un moyen de s’occuper le temps de récupérer leur envie de dormir.

Les troubles du sommeil peuvent également aggraver d’autres comportements pendant la journée, tels que l’agitation ou l’irritabilité.

Les troubles du sommeil vont aussi augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer en favorisant l’accumulation de protéines toxiques.

 

  1. Les effets secondaires médicamenteux

Certains médicaments psychotropes, tels que les sédatifs et les antipsychotiques peuvent provoquer des effets secondaires comme de l’agitation ou de la confusion, ce qui peut amener les personnes à se déplacer sans but précis.

 

6- Les habitudes antérieures

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont capables aussi de se promener sans but précis simplement parce qu’elles ont pris l’habitude de le faire dans leur vie antérieure. Dans ce cas, la déambulation peut être une réponse automatique à un besoin inconscient. C’est parfois le cas des personnes qui étaient très actives avant la maladie.

II- QUEL EST L’IMPACT SUR LE QUOTIDIEN DES DÉAMBULATIONS ?

Les effets du déambulement se répercutent sur la personne déambulante, mais aussi sur l’aidant.

Les différents impacts sur l’aidant

  1. Du stress et de la fatigue

Les déambulations imprévues du proche sont épuisantes et stressantes. Pour l’avoir vécu, en plus du stress de la situation j’avais le droit au jugement du voisinage sur mon irresponsabilité et le fait que j’étais certainement une enfant mal éduquée pour ne pas savoir gérer cette situation. J’en pleurais tous les jours, mais je sais maintenant que je n’étais ni coupable ni mauvaise. D’ailleurs, à 16 ans, c’est tout aussi compliqué d’être un aidant qu’en étant adulte.

L’aidant est en alerte permanente, prêt à répondre rapidement aux besoins de son proche, même la nuit. J’avais pris l’habitude tous les quarts d’heure lorsque les déambulations se sont empirés de vérifier que tout va bien même la nuit. J’y ai perdu la santé et je le paie encore aujourd’hui.

 

  1. Une perte de temps

Les déambulations entraînent une perte de temps. Par exemple, si l’aidant prépare le dîner et que son proche sort de la maison, l’aidant doit abandonner ce qu’il fait pour aller le chercher. Et quand on ne sait pas comment fonctionne la maladie on peut mettre à certain temps à retrouver son proche. Croyez-moi avant de me former, je dépassais régulièrement la demi-heure.

 

  1. Un isolement social

Les déambulations limitent la capacité de l’aidant à sortir de la maison. Il peut se sentir obligé de rester au domicile pour surveiller ou éviter de laisser seul son proche.

 

En ce qui me concerne dès que mes parents sont tombés malades, j’ai abandonné toute vie sociale à part l’école et encore pour mes professeurs qui me croisaient qu’aux interros j’étais juste une fumiste. J’ai eu un mal fou à faire comprendre aux directeurs de l’époque ce qui se passait dans ma vie et c’est sans compter sur la honte que j’éprouvais d’être en dehors des cases.

 

  1. Un impact émotionnel

Les déambulations ont un impact émotionnel sur l’aidant. L’aidant peut se sentir frustré, découragé ou encore impuissant. Il entre dans un cercle vicieux de culpabilité où il ne veut pas interdire à son proche de sortir, mais en même temps  craint pour sa sécurité.

 

Les différents impacts sur la personne qui déambule

 

  1. Des risques de blessures

Les déambulations augmentent le risque de chutes et d’autres blessures, en particulier si votre proche a des problèmes de mobilité ou de vision. Les blessures peuvent être graves notamment des contusions, des lacérations ou encore des fractures et nécessiter des soins médicaux d’urgence.

 

NB : les chutes sont la première cause de placement en institution.

  1. Des risques de se perdre

Les déambulations augmentent le risque de se perdre, en particulier si votre proche se déplace loin de son domicile ou de son environnement familier. Cette perte peut être très stressante pour vous, mais aussi pour lui. Alors, si cela devait arriver ne le blâmer pas.

  1. Un isolement social

L’aidant peut avoir peur pour son proche et ce dernier peut se retrouver « couper du monde » extérieur. De plus, l’avancé en âge et la maladie réduisant son cercle social petit à petit, votre proche reçoit moins de visite, la perte d’autonomie, le placement, la mort ou encore le déménagement touchant ses connaissances.

 

4- Une somnolence et une perte d’intérêt pour les actes de la vie quotidienne

Le cycle de sommeil de votre proche étant perturbé par la maladie, ce dernier peut somnoler en journée voir s’endormir bien avant l’heure des repas. Quant à son intérêt pour les actes de la vie quotidienne si votre proche est fatigué, il agit comme vous le feriez. Lorsque vous êtes épuisé, vous n’avez pas envie de faire quoi que ce soit, donc pourquoi votre proche en aurait-il envie ?

 

5- Un risque de déshydratation

Si votre proche déambule à l’extérieur, il peut parfaitement oublier de boire suffisamment d’eau, surtout par temps chaud, même si je vous rappelle qu’un senior ne ressent pas la sensation de soif. Cela peut entraîner une déshydratation, voir un coup de chaleur qui est une urgence médicale absolue.

 

6- Un risque d’épuisement

Les déambulations fréquentes peuvent épuiser votre proche. Il peut se sentir fatigué et avoir des difficultés à se reposer suffisamment pour récupérer. La marche c’est du sport, donc, imaginez toutes les heures accumulées sur son corps de senior.

 

7- Un risque d’infections

 Si votre proche se perd ou se promène dans des zones insalubres, cela augmente le risque d’infections, telles que des infections urinaires ou des infections de la peau. Et on connaît tous la chanson : « ce n’est rien, c’est une banale égratignure. » Un de mes oncles s’est retrouvé amputé à cause de cela.

 

8- Une perte de poids

Les déambulations fréquentes peuvent également entraîner une perte de poids, car votre proche peut oublier de manger ou ne pas manger suffisamment de nourriture.

 

Remarque : la déambulation n’a pas que des inconvénients, elle contribue à conserver les capacités motrices de votre proche qui, de plus, peut éprouver un réel plaisir à se promener librement. Déambuler peut s’avérer utile dans la conservation du lien social, notamment avec les autres résidents en établissement.

III- QUELLES SONT LES SOLUTIONS POUR LIMITER LES RISQUES DE DÉAMBULATION ?

Quelle que soit la cause de la déambulation, certaines mesures préventives peuvent être mises en place afin de diminuer les risques pour votre proche.

 

  1. Un espace sécurisé et ordonné.

 Cela signifie éliminer tous les obstacles et les dangers potentiels, tels que les meubles encombrants, les tapis glissants, les fils électriques exposés au sol, les objets contondants…. Vous pouvez également installer des barrières de sécurité pour empêcher votre proche d’accéder à des zones dangereuses, comme l’escalier ou la cuisine. Il est nécessaire d’organiser un chemin facile d’accès sans encombre afin de garantir sa sécurité et éviter les chutes.

 

  1. Des effets personnels accessibles qu’à vous

 Certaines personnes n’iront nulle part sans certains effets personnels tels que leurs papiers, leurs porte-monnaie, leurs clés, leurs chaussures, leurs manteaux… Utilisez cela à votre avantage en plaçant ces objets dans un endroit seulement accessible par vous. Attention, si vous avez des prestataires de service à domicile, votre proche ne retrouvant pas ses affaires pourraient les accuser de les avoir déplacées voir voler.

 

  1. Sécurisez les accès donnant sur l’extérieur

 Ajoutez des verrous aux portes donnant sur l’extérieur.  Vous pouvez installer des dispositifs de sécurité sur les fenêtres pour limiter leurs degrés d’ouverture. Vous pouvez opter pour une alarme d’alerte dès qu’une porte extérieure est ouverte. Si possible, installez aussi une clôture munie d’un portail verrouillé autour du domicile.

 

  1. Camouflez les portes

 C’est une astuce utilisée notamment dans les unités Alzheimer. Camoufler les portes à l’aide de posters ressemblant à des étagères ou à autre chose qu’une porte. Les portes peuvent également être repeintes de la même couleur que les murs pour les rendre plus difficilement repérables.

 

  1. Achetez un bracelet d’identification médicale

 Mettez-y le nom de votre proche, la mention « Alzheimer ou perte de mémoire » votre nom et un numéro de téléphone d’urgence pour vous prévenir. Assurez-vous néanmoins que votre proche le porte en permanence.

 

  1. Prévenez les voisins

 Demandez-leur de vous alerter immédiatement s’ils le voient seul à l’extérieur. Rappelez-vous que plus nombreux seront les gens informés de l’état de votre proche et de sa tendance à déambuler, plus vous recevrez d’aide pour l’empêcher de se perdre.

 

  1. Rendez votre proche visible

 Des bandes fluorescentes peuvent être cousues sur ses vêtements. Ainsi, il sera plus visible et attira l’attention. L’idéal est de coudre sur chaque vêtement son nom, ainsi qu’un numéro de téléphone. 

 

  1. Utilisez de la musique et des chansons

 La musique peut avoir un effet apaisant sur les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer. Utilisez des chansons familières ou des playlists pour vous aider à le calmer et à réduire son besoin de déambuler.

 

  1. Planifiez des activités structurées

 Planifier des activités peut aider à canaliser l’énergie et la déambulation. Tout le monde a besoin de se sentir utile et de s’occuper, c’est pareil avec votre proche même avec la maladie.

Cela peut être des activités simples : plier des vêtements, faire des puzzles, regarder des photos de famille, regarder un film, vous aidez à cuisiner, passer le balai, faire de la lecture, épluchez des légumes, faire un gâteau, arrosez les plantes… Veillez à toujours superviser votre proche pendant ces activités et n’hésitez pas à lui demander s’il veut bien vous aider et participer.

 

  1. Installez des routines quotidiennes

 Votre proche a besoin d’une routine régulière pour se sentir en sécurité et en confiance. Établissez des routines quotidiennes qui lui donneront également un repère temporel : la toilette, la préparation des repas, la prise des repas, la sieste, écouter les informations, regarder sa série préférée, lire le journal le matin, faire une promenade quotidienne…

 

  1. Engager un accompagnant professionnel

 Si vous avez besoin d’aide pour surveiller votre proche et éviter les déambulations, engager un accompagnant professionnel peut être une solution. Un accompagnant formé à la méthode Montessori (moi par exemple) pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer peut vous aider à mettre en place des stratégies adaptées et personnalisées pour réduire les déambulations et offrir une stimulation mentale et physique appropriée.

 

  1. De la lumière la nuit

Laissez une lumière allumée, de la nourriture à sa disposition (attention à la chaîne du froid et la taille des bouchées en cas de soucis de déglutition), ou encore une activité accessible. Disposez à sa portée des objets que votre proche aime et qui vont l’occuper. Une fois fatigué, il regagnera son lit pour peu que vous lui en indiquiez le chemin.

Alzy récapitule pour vous :

La déambulation révèle une angoisse, un stress, un stress possible à la douleur, un trouble du sommeil, ou encore l’ennui

La déambulation ne doit pas être contrainte, mais encadrée et surveillée.

– Il est important de noter que la déambulation chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer n’est pas un choix ou une décision consciente

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