Pourquoi certains souvenirs d’enfance restent

Pourquoi certains souvenirs d’enfance sont indélébiles ?

puzzle alzheimer

Les souvenirs d’enfance ont quelque chose de magique : même des décennies plus tard, certains restent vivaces, précis et émotionnellement puissants. Mais pourquoi notre cerveau garde-t-il certains moments avec autant de force, alors que d’autres disparaissent ?

La mémoire n’est pas un réservoir qui se vide, mais un chemin qui peut encore être emprunté. Cet article vous propose de comprendre ce phénomène et d’explorer des pistes pour stimuler la mémoire, même en présence de troubles cognitifs.

  1. Les souvenirs d’enfance et l’émotion

Les neurosciences montrent que l’émotion joue un rôle clé dans la consolidation des souvenirs. Plus un événement est associé à une émotion forte, positive ou négative, plus il est susceptible de rester gravé dans la mémoire.

Exemple concret :


Un enfant qui ressent la joie intense d’un anniversaire ou la peur d’un accident garde souvent ces moments en mémoire, parfois pour la vie.

  1. La plasticité cérébrale et l’enfance

 

Durant l’enfance, le cerveau est particulièrement plastique : il se modèle, se réorganise et crée de nouvelles connexions très rapidement.

Cette plasticité permet d’apprendre, de retenir et d’intégrer des expériences, ce qui explique pourquoi certains souvenirs formés à cet âge sont si résistants.

  1. Les souvenirs multisensoriels

Les souvenirs les plus vivaces sont souvent multisensoriels : ils associent sons, images, odeurs, sensations corporelles. Le cerveau crée ainsi un réseau complexe de signaux qui facilite la réactivation du souvenir.

Exemple concret :


Le parfum d’une tarte aux pommes peut instantanément faire remonter un souvenir précis de cuisine avec un grand-parent.

concept recuperation espacee
  1. La répétition et l’importance de la consolidation

Plus un souvenir est rappelé, plus il se renforce grâce à un mécanisme appelé récupération espacée.

Chaque réactivation réorganise les circuits neuronaux, ce qui rend le souvenir durable. C’est pourquoi les histoires racontées régulièrement ou les événements répétés marquent plus fortement.

  1. Ce que la mémoire d’enfance nous apprend pour l’accompagnement des personnes ayant Alzheimer

Même lorsque la mémoire récente s’efface, certains souvenirs d’enfance peuvent rester accessibles grâce à l’émotion et à la répétition.
C’est une piste utilisée dans la méthode LIEN : rappeler des moments heureux du passé, stimuler les sens et créer un lien émotionnel fort.

Pour approfondir et mettre en pratique ces principes, nous vous offrons  :

Kit Mémoire : 7 exercices adaptés par stade, avec neurocapsules expliquant pourquoi ils fonctionnent.

Livre blanc LIEN : des stratégies pour accompagner et stimuler au quotidien.

Neurocapsule

Imaginez votre  cerveau comme une grande bibliothèque.

  • Quand quelque chose est très important émotionnellement (une grosse joie, une grosse peur), c’est comme si on mettait un autocollant rouge sur le livre : le livre devient facile à retrouver.

  • Quand on revit souvent la même histoire (on la raconte ou on la répète), c’est comme si on passait souvent devant le rayon et qu’on rangeait le livre à la première place.

  • Quand un souvenir a plein de sens (une odeur, une chanson, une image), c’est comme si le livre avait plusieurs marque-pages, on peut le retrouver par plusieurs chemins.

Donc, un souvenir d’enfance devient indélébile lorsqu’il a :

  • été très émotionnel,

  • été répété souvent,

  • impliqué plusieurs sens.

Ces trois choses aident le cerveau à garder le souvenir, même longtemps après.

Sources scientifiques

McGaugh, J. L. (2018). Emotional arousal and memory consolidation. Cold Spring Harbor Perspectives in Biology.
https://doi.org/10.1101/cshperspect.a021214

 

Phelps, E. A. (2004). Human emotion and memory: interactions of the amygdala and hippocampal complex. Current Opinion in Neurobiology.
https://doi.org/10.1016/j.conb.2004.09.015

 

Huttenlocher, P. R., & Dabholkar, A. S. (1997). Regional differences in synaptogenesis in human cerebral cortex. Journal of Comparative Neurology.
https://doi.org/10.1002/(SICI)1096-9861(19970414)387:2<167::AID-CNE1>3.0.CO;2-Z

 

Knudsen, E. I. (2004). Sensitive periods in the development of the brain and behavior. Journal of Cognitive Neuroscience.
https://doi.org/10.1162/0898929042304796

 

Herz, R. S. (2016). The role of odor-evoked memory in psychological and physiological health. Brain Sciences.
https://doi.org/10.3390/brainsci6030022

 

Karpicke, J. D., & Roediger, H. L. (2008). The critical importance of retrieval practice in long-term retention. Science.
https://doi.org/10.1126/science.1152408

FAQ

Pourquoi certains souvenirs d’enfance disparaissent-ils ?

Les souvenirs moins émotionnels, peu répétitifs ou isolés d’autres sensations ont moins de chances d’être consolidés.

Peut-on stimuler ces souvenirs plus tard dans la vie ?

Oui, par l’exposition à des indices sensoriels (images, sons, odeurs) et des discussions sur le passé.

Ces principes s’appliquent-ils à la mémoire des personnes atteintes d’Alzheimer ?

Oui, la méthode LIEN exploite la mémoire émotionnelle et sensorielle pour stimuler la personne et renforcer le lien humain.

  • Les souvenirs émotionnellement marquants sont consolidés plus efficacement.

  • La plasticité cérébrale de l’enfance rend certains souvenirs particulièrement résistants.

  • Les souvenirs multisensoriels et répétitifs sont les plus durables.

  • Ces mécanismes peuvent inspirer des pratiques concrètes pour accompagner des personnes atteintes d’Alzheimer.
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Plasticité cérébrale : ce que disent les découvertes récentes

Les découvertes récentes qui changent notre regard sur la plasticité cérébrale

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Pendant longtemps, nous avons cru que le cerveau adulte était « figé », que les connexions étaient déterminées une fois pour toutes… et qu’avec l’âge, tout ne faisait que décliner.

Mais la science a renversé la table : le cerveau change, apprend et se réorganise toute la vie, même chez une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer.

Aujourd’hui, nous explorons ensemble les découvertes récentes qui bousculent nos certitudes… et qui ouvrent des portes incroyablement positives pour l’accompagnement.

Pourquoi c’est essentiel pour les aidants et les professionnels ?

 

💬 Carine L., Aidante familiale :
« J’aimerais tellement savoir ce qui peut encore fonctionner… et comment l’aider sans le brusquer. »

💬 Nathalie G. Aide-soignante à domicile :
« Je veux comprendre ce qui se passe réellement dans leurs cerveaux pour adapter mes gestes et éviter les comportements difficiles. »

Bonne nouvelle : la plasticité cérébrale nous donne des pistes concrètes.

  1. Le cerveau adulte continue de créer de nouvelles connexions

 

Ce qu’on sait aujourd’hui :

👉 Le cerveau n’arrête jamais d’apprendre, même en vieillissant.
👉 Les connexions neuronales se renouvellent selon ce qu’on fait, ressent et répète.

Des études  montrent que l’environnement, l’attention portée à la personne et la stimulation adaptée renforcent réellement certains réseaux neuronaux.

Pourquoi c’est important dans la maladie d’Alzheimer ?

Parce qu’un cerveau qui fonctionne différemment n’est pas un cerveau « perdu »

Il a encore des capacités… mais il a besoin d’un cadre adapté pour les activer.

  1. Les émotions déclenchent un boost de plasticité

C’est l’un des résultats les plus marquants des dix dernières années :

👉 Une émotion positive ou un lien relationnel apaisant augmente l’apprentissage et la mémorisation.

👉 L’ocytocine (hormone du lien) et la dopamine (hormone de la motivation) favorisent la création de nouvelles connexions.

Dans l’accompagnement Alzheimer, cela donne :

Une consigne froide = pas de plasticité
Un geste doux + un regard + un sourire = apprentissage renforcé

C’est exactement ce que nous faisons dans la méthode LIEN :
créer la sécurité émotionnelle avant l’action.

3. Le cerveau compense en activant d’autres zones

C’est un phénomène fascinant :
Quand une zone est fragilisée, d’autres prennent le relais… si l’environnement est adapté.

Les chercheurs parlent de réaffectation fonctionnelle.

En pratique, pour votre proche ou votre patient cela signifie que :
✔ Il perd peut-être la mémoire épisodique
✔ Mais il peut compenser par l’émotion, le mouvement, les automatismes, et les sens

✨ C’est pour cela qu’une personne qui « ne reconnaît plus » peut pourtant
→ réagir à une voix
→ sourire à une mélodie
→ retrouver un geste du quotidien
→ faire un exercice simple… si on lui montre autrement

4. Le mouvement et l’environnement sensoriel influencent la plasticité

Les dernières recherches montrent que :
👉 Le mouvement active la neurogenèse
👉 Les stimulations sensorielles simples (odeurs, sons, toucher) renforcent les circuits préservés

Cela confirme ce que les pratiques Montessori adaptées observent depuis longtemps :
– une activité sensori-motrice vaut plus qu’un exercice cognitif « sec »
– répéter un geste simple aide plus que « réviser un souvenir »
– varier les sens permet d’atteindre des chemins cérébraux encore ouverts

5 La plasticité reste active même aux stades avancés

C’est un tournant majeur dans les recherches récentes :
📌 la personne peut encore réagir, apprendre, s’apaiser, comprendre,
même si ses capacités d’expression diminuent.

La plasticité change de forme mais elle ne disparaît pas.

Pour vous, aidant ou professionnel, cela veut dire :
Vous n’agissez jamais « pour rien ».
Votre geste est capté.
Votre intention est ressentie.
Votre adaptation change l’expérience vécue.

Neurocapsule

Le cerveau, c’est comme une ville :
➡ Parfois un pont se casse (la maladie)
➡ Mais on peut ouvrir des petits chemins, contourner, adapter la circulation
➡ Et certains quartiers continuent de fonctionner très bien

Quand vous répétez un geste, que vous parlez doucement, que vous montrez avec les mains ou que vous créez un moment agréable…
👉 vous aidez le cerveau à emprunter un « autre chemin ».

C’est ça, la plasticité cérébrale.

6. Comment la méthode LIEN utilise ces découvertes

La méthode LIEN est construite sur 4 piliers dont le pilier E : Environnement sécurisé et apaisant

Elle s’appuie directement sur la plasticité cérébrale en :
✔ sécurisant émotionnellement avant d’agir
✔ utilisant le mouvement pour réactiver des circuits préservés
✔ proposant des actions simples, répétées, sensorielles
✔ respectant le rythme naturel du cerveau
✔ favorisant le lien social pour déclencher la dopamine
✔ transformant la relation avant de transformer le geste

C’est pour cela que votre manière de faire change tout.

Sources scientifiques

  • Marzola P. et coll. — Exploring the Role of Neuroplasticity in Development, Aging … (revue, 2023)
    Revue générale sur la plasticité tout au long de la vie, utile pour introduire la notion de plasticité adulte. PMC

  • Puderbaugh M. & coll. — Neuroplasticity (StatPearls / NCBI Bookshelf, 2023)
    Synthèse claire, accessible et régulièrement mise à jour sur les mécanismes de plasticité et leurs implications cliniques. CNIB

  • Milbocker KA. et coll. — Maintaining a Dynamic Brain: A Review of Empirical Findings (revue, 2024)
    Revue récente (2017–2023) sur interventions — exercice, stimulation — qui favorisent la plasticité : excellente source pour la partie « actions concrètes ». PMC

  • Jahan I. et coll. — Neuronal plasticity and its role in Alzheimer’s disease … (revue, 2024)
    Revue spécifique liant plasticité neuronale et pathologie Alzheimer — utile pour nuancer ce qui reste possible même en présence de la maladie. PMC

  • Zhang J. et coll. — Recent advances in Alzheimer’s disease: mechanisms … (Nature Reviews-like, 2024)
    Revue d’actualité sur les mécanismes d’Alzheimer, utile pour replacer la plasticité dans le paysage des recherches cliniques récentes. Nature

  • Froemke RC. et coll. — Oxytocin, Neural Plasticity, and Social Behavior (PMC review, 2021)
    Expose comment l’ocytocine module la plasticité liée au social — parfait pour étayer le rôle des émotions / du lien dans la plasticité. PMC

  • Triana-Del Rio R. et coll. — Modulation of emotional and social behaviours by oxytocin (revue, 2022)
    Complément récent sur les mécanismes neuromodulateurs (oxytocine) et leur impact sur la plasticité sociale. PMC

  • Lawal O. et coll. — The role of astrocyte structural plasticity in regulating neural … (revue, 2022)
    Revue sur le rôle émergent des astrocytes dans la plasticité synaptique — utile pour montrer que la plasticité ne concerne pas que les neurones. PMC

  • Castaldi E. et coll. — Neuroplasticity in adult human visual cortex (revue, 2020)
    Exemples concrets de plasticité structurelle et fonctionnelle chez l’adulte (utile pour l’argument « plasticité à tout âge »). ScienceDirect

FAQ

La plasticité cérébrale existe-t-elle encore en Alzheimer ?

Oui, elle existe sous une autre forme. Le cerveau ne guérit pas, mais il s’adapte, compense et réagit encore aux stimulations sensorielles et émotionnelles.

Peut-on vraiment « entraîner » le cerveau ?

Oui, mais pas comme un muscle : on renforce des chemins encore ouverts. Les activités sensorielles et les gestes guidés sont les plus efficaces.

Pourquoi les émotions jouent-elles un rôle aussi important ?

Parce qu’elles déclenchent la dopamine et l’ocytocine, qui augmentent la capacité du cerveau à apprendre et retenir.

Les exercices cognitifs classiques sont-ils utiles ?

Peu. Les activités motrices, sensorielles et relationnelles ont un impact bien plus fort sur la plasticité.

La plasticité disparaît-elle dans les stades avancés ?

Non. Elle reste présente, mais autrement. Les réactions émotionnelles et sensorielles restent actives très longtemps.

  • La plasticité cérébrale ne disparaît pas avec l’âge. Le cerveau adulte, même avec Alzheimer, conserve des capacités d’adaptation et de réorganisation.

  • Les émotions, le lien social et la motivation agissent comme un accélérateur de plasticité. Ce qui touche, émeut ou fait sens s’imprime mieux dans le cerveau.

  • L’exercice physique, l’apprentissage et les activités créatives stimulent la production de facteurs de croissance neuronale.

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Café, thé, chocolat : alliés de la mémoire Alzheimer

Café, thé, chocolat : alliés ou ennemis de la mémoire ?

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Beaucoup d’entre nous commencent la journée avec une tasse de café ou un thé, et certains ne résistent pas au chocolat. Mais lorsqu’on accompagne une personne atteinte d’Alzheimer, il est légitime de se demander : ces aliments stimulent-ils la mémoire ou au contraire l’affaiblissent-ils ?

La science montre que les effets dépendent de la dose, du type de boisson et de la personne, et qu’ils peuvent être des alliés surprenants pour le cerveau.

  1. Café et mémoire : quand la vigilance devient alliée

 

  • La caféine stimule le système nerveux central, améliore l’attention et la concentration.

  • Des études indiquent qu’une consommation modérée peut réduire le risque de déclin cognitif léger, surtout chez les personnes âgées.

  • Trop de café ou pris trop tard peut perturber le sommeil, ce qui est contre-productif pour la mémoire.
  1. Thé : un bouclier pour le cerveau ?
  • Le thé contient de la caféine, mais en quantité moindre que le café, et des antioxydants comme les catéchines.

  • Ces molécules peuvent protéger les neurones et réduire le stress oxydatif, un facteur clé dans le déclin cognitif.

  • Boire du thé régulièrement peut aussi favoriser la détente et la socialisation, deux éléments cruciaux pour le bien-être et la mémoire.

3. Chocolat : plaisir et stimulation cognitive

  • Le chocolat noir (70 % et plus) contient des flavonoïdes, bons pour la mémoire et la vascularisation cérébrale.
  • Il stimule également la production de dopamine, l’hormone du plaisir, et peut améliorer l’humeur, ce qui favorise l’apprentissage et la mémorisation.
  • À consommer avec modération : trop de sucre ou de chocolat au lait peut provoquer des pics glycémiques, néfastes pour le cerveau.

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Imaginez votre cerveau comme un jardin :

  • La caféine, les flavonoïdes et antioxydants sont comme un engrais léger, qui aide les plantes à pousser plus vite et plus fortes.
  • Mais si vous mettez trop d’engrais ou l’arroser trop tard dans la journée, certaines plantes (neurones) peuvent souffrir.

En résumé : un apport modéré et régulier stimule la mémoire et l’attention, alors qu’un excès peut nuire au sommeil et au fonctionnement cérébral.

4. Comment intégrer ces alliés dans l’accompagnement Alzheimer avec la méthode LIEN

L : Liberté d’agir à son rythme : proposer café, thé ou chocolat selon les préférences de la personne et son rythme.

I : Intelligence émotionnelle au service de la relation : profiter de ces moments pour créer du lien autour d’une boisson ou d’une gourmandise.

E : Environnement structuré et apaisant : organiser des pauses café ou goûters réguliers pour structurer la journée.

N : Nourrir le lien humain au quotidien grâce aux neurosciences : partager ces moments en famille ou en institution pour stimuler la mémoire affective et sociale.

Sources scientifiques

  • Eskelinen, M.H., et al. (2009). Caffeine as a protective factor in dementia and Alzheimer’s disease. Journal of Alzheimer’s Disease.

  • Arab, L., et al. (2013). Tea and cognitive function in aging adults. American Journal of Clinical Nutrition.

  • Socci, V., et al. (2017). Flavonoids and cognitive function: the effect of chocolate. Frontiers in Nutrition.

FAQ

1. Combien de café ou thé par jour pour bénéficier de la mémoire ?

1 à 2 tasses de café ou 2 à 3 tasses de thé par jour, de préférence le matin ou début d’après-midi.

🍫 2. Quel chocolat choisir ?

Privilégiez le chocolat noir à 70 % de cacao pour ses flavonoïdes, et consommez-le en petites portions.

👩️ 3. Ces conseils sont-ils adaptés aux personnes Alzheimer ?

Oui, mais toujours en adaptant la consommation à leur rythme, tolérance et habitudes, et en intégrant ces moments dans la routine quotidienne.

  • Café, thé et chocolat peuvent stimuler la mémoire et l’attention à dose modérée.

  • Les effets bénéfiques viennent surtout des antioxydants et flavonoïdes.

  • Éviter les excès pour ne pas nuire au sommeil et à la glycémie.

  • Utiliser ces moments comme occasions de lien et de stimulation cognitive avec la méthode LIEN.
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La musique et le cerveau : pourquoi les chansons restent alors que les mots s’effacent ?

La musique et le cerveau : pourquoi les chansons restent alors que les mots s’effacent ?

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Avez-vous déjà remarqué que certaines personnes atteintes d’Alzheimer ne peuvent plus se rappeler le nom de leurs petits-enfants… mais qu’elles peuvent chanter par cœur les chansons de leur jeunesse ?

La science montre que la musique sollicite des zones du cerveau différentes de celles utilisées pour la mémoire verbale, ce qui explique cette résilience étonnante.

Comprendre comment la musique active le cerveau peut aider à créer des moments de plaisir, de lien et de stimulation cognitive chez les personnes atteintes de troubles cognitifs.

  1. Comment la musique active le cerveau ?

 

La musique ne se limite pas aux oreilles : elle fait vibrer le cerveau entier.

  • Cortex auditif : analyse les sons et les mélodies.
  • Hippocampe : associé à la mémoire, il se réactive souvent avec les chansons connues.
  • Cortex moteur et cérébellum : la musique fait bouger, taper des mains ou danser.
  • Système limbique : siège des émotions, il est fortement stimulé par la musique.

💡 Résultat : les chansons peuvent réactiver souvenirs et émotions longtemps après que les mots se soient effacés.

Des études montrent que même en cas de perte de mémoire sévère, écouter des musiques familières suscite de la joie, réduit l’anxiété et renforce la connexion sociale.

  1. Neurocapsule 

Imaginez votre cerveau comme une ville :

  • Les souvenirs des mots sont comme des maisons dans un quartier parfois difficile d’accès.
  • Les chansons sont comme des grandes avenues principales, qui restent toujours dégagées et accessibles, même si certaines rues sont embouteillées ou bloquées.

C’est pour cela que la musique peut réveiller des souvenirs oubliés et permettre à la personne de communiquer, sourire ou chanter, même quand la mémoire verbale est altérée.

3. La musique au service de l’accompagnement avec la méthode LIEN

La méthode LIEN s’appuie sur les découvertes neuroscientifiques autour de la musique pour :

L : Liberté d’agir à son rythme : laisser la personne choisir ses chansons préférées et chanter à son tempo.

I : Intelligence émotionnelle au service de la relation : utiliser la musique pour réveiller des émotions positives et créer du lien.

E : Environnement structuré et apaisant : proposer un moment musical régulier dans un cadre rassurant.

N : Nourrir le lien humain au quotidien grâce aux neurosciences : partager la musique ensemble, chanter, taper des mains, danser pour renforcer la connexion.

 

Sources scientifiques

  • Särkämö, T., et al. (2008). Music listening enhances cognitive recovery and mood after stroke. Brain.

  • Hilliard, R.E. (2006). The effects of music therapy on communication in Alzheimer’s disease. Journal of Music Therapy.

  • Thaut, M.H., et al. (2015). Rhythmic auditory stimulation in gait training for Parkinson’s disease and Alzheimer’s. Frontiers in Neuroscience.

FAQ

🎵 1. Toutes les musiques fonctionnent-elles ?

Non. Les chansons familières, celles de jeunesse ou associées à des moments heureux, sont les plus efficaces.

🧠 2. Peut-on utiliser la musique pour stimuler la mémoire ?

Oui, écouter et chanter des chansons renforce la mémoire émotionnelle et peut parfois réveiller des souvenirs oubliés.

👩⚕️ 3. Les professionnels peuvent-ils intégrer la musique en institution ?

Oui, la musique est un outil non médicamenteux très utilisé pour créer un environnement apaisant et stimulant, même pour les personnes en stade avancé.

  • La musique active plusieurs zones cérébrales simultanément.

  • Elle reste accessible même quand les mots disparaissent.

  • Utiliser la musique peut réduire l’anxiété, stimuler les souvenirs et renforcer le lien avec la personne.

  • La méthode LIEN propose des activités musicales structurées pour favoriser le plaisir et la mémoire affective.
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