Plasticité cérébrale : ce que disent les découvertes récentes

Les découvertes récentes qui changent notre regard sur la plasticité cérébrale

puzzle alzheimer

Pendant longtemps, nous avons cru que le cerveau adulte était « figé », que les connexions étaient déterminées une fois pour toutes… et qu’avec l’âge, tout ne faisait que décliner.

Mais la science a renversé la table : le cerveau change, apprend et se réorganise toute la vie, même chez une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer.

Aujourd’hui, nous explorons ensemble les découvertes récentes qui bousculent nos certitudes… et qui ouvrent des portes incroyablement positives pour l’accompagnement.

Pourquoi c’est essentiel pour les aidants et les professionnels ?

 

💬 Carine L., Aidante familiale :
« J’aimerais tellement savoir ce qui peut encore fonctionner… et comment l’aider sans le brusquer. »

💬 Nathalie G. Aide-soignante à domicile :
« Je veux comprendre ce qui se passe réellement dans leurs cerveaux pour adapter mes gestes et éviter les comportements difficiles. »

Bonne nouvelle : la plasticité cérébrale nous donne des pistes concrètes.

  1. Le cerveau adulte continue de créer de nouvelles connexions

 

Ce qu’on sait aujourd’hui :

👉 Le cerveau n’arrête jamais d’apprendre, même en vieillissant.
👉 Les connexions neuronales se renouvellent selon ce qu’on fait, ressent et répète.

Des études  montrent que l’environnement, l’attention portée à la personne et la stimulation adaptée renforcent réellement certains réseaux neuronaux.

Pourquoi c’est important dans la maladie d’Alzheimer ?

Parce qu’un cerveau qui fonctionne différemment n’est pas un cerveau « perdu »

Il a encore des capacités… mais il a besoin d’un cadre adapté pour les activer.

  1. Les émotions déclenchent un boost de plasticité

C’est l’un des résultats les plus marquants des dix dernières années :

👉 Une émotion positive ou un lien relationnel apaisant augmente l’apprentissage et la mémorisation.

👉 L’ocytocine (hormone du lien) et la dopamine (hormone de la motivation) favorisent la création de nouvelles connexions.

Dans l’accompagnement Alzheimer, cela donne :

Une consigne froide = pas de plasticité
Un geste doux + un regard + un sourire = apprentissage renforcé

C’est exactement ce que nous faisons dans la méthode LIEN :
créer la sécurité émotionnelle avant l’action.

3. Le cerveau compense en activant d’autres zones

C’est un phénomène fascinant :
Quand une zone est fragilisée, d’autres prennent le relais… si l’environnement est adapté.

Les chercheurs parlent de réaffectation fonctionnelle.

En pratique, pour votre proche ou votre patient cela signifie que :
✔ Il perd peut-être la mémoire épisodique
✔ Mais il peut compenser par l’émotion, le mouvement, les automatismes, et les sens

✨ C’est pour cela qu’une personne qui « ne reconnaît plus » peut pourtant
→ réagir à une voix
→ sourire à une mélodie
→ retrouver un geste du quotidien
→ faire un exercice simple… si on lui montre autrement

4. Le mouvement et l’environnement sensoriel influencent la plasticité

Les dernières recherches montrent que :
👉 Le mouvement active la neurogenèse
👉 Les stimulations sensorielles simples (odeurs, sons, toucher) renforcent les circuits préservés

Cela confirme ce que les pratiques Montessori adaptées observent depuis longtemps :
– une activité sensori-motrice vaut plus qu’un exercice cognitif « sec »
– répéter un geste simple aide plus que « réviser un souvenir »
– varier les sens permet d’atteindre des chemins cérébraux encore ouverts

5 La plasticité reste active même aux stades avancés

C’est un tournant majeur dans les recherches récentes :
📌 la personne peut encore réagir, apprendre, s’apaiser, comprendre,
même si ses capacités d’expression diminuent.

La plasticité change de forme mais elle ne disparaît pas.

Pour vous, aidant ou professionnel, cela veut dire :
Vous n’agissez jamais « pour rien ».
Votre geste est capté.
Votre intention est ressentie.
Votre adaptation change l’expérience vécue.

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Le cerveau, c’est comme une ville :
➡ Parfois un pont se casse (la maladie)
➡ Mais on peut ouvrir des petits chemins, contourner, adapter la circulation
➡ Et certains quartiers continuent de fonctionner très bien

Quand vous répétez un geste, que vous parlez doucement, que vous montrez avec les mains ou que vous créez un moment agréable…
👉 vous aidez le cerveau à emprunter un « autre chemin ».

C’est ça, la plasticité cérébrale.

6. Comment la méthode LIEN utilise ces découvertes

La méthode LIEN est construite sur 4 piliers dont le pilier E : Environnement sécurisé et apaisant

Elle s’appuie directement sur la plasticité cérébrale en :
✔ sécurisant émotionnellement avant d’agir
✔ utilisant le mouvement pour réactiver des circuits préservés
✔ proposant des actions simples, répétées, sensorielles
✔ respectant le rythme naturel du cerveau
✔ favorisant le lien social pour déclencher la dopamine
✔ transformant la relation avant de transformer le geste

C’est pour cela que votre manière de faire change tout.

Sources scientifiques

  • Marzola P. et coll. — Exploring the Role of Neuroplasticity in Development, Aging … (revue, 2023)
    Revue générale sur la plasticité tout au long de la vie, utile pour introduire la notion de plasticité adulte. PMC

  • Puderbaugh M. & coll. — Neuroplasticity (StatPearls / NCBI Bookshelf, 2023)
    Synthèse claire, accessible et régulièrement mise à jour sur les mécanismes de plasticité et leurs implications cliniques. CNIB

  • Milbocker KA. et coll. — Maintaining a Dynamic Brain: A Review of Empirical Findings (revue, 2024)
    Revue récente (2017–2023) sur interventions — exercice, stimulation — qui favorisent la plasticité : excellente source pour la partie « actions concrètes ». PMC

  • Jahan I. et coll. — Neuronal plasticity and its role in Alzheimer’s disease … (revue, 2024)
    Revue spécifique liant plasticité neuronale et pathologie Alzheimer — utile pour nuancer ce qui reste possible même en présence de la maladie. PMC

  • Zhang J. et coll. — Recent advances in Alzheimer’s disease: mechanisms … (Nature Reviews-like, 2024)
    Revue d’actualité sur les mécanismes d’Alzheimer, utile pour replacer la plasticité dans le paysage des recherches cliniques récentes. Nature

  • Froemke RC. et coll. — Oxytocin, Neural Plasticity, and Social Behavior (PMC review, 2021)
    Expose comment l’ocytocine module la plasticité liée au social — parfait pour étayer le rôle des émotions / du lien dans la plasticité. PMC

  • Triana-Del Rio R. et coll. — Modulation of emotional and social behaviours by oxytocin (revue, 2022)
    Complément récent sur les mécanismes neuromodulateurs (oxytocine) et leur impact sur la plasticité sociale. PMC

  • Lawal O. et coll. — The role of astrocyte structural plasticity in regulating neural … (revue, 2022)
    Revue sur le rôle émergent des astrocytes dans la plasticité synaptique — utile pour montrer que la plasticité ne concerne pas que les neurones. PMC

  • Castaldi E. et coll. — Neuroplasticity in adult human visual cortex (revue, 2020)
    Exemples concrets de plasticité structurelle et fonctionnelle chez l’adulte (utile pour l’argument « plasticité à tout âge »). ScienceDirect

FAQ

La plasticité cérébrale existe-t-elle encore en Alzheimer ?

Oui, elle existe sous une autre forme. Le cerveau ne guérit pas, mais il s’adapte, compense et réagit encore aux stimulations sensorielles et émotionnelles.

Peut-on vraiment « entraîner » le cerveau ?

Oui, mais pas comme un muscle : on renforce des chemins encore ouverts. Les activités sensorielles et les gestes guidés sont les plus efficaces.

Pourquoi les émotions jouent-elles un rôle aussi important ?

Parce qu’elles déclenchent la dopamine et l’ocytocine, qui augmentent la capacité du cerveau à apprendre et retenir.

Les exercices cognitifs classiques sont-ils utiles ?

Peu. Les activités motrices, sensorielles et relationnelles ont un impact bien plus fort sur la plasticité.

La plasticité disparaît-elle dans les stades avancés ?

Non. Elle reste présente, mais autrement. Les réactions émotionnelles et sensorielles restent actives très longtemps.

  • La plasticité cérébrale ne disparaît pas avec l’âge. Le cerveau adulte, même avec Alzheimer, conserve des capacités d’adaptation et de réorganisation.

  • Les émotions, le lien social et la motivation agissent comme un accélérateur de plasticité. Ce qui touche, émeut ou fait sens s’imprime mieux dans le cerveau.

  • L’exercice physique, l’apprentissage et les activités créatives stimulent la production de facteurs de croissance neuronale.

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Café, thé, chocolat : alliés de la mémoire Alzheimer

Café, thé, chocolat : alliés ou ennemis de la mémoire ?

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Beaucoup d’entre nous commencent la journée avec une tasse de café ou un thé, et certains ne résistent pas au chocolat. Mais lorsqu’on accompagne une personne atteinte d’Alzheimer, il est légitime de se demander : ces aliments stimulent-ils la mémoire ou au contraire l’affaiblissent-ils ?

La science montre que les effets dépendent de la dose, du type de boisson et de la personne, et qu’ils peuvent être des alliés surprenants pour le cerveau.

  1. Café et mémoire : quand la vigilance devient alliée

 

  • La caféine stimule le système nerveux central, améliore l’attention et la concentration.

  • Des études indiquent qu’une consommation modérée peut réduire le risque de déclin cognitif léger, surtout chez les personnes âgées.

  • Trop de café ou pris trop tard peut perturber le sommeil, ce qui est contre-productif pour la mémoire.
  1. Thé : un bouclier pour le cerveau ?
  • Le thé contient de la caféine, mais en quantité moindre que le café, et des antioxydants comme les catéchines.

  • Ces molécules peuvent protéger les neurones et réduire le stress oxydatif, un facteur clé dans le déclin cognitif.

  • Boire du thé régulièrement peut aussi favoriser la détente et la socialisation, deux éléments cruciaux pour le bien-être et la mémoire.

3. Chocolat : plaisir et stimulation cognitive

  • Le chocolat noir (70 % et plus) contient des flavonoïdes, bons pour la mémoire et la vascularisation cérébrale.
  • Il stimule également la production de dopamine, l’hormone du plaisir, et peut améliorer l’humeur, ce qui favorise l’apprentissage et la mémorisation.
  • À consommer avec modération : trop de sucre ou de chocolat au lait peut provoquer des pics glycémiques, néfastes pour le cerveau.

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Imaginez votre cerveau comme un jardin :

  • La caféine, les flavonoïdes et antioxydants sont comme un engrais léger, qui aide les plantes à pousser plus vite et plus fortes.
  • Mais si vous mettez trop d’engrais ou l’arroser trop tard dans la journée, certaines plantes (neurones) peuvent souffrir.

En résumé : un apport modéré et régulier stimule la mémoire et l’attention, alors qu’un excès peut nuire au sommeil et au fonctionnement cérébral.

4. Comment intégrer ces alliés dans l’accompagnement Alzheimer avec la méthode LIEN

L : Liberté d’agir à son rythme : proposer café, thé ou chocolat selon les préférences de la personne et son rythme.

I : Intelligence émotionnelle au service de la relation : profiter de ces moments pour créer du lien autour d’une boisson ou d’une gourmandise.

E : Environnement structuré et apaisant : organiser des pauses café ou goûters réguliers pour structurer la journée.

N : Nourrir le lien humain au quotidien grâce aux neurosciences : partager ces moments en famille ou en institution pour stimuler la mémoire affective et sociale.

Sources scientifiques

  • Eskelinen, M.H., et al. (2009). Caffeine as a protective factor in dementia and Alzheimer’s disease. Journal of Alzheimer’s Disease.

  • Arab, L., et al. (2013). Tea and cognitive function in aging adults. American Journal of Clinical Nutrition.

  • Socci, V., et al. (2017). Flavonoids and cognitive function: the effect of chocolate. Frontiers in Nutrition.

FAQ

1. Combien de café ou thé par jour pour bénéficier de la mémoire ?

1 à 2 tasses de café ou 2 à 3 tasses de thé par jour, de préférence le matin ou début d’après-midi.

🍫 2. Quel chocolat choisir ?

Privilégiez le chocolat noir à 70 % de cacao pour ses flavonoïdes, et consommez-le en petites portions.

👩️ 3. Ces conseils sont-ils adaptés aux personnes Alzheimer ?

Oui, mais toujours en adaptant la consommation à leur rythme, tolérance et habitudes, et en intégrant ces moments dans la routine quotidienne.

  • Café, thé et chocolat peuvent stimuler la mémoire et l’attention à dose modérée.

  • Les effets bénéfiques viennent surtout des antioxydants et flavonoïdes.

  • Éviter les excès pour ne pas nuire au sommeil et à la glycémie.

  • Utiliser ces moments comme occasions de lien et de stimulation cognitive avec la méthode LIEN.
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La musique et le cerveau : pourquoi les chansons restent alors que les mots s’effacent ?

La musique et le cerveau : pourquoi les chansons restent alors que les mots s’effacent ?

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Avez-vous déjà remarqué que certaines personnes atteintes d’Alzheimer ne peuvent plus se rappeler le nom de leurs petits-enfants… mais qu’elles peuvent chanter par cœur les chansons de leur jeunesse ?

La science montre que la musique sollicite des zones du cerveau différentes de celles utilisées pour la mémoire verbale, ce qui explique cette résilience étonnante.

Comprendre comment la musique active le cerveau peut aider à créer des moments de plaisir, de lien et de stimulation cognitive chez les personnes atteintes de troubles cognitifs.

  1. Comment la musique active le cerveau ?

 

La musique ne se limite pas aux oreilles : elle fait vibrer le cerveau entier.

  • Cortex auditif : analyse les sons et les mélodies.
  • Hippocampe : associé à la mémoire, il se réactive souvent avec les chansons connues.
  • Cortex moteur et cérébellum : la musique fait bouger, taper des mains ou danser.
  • Système limbique : siège des émotions, il est fortement stimulé par la musique.

💡 Résultat : les chansons peuvent réactiver souvenirs et émotions longtemps après que les mots se soient effacés.

Des études montrent que même en cas de perte de mémoire sévère, écouter des musiques familières suscite de la joie, réduit l’anxiété et renforce la connexion sociale.

  1. Neurocapsule 

Imaginez votre cerveau comme une ville :

  • Les souvenirs des mots sont comme des maisons dans un quartier parfois difficile d’accès.
  • Les chansons sont comme des grandes avenues principales, qui restent toujours dégagées et accessibles, même si certaines rues sont embouteillées ou bloquées.

C’est pour cela que la musique peut réveiller des souvenirs oubliés et permettre à la personne de communiquer, sourire ou chanter, même quand la mémoire verbale est altérée.

3. La musique au service de l’accompagnement avec la méthode LIEN

La méthode LIEN s’appuie sur les découvertes neuroscientifiques autour de la musique pour :

L : Liberté d’agir à son rythme : laisser la personne choisir ses chansons préférées et chanter à son tempo.

I : Intelligence émotionnelle au service de la relation : utiliser la musique pour réveiller des émotions positives et créer du lien.

E : Environnement structuré et apaisant : proposer un moment musical régulier dans un cadre rassurant.

N : Nourrir le lien humain au quotidien grâce aux neurosciences : partager la musique ensemble, chanter, taper des mains, danser pour renforcer la connexion.

 

Sources scientifiques

  • Särkämö, T., et al. (2008). Music listening enhances cognitive recovery and mood after stroke. Brain.

  • Hilliard, R.E. (2006). The effects of music therapy on communication in Alzheimer’s disease. Journal of Music Therapy.

  • Thaut, M.H., et al. (2015). Rhythmic auditory stimulation in gait training for Parkinson’s disease and Alzheimer’s. Frontiers in Neuroscience.

FAQ

🎵 1. Toutes les musiques fonctionnent-elles ?

Non. Les chansons familières, celles de jeunesse ou associées à des moments heureux, sont les plus efficaces.

🧠 2. Peut-on utiliser la musique pour stimuler la mémoire ?

Oui, écouter et chanter des chansons renforce la mémoire émotionnelle et peut parfois réveiller des souvenirs oubliés.

👩⚕️ 3. Les professionnels peuvent-ils intégrer la musique en institution ?

Oui, la musique est un outil non médicamenteux très utilisé pour créer un environnement apaisant et stimulant, même pour les personnes en stade avancé.

  • La musique active plusieurs zones cérébrales simultanément.

  • Elle reste accessible même quand les mots disparaissent.

  • Utiliser la musique peut réduire l’anxiété, stimuler les souvenirs et renforcer le lien avec la personne.

  • La méthode LIEN propose des activités musicales structurées pour favoriser le plaisir et la mémoire affective.
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Alzheimer et génétique : faut-il vraiment s’inquiéter si un proche est atteint ?

Alzheimer et génétique : faut-il vraiment s’inquiéter si un proche est atteint ?

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Quand un proche reçoit un diagnostic de Maladie d’Alzheimer, une question revient souvent : « Et moi ? Est-ce que je vais l’avoir moi aussi ? »

Comprendre ce que la génétique fait, et ne fait pas, est essentiel pour apaiser les craintes, poser des actions utiles, et se concentrer sur ce qui est vraiment à notre portée.

1. Ce que dit la science sur Alzheimer et héritage génétique

 

La génétique joue un rôle, oui, mais ce n’est pas la seule carte du jeu.

  • Il existe des formes « déterminantes » rares de la maladie : par exemple, certains gènes tels que APP, PSEN1 ou PSEN2, qui, quand ils sont hérités, provoquent une Alzheimer précoce (souvent avant 65 ans).

  • Dans les cas les plus fréquents (Alzheimer « classique » après 65 ans), ce sont plutôt des gènes de risque (et non de certitude) qui interviennent. Exemple : le gène APOE-ε4 (APOE4) augmente le risque.

  • Mais avoir un gène de risque ne veut pas dire « avoir la maladie ». Cela veut dire que : le risque est plus élevé, et cela rend d’autant plus important les autres facteurs comme : le mode de vie, environnement….
  1. Neurocapsule : Qu’est-ce que ça veut dire, « gène de risque » ?

Imaginez que votre corps est une maison. Les gènes sont comme le plan de construction : certains détails du plan rendent la maison un peu plus fragile face à la pluie. Ça ne veut pas dire que la maison va forcément s’effondre, mais si on vit dans une région pluvieuse et qu’on n’entretient pas le toit, le risque augmente.

  • Un gène déterminant (comme APP, PSEN1, PSEN2) = un problème sur le plan qui fait que la maison risque de s’effondrer tôt (forme rare et précoce).

  • Un gène de risque (comme APOE4) = un petit défaut sur le plan qui augmente la probabilité de problèmes, surtout si d’autres choses (alimentation, sommeil, stress) ne sont pas optimisées.

En pratique : la génétique donne des indices, pas des certitudes. Ce qui compte beaucoup, c’est l’entretien (mode de vie, sommeil, activité, lien social) et c’est là où vous pouvez agir.

2. Que faut-il vraiment craindre ? Et que peut-on faire ?

▪ Inquiétude légitime, mais pas fatalité

Oui, si votre parent est atteint, votre risque est plus élevé que la population générale.

 Mais non : cela ne signifie pas que vous êtes condamné à avoir la maladie.

 ➡️ L’essentiel est de comprendre ce qui dépend de vous, et ce qui n’en dépend pas.

▪ Orientation vers l’action : les leviers qu’on peut activer

  • Habitudes de vie : alimentation équilibrée, activité physique régulière, sommeil réparateur, gestion du stress, stimulation cognitive. Ces facteurs peuvent modérer le risque même en présence d’un gène de risque.

  • Surveillance et information : connaître les signes précoces, consulter si vous avez un doute, et demander un suivi médical adapté.

  • Accompagnement relationnel : maintenir le lien, structurer l’environnement, réduire l’isolement, des leviers puissants pour la qualité de vie.
  1. La méthode LIEN appliquée à la génétique et à l’accompagnement

Avec la méthode LIEN, on pose un cadre rassurant et actif :

L : Liberté d’agir à son rythme : respecter l’histoire et le rythme de chacun.

I : Intelligence émotionnelle au service de la relation : accueillir l’inquiétude pour la transformer en actions concrètes et bienveillantes.

E : Environnement structuré et apaisant : repères, routines et adaptations pratiques.

N : Nourrir le lien humain au quotidien grâce aux neurosciences : la présence et la chaleur humaine comme facteurs protecteurs.

🎁  : Téléchargez gratuitement l’e-book « Que faire quand on soupçonne Alzheimer chez un proche » un guide pas à pas pour poser les bonnes questions, engager la démarche médicale et mettre en place un plan d’accompagnement serein.

Sources scientifiques

  • Alzheimer’s Association. Is Alzheimer’s Genetic?
  • NIH / NIA. Study defines genetic form of Alzheimer’s disease.
  • Alzheimer’s Society UK. Can genes cause dementia?
  • Rao A.T., Degnan A.J., Levy L.M. Genetics of Alzheimer Disease. AJNR.

FAQ

🧬 1. Si mon parent a Alzheimer, vais-je forcément l’avoir ?

 Non : le risque est plus élevé mais ce n’est pas une certitude. La génétique est un terrain, pas un destin.

🔬 2. Dois-je faire un test génétique ?

 En général, non pour la forme tardive. Les tests sont surtout proposés pour la forme familiale (précoce) et doivent être accompagnés d’un conseil génétique. Le test APOE n’est pas recommandé pour le grand public sans accompagnement médical.

🌿 3. Que puis-je faire si un proche est atteint ?

 Adopter un mode de vie sain, stimuler la cognition, maintenir le lien humain et structurer l’environnement, toutes ces démarches font partie d’un accompagnement utile et bienveillant.

  • La génétique est un facteur de risque, rarement la cause unique.

  • Avoir un proche atteint ne signifie pas automatiquement que vous aussi, vous serez touché.

  • Chaque geste compte : mode de vie, lien, environnement, émotion.

  • La méthode LIEN offre un cadre concret pour agir ensemble, ici et maintenant.
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La méthode LIEN : quand les neurosciences transforment l’accompagnement Alzheimer

La méthode LIEN : quand les neurosciences transforment l’accompagnement Alzheimer

soutien affectif fin de vie

Et si, au lieu de « stimuler la mémoire », on apprenait à comprendre le cerveau pour mieux accompagner la personne qui vit avec Alzheimer ?

C’est tout le pari de la méthode LIEN, une approche née de la rencontre entre les neurosciences, la pédagogie Montessori adaptée et l’intelligence émotionnelle.

Son objectif : redonner du sens, du plaisir et du lien humain à chaque instant de la vie, même quand la mémoire semble s’effacer.

🌿 1. Pourquoi les neurosciences changent tout

 

Pendant longtemps, on a cru que les neurones se perdaient et ne se remplaçaient jamais.

Aujourd’hui, la science prouve l’inverse : le cerveau garde une plasticité tout au long de la vie.

Autrement dit :

Même avec Alzheimer, le cerveau peut encore apprendre, ressentir, et créer de nouveaux liens.

Les recherches de Francis Eustache (neuropsychologue au CNRS) et de Bernard Sablonnière (neurologue et chercheur) montrent que la stimulation adaptée et émotionnellement positive réactive des circuits neuronaux encore fonctionnels.

🧠 Neurocapsule LIEN

La plasticité cérébrale, c’est la capacité du cerveau à s’adapter et à se réorganiser. Quand une activité procure du plaisir, de la reconnaissance ou du sens, le cerveau libère de la dopamine : c’est elle qui favorise la création de nouveaux chemins neuronaux.

💛 2. Les 4 piliers de la méthode LIEN

La méthode LIEN repose sur quatre piliers fondamentaux, issus à la fois des neurosciences et de l’intelligence émotionnelle :

L : Liberté d’agir à son rythme

Parce que le sentiment de contrôle nourrit la motivation et réduit l’anxiété.
➡ Exemples : choisir entre deux activités, décider quand commencer ou s’arrêter… Mais avant tout détecter un cerveau prêt à coopérer.

 

I : Intelligence émotionnelle au service de la relation

Les émotions sont le langage premier du cerveau.

➡ En comprenant et en accueillant les émotions, on restaure la confiance et la coopération.

 

E : Environnement structuré et apaisant

L’environnement influence directement le niveau de stress et de mémoire.

➡ Un cadre cohérent, calme et familier favorise les repères et la sérénité.

 

N : Nourrir le lien humain au quotidien grâce aux neurosciences

Le lien humain active le système de récompense du cerveau.

➡ Chaque sourire, chaque regard compte : c’est une véritable « nourriture émotionnelle ».

🌺 3. Quand la science rejoint le cœur

Les neurosciences confirment aujourd’hui ce que les accompagnants ressentent depuis toujours :

Ce n’est pas la performance qui compte, mais l’émotion associée à chaque interaction.

Une étude menée à Harvard en 2022 a montré que les souvenirs liés à une émotion positive sont 5 fois mieux consolidés dans la mémoire.

Autrement dit : une personne Alzheimer oublie parfois les faits, mais pas les émotions qu’elle a vécues.

La méthode LIEN met donc l’accent sur ces émotions partagées : joie, fierté, douceur, gratitude…C’est là que naissent les plus beaux progrès.

📘 4. Deux outils concrets pour mettre la méthode en pratique

🎁 Le Kit Mémoire (offert)

« La mémoire n’est pas un réservoir qui se vide, mais un chemin qui peut encore être emprunté. »

Le Kit Mémoire contient :

  • 7 exercices simples, classés par stade et par type de mémoire,
  • des adaptations pour les aidants et les professionnels,
  • une capsule neuroscientifique expliquant pourquoi chaque exercice fonctionne.

👉 Il aide la personne à retrouver confiance et plaisir, sans pression ni échec.
📥 Télécharger le Kit Mémoire Alzheimer

 

📗 Le Livre blanc « 3 minutes par jour pour un lien plus fort pour toujours »

Ce guide gratuit t’explique :

  • comment les neurosciences redonnent du sens à l’accompagnement,
  • les erreurs à éviter quand on veut « stimuler” la mémoire »,
  • et comment mettre en place, pas à pas, un cadre apaisant et relationnel.

📘 Télécharger le Livre blanc LIEN

✨ 5. Ce que la méthode change au quotidien

Grâce à la méthode LIEN, aidants et professionnels observent :

  • une communication plus fluide,
  • moins de résistance et d’agitation,
  • plus de plaisir partagé dans les gestes simples du quotidien,
  • une mémoire émotionnelle qui s’éveille.

La méthode n’impose rien : elle révèle le potentiel encore vivant chez chaque personne, même en phase avancée.

FAQ

💭 1. Peut-on appliquer la méthode LIEN à tous les stades de la maladie ?

 Oui, car elle s’adapte au rythme et aux capacités de la personne, sans jamais la mettre en échec.

🧠 2. Est-ce une méthode Montessori ?

Elle s’en inspire, mais va plus loin : la méthode LIEN intègre les apports récents des neurosciences et de l’intelligence émotionnelle.

👩⚕ 3. Les professionnels peuvent-ils l’utiliser en institution ?

Pas encore de manière officielle (les formations sont en construction), mais de plus en plus de professionnels commencent à être formés en accompagnement individuel (coaching one-to-one avec la créatrice de la méthode). L’objectif à terme est de déployer la méthode LIEN dans les structures, pour favoriser un accompagnement plus humain et apaisé.

Sources

  • Eustache F., Les chemins de la mémoire, Odile Jacob, 2021
  • Sablonnière B., Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner, Odile Jacob, 2020
  • Vincent J.-D., Le cerveau funambule, Odile Jacob, 2019
  • Harvard Medical School, Memory and Emotion: A Neurological Approach, 2022
  • CNRS, Neuroplasticité et apprentissage émotionnel, 2023

Alzy récapitule pour vous :

✔ Le cerveau garde une capacité d’apprentissage toute la vie.

 ✔ Les émotions sont le moteur de la mémoire.

 ✔ La méthode LIEN s’appuie sur la science pour recréer du sens et de la relation.

 ✔ Le Kit Mémoire et le Livre blanc LIEN t’aident à l’appliquer dès aujourd’hui.

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Comment les odeurs réveillent des souvenirs enfouis ?

Comment les odeurs réveillent des souvenirs enfouis ?

soutien affectif fin de vie

Tu es déjà passé devant une boulangerie, et d’un coup, une bouffée de tarte chaude t’a ramené chez ta grand-mère ?

Ce phénomène fascinant, c’est la mémoire olfactive, la plus intime et la plus résistante de toutes. Et selon les neurosciences, elle pourrait jouer un rôle clé dans l’accompagnement des personnes vivant avec Alzheimer.

  1. Le pouvoir unique de la mémoire olfactive

 

Les odeurs ne passent pas par les circuits habituels du langage ou du raisonnement. Elles sont directement traitées par le système limbique, le siège des émotions et de la mémoire affective. C’est pour cela qu’une simple senteur de savon, de pain ou de café peut réveiller un souvenir, une émotion, voire un sentiment de sécurité.

🧩 Chez la personne ayant la maladie d’Alzheimer, cette mémoire-là reste souvent préservée plus longtemps, même quand les mots ou les visages s’effacent. Elle devient donc une porte d’entrée précieuse vers les souvenirs et les émotions positives.

2. Les découvertes des neurosciences

Des chercheurs du CNRS et de l’Université de Lyon ont montré que :

  • Le bulbe olfactif est directement relié à l’hippocampe, la zone clé de la mémoire.

  • L’activation olfactive stimule la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions.

Neurocapsule LIEN

En stimulant la mémoire olfactive, on réactive les réseaux neuronaux liés à l’émotion et au plaisir. Cela crée un ancrage positif qui facilite la communication, même quand les mots manquent.

preparation huile essentielle
  1. Comment utiliser les odeurs au quotidien

Voici quelques pistes simples :

🌿 Activité 1 : Le panier des odeurs

Rassemblez quelques éléments du quotidien : café, lavande, citron, savon, pain, chocolat…
Proposez à la personne de les sentir, sans se presser.
➡ L’objectif n’est pas de « réussir », mais de ressentir.

 

🍋 Activité 2 : Le souvenir guidé

Quand une odeur évoque quelque chose, reformulez doucement :

« Ça te rappelle une époque ? » ou « Tu l’aimais bien, ce parfum ? »
Laissez émerger les souvenirs spontanés, sans insister.

 

🕯️ Activité 3 : Le rituel apaisant

Avant le coucher, diffusez une huile essentielle douce (orange, camomille, lavande).
L’odeur deviendra un signal de détente et aidera à réguler le sommeil.

  1. Ce que dit la méthode LIEN

Dans la méthode LIEN, les odeurs font partie intégrante du pilier E comme Environnement structuré et apaisant.

👉 Créer un environnement olfactif cohérent, familier et rassurant permet :

  • de nourrir le sentiment d’appartenance (reconnaissance de son lieu de vie),
  • de renforcer la connexion émotionnelle,
  • et de réduire l’anxiété.

Ainsi, une simple odeur peut devenir un repère de sécurité et un outil thérapeutique naturel.

Pour aller plus loin

Si ces exercices vous plaisent, sachez que j’ai créé la méthode LIEN®, inspirée de Montessori et enrichie des neurosciences. Elle vous aide à mieux comprendre, stimuler et accompagner la mémoire au quotidien.

📌 Retrouvez :

  • Tous les mardis : une vidéo explicative sur la méthode LIEN® et les neurosciences appliquées à Alzheimer.
  • Tous les jeudis : une vidéo d’activités pas à pas pour stimuler la mémoire et créer du lien en famille.

👉 Abonnez-vous à la chaîne YouTube Alzheimer et Alors pour ne rien manquer !

Alzy récapitule pour vous :

✔ Les odeurs stimulent directement la mémoire émotionnelle.

 ✔ Elles favorisent le calme et la confiance.

✔ Elles s’intègrent facilement dans les routines quotidiennes grâce à la méthode LIEN.

✔ Le livre gratuit “3 minutes par jour ” contient plusieurs activités à mettre en pratique dès aujourd’hui.

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FAQ

🧴 1. Peut-on utiliser des huiles essentielles avec une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ?

Oui, mais toujours avec précaution. Utiliser un diffuseur doux, éviter les huiles irritantes (menthe, eucalyptus) et privilégier les odeurs connues. Et pour plus de conseils sur comment bien faire les choses lisez l’article consacré

🌸 2. Les odeurs peuvent-elles provoquer des émotions négatives ?

 Oui, certaines odeurs peuvent rappeler de mauvais souvenirs. Dans ce cas, observer la réaction et écarter la senteur concernée.

3. Combien de temps faut-il pour voir un effet ?

 Parfois immédiatement : un sourire, un regard plus doux, un apaisement… Ces micro-signes montrent déjà que la mémoire olfactive s’active.

Sources

CNRS, Odeur et mémoire : un lien émotionnel puissant, 2023.

Université de Lyon, The Olfactory Cortex and Memory Circuits, 2022.

Harvard Medical School, The Smell of Memory, 2021.

Joël Belmin, Alzheimer : comprendre pour accompagner, Éditions Odile Jacob.

Francis Eustache, Les chemins de la mémoire, Odile Jacob.