Les différences entre le vieillissement naturel et le pathologique

QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES ENTRE LE VIEILLISSEMENT NATUREL ET LE VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE ?

petit couple senior

Il existe une grande différence entre la notion de bien vieillir et le vieillissement pathologique dit notion de dépendance. En cette journée internationale de la personne âgée, analysons les différences.

I – LE VIEILLISSEMENT NATUREL DIT PHYSIOLOGIQUE

a-DÉFINITION

 

Le vieillissement naturel correspond à l’ensemble des modifications qui se produisent avec l’avancée en âge, à l’exception des maladies. Tous les niveaux sont touchés : tissus, cellules, gènes…

 

b- EFFETS CLINIQUES DU VIEILLISSEMENT SUR L’ORGANISME

 

Au niveau du métabolisme

Le poids reste logiquement le même, mais il y a une augmentation de la masse grasse et une diminution de la masse maigre (os, organe, muscles)

Une résistance à l’insuline apparaît

         Au niveau du système nerveux

On peut observer une diminution moyenne sur la mémoire immédiate. L’attention, la vitesse d’exécution et l’adaptation aux nouvelles situations se dégradent également, même si ce dernier facteur peut être très différent selon les individus.

La durée du sommeil diminue et celui-ci se fragmente.

La sensation de soif diminue également d’où le fait que les personnes âgées n’ont jamais soif.

Les douleurs deviennent plus difficiles à localiser

On observe également une baisse de la vision, un trouble de perception des couleurs, de la sécrétion lacrymale et un trouble de l’audition

         Au niveau du système cardiovasculaire et respiratoire

Le cœur et les artères se rigidifient bien sûr il n’y a pas d’insuffisance cardiaque.

         Au niveau de l’appareil respiratoire

La capacité respiratoire diminue à cause de la modification de la cage thoracique : tassements vertébraux, rigidité thoracique et une faiblesse des muscles abdominaux.

La respiration se fait moins bien et les bronches s’encombrent plus facilement

         Au niveau du système squelettique

Il y a une perte de la densité osseuse ainsi que des fibres musculaires.

         Au niveau du système urinaire

Le poids et le volume des reins diminuent ainsi que la capacité de la vessie. Cette dernière se vide moins bien.

         Au niveau de la peau

Elle est moins ferme, plus fine, plus sèche et donc plus sensible aux lésions et par conséquent entraine un dysfonctionnement de la capacité à s’isoler du froid.

II- LE VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE

a-DEFINITION

C’est le vieillissement naturel auquel on associe différentes pathologies qui vont finir par faire rentrer l’individu dans la dépendance.

 

La dépendance n’est pas liée à l’âge, mais aux maladies  toujours plus nombreuses avec l’avancé dans le temps.

 

b- La maladie d’Alzheimer et autres troubles neurocognitifs

 

Vos pertes de mémoire sont sérieuses au point de :

– perturber votre vie quotidienne

– d’être incapable de pouvoir acquérir de nouvelles compétences

– ou d’être en difficulté pour faire des taches familières

 

Cependant afin de s’assurer que c’est bien ce problème, il vous faut consulter votre médecin traitant.

III- SIGNES COMPARATIFS (TABLEAU NON EXHAUSTIF)

VIEILLISSEMENT NORMAL

VIEILLISSEMENT PATHOLOGIQUE

– Vous ne vous souvenez plus des détails d’une conversation ou d’un événement qui s’est déroulé il y a un an

– Vous ne vous souvenez plus des détails d’un événement récent ou d’une conversation récente.

 

– Vous ne vous souvenez plus du nom d’une connaissance

– Vous ne reconnaissez pas les membres de votre famille, ou vous ne vous souvenez plus de leur nom

– Vous oubliez occasionnellement des choses ou des événements

– Vous oubliez fréquemment les choses ou les événements

– Vous avez parfois des difficultés à trouver vos mots

– Vous faites fréquemment une pause pour trouver vos mots, et utilisez un mot au lieu d’un autre.

– Votre mémoire vous préoccupe, mais ne préoccupe pas vos amis ni vos proches

– Votre mémoire préoccupe vos amis et vos proches, mais vous ne percevez aucun problème

Alzy récapitule pour vous :  

 

– Il existe deux types de vieillesses, la naturelle dite physiologique et la vieillesse pathologique dite de dépendance.

– En cas de doutes, il est important de prendre rendez-vous avec son médecin traitant.

– La notion de bien vieillir correspond à rester en bonne santé en l’absence de pathologie.

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C’est quoi la maladie d’Alzheimer

QU’EST-CE QUE LA MALADIE D’ALZHEIMER ?

puzzle alzheimer

La maladie d’Alzheimer tient son nom du psychiatre neurologue allemand Aloïs Alzheimer (1864-1915).

 

En 1907, il analyse le corps d’une patiente de 51 ans admise à l’hôpital de Francfort pour cause de démence avec des troubles de la mémoire, un mutisme, une désorientation et des hallucinations. Après l’autopsie de son cerveau, il conclut à une maladie particulière du cortex cérébral.

I – DÉFINITON ET SYMPTÔMES

  • DÉFINITION

La maladie d’Alzheimer fait partie des pathologies neurodégénérative complexes. Elle engendre un dysfonctionnement des connexions entre les neurones.

 

  • SYMPTÔMES

Le symptôme principal est une altération neuronale de type trouble de mémoire.

Au niveau clinique, la maladie touche de manière sournoise et progressive les différentes fonctions cognitives à savoir :

 

– la mémoire

– le langage : la personne à des difficultés à trouver ses mots ou à comprendre ce qu’on lui dit.

– le raisonnement : la personne malade peut ne plus savoir où elle a rangé son porte-monnaie et, ne le trouvant pas, va accuser sa fille de l’avoir volé. C’est ce qu’on appelle les idées délirantes.

– l’apprentissage

– la résolution de problèmes : la personne rencontre des difficultés à résoudre des calculs simples

– la prise de décision

– la perception : la personne confond les jours de la semaine et se perd même dans des lieux connus

– l’attention

II- QUE FAIRE EN CAS DE SUSPICION DE MALADIE ?

Il est important de diagnostiquer la maladie de manière précoce, afin de démarrer les traitements non-médicamenteux (stimulation de la mémoire…) le plus tôt possible pour une plus grande efficacité.

Un cerveau entraîné stimulé est un cerveau qui résiste mieux à l’apparition de la maladie selon plusieurs études la lecture le jardinage issu de coups ou des études longues seraient d’autant d’activités bénéfiques mais elles ne suffisent pas la prévention des problèmes vasculaires semblent également déterminantes il faut surveiller sa glycémie son taux de cholestérol et sa tension il n’y a rien de mieux qu’une activité régulière.

 

En cas de suspicion, votre médecin traitant vous dirigera vers un neurologue ou vers une consultation mémoire.

Une consultation mémoire est un bilan pluridisciplinaire (gériatre, neurologue, neuropsychologue et psychiatre). Les examens se sont sur une journée d’hospitalisation ambulatoire et comprennent :

– un bilan neuropsychologique (évaluation des troubles)

– un examen d’imagerie cérébrale (détection de tumeurs ou d’atrophies)

– un examen neurologique (évaluation des troubles de la marche, trouble oculomoteurs)

– un bilan médical (pour écarter toute autre pathologie possible)

– un examen psychiatrique (pour rechercher une atteinte psychiatrique).

III- OU EN EST LA RECHERCHE ?

a-RECHERCHE DE DIAGNOSTIC PRÉCOCE

Il peut s’écouler 10 à 20 ans entre l’apparition des premiers signes et le diagnostic établi de la maladie. C’est dans le laps de temps de cette période qu’existe le maximum de chance de diminuer  l’installation des lésions et donc de retarder la survenue des signes de plus en plus graves favorisant la perte d’autonomie.

La recherche de diagnostic précoce vise à identifier et à développer des biomarqueurs dans le sang ou dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) permettant de dire s’il y une forte possibilité de développement de la maladie d’Alzheimer.

À ce stade, la personne ne présente aucun signe e ; elle ne demande rien et ne se plaint de rien.

b- UN TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX CURATIF ?

Il n’existe pas de médicament pour guérir la maladie d’Alzheimer.

Sur 100 médicaments classiques testés, seulement 10, au bout d’un long processus d’évaluation, obtiennent l’autorisation d’être vendu (AMM : autorisation de mise sur le marché). Dans le cadre de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, le taux d’échec est de 99,6 % au lieu de 90 %. Ceci explique pourquoi c’est si long.

Alzy récapitule pour vous :  

 

– La maladie d’Alzheimer fait partie des pathologies neurodégénératives complexes. Elle engendre un dysfonctionnement des connexions entre les neurones.

 

– En cas de suspicion, votre médecin traitant vous dirigera vers un neurologue ou vers une consultation mémoire

Il n’existe pas de médicament pour guérir la maladie d’Alzheimer.

N’hésitez pas à vous faire aider.

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Les bienfaits du psychomotricien

LES BIENFAITS DE L’INTERVENTION D’UN PSYCHOMOTRICIEN

soutien affectif
C’est la semaine européenne de la mobilité, où nous encourageons à être actifs pour être en forme physiquement et mentalement. En effet, être actif et mobile permet de nouer et d’entretenir des relations avec d’autres personnes.

Les transports se sont adaptés aux personnes âgées avec les cartes de bus gratuites notamment. Ce moyen de locomotion permet de réduire chez eux la dépression et le sentiment de solitude et les troubles mentaux.

Et lorsque la personne est à domicile, il existe la solution des ESA (Equipes mobiles Spécialisées Alzheimer). Ces dernières sont composées de professionnels formés à la réadaptation, à la stimulation et à l’accompagnement du patient et de son entourage. On y trouve un ergothérapeute, des assistants en soins gérontologique et un psychomotricien. Nous allons nous pencher sur ce spécialiste.

I – QU’EST-CE QUE LA PSYCHOMOTRICITÉ ?

a- DÉFINITION

La psychomotricité est une spécialité destinée aux enfants, aux adolescents et aux adultes ayant des difficultés sur le plan moteur, comportemental, relationnel ou émotionnel. Elle étudie les interactions entre la perception, les sentiments, les pensées, les mouvements et le comportement.

b- LES FORMES DE PSYCHOMOTRICITÉ

Pour les adultes, il existe deux formes :

La Forme thérapeutique qui vise à amoindrir les conséquences de certains troubles moteurs, émotionnels, relationnels ou comportementaux dans la vie quotidienne.
et
La Forme de développement personnel dont le but est de rechercher un meilleur équilibre intérieur.

II- INTÉRÊT DE LA PSYCHOMOTRICITÉ CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE

La vieillesse naturelle entrainant un dysfonctionnement progressif des sens ainsi que des modifications physiologiques, l’intervention d’un psychomotricien peut faciliter la vie.

Les déficits cognitifs légers interfèrent avec l’indépendance dans les activités quotidiennes, par exemple : le besoin d’aide pour le paiement des factures ou la gestion des médicaments.

Lorsque les troubles sont dus à des lésions cérébrales et la maladie évoluant sans cesse, le monde devient vit une source de mise en échec pour la personne malade, surtout lorsque l’on sait que les personnes atteinte de la maladie d’Alzheimer n’ont aucune conscience de leur maladie.

Les actes de la vie quotidienne sont fortement perturbés et le psychomotricien peut vous sauver la mise.

III- LA PRISE EN SOIN À DOMICILE

Pour rappel, la mesure N°6 du plan Alzheimer 2008-2012 à créée les ESA dont les spécialistes sont formés à la réadaptation, la stimulation et à l’accompagnement du malade et de son entourage dès le début de la maladie.

a- OBJECTIF

L’objectif premier est de pouvoir garder la personne malade à son domicile avec ses proches, le plus longtemps possible.

b- COMMENT INTERVIENT UNE EQUIPE ESA ?

Les modalités sont très spécifiques. Il faut tout d’abord faire établir une ordonnance par son médecin traitant ou un gériatre de centre de mémoire de proximité (cmp).

La prescription médicale donne accès de douze à quinze séances sur une durée maximale de quatre mois à raison d’une heure par semaine.

L’ordonnance est renouvelable une fois par an.

La personne malade doit être âgée d’au moins soixante ans (sauf si elle a la maladie d’Alzheimer, ou eu un Accident Vasculaire Cérébral) et ne pas avoir d’aidant à sa disposition.

Le test MMSE (mini mental state examination doit être supérieur à 15/30.

Ces programmes vont permettre essentiellement d’améliorer ou soutenir la qualité de vie du patient à son domicile.

IV – COMMENT SE PASSE LE PROTOCOLE D’INTERVENTION ?

a- BILAN INITIAL

Avant chaque début de prise en charge, le psychomotricien visite à domicile le patient et effectue un entretien ainsi qu’un bilan initial.
Le bilan de situation (bilan initial) permet d’évaluer la personne malade sur les plans: familial, social, médical et sur ses capacités.
Dans le cas de démence, il est effectué avec le patient d’abord puis avec l’aidant. Ainsi une relation de confiance s’installe. De plus, cela permet de s’assurer que le futur patient ne minimise pas ses problèmes.

b- SÉANCE DE RÉHABILITATION

À la suite du bilan, un projet thérapeutique personnalisé est proposé au patient. Il est convenu avec lui du jour et de l’heure de la séance hebdomadaire.
Les séances prennent en compte ses goûts et ses plaisirs. À chaque séance une feuille de suivi est remplie.

c- Évaluation

Un bilan de fin de prise en charge est effectué afin de faire le point sur l’évolution du patient en termes d’objectifs de soin et de mise en place de relais médicaux, paramédicaux ou sociaux.

Alzy récapitule pour vous :  

 

– Le psychomotricien étudie les interactions entre la perception, les sentiments, les pensées, les mouvements et le comportement

– Son objectif est de pouvoir garder la personne malade à son domicile avec ses proches, le plus longtemps possible

– La prescription médicale donne accès de douze à quinze séances sur une durée maximale de 4 mois à raison d’une heure par semaine

– Il intervient à domicile dans le cadre d’une collaboration avec une équipe pluridisciplinaire.

– Le psychomotricien s’intéresse aussi à l’aménagement de l’environnement du patient. Il peut conseiller le patient et sa famille sur les différentes aides techniques existantes et celles à mettre en place pour faciliter le quotidien.

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Comment prévenir les fausses routes

COMMENT PRÉVENIR LES FAUSSES ROUTES

femme qui s'étrangle

Neuf accidents domestiques sur dix se produisent dans l’environnement familial ou amical. Le mois de septembre est celui de la formation aux premiers secours depuis plus de vingt ans. Nous allons nous pencher sur la fausse route, un cas courant chez les malades d’Alzheimer.

 

Une quinte de toux lors d’un repas peut être un signe de fausse route. Ce qui correspond à un trouble de la déglutition. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’un épisode unique et isolé dans le temps, ne permet pas de dire qu’il y a un trouble de déglutition. Il faut une répétition du processus pour confirmer un trouble de déglutition.

I – LES CAUSES POSSIBLES DE TROUBLE DE DÉGLUTITION

Il en existe de nombreuses, mais voici les principales possibilités :

 

– Maladies infectieuses : mycose, œsophagite, angine…

– Maladies neurologiques : séquelle d’AVC, maladies dégénératives, maladie musculaire

– Cause structurelles : tumeur, appareil dentaire plus adapté

– Altération de l’état général

– Trouble de l’attention : la personne oublie de mâcher ou d’avaler

– Problème de positionnement : la personne est dans une posture mal adaptée à la prise de repas.

– Problème de texture des aliments

 

NB : les fausses routes peuvent entrainer de graves infections pulmonaires et respiratoires ou pire un étouffement.

Si leurs fréquences augmentent parlez-en rapidement au médecin traitant qui vous orientera vers un orthophoniste ou un kinésithérapeute.

N’oubliez pas de prévenir tous les intervenants à domicile qui s’occupent de votre proche afin d’éviter les incidents.

II- QUELS SONT LES SYMPTÔMES D’UNE FAUSSE ROUTE ?

liste symptome fausse route

III- QUELQUES CONSEILS POUR ÉVITER LES FAUSSES ROUTES

– Veiller à une bonne hygiène bucco-dentaire,

– Faites régulièrement vérifier les prothèses dentaires afin qu’elles soient adaptées,

– Eviter toutes les perturbations sonores afin que le repas soit le sujet de concentration,

– Ne parlez pas pendant que votre proche mange ou attendez qu’il est avalé sa bouchée,

– Présenter lui qu’un plat à la fois pour éviter la dispersion,

– N’évoquer pas le temps qui passe, l’empressement provoque des fausses routes,

– Pour fixer son attention, n’hésitez pas à répéter de mâcher et d’avaler,

– Toujours l’installer en position assise ou semi-assise,

– Si vous lui donner le repas, positionnez vous un peu plus bas qu’elle,  afin qu’elle incline instinctivement la tête en avant,

– Jamais de plats tièdes, privilégier soit le froid, soit le chaud

– Privilégier les aliments facilement mastiquables : purée, velouté, yaourt, fromage à pate molle, flan…

– Pas d’aliments à petits morceaux : riz, petit pois, pois chiche…

– Pas d’aliments secs qui s’émiettent : biscotte, biscuit sec…

– Server de l’eau gélifiée ou épaissis ou encore pétillante pour aider à la déglutition,

– Utiliser un verre à encoche nasale, ainsi le menton ne se relève pas, il y a moins de risque de fausse route,

– Pas de textures mixtes, donc on n’émiette pas les biscottes ou le gâteau dans le thé,

– Pas de viande trop cuite,

– Vérifier toutes les 2 ou 3 bouchées que votre proche a bien avalé.

verre-a-decoupe-nasale

Alzy récapitule pour vous :  

 

– Les fausses routes peuvent entrainer de graves infections pulmonaires et respiratoires ou pire un étouffement

– Si leurs fréquences augmentent, parlez-en rapidement au médecin traitant qui vous orientera vers un orthophoniste ou un kiné

– Ne laissez jamais votre proche sans surveillance

– Faites en sorte qu’il reste concentré uniquement sur son repas

– Adapter la nourriture et les textures à son trouble de déglutition

– Formez-vous aux gestes de premiers secours, c’est gratuit

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Les bienfaits de l’orthophonie

Les bienfaits de l’orthophonie

Depuis 1967, la  Journée internationale de l’alphabétisation est célébrée chaque année à travers le monde pour rappeler au public l’importance de l’alphabétisation en tant que facteur de dignité et de droits humains. Des travaux publiés en 2019 dans la revue Neurology ont démontré que le risque de démence est 3 fois plus élevé chez une personne illettrée.

La maladie d’Alzheimer en fait partie car elle est caractérisée par troubles du langage et de la communication qui s’aggravent au fil des années : manque croissant de mots, difficultés à comprendre les autres, ralentissement du débit de la parole, voire mutisme… 
Or si la personne malade ne parvient plus à communiquer via le langage avec son entourage, elle risque de s’exprimer par son comportement (opposition physique, agitation…). 

L’orthophoniste minimisera la venue de ce problème par une prise en charge conçue sur-mesure, et évolutive.

I – QU’EST-CE QUE L’ORTHOPHONIE ?

DÉFINITION

 

L’orthophonie est une spécialité qui consiste à prévenir, à évaluer et à traiter les difficultés ou troubles

– du langage oral et écrit et de la communication

– ainsi que trouble de la phonation, et la cognition mathématique

II- QUELS SONT LES OBJECTIFS DE L’ORTHOPHONIE ?

L’objectif dans ce type de pathologie neurodégénérative, est de retarder l’altération des capacités du malade. Tout l’enjeu va être d’agir sur les troubles du langage et de la communication, pour ralentir la dégradation et apporter un confort de vie au malade et à son entourage

Dans le cadre d’une démence ou d’une suspicion de démence, l’intervention de l’orthophoniste commence par la réalisation d’un bilan des troubles neuropsychologiques. Il en existe 3 types de bilans :

– le bilan d’investigation,

– le bilan avec rééducation si nécessaire,

–  le bilan de renouvellement.

 

Les types de bilans

 

Le Bilan d’investigation

L’orthophoniste

– Participe au diagnostic médical,

–  Diagnostique et évalue la démence,

– Identifie la démence.

 

Le Bilan avec rééducation si nécessaire

Réalisé dans l’objectif d’une intervention orthophonique auprès du malade.

 

Le Bilan de renouvellement

L’orthophoniste poursuit  une intervention

  • orthophonique, et évaluer ses effets.

 Ou encore :  

Evaluer les effets d’une autre thérapie,  (médicamenteuse ou non),

et suit l’évolution de la démence.

 

L’enjeu des séances d’orthophonie est de maintenir (en l’adaptant)  la communication entre la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer et ses proches. 
Pour ce faire, l’orthophoniste s’appuie sur les forces de la personne malade, stimule ses capacités préservées et lui propose des stratégies permettant de surmonter ses difficultés et de compenser au mieux l’impact de la maladie sur son langage, oral et écrit. 

 

III- PRISE EN CHARGE

La prescription doit être demandée au médecin traitant ou au médecin spécialiste. Les actes d’orthophonie sont remboursés à tout assuré social, après demande d’accord préalable auprès de l’organisme d’assurance maladie dont il dépend et par la couverture complémentaire éventuelle. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, ils entrent dans le cadre du 100 % de l’Affection Longue Durée.

La prise en charge orthophonique demeure indispensable, dès l’annonce diagnostique, pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée

PETIT CONSEIL

Il est indispensable de s’adresser à un professionnel orthophoniste « spécialisé » dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer car il faut  d’identifier et mobiliser les capacités cognitives préservées de la personne tout en favorisant le développement de stratégies adaptatives qui lui permettront pendant un certain temps de compenser ses troubles. La personne malade doit pouvoir bénéficier d’un cadre rassurant et d’une écoute bienveillante qui l’aideront à retrouver confiance en elle. Si elle est confrontée à des exercices trop difficiles ou qu’elle juge infantilisant, elle risque de se sentir en situation d’échec et de refuser la prise en charge

 

Le saviez-vous ?

La rééducation prodiguée par les orthophonistes s’applique aussi aux difficultés à avaler (ou dysphagie), qui sont fréquents dans la maladie d’Alzheimer et peuvent finir par induire une dénutrition.

homme en consultation

Alzy récapitule pour vous :  

 

– La prise en charge orthophonique est indispensable dès l’annonce diagnostique.

 

– Les séances d’orthophonie sont prises en charge par l’Assurance maladie dans le cadre du 100% (affection longue durée) à condition d’avoir été prescrites par le médecin traitant ou un spécialiste.

 

L’enjeu des séances d’orthophonie n’est pas de récupérer les mots perdus ni la capacité à construire des phrases complexes, mais de maintenir (en l’adaptant) la communication entre la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer et ses proches.

 

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