Comment faire si mon proche ayant Alzheimer ne sait plus se laver les dents ?

COMMENT FAIRE SI MON PROCHE AYANT ALZHEIMER NE SAIT PLUS SE LAVER LES DENTS ?

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L’avancée en âge peut rendre pénible la posture devant le lavabo pour le brossage des dents ou du dentier, mais cela demeure indispensable peu importe l’âge, car si une carie se profile cela peut se transformer en maladie cardiaque ou encore un AVC, un ulcère ou même un cancer.

Dans un premier temps, nous aborderons les signes de problèmes dentaires. Puis, dans une deuxième partie, nous vous aborderons les différents soins à réaliser pour une bonne hygiène dentaire. Afin pour conclure, nous vous donnerons quelques conseils pour l’aide au brossage adapté aux personnes vivants avec la maladie d’Alzheimer.

I – QUELS SONT LES SIGNES D’UN PROBLÈME DENTAIRE ?

 

 

Tout d’abord, la perte sémantique chez une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée doit rester dans votre esprit, car il se peut que votre proche ne soit pas en mesure de vous l’exprimer efficacement. Voici, une petite liste de signes évocateurs.

– Votre proche refuse de manger, notamment les aliments froids ou chauds

– Des petites crispations apparaissent sur son visage

– Il ou elle ne veut pas mettre son dentier

– Son comportement change, la personne est plus anxieuse, gémit ou crie notamment à l’approche des repas

– Son sommeil est perturbé

– Il ou elle perd son engagement dans les actes de la vie quotidienne

– Il ou elle devient agressif/ive envers vous.

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II- QUELS SOINS À RÉALISER POUR UNE BONNE HYGIÈNE BUCCALE ?

Vous pouvez parfaitement adapter ce soin au goût de votre proche, Posez-lui la question.

 

 – Prévoyez plutôt un dentifrice salin, à l’argile ou au bicarbonate, ils sont plus doux. Et d’ailleurs, si votre proche est à un âge avancé c’est ce type de produits auxquels il ou elle est habitué(e)

 – Pour le bain de bouche, privilégiez celui à la propolis (antiseptique naturel) ou encore au clou de girofle (antibactérien naturel)

 – Utilisez de l’eau tiède salée ou de l’eau pétillante fraîche, selon ses goûts.

– Soyez vigilant(e) si votre proche a un traitement sédatif ou  antidépressif ces derniers peuvent créer de la sécheresse buccale.

 

III -COMMENT AIDER AU BROSSAGE UNE PERSONNE AYANT LA MALADIE D’ALZHEIMER OU UNE MALADIE APPARENTÉE ?

 

 

Une petite remarque avant tout : si votre proche vit avec la démence à corps de Lewy ou encore Parkinson ce n’est pas parce qu’il salive beaucoup que sa bouche est propre.

 

Si votre proche a un comportement inadapté en face de l’intrusion de la brosse à dents dans sa bouche, car il ou elle ne comprend pas votre geste, (une brosse ne se mange pas) essayez déjà cette astuce avant de passer à la suite.

Confectionnez-lui sucer des sucettes acidulées (au citron et à l’ananas), ou encore des bâtonnets glacés à l’eau citronnée. Faites le boire de l’eau  de temps à autre et passer doucement au brossage. 

 

Vous pouvez aussi masser doucement les lèvres et les mâchoires et demander à votre proche de faire des sons la bouche grande ouverte, ainsi son attention se focalisera sur autre chose que ce que vous faites

 

Si votre proche est dans les premiers stades de la maladie : rappelez-lui simplement de la faire ou mettez en place un séquençage pour les gestes à exécuter et faites, plusieurs fois le soin avec lui avant de le ou la laisser être autonome

 

Privilégiez une brosse à poils souples (sauf en cas de dépôts crouteux sur langue, d’ailleurs il n’est pas conseillé de la décaper, le geste est agressif, préférez le bain de bouche) La brosse doit aussi avoir un manche assez épais pour faciliter la préhension

 

– Lorsque la préhension deviendra trop compliquée, optez pour une brosse électrique, certes c’est un petit peu plus lourd, mais le temps de brossage est plus rapide. Bien sûr, il faut qu’elle puisse tolérer le bruit et la vibration

 

– Vous pouvez lui permettre de s’asseoir en face d’un miroir, vous vous placez derrière lui ou elle pour l’aider à se brosser les dents. Il ou elle vous voit faire cela l’angoisse moins.

 

-Si être debout, le ou la fatigue, prenez une chaise.

 

Laissez-la poser son coude sur un meuble pour lui éviter la fatigue du geste du brossage.

 

– Si c’est la pose du dentifrice le plus compliqué, utilisez un flacon à pompe de type pousse-pousse. C’est les dentifrices en tube qui tiennent debout.

Les dentiers doivent être nettoyés avec une brosse à prothèse afin d’obtenir une hygiène irréprochable

– Pour les pastilles désinfectantes (type polident ou autre) n’oubliez pas de rincer le dentier avant la pose le lendemain matin

Pas de trempage de dentier dans de l’eau classique sans produit toute la nuit, car l’eau favorise la prolifération des bactéries.

Pour éviter l’abimage du dentier n’hésitez pas à passer au nettoyage au-dessus du lavabo à moitié rempli d’eau avec un linge pour amortir le choc

– Finissez le soin avec l’applicage d’un baume à lèvres neutre, cela rend le moment plus confortable et vous profiterez d’une pause bisou toute douce.

Alzy récapitule pour vous :

– Une bonne hygiène bucco-dentaire est indispensable tout au long de sa vie pour être en bonne santé

– De nombreuses astuces peuvent aider votre proche lors du brossage

– N’oubliez pas de vérifier régulièrement l’état de sa bouche et de l’envoyer au dentiste y compris s’il ou elle a un dentier, car il peut parfois devenir trop grand à cause de la dénutrition.

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Qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ?

QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

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Les interventions non médicamenteuses (INM) sont en plein essor depuis quelques années parmi lesquelles on retrouve la médiation animale, l’APA, l’hortithérapie, la danse-thérapie ou encore des activités de la méthode Montessori.

Elles complètent bien les approches thérapeutiques médicales en agissant sur les besoins psycho-sociaux des individus entrant dans un parcours de soins. Elles permettent une meilleure qualité de vie pour les soignés, mais également pour les aidants familiaux qui les accompagnent au quotidien. Aujourd’hui, nous  allons découvrir la stimulation multisensorielle. Mais qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ? Quels sont les processus impliqués dans cette méthode ? Comment se déroule une séance ?

I – QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

 

 

DÉFINITION

 La stimulation multisensorielle contient tous les soutiens qui peuvent stimuler deux ou plusieurs sens primaires (visuel, auditif, gustatif, olfactif, tactile).

 La stimulation multisensorielle est souvent rapprochée de la méthode de la salle Snoezelen (ou environnement multisensoriel), qui est une thérapeutique très utilisée. Le terme Snoezelen (contraction du hollandais Snuffelen (renifler, sentir) et de Doezelen (somnoler)) correspond à un environnement sûr, confortable et sans contrainte conçu pour activer tous les sens.

 Cet éveil utilise souvent des équipements spécifiques comme des fibres optiques colorées, des tubes sensoriels à bulles, des sprays aromatiques ou encore des panneaux numériques interactifs sur lesquels des couleurs, des sons ou des images peuvent être remplacés grâce à un écran tactile.

 Remarque : on peut aussi utiliser du matériel très simple comme des lotions, des bougies ou encore du parfum.

FONDEMENTS

Les interventions multisensorielles empruntent une approche où les personnes interagissent avec les stimuli de la façon qui leur convient. Les stimuli sensoriels permettent des échanges verbaux et non verbaux porteurs de sens entre les participants et les accompagnateurs.

La stimulation multisensorielle a fait l’objet d’un grand intérêt dans le domaine de l’accompagnement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, en particulier pour la gestion des comportements réactifs (agitation, comportement moteur aberrant, anxiété, irritabilité, dépression, apathie, désinhibition et idées délirantes, car elle procure un grand apaisement à ses participants tout en stimulant leurs capacités cognitives.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS ?

Les études ont prouvé que les comportements réactifs et les troubles cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer ou aux maladies apparentées sont étroitement liées au déclin sensoriel.

 De plus, l’avancé en âge (déficits visuels et auditifs) amplifié par la maladie, les personnes atteintes peuvent nécessiter des exigences renforcées de stimulation (par exemple : des stimuli forts, un plus grand contraste entre les objets) afin d’optimiser la perception.

Pour la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, au fur et à mesure que ses fonctions cognitives se détériorent, la personne doit également affronter la diminution de sa capacité à traiter et à intégrer l’information sensorielle externe et à comprendre un contexte.

L’adaptation de la stimulation environnementale et une sollicitation sensorielle appropriée contribuent à ajuster et à traiter l’information, ainsi l’inconfort et le risque de confusion diminue. Donc, la stimulation multisensorielle contribue à restaurer le bien-être, la qualité de vie, les aptitudes sociales et alléger les troubles du comportement.

III -COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE STIMULATION MULTISENSORIELLE?

 

Cette activité est faite pour qui ?

 Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, quel que soit le stade de sévérité de la maladie.

 

Pour quelles Indications ?

 ■ Cognitif : mémoire, intégration sensorielle, attention et fonctions exécutives.

 ■ Psychologique : interaction sociale, humeur, qualité de vie, bien-être, communication, comportements réactifs, anxiété, dépression.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 Risque de réactions allergiques ; détresse émotionnelle due a une sur-stimulation ou à des souvenirs négatifs

 

Qui peut dispenser cette activité ? 

Un ergothérapeute , un psychologue , un psychomotricien ; des soignants qualifiés ou un animateur artistique ; deux (ou plusieurs) membres du personnel pour une session en groupe.

 

Dans quel cadre ?

 Une pièce calme, relaxante, bien ventilée avec chaises et table.

Vous pouvez débarrasser certains objets et/ou chasser d’éventuelles odeurs (p. ex. désodorisant) et vous assurer que vous ne serez pas dérangés pendant l’activité. Cela créera de l’espace et de bonnes conditions pour votre séance avec les participants.

 

Pour quel dosage ?

 Des séances en groupe de 5-6 participants.

■ Période : 6 semaines.

■ Fréquence : une fois par semaine.

■ Durée : 15 minutes (préparation) ; 45-60 minutes (intervention)

Les participants doivent avoir suffisamment de temps pour explorer et commenter les supports en fonction de leurs capacités.

 L’intervention peut également être proposée en individuel. Dans ce cas, il est important que la personne ne se sente pas testée ou examinée.

Alzy récapitule pour vous :

La stimulation multisensorielle est idéale :

Pour stimuler la cognition, favoriser le bien-être, diminuer l’anxiété et/ou la dépression, stimuler la communication et apporter du réconfort.

Cette intervention mobilise des processus sensoriels, physiques, cognitifs, psychologiques et sociaux.

Les effets observés sont une diminution de l’agitation, une amélioration du moral et une stimulation des interactions sociales.

En groupe ou en individuel.

Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée quel que soit le stade de sévérité de la maladie

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Qu’est-ce que la méthode montessori pour les personnes atteintes de troubles cognitifs ?

QU’EST-CE QUE LA MÉTHODE MONTESSORI POUR LES PERSONNES ATTEINTES DE TROUBLES COGNITIFS ?

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Avoir un proche vivant avec une maladie neurodégénérative, ce n’est pas facile tous les jours. On est souvent perdu, dépassé et on ne sait plus comment communiquer ou satisfaire ses besoins. Et souvent pour les aidants c’est le raz de marée sur leur vie qui d’ailleurs pour beaucoup d’ente eux, pensent que leur vie n’existe plus.

Or, il s’agit juste d’une adaptation à une nouvelle vie pour eux et pour leurs proches et c’est ce que permet la méthode Montessori.

I- DE MARIA MONTESSORI (1896) AU PROFESSEUR CAMERON CAMP (1990)

 

 

Maria MONTESSORI

 

Inventé en 1896 par Maria Montessori (1870-1952), première femme médecin d’origine italienne la pédagogie Montessori conçue pour des enfants, s’appuie sur l’observation, l’éducation sensorielle et l’épanouissement par l’activité qu’accomplissent les enfants de façon autonome.

Il est essentiel, selon elle de prendre en compte leurs besoins et leurs capacités : qu’aiment-ils faire, que sont-ils capables de faire ? Et de développer l’éveil du lien social aux autres.

L’environnement dans lequel ils évoluent doit permettre leur autonomie. C’est le même principe qui a été adapté par le professeur Cameron Camp pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer.

 

 Professeur Cameron CAMP (1990)

 

Chercheur américain, de renommée mondiale dans le domaine du vieillissement, membre de la Gerotological Society of America, neuropsychologue, marié à une enseignante Montessori Cameron Camp est aussi le père d’une fille handicapée et scolarisée dans une école Montessori.

Il a eu l’idée d’adapter cette méthode aux personnes âgées, en particulier celles qui présentaient des troubles cognitifs après avoir observé pendant plusieurs jours les élèves de sa femme. Il s’est également appuyé sur des confrères afin de ne pas se faire biaiser par sa propre intuition

Maria Montessori et Cameron Camp, un but commun

 

Lutter contre la stigmatisation, remettre les besoins, les envies et les capacités préservées de la personne au centre de la prise en soin, quelques soient ses déficits.

En France, un des symptômes les plus répandus dans la maladie d’Alzheimer est : l’agressivité. Pourtant, cette dernière est principalement due à notre manière de faire notre prise en charge. Des études mondialement reconnues ont prouvé que mettre en place la normalisation par une adaptation de l’environnement permet la réduction de ce trouble du comportement.

Favoriser l’engagement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer au travers des activités et en leur rendant leur place dans la communauté permet également de réduire la médication progressivement.

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II- QUELS SONT LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA MÉTHODE MONTESSORI ?

– La liberté : laisser à la personne le choix de l’activité entre plusieurs proposées.

L’autodiscipline : utiliser l’autocorrection afin de permettre le perfectionnement de l’activité.

Le respect du rythme de chacun : Ne pas mettre de limite de temps pour l’activité

L’apprentissage par l’expérience : pas de  concept, au sens strict du terme, tout est rendu concret par la participation aux activités.

L’action en périphérie : Agir sur l’environnement pour mettre la personne dans des conditions permettant l’apprentissage.

 

III – LES 3 CLÉS DE LA RÉUSSITE À SUIVRE POUR FAIRE FONCTIONNER LA MAGIE MONTESSORI

1) Redonner à la personne du contrôle sur sa vie

 Laissez-la exprimer ses choix et respecter les

 2) Favoriser l’engagement dans les activités

 Proposer des activités avec du sens pour elle. Faire des activités est un besoin fondamental. Tout ce que vous faites de votre lever à votre coucher sont des activités à part entière

Astuce : posez-vous la question suivante : qui est la personne en face de vous ? (histoire de vie, goûts, habitudes,…)

  3) Redonner une place et un rôle au sein d’une communauté

 – Solliciter leur aide et leur participation (Voulez-vous m’aider ?)

– Permettez-leur de prendre tous ensemble des décisions en rapport avec la vie en communauté si vous êtes dans un établissement

 

Tout cela c’est possible, car :

 1) On s’appuie les capacités préservées

2) On adapte l’environnement

3) On devient des «facilitateurs»

 

 Le saviez-vous ?,  les bénéfices de la méthode Montessori sont multiples :

 

  • – 12 % de développement ou d’aggravation de la maladie
  • Valorisation et participation active de la personne atteinte d’une maladie avec des troubles cognitifs
  • Rétablissement d’une bonne communication
  • Diminution du stress environnemental
  • Amélioration des repères spatio-temporels
  • Diminution des déambulations nocturnes
  • Diminution des états dépressifs
  • Augmentation des capacités à communiquer, s’alimenter, se connecter au réel et de se sociabiliser

 

Alzy récapitule pour vous :

– La méthode Montessori pour les seniors est une adaptation de la méthode de Maria Montessori

 – Elle permet de redonner un rôle et une place dans la société à la personne atteinte de troubles cognitifs

 – Cette méthode est facile à mettre en place et permet sur le moyen et long terme de redonner confiance et autonomie à votre proche

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Qu’est-ce que l’APA ?

QU’EST-CE QUE L’APA ?

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Avoir un proche en perte d’autonomie et qui progressivement dépendant n’est jamais facile. Au fur et à mesure de l’évolution de la perte d’autonomie, les coûts associés à celle-ci augmente et donc, on finit fatalement par chercher des aides afin de compenser les charges. Parmi ces aides on peut citer la PCH, l’APL, l’ASH, l’assurance dépendance ou encore l’APA. Mais qu’est-ce que l’APA ? Que permet-elle de financer ? Quelle est la différence entre l’APA et la PCH ?

I – QU’EST-CE QUE L’APA ?

 

 

DÉFINITION

L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) est une prestation financière pour les seniors à partir de 60 ans (jusqu’à plus de 95 ans) et qui sont en perte d’autonomie.

Ce sont des personnes dépendantes ayant besoin d’aide pour accomplir les actes de la vie quotidienne ou dont l’état exige une surveillance régulière.

LES FORMES DE L’APA

Il existe deux formes d’APA :

– l’APA à domicile

– l’APA en établissement

QUELLES SONT LES CONDITIONS POUR OBTENIR L’APA ?

Pour en bénéficier il faut :

– Être âgé de 60 ans au minimum

– Résider en France de façon stable et régulière

– Avoir un GIR 1,2, 3 ou 4

NB : Le GIR correspond au degré de perte d’autonomie de votre proche. Il est évalué à l’aide de la grille AGGIR par le conseil départemental.

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II- QUE PERMET DE FINANCER L’APA ?

L’allocation personnalisée d’autonomie à domicile facilite le paiement :

 – des prestataires d’aide à domicile : ménage, portage des repas

 – du matériel : barres d’appui, téléassistance, matériel non couvert par l’assurance maladie…

– des fournitures d’hygiène : protections anatomiques, gants, charlotte avec shampooing intégré…

– des travaux pour l’aménagement du logement : remplacement baignoire par douche à l’italienne

– l’accueil temporaire, à la journée ou avec hébergement

– les dépenses de transport

– les solutions de répit :   accueil familial, baluchonnage.

 

Remarque : la notion de domicile regroupe plusieurs solutions : personne âgée chez elle ou hébergé chez un proche, l’hébergement à titre onéreux en famille d’accueil ou une résidence service ou Ehpad de moins de 25 places

NDLR : si vous avez besoin d’une aide d’urgence. Le conseil départemental peut vous octroyer une APA d’urgence pour une durée de 2 mois en attendant l’élaboration du plan d’aide personnalisé de votre proche.

 

L’APA en établissement aide au financement du :

 

– tarif dépendance de l’établissement de votre proche. Il couvre les aides apportées à votre proche pour compenser sa perte d’autonomie. Il sert aussi à payer une partie du salaire des aides-soignants et des aides médico-psychologiques ainsi que les protections pour incontinence…

 

Remarque : les tarifs sont fixés chaque année par le président du conseil départemental, c’est ce qui explique la différence de montant d’un département à un autre.

 

Imposition

L’allocation personnalisée d’autonomie est exonérée d’impôt. Cependant, en cas d’APA à domicile, vous pouvez déclarer votre reste à charge et bénéficier du crédit d’impôt.

 

L’APA n’est pas récupérable sur la succession du bénéficiaire ni si sa situation financière s’améliore de son vivant.

 

Remarque : l’APA n’est pas cumulable avec :

– l’allocation simple d’aide sociale pour les personnes âgées

– les aides des caisses de retraite

– l’aide financière pour rémunérer une aide à domicile

– la prestation de compensation du handicap (PCH)

– la Majoration pour aide constante d’une tierce personne

– La Prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP). Cependant, la personne qui a la PCRTP peut déposer un dossier de demande d’Apa pour pouvoir ensuite choisir entre ces 2 allocations celle qui lui convient le plus.

III – QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE L’APA ET LA PCH ?

DIFFÉRENCE N° 1 : LA DÉNOMINATION DE LA PRESTATION

La PCH (prestation de compensation du handicap) est une prestation destinée aux personnes qui ont besoin d’une aide dans la réalisation des actes de la vie quotidienne à cause d’un handicap.

L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) est faite pour couvrir en totalité ou en partie les dépenses liées à la perte d’autonomie des seniors de plus de 60 ans 

 

DIFFÉRENCE N° 2 : L’ÂGE

Pour la PCH, il faut :

avoir moins de 60 ans lors de la première demande et avoir un  handicap qui répond aux critères d’attribution de la PCH au moment de la demande 

 

– ou avoir un handicap qui répondait avant 60 ans aux critères d’attribution de la PCH 

 

Pour l’APA

Il faut être âgé de 60 ans et plus.

 

DIFFÉRENCE N° 3 : LES REVENUS

Pour la PCH

Toutes les personnes handicapées éligibles peuvent en bénéficier, quels que soient leurs revenus.

 

Pour l’APA

Toutes les personnes âgées de 60 ans éligibles peuvent en bénéficier, quels que soient leurs revenus, mais au delà de 816,65 euros par mois (tarif 2022) , une partie des dépenses est à charge

 

DIFFÉRENCE N° 4 : LES PRESTATIONS

Pour la PCH

Les heures d’aide à domicile financées dans le cadre de la PCH ne peuvent pas servir pour la réalisation du ménage, des courses et pour l’entretien du linge

 

Pour l’APA

Les aides à domicile intervenant dans le cadre de l’APA peuvent effectuer des tâches ménagères ou les courses que vous êtes dans l’incapacité de réaliser.

 

DIFFÉRENCE N° 5 : DÉDOMMAGEMENT AIDANT FAMILIAL

 

Pour la PCH

Oui, un dédommagement  de 4,24 € (montant 2022) par heure d’aide est accordé dans le cadre du plan d’aide et identifiée comme étant apportée par l’aidant familial. Ce dédommagement est de 6,36 € pour les aidants qui stoppent ou réduisent leur temps de travail.

 

Les aidants familiaux dédommagés sont :

– le conjoint

– le concubin ou la personne avec laquelle la personne a conclu un PACS.

Jusqu’au 4e degré de la personne handicapée ou de l’autre membre du couple :

 

– l’ascendant : parents et grands-parents

– le descendant : enfants et petits-enfants

– le collatéral : frères, sœurs.

Pour l’APA

Non. Vous ne pouvez pas être dédommagé pour l’aide que vous lui apportez.

 

Alzy récapitule pour vous :

– L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) est une prestation financière pour les seniors à partir de 60 ans (jusqu’à plus de 95 ans) et qui sont en perte d’autonomie

– Il existe une APA à domicile et une APA en établissement

– L’APA est exonérée d’impôt

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Qu’est-ce que l’obligation alimentaire ?

QU’EST-CE QUE L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

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La vie est faite de plein d’aléas plus ou moins difficiles, selon les situations de chacun. Il est possible qu’un jour votre parent ou proche famille ne puisse plus subvenir à ses besoins essentiels et c’est là que va intervenir l’obligation alimentaire.

Dans une première partie nous définirons l’obligation alimentaire et ses missions. Ensuite, dans une seconde partie nous aborderons le terme d’obligé alimentaire. Et pour conclure nous parlerons du calcul et des avantages fiscaux de l’obligation alimentaire.

I – QU’EST-CE QUE L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

 

 

DÉFINITION

L’obligation alimentaire est une charge inscrite dans l’article 205 du code civil. Il est mentionné la phrase suivante :
« les enfants doivent des aliments à leurs pères et mères ou autres ascendants qui sont dans le besoin ».

À QUOI SERT L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

Le versement de la pension par l’obligé permettra de couvrir certains frais de votre proche dans le besoin. Parmi lesquels, on retrouve :

– le loyer en cas de maintien à domicile

– les frais d’hébergement si votre proche est placé

– les frais alimentaires y compris les repas de restauration collective

– les vêtements

– les produits pharmaceutiques non remboursés par la sécurité sociale ou la mutuelle

– les soins médicaux : consultation et séances de spécialistes, service à domicile

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II- QUI EST CONSIDÉRÉ COMME UN OBLIGÉ ALIMENTAIRE ?

des collectivités. La dénomination « obligé alimentaire » identifie les personnes qui ont le devoir d’obligation alimentaire envers un parent proche, cela concerne :

– les conjoints mariés. Article 203 du code civil

– les enfants, les petits-enfants et arrières petits-enfants qui sont les obligés de leurs parents ou autres aïeuls ne pouvant plus subvenir à leurs besoins. Article 205 du code civil

– les gendres et les belles-filles mais l’aide cesse lorsque le ou la conjointe et les enfants des assistés sont décédés. Article 206 du code civil

– L’adopté simple est obligé alimentaire de ses parents adoptifs et biologiques

 

Remarque : l’expatriation des membres de la famille n’annule pas l’obligation alimentaire

 

EXISTE-T-IL DES EXCEPTIONS ?

 

Oui. L’enfant des parents dans le besoin peut effectivement être exempté de l’obligation alimentaire si :

 

– le parent a été déchu de son autorité parentale

– l’enfant a été accompagné par l’Aide Sociale à l’Enfance (si le parent n’a pas remboursé ultérieurement ses dettes au département)

– l’enfant a été soustrait à ses parents pendant au moins 36 mois cumulés avant sa douzième année

– l’enfant est un adopté simple à l’égard de ses parents biologiques, et  a reçu le statut de pupilles de l’État

– l’enfant a été adopté de façon plénière à l’égard de ses parents biologiques.

– l’obligé alimentaire n’a pas les ressources financières suffisantes

– l’obligé accueille gratuitement à son domicile le proche en difficulté

III – COMMENT EST CALCULÉE L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

AU NIVEAU DE L’AIDE ALIMENTAIRE

Son montant n’est pas rigoureusement encadré dans la loi, il s’agit plutôt d’un commun accord entre l’ascendant et le descendant.

NB : si le senior en difficulté effectue des démarches pour obtenir une aide sociale à l’hébergement, ou toute autre aide qui pourrait être apporté par le soutien familial, la personne en difficulté doit donner les noms de ses obligés et les montants de leurs participations.

 

En cas de litige, c’est le juge des Affaires Familiales du tribunal judiciaire qui confirme le besoin du senior et le montant de l’aide financière demandée aux obligés alimentaires.

 

AU NIVEAU DU PLACEMENT EN MAISON DE RETRAITE

Si les ressources de votre aîné sont insuffisantes pour couvrir les frais d’hébergement, il peut faire une demande d’aide sociale à l’hébergement (ASH) et dans ce cas c’est le conseil départemental qui fixant le montant qui est déterminé par 4 critères :

 

– la composition familiale : le nombre de personnes au sein de la cellule familiale

 

– les ressources : les salaires, rentes, pensions, revenus immobiliers, épargne…

 

– les différentes charges existantes dans la famille

 

– le barème départemental : certains départements fixent le barème de l’obligation alimentaire et le taux de participation, selon le lien de parenté.

 

QUELS SONT LES AVANTAGES FISCAUX ?

L’obligation alimentaire est déductible des revenus imposables de l’obligé. Pour cela, il faut fournir les justificatifs des différents versements.

Le calcul de la déduction dépend de la situation du bénéficiaire de l’obligation:

 

– Le parent âgé est dans le besoin : l’enfant peut déduire une somme forfaitaire de 3 592 € de ses revenus imposables de 2021

 

Si l’ascendant recueilli est titulaire de la carte d’invalidité à 80%, vous pouvez :

Soit déduire une pension alimentaire

 

Soit considérer votre ascendant comme personne à charge et bénéficier d’une augmentation du nombre de parts pour le calcul de votre impôt.

– Si les ressources de l’ascendant de plus de 75 ans sont inférieures ou égales à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (10 881,75 € pour une personne seule et 16 893,94 € pour un couple, en 2022 pour les revenus de 2021 l’enfant peut réduire de ses revenus une somme forfaitaire de 3 592 euros.

 

Remarque : si votre proche vit avec vous, vous pouvez déduire de vos revenus et sans justification une somme forfaitaire (3 592 € en 2022 pour l’année 2021). Vous devez juste pouvoir justifier des ressources insuffisantes de l’ascendant. Cette déduction est possible pour chaque ascendant recueilli sous votre toit.

 

Alzy récapitule pour vous :

– L’obligation alimentaire est un devoir inscrit par loi dans le code civil

– Elle est déductible des impôts à condition de fournir les justificatifs

– L’obligé familial en cas de difficulté peut demander à un juge des affaires familiales, la réduction ou la suppression de l’obligation alimentaire

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Intervention non médicamenteuse : la thérapie par la stimulation cognitive

INTERVENTION NON MEDICAMENTEUSE : LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE

homme qui réfléchit

Lorsque l’on est aidant et que notre proche contracte la maladie d’Alzheimer pour laquelle, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif, seule la qualité de vie prime. Il est totalement compréhensible de vouloir résoudre par tous les moyens les difficultés que votre proche rencontre dans sa vie quotidienne afin de retarder l’évolution de la maladie.

C’est à ce titre qu’on été créé de nombreuses interventions non médicamenteuses telles que l’activité physique adaptée, la danse-thérapie, la musicothérapie ou encore la thérapie par la stimulation cognitive (TSC).

Dans une première partie nous définirons la TSC et ses fondements. Puis, dans une seconde partie nous identifierons les processus impliqués lors de cette activité. Et nous conclurons sur comment se déroule une séance de thérapie par la stimulation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

 La thérapie par la stimulation cognitive dite TSC est une activité classée dans la catégorie des interventions non médicamenteuses et qui a pour but d’augmenter les fonctions cognitives des personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

La TSC est constituée d’activités de groupe comme l’association de mots, la catégorisation ou encore la discussion autour des journaux télévisés ou papiers. Ces activités dynamisent la mémoire, les fonctions exécutives et le langage.

De plus, votre proche étant stimulé par la pratique de la TSC, vous pourrez noter une amélioration de son humeur et de sa qualité de vie. Les séances ont pour principes directeurs : de faciliter de nouvelles idées, pensées ou associations, et de maximiser les capacités cognitives préservées et d’exprimer plutôt les opinions que les faits.

FONDEMENTS

La thérapie par stimulation cognitive a été créé avec pour base les revues systématiques de la littérature qui examinent les principales interventions non médicamenteuses pour la maladie d’Alzheimer et les apparentées en les associant.

Le programme a pour fondation l’apprentissage et la plasticité cérébrale. Autrement dit, les séances vont permettre d’assembler de nouvelles connexions sémantiques qui permettront de créer de nouvelles voies neuronales. De plus, la sociabilité en groupe peut suggérer un sentiment d’entraide, ce qui peut être bénéfique pour améliorer les compétences sans l’entrave de la perte de l’estime de soi.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

La TSC apporte de nombreux bénéfices et à plusieurs niveaux parmi lesquels :

– L’intégration sensorielle et motrice

– La production et compréhension du langage

– L’orientation spatiale et temporelle

– Les interactions sociales

– La diminution des troubles comportementaux

– L’amélioration de l’humeur

– L’amélioration de la qualité de vie des aidants

 

Remarque : la thérapie par la stimulation cognitive est la seule INM (intervention non médicamenteuse) recommandée par l’United Kingdom National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Cette thérapie est approuvée par Alzheimer’s Disease International et son contenu est traduite dans plus de 10 langues et utilisées dans plus de 30 pays.

III- COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?

Qui peut dispenser une séance ?

 

La TSC peut être pratiquée par tous les professionnels du soin et de l’accompagnement (psychologue, ergothérapeute, infirmier, aide-soignant, orthophoniste…) qui interagissent avec des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

NDLR : Les praticiens peuvent également apprendre à encadrer un traitement de TSC en suivant le manuel de TSC ou en suivant la formation sur la TSC.

 

C’est fait pour qui ?

Cette thérapie est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée à un stade léger à modéré

 

C’est pour quelles indications ?

 

Pour la stimulation cognitive : mémoire, fonctions exécutives et langage.

 

Pour la stimulation psychologique : amélioration de l’humeur, créer des interactions sociales et augmenter la qualité de vie.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 

Cette thérapie n’est pas indiquée pour les troubles cognitifs sévères, les déficients auditifs et/ou visuels sévère, et les troubles du comportement incompatible avec une séance de groupe.

 

Dans quel cadre se déroule une séance ?

 

Dans une pièce isolée et calme comprenant des chaises confortables, une table, un tableau blanc, un lecteur de musique, des journaux, et éventuellement une télé…

 

Quel est le dosage recommandé ?

 

Séances en groupe de 5 à 8 participants.

Période : 7 semaines en moyenne.

Fréquence : deux fois par semaine.

Durée : session de 45 minutes a une heure selon la capacité des participants.

 

Remarque : pour éviter la réticence à participer, les participants devraient idéalement être au même stade de la maladie. Et bien évidemment les activités devraient être proposées en fonction des intérêts des participants.

Alzy récapitule pour vous :

La TSC est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée aux stades légers à modérés

 

Elle améliore ou maintien les fonctions cognitives, comportementales et sociales

 

Elle améliore le moral et la qualité de vie des aidants, mais aussi de leur proche

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