La bienveillance dans le soin

La bienveillance dans le soin

soutien aide soignant

Cœur du métier du monde médical et paramédical, la bienveillance est une notion primordiale, notamment dans la prise en soin d’une personne vulnérable. Ce concept n’est ni un effet de mode ni seulement un ensemble de gestes techniques, mais bien une relation de communication essentielle dans les échanges soignant-soigné.

Dans un premier temps, nous analyserons ce qui se cache derrière le terme de bienveillance. Ensuite, dans un second temps nous décortiquerons les points fondamentaux de la charte de la personne hospitalisée. Et pour finir comment être bienveillant dans la prise en soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

I – QU’EST-CE QUE LA BIENVEILLANCE ?

Définition

Sous ce terme que l’on entend à cor et à cri se cache beaucoup de choses. Le mot « bienveillant » vient du latin « bene volens » : qui veut du bien.

Pour le dictionnaire Larousse, il s’agit d’une : « Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, et à l’indulgence envers autrui. »

Donc, être bienveillant n’est pas qu’une question d’état d’esprit, il faut se placer dans une posture d’investigateur-observateur afin que la communication se passe le mieux possible. Comme le disait mon mentor scolaire, n’oubliez jamais qu’en face de vous se tient un être humain. Ce n’est pas juste un ensemble de gestes techniques. Votre « côté soignant » peut être anxiogène et considéré comme de la supériorité.

Par conséquent, la bienveillance se doit de devenir votre crédo au quotidien. Vous faites de la prise en soin et non de la prise en charge. C’est un être humain en face de vous, ce n’est pas un carton de livraison.

En tant que soignant, nous sommes responsables de nos actes vis-à-vis de la personne vulnérable dont nous prenons soin. Il est essentiel en plus des soins techniques de garder nos sens à l’affût, avoir de la patience et essayer de respecter le rythme de chaque soigné afin de perturber ses habitudes le moins possible. 

Cette posture n’est pas simple, car le soignant ne sait pas ce qui peut arriver. S’il peut anticiper grâce à son expérience, il ne peut pas prédire.

ange soignant

II – QU’EST-CE QU’UNE CHARTE DE BIENVEILLANCE ?

Définition

Une charte est « un texte de lois ou une règle fondamentale, censée s’appliquer à tous, ayant pour but de garantir des libertés, des droits ou des devoirs. »

 

Charte de la personne hospitalisée.

NB : je choisis celle-ci, car elle représente bien notre sujet.

Cette charte est la plus répandue et concerne onze points fondamentaux. Elle a pour but d’informer les patients sur leurs droits tels qu’ils sont décrits dans la loi du 4 mars 2002.

 

Respect des règles générales d’intimité et de courtoisie

 

Lors de la prise en soin d’une personne vulnérable, on entre irrémédiablement dans sa zone d’intimité. Du coup des règles de base s’imposent comme par exemple toquer avant d’entrer et de le saluer.

 

Respect individualisé

 

Le mot clé c’est : l’adaptation. Les soins doivent être faits au maximum dans le respect des habitudes de la personne que vous prenez en soin tout en essayant de caler aux exigences de votre journée.

Certes, cela est plus facile à dire qu’à faire, mais plus vous allez garder à l’esprit les habitudes de vie de la personne dont vous vous occupez, plus vous pourrez négocier des compromis dans ses habitudes.

 

Reconnaissance de ce qui est exprimé

 

L’individu pris en soin doit pouvoir exprimer sans crainte sa pensée et ses besoins. Cela passe par la communication verbale et non verbale. Vous devez prendre en compte ses demandes et ses attentes ainsi que celles de son entourage. Le fait d’agir de cette façon va grandement faciliter les soins.

 

Qualité de la vie sociale

 

Une personne placée ou hospitalisée laisse derrière elle tout un pan de sa vie et perd donc ses repères. Cependant, cela ne signifie en aucun cas que sa vie sociale doit s’interrompre. Vous devez au maximum lui permettre de s’approprier son nouveau chez soi. Et lorsque cette personne se sentira bien, elle voudra plus facilement recevoir ses invités.

 

Autonomie

 

L’autonomie c’est : « La capacité à se gouverner soi-même ; elle présuppose la capacité de jugement, c’est-à-dire prévoir et choisir, liberté d’agir, d’accepter ou de refuser en fonction du jugement.

 

Selon moi c’est le facteur primordial qu’il ne faut jamais oublier après la bienveillance qui va de soi. Une personne considérée comme telle avec ses capacités et ses handicaps permettent une confiance mutuelle  tout d’abord et maintenir l’autonomie d’une personne est la base du soin. Cela fait partie des quatorze besoins fondamentaux décrits par Virginia Henderson.

 

La vulnérabilité

 

Dans la majorité ce terme entraine surtout un sentiment négatif et d’infériorité. Notre monde va très vite et la société pousse à l’individualisme. Cela va se traduire par une perte des capacités de la personne qui doit être prise en soin.

Par exemple, une toilette devant deux soignants alors qu’auparavant, il ou elle faisait sa toilette seul(e) dans sa propre salle de bain, peut s’avérer très douloureux psychologiquement. Du coup, la bienveillance et la bientraitance vont de mise.

Ne faites pas à cette personne ce que vous ne pourriez pas tolérer, vous-même.

 

III- COMMENT ÊTRE BIENVEILLANT DANS LA PRISE EN SOIN D’UNE PERSONNE ATTEINTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER ?

La notion de vulnérabilité concerne tous les êtres vivants. Si l’on se base sur les quatorze besoins fondamentaux de Virginia Henderson, au-delà du soin, l’estime de soi demeure vitale à tout individu. C’est aussi ce qui se passe dans la pyramide de Maslow et donc, en y réfléchissant si les bases ne sont pas solides tout peut s’écrouler dans le temps. Cependant, quels sont les points essentiels à retenir  dans la prise en soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

 

Après l’observation et les 14 besoins analysés, toute la réussite de la prise en soin va se reposer essentiellement sur la communication. Il va donc falloir veiller à :

communication alzheimer hop la vie

Alzy récapitule pour vous :  

– Être bienveillant ce n’est pas uniquement satisfaire les besoins d’autrui, mais prioriser les valeurs et les habitudes de la personne prise en soin.

 

– Il est primordial de se placer dans la peau de l’observateur investigateur afin de bien veiller sur la personne dont on s’occupe.

 

– La communication verbale et non verbale en plus de la connaissance d’autrui est la clé dans la prise en soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

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