Aromathérapie et maladie d’Alzheimer

AROMATHÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

preparation huile essentielle

Cet article a été écrit en collaboration avec Émilie LELIÈVRE, préparatrice en pharmacie et conseillère en aromathérapie.

L’utilisation des plantes pour leur côté médicinale est un savoir millénaire confirmé par de nombreuses études.

Les végétaux fabriquent naturellement des substances qui peuvent permettre entre autre de se protéger des maladies, des insectes, se soigner, ou encore lutter contre les attaques extérieures. C’est de ces plantes que l’on tire les huiles essentielles (abréviation HE).

 

L’aromathérapie à des fins thérapeutiques est en pleine explosion. Elle s‘ajoute aux traitements traditionnels dans de nombreux cas. L’usage d’huile essentielle peut s’effectuer au niveau psychique par diffusion ou inhalation ou bien encore être utilisé en massage.

Afin de mieux connaître les tenants et les aboutissants de cette méthode, nous aborderons dans un premier temps les généralités sur les huiles essentielles. Dans un second temps, nous nous intéresserons aux précautions d’emploi. Ensuite, nous parlerons des différentes propriétés et modes d’administration avant de nous consacrer dans un dernier point à l’aromathérapie dans le cadre des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

I – GÉNÉRALITÉS SUR LES HUILES ESSENTIELLES

Définition

Selon l’AFNOR, c’est un produit obtenu à partir d’une matière première d’origine végétale, après séparation de la phase aqueuse par des procédés physiques : soit par entraînement à la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des plantes contenant des citrals, soit par distillation sèche.

Qu’est-ce qu’une essence ?

 

L’essence est différente de l’huile essentielle. Elle correspond à la substance aromatique naturelle sécrétée par les organes producteurs de la plante.

Ce mot ne peut être utilisé que pour les plantes contenant des citrals telles que l’orange, le citron, etc.

Qu’est-ce que l’aromathérapie ?

L’aromathérapie est l’utilisation médicale des extraits aromatiques des plantes. Ce terme provient du latin « aroma »qui signifie odeur et du grec « therapeia » signifiant traitement. Par conséquent : soigner grâce à l’aide de principes odoriférants.

L’aromathérapie est l’art de soigner par les huiles essentielles pour l’harmonisation de la santé physique et mentale. On utilise les huiles essentielles pour renforcer le processus naturel d’autoguérison, c’est une médecine naturelle.

Quels sont les critères de qualité d’une bonne huile essentielle ?

Lorsqu’il s’agit de l’utilisation thérapeutique d’une huile essentielle, il existe des normes à respecter. À savoir :

– Son espèce : la nomenclature internationale est en latin et on y retrouve : son genre, son espèce et sa sous-espèce.

– Son organe producteur : il peut exister plusieurs sortes d’huiles essentielles, selon la partie de la plante qui a été distillée.

– Son origine géographique : le sol sur lequel la plante a poussé et sa situation géographique peut entrainer des huiles essentielles différentes.

– Son mode de culture : il correspond à la nature cultivée ou sauvage de la plante.  Les seuls labels autorisés sont ceux délivrés par le ministère de la culture : bio, Ecocert, H.E.B.B.D. (Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement) et AB.

NDLR : Attention les labels « bio » viennent de cultures principalement européennes car en dehors de l’Europe, ce label n’existe pas. On parle d’agriculture conventionnelle ou raisonnée.

– Son chémotype : C’est la carte d’identité chimique qui révèle les principales propriétés thérapeutiques de l’huile essentielle.

NB : une plante de même variété botanique peut produire des huiles essentielles de compositions chimiques différentes, selon son origine, son pays, son climat, son sol. C’est ce qui explique la polyvalence d’action des HE.

– Son mode d’extraction : il existe différents modes d’extraction parmi lesquels : la distillation, l’hydrodistillation, la percolation ou encore l’expression

test allergique huile essentielle

II- LES PRÉCAUTIONS D’EMPLOI DES HUILES ESSENTIELLES

L’utilisation d’huile essentielle n’est jamais sans danger et il peut y avoir des effets secondaires donc, il fera retenir quelques points importants :

 

– Pas d’injection d’huiles essentielles par voie intramusculaire ou veineuse.

– Les personnes allergiques doivent systématiquement se soumettre à un test de tolérance. Il s’effectue dans le pli du coude, et il faut vérifier au bout de 24h s’il n’y a pas de réaction.

– Certaines huiles pures sont caustiques pour la peau et il faut les diluer dans une huile végétale avant utilisation.

– Toujours, respecter la posologie et les voies d’absorption indiquées.

– Se laver les mains avant et après toute application.

– Pas d’utilisation d’huile essentielle avant exposition au soleil.

– Faites attention aux interactions possibles avec les traitements médicamenteux.

– Ne jamais appliquer d’huile essentielle pure sur les yeux, le nez, le conduit auditif, les muqueuses ano-génitales, sauf exception.

– En cas d’ingestion accidentelle, il ne faut pas utiliser de l’eau, mais diluer avec une huile végétale de qualité. Les huiles essentielles ne sont pas solubles dans l’eau.

Et n’hésitez pas à contacter le centre antipoison.

III-LES DIFFÉRENTES PROPRIÉTÉS ET MODES D’ADMINISTRATION

Les huiles essentielles ont de nombreuses propriétés. Cette liste et ses exemples sont non exhaustifs, mais elle permettra de vous faire une idée.

 

Les différentes propriétés

 

– Antibactériennes : clou de girofle

– Antivirales : ravintsara, cannelle

Antifongiques : cannelle, clou de girofle, niaouli

– Antiparasitaires : sarriette des montagnes

– Antiseptiques : eucalyptus radiata

– Insecticides : citronnelle de Java Cymbopogon nardus

– Anti-inflammatoires : gingembre

– Antispasmodiques : hélichryse

– Calmantes, anxiolytiques : mélisse, verveine citron

– Analgésiques, antalgiques : eucalyptus citronné, gingembre, lavande vraie

– Expectorantes : romarin salvia rosmarinus

– Digestives : cumin, anis étoilé, menthe poivrée

– Cicatrisantes : lavande vraie, myrrhe, amande douce

 

Les modes d’administration

 

– La diffusion atmosphérique

 

Pour la diffusion dans l’atmosphère, veiller à prendre des huiles essentielles biologiques, pures et adaptées afin d’éviter les allergies et les irritations.

NB : Pas de diffusion en continu dans une pièce close ni toute la nuit en présence d’une personne.

 

Une quinzaine de minutes suffit. N’oubliez pas d’aérer la pièce afin d’éviter le surplus.

Utiliser un diffuseur qui ne chauffe pas les huiles essentielles.

 

Cette méthode est idéale pour les indications respiratoires.

 

– La voie orale (à utiliser avec beaucoup de précaution et après avis d’un professionnel)

L’ingestion doit toujours être diluée dans de l’huile végétale ou du miel. Il faut laisser le contenu fondre sous la langue.

Ne jamais ingérer plus de 3 gouttes d’HE, plus de 3 fois par jour.

 

– La voie rectale :

 

Les suppositoires sont utilisés pour les infections broncho-pulmonaires. Ce mode permet une absorption rapide sans détérioration digestive.

 

– La voie gynécologique :

 

Elle correspond à l’emploi d’ovules vaginaux fabriqués sur le même modèle que les suppositoires.

 

– La voie cutanée :

 

Elle peut être utilisée dès l’âge de 3 ans en effleurage. L’HE est appliquée en mélange avec une huile végétale au niveau des poignets et du plexus solaire.

 

– Le bain :

 

On peut mettre quelques gouttes d’huile essentielle dans un bain. La dilution avec une huile végétale hydrosoluble (dosée 4 fois supérieure à la dose d’huile essentielle) est recommandée pour éviter tout risque de réaction cutanée et le contact avec la peau en trop grande concentration.

diffuseur huile essentielle

IV- UTILISATION DE L’AROMATHÉRAPIE DANS LE CADRE DES PERSONNES ATTEINTES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

Le principe de la diffusion

Le principe de la diffusion a une action sur l’environnement dans lequel évolue la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle permet également de contrecarrer les odeurs désagréables éventuelles. Elle est aussi souvent utilisée dans le cadre de la fin de vie.

 

Différents complexes peuvent être utilisés. N’hésitez pas à demander l’avis d’un spécialiste. Vous pouvez avoir le choix par exemple entre :

 

– Un complexe assainissant : pour assainir, purifier l’atmosphère et oxygéner les voies respiratoires.

 

– Un complexe relaxant : pour diminuer l’anxiété et faciliter l’endormissement

 

– L’effleurage

Cette méthode permet un lien bienveillant, réconfortant et une meilleure estime de soi pour la personne qui le reçoit en plus du soin proprement dit.

Plusieurs huiles peuvent être utilisées, selon les besoins de la personne effleurée.

 

– Le bain thérapeutique

 

Le mélange d’HE employé dépend du traitement. De plus, il faut veiller à la bonne température de l’eau pour éviter les troubles de circulation et évidemment l’adapter aux habitudes de la personne qui prend le bain.

 

Les actions thérapeutiques d’aromathérapie peuvent :

 

– Atténuer ou de retarder la progression des déficits cognitifs

 

-Réduire les troubles psycho-comportementaux  

 

-Faire travailler la mémoire.

 

Une étude japonaise a démontré l’efficacité de l’aromathérapie comme traitement non médicamenteux. Voici, comment ils ont procédé :  

 

– Diffusion plusieurs fois par jour pendant 10 minutes d’un complexe relaxant

– Diffusion de musique douce du réveil au coucher (hors activités de types olfactives)

– Effleurage des mains avec une huile hydratante

– Jeu olfactif de mémoire afin de revivre des moments ou des sensations du passé

 

Avantages de l’aromathérapie pour les malades Alzheimer.

 

– Bien-être

 

La diffusion d’huiles essentielles, dans les pièces communes, et la chambre confère un bien-être général. La personne étant plus détendue elle trouve plus facilement le sommeil.

 

– Réduction des médicaments.

 

Ce traitement non médicamenteux peut permettre à long terme une réduction de certains médicaments comme les psychotropes. Nb : en aucun cas cela signifiera l’arrêt des traitements. L’aromathérapie est une médecine complémentaire.

Alzy récapitule pour vous :  

– L’aromathérapie est une thérapeutique reconnue et efficace.

– Elle permet de profiter d’un traitement complémentaire non médicamenteux pouvant aider dans plusieurs domaines

– L’utilisation d’HE pour les malades d’Alzheimer peut influencer leur bien-être, réduire leur anxiété, favoriser l’endormissement et même stimuler leurs souvenirs.

– N’hésitez pas à vous rapprocher de professionnels certifiés afin de bénéficier de conseils personnalisés.

Voici les coordonnées d’Émilie LELIÈVRE :

Lieu d’exercice : Sud Seine et Marne (Provins et son agglomération), Aube (Agglomération de Nogent sur seine) et Yonne (Agglomération de Sens)

Disponible aussi en Visio-conférence

Joignable par mail : aromatherapie@xlelievre.fr

Par téléphone : 07.68.89.47.86

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Comment aider une personne atteinte d’Alzheimer à s’endormir ?

Comment aider une personne atteinte d’Alzheimer à s’endormir ?

femme assoupie

La maladie d’Alzheimer représente 60 à 70 % des cas de démence. Elle correspond surtout à des troubles de mémoire et des troubles cognitifs qui vont croissants au fur et à mesure que la maladie évolue.

On pourrait se dire que le sommeil n’est qu’un facteur mineur, mais des études ont prouvé l’importance du sommeil dans la fixation de l’apprentissage de la mémoire épisodique correspondant aux événements vécus et leur contexte. C’est cette mémoire qui est touchée en premier dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.

Toute la finalité de cet article va être de savoir comment on peut aider une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer à s’endormir. Pour cela dans un premier temps nous analyserons ce qu’est le sommeil ? Ensuite, nous nous pencherons sur ses modifications dans un cycle naturel et un cycle pathologique. Et pour finir, nous vous donnerons quelques conseils afin d’aider une personne atteinte d’Alzheimer a trouvé le sommeil.

I – QU’EST-CE QUE LE SOMMEIL ?

Définition

Selon l’INSERM le sommeil correspond à une baisse de l’état de conscience qui sépare deux périodes d’éveil. Il est caractérisé par une perte de la vigilance, une diminution du tonus musculaire et une conservation partielle de la perception sensitive.

Le mécanisme journalier de vingt-quatre heures définit le sommeil et l’éveil. Ce déroulement contrôle le besoin journalier de sommeil. L’horloge biologique de l’homme se synchronise avec la baisse de la lumière et l’augmentation de mélatonine.

L’état de vigilance, la température corporelle et les fonctions cognitives sont aussi régit par ce processus et par conséquent un dysfonctionnement peut engendrer des altérations.

mobilite deambulateur

II – QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES PHASES DE SOMMEIL ?

Déroulement des phases dans un cycle de sommeil normal

Il faut déjà savoir que la durée d’un cycle se situe entre quatre-vingt-dix et cent-vingt minutes. Au cours d’une nuit notre cerveau génère entre trois et cinq cycles de sommeil. Ces derniers sont divisés en stades dénommés respectivement N1, N2 et N3 et le sommeil paradoxal.

 

Architecture du sommeil

 

Équivalent à cinq pour cent d’un cycle, le stade N1 est la transition entre l’état de veille et l’endormissement.

 

Le stade N2 quant à lui représente cinquante pour cent du sommeil total. En terme de quantité, c’est le stade le plus important. Il marque l’entrée dans le sommeil.

 

Le stade N3 représente vingt pour cent du sommeil total (sommeil lent profond). C’est ce stade que l’on nomme le sommeil réparateur. Il est aussi celui qui joue un rôle important dans la consolidation de la mémoire épisodique. Une quantité insuffisante de celui-ci et souvent à l’origine de la somnolence en journée.

 

Le sommeil paradoxal constitue vingt-cinq pour cent du sommeil total  et fait toujours suite à une phase de sommeil lent. C’est durant ce stade que les rêves se produisent. Ce stade joue un rôle très important dans la récupération psychique et la régulation émotionnelle.

 

Évolution du cycle de sommeil au cours de la vie

 

Comme tout le monde le sait, la quantité de sommeil varie en fonctionne de l’âge de l’individu. En effet, un nourrisson aura besoin de davantage de sommeil (environ dix-huit heures) qu’un individu adulte (environ huit heures) ou d’un senior où la durée est inférieure à sept heures. Cependant, ce n’est qu’une statistique, le sommeil étant propre à chacun.

 

Altération du sommeil dans le vieillissement normal

 

Avec l’avancée dans l’âge des modifications du sommeil intervient. Nous notons plusieurs facteurs et notamment :

 

– Une diminution du temps de sommeil nocturne

– Une diminution du sommeil lent profond, compensée par une augmentation du sommeil lent léger

– La durée moyenne des épisodes de sommeil paradoxal reste constante au cours de la nuit

– Une diminution de la latence d’apparition du sommeil paradoxal (il apparaît après soixante minutes environ après le début du sommeil

– Une fragmentation excessive du sommeil accompagnée d’éveils fréquents

– Une diminution de l’efficacité du sommeil entre le temps passé à dormir rapporté au temps passé au lit

 

La fréquence trop importante de sieste et de trop longue durée a un effet significatif sur la qualité du sommeil nocturne.

Altération du sommeil dans la maladie d’Alzheimer

Les difficultés du sommeil chez une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer sont similaires à l’individu sain, mais ils sont beaucoup plus marqués. Plus les troubles cognitifs progressent et plus le nombre de siestes diurnes et d’éveils nocturnes augmentent.

On peut noter :

– Une diminution importante du sommeil lent profond au profit du sommeil lent léger

– Une diminution des phases du sommeil paradoxal entraînant une diminution de son taux dans les formes légères à modérées

– Un allongement de la latence d’apparition du sommeil paradoxal (contrairement au sujet âgé où il s’agit d’une diminution)

– Une augmentation du nombre et de la durée des éveils intra-sommeil corrélée avec une baisse du temps du sommeil total et de l’index d’efficacité du sommeil.

– Un réveil matinal précoce associé à une agitation nocturne qui va être contrastée avec un ralentissement psychomoteur et une somnolence diurnes

 

Les traitements médicamenteux

 

De plus, les comportements inappropriés qui sont associés à la maladie d’Alzheimer peuvent faire l’objet d’un traitement médicamenteux. Ces derniers peuvent altérer l’entrée dans le sommeil d’une demi-heure à une heure et demie.

De plus, les effets secondaires de ces derniers  peuvent également entrainer des d’états de dépendance et donc une perte d’efficacité. Du coup, le sommeil se retrouve altérer et donc agit par répercussion sur les performances cognitives.

III- COMMENT AIDER UNE PERSONNE ATTEINTE D’ALZHEIMER À S’ENDORMIR ?

Le Syndrome du « Sundowning »

 

Pour la plupart d’entre nous, le coucher est un moment bien mérité après une longue journée. Cependant, ce n’est pas le cas pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer qui sont plutôt confrontées à l’angoisse de ce moment. C’est ce que l’on nomme le syndrome du coucher de soleil ou sundowning.

Nous ne savons pas encore quelles peuvent être les causes de ce souci, mais certains facteurs ont déjà été trouvés parmi lesquels :

La fatigue physique : les personnes actives pendant la journée ont une fatigue physique à la fin de celle-ci. Cette dernière semble réduire les fonctionnalités du cerveau.

L’éclairage : les éclairages tamisés peuvent entraîner des problèmes de perception et d’interprétation des éléments de son environnement.

L’horloge biologique : certaines personnes âgées ont une horloge biologique asynchrone. Il y a une confusion entre le jour et la nuit.

Changement de rythme dans la journée : pour les personnes ayant des habitudes quotidiennes, une période d’accalmie peut entraîner un vide. La personne peut s’ennuyer et être par conséquent agitée.

Le sundowning entraîne :

– Une baisse de l’attention

– Des troubles du raisonnement

– Une agitation motrice

– Des illusions et des hallucinations

– Des troubles émotionnels comme l’anxiété, la colère, l’angoisse…

Quels sont les facteurs auxquels vous devez penser en cas de troubles du sommeil ?

– La personne est-elle bien installée ?

– La pièce est-elle à la bonne température ?

– Il y a t’il une présence de douleurs ou de gène ?

– Quel est son rythme de veille et de sommeil ?

– Combien de réveils nocturnes a-t-elle ?

– Quelles sont les causes des réveils ?

– À quelle fréquence se produisent ses réveils ?

– Quelle est la durée de sommeil habituel ?

– La durée de sommeil a t’elle changé ?

– Les heures de coucher sont-elles fixes ?

– Combien d’épisode de somnolence a t’elle eu dans la journée ?

– Combien de temps ont duré les siestes ?

– À quels moments les états de somnolence se produisent ?

Quelles astuces mettre en place pour une bonne nuit de sommeil ?

Mettre en place une Hygiène de sommeil

– Le lever matinal doit être à heure fixe

– Idem pour les repas

NB : n’hésitez pas à utiliser un planning cela aidera également la personne ayant Alzheimer à se repérer dans le temps

– Éviter les siestes excédant 20-30 minutes

– Faites une exposition lumineuse le matin pendant une demi-heure ou de la luminothérapie si ce n’est pas possible

– Excluez les produits dits excitants le soir (thé, café…)

– Soyez actif pendant la journée

Les activités vont l’empêcher de somnoler de trop. Par exemple : promenade au grand air ou activité extérieure dans le jardin : lecture, bouquet floraux, couture, jeux de société…

– Mettez en place un rituel de coucher

 

horloge pour alzheimer

Alzy récapitule pour vous :  

– Le sommeil est propre à chaque individu, mais il est indispensable dans la consolidation de l’apprentissage.

 

– Les troubles du sommeil de la personne démente majorent le déclin cognitif et sont source de stress pour l’entourage familial.

 

– Les réveils nocturnes sont présents chez 34% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer selon des études.

 

– Il est indispensable d’être actifs et de mettre en place des rituels afin de permettre des repères dans le temps ainsi que de permettre la détente de tous.

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La bienveillance dans le soin

La bienveillance dans le soin

soutien aide soignant

Cœur du métier du monde médical et paramédical, la bienveillance est une notion primordiale, notamment dans la prise en soin d’une personne vulnérable. Ce concept n’est ni un effet de mode ni seulement un ensemble de gestes techniques, mais bien une relation de communication essentielle dans les échanges soignant-soigné.

Dans un premier temps, nous analyserons ce qui se cache derrière le terme de bienveillance. Ensuite, dans un second temps nous décortiquerons les points fondamentaux de la charte de la personne hospitalisée. Et pour finir comment être bienveillant dans la prise en soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

I – QU’EST-CE QUE LA BIENVEILLANCE ?

Définition

Sous ce terme que l’on entend à cor et à cri se cache beaucoup de choses. Le mot « bienveillant » vient du latin « bene volens » : qui veut du bien.

Pour le dictionnaire Larousse, il s’agit d’une : « Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, et à l’indulgence envers autrui. »

Donc, être bienveillant n’est pas qu’une question d’état d’esprit, il faut se placer dans une posture d’investigateur-observateur afin que la communication se passe le mieux possible. Comme le disait mon mentor scolaire, n’oubliez jamais qu’en face de vous se tient un être humain. Ce n’est pas juste un ensemble de gestes techniques. Votre « côté soignant » peut être anxiogène et considéré comme de la supériorité.

Par conséquent, la bienveillance se doit de devenir votre crédo au quotidien. Vous faites de la prise en soin et non de la prise en charge. C’est un être humain en face de vous, ce n’est pas un carton de livraison.

En tant que soignant, nous sommes responsables de nos actes vis-à-vis de la personne vulnérable dont nous prenons soin. Il est essentiel en plus des soins techniques de garder nos sens à l’affût, avoir de la patience et essayer de respecter le rythme de chaque soigné afin de perturber ses habitudes le moins possible. 

Cette posture n’est pas simple, car le soignant ne sait pas ce qui peut arriver. S’il peut anticiper grâce à son expérience, il ne peut pas prédire.

ange soignant

II – QU’EST-CE QU’UNE CHARTE DE BIENVEILLANCE ?

Définition

Une charte est « un texte de lois ou une règle fondamentale, censée s’appliquer à tous, ayant pour but de garantir des libertés, des droits ou des devoirs. »

 

Charte de la personne hospitalisée.

NB : je choisis celle-ci, car elle représente bien notre sujet.

Cette charte est la plus répandue et concerne onze points fondamentaux. Elle a pour but d’informer les patients sur leurs droits tels qu’ils sont décrits dans la loi du 4 mars 2002.

 

Respect des règles générales d’intimité et de courtoisie

 

Lors de la prise en soin d’une personne vulnérable, on entre irrémédiablement dans sa zone d’intimité. Du coup des règles de base s’imposent comme par exemple toquer avant d’entrer et de le saluer.

 

Respect individualisé

 

Le mot clé c’est : l’adaptation. Les soins doivent être faits au maximum dans le respect des habitudes de la personne que vous prenez en soin tout en essayant de caler aux exigences de votre journée.

Certes, cela est plus facile à dire qu’à faire, mais plus vous allez garder à l’esprit les habitudes de vie de la personne dont vous vous occupez, plus vous pourrez négocier des compromis dans ses habitudes.

 

Reconnaissance de ce qui est exprimé

 

L’individu pris en soin doit pouvoir exprimer sans crainte sa pensée et ses besoins. Cela passe par la communication verbale et non verbale. Vous devez prendre en compte ses demandes et ses attentes ainsi que celles de son entourage. Le fait d’agir de cette façon va grandement faciliter les soins.

 

Qualité de la vie sociale

 

Une personne placée ou hospitalisée laisse derrière elle tout un pan de sa vie et perd donc ses repères. Cependant, cela ne signifie en aucun cas que sa vie sociale doit s’interrompre. Vous devez au maximum lui permettre de s’approprier son nouveau chez soi. Et lorsque cette personne se sentira bien, elle voudra plus facilement recevoir ses invités.

 

Autonomie

 

L’autonomie c’est : « La capacité à se gouverner soi-même ; elle présuppose la capacité de jugement, c’est-à-dire prévoir et choisir, liberté d’agir, d’accepter ou de refuser en fonction du jugement.

 

Selon moi c’est le facteur primordial qu’il ne faut jamais oublier après la bienveillance qui va de soi. Une personne considérée comme telle avec ses capacités et ses handicaps permettent une confiance mutuelle  tout d’abord et maintenir l’autonomie d’une personne est la base du soin. Cela fait partie des quatorze besoins fondamentaux décrits par Virginia Henderson.

 

La vulnérabilité

 

Dans la majorité ce terme entraine surtout un sentiment négatif et d’infériorité. Notre monde va très vite et la société pousse à l’individualisme. Cela va se traduire par une perte des capacités de la personne qui doit être prise en soin.

Par exemple, une toilette devant deux soignants alors qu’auparavant, il ou elle faisait sa toilette seul(e) dans sa propre salle de bain, peut s’avérer très douloureux psychologiquement. Du coup, la bienveillance et la bientraitance vont de mise.

Ne faites pas à cette personne ce que vous ne pourriez pas tolérer, vous-même.

 

III- COMMENT ÊTRE BIENVEILLANT DANS LA PRISE EN SOIN D’UNE PERSONNE ATTEINTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER ?

La notion de vulnérabilité concerne tous les êtres vivants. Si l’on se base sur les quatorze besoins fondamentaux de Virginia Henderson, au-delà du soin, l’estime de soi demeure vitale à tout individu. C’est aussi ce qui se passe dans la pyramide de Maslow et donc, en y réfléchissant si les bases ne sont pas solides tout peut s’écrouler dans le temps. Cependant, quels sont les points essentiels à retenir  dans la prise en soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

 

Après l’observation et les 14 besoins analysés, toute la réussite de la prise en soin va se reposer essentiellement sur la communication. Il va donc falloir veiller à :

communication alzheimer hop la vie

Alzy récapitule pour vous :  

– Être bienveillant ce n’est pas uniquement satisfaire les besoins d’autrui, mais prioriser les valeurs et les habitudes de la personne prise en soin.

 

– Il est primordial de se placer dans la peau de l’observateur investigateur afin de bien veiller sur la personne dont on s’occupe.

 

– La communication verbale et non verbale en plus de la connaissance d’autrui est la clé dans la prise en soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

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LE REFUS DE SOINS CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

LE REFUS DE SOINS CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

senior faché

La maladie d’Alzheimer est un problème majeur de santé publique et la troisième cause de mortalité en France derrière le cancer et les maladies cardio-vasculaires. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont actuellement un million en France et ce chiffre sera multiplié par trois d’ici 2050. Un français sur deux a une personne atteinte de cette maladie dans son entourage.

Cette maladie est caractérisée par l’apparition de nombreux troubles psychologiques et comportementaux qui s’intensifient à chaque passage de stade pathologique. Parmi ces troubles, il y a l’agressivité, l’agitation et l’opposition. Moi-même ayant été Aide-soignante dans des unités spécialisé Alzheimer, j’ai été confronté au refus de soins. Cela nous permet de s’interroger sur l’attitude à avoir en face de cette résistance.

Dans un premier temps, j’aborderai la définition du soin en général, avant de me pencher dans un deuxième temps sur le refus de soin et sa spécificité chez un Alzheimer. Ensuite, pour conclure, je vous donnerai quelques points afin de savoir comment réagir si vous êtes  confrontés à ce problème.

I – QU’EST-CE QUE LE SOIN ?

Selon l’OMS, le soin est défini comme : la capacité de garantir à chaque patient la combinaison d’actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assureront le meilleur résultat en terme de santé, conformément à l’état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction en termes de procédures, de résultats et de contacts humains à l’intérieur du système de soins.

Pour faire plus simple, le personnel paramédical (aide-soignant et infirmier notamment) applique la règle des quatorze besoins fondamentaux de Virginia Henderson (infirmière) qui a été listé en 1969.

Les 14 besoins fondamentaux :

1 – Besoin de respirer

2 – Besoin de boire et manger

3 – Éliminer

4 – Se mouvoir et maintenir une bonne posture

5 – Dormir et se reposer

6 – Se vêtir et se dévêtir

7 – Maintenir sa température

8 – Être propre, protéger ses téguments

9 – Éviter les dangers

10 – Communiquer

11 – Agir selon ses croyances et ses valeurs

12 – S’occuper en vue de se réaliser

13 – Besoin de se récréer, se divertir

14 – Besoin d’apprendre

A cela s’ajoute la qualité de soins :

Éfficacité : les soins permettent de restaurer ou maintenir la santé.

Adéquation : les soins s’appuient sur les dernières  connaissances scientifiques disponibles

Équité : les soins sont assurés avec impartialité et équité.

Efficience : les soins effectués sont ceux qui permettent le meilleur résultat au moindre coût.

Sécurité : les soins sont assurés dans la protection du patient avec l’absence de tout événement pouvant le mettre en danger.

Accessibilité : les soins sont prodigués quel que soit l’origine, le lieu d’habitation, le handicap ou les ressources financières du patient.

Continuité : la prise en charge du patient est continue tout le long de son parcours de soins.

Prise en compte des besoins du patient.

homme pas content

II – QU’EST-CE QUE LE REFUS DE SOINS ?

L’article R.4127-36 de la loi du code de la santé publique stipule que « le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas ». Le droit de consentir à des soins comporte donc inévitablement le droit de les refuser.

 

Selon l’article du code de la santé publique R.1111-4 relatif au droit des malades : « aucun acte médical, ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment »

 

Si la personne refuse le soin, même après négociation, alors, il est attendu de la part des soignants de respecter ce choix et de tracer la décision éclairée du patient dans les transmissions. La situation est bien différente lorsque le patient ne réalise pas les conséquences de son refus. Cette difficulté à comprendre peut-être due, par exemple, à des troubles cognitifs. En effet, il n’est pas rare dans les établissements de santé ou à domicile de se trouver en face d’un patient Alzheimer qui refuse catégoriquement les soins.

 

Qu’est-ce que le refus de soins chez un patient Alzheimer ?

 

La HAS a dressé une liste des différents SPCD (Symptômes Psychologiques et Comportementaux de la Démence) parmi lesquelles on retrouve :

 

L’opposition qui correspond au refus, de la part du patient : des soins, de s’alimenter, d’assurer son hygiène, de respecter les règles sociales, de coopérer. Elle est parfois interprétée à tort comme de l’agressivité ou un désir de nuire, mais elle peut avoir des raisons très variées.

 

L’agitation est une activité verbale, vocale ou motrice inappropriée, ne résultant pas selon un observateur extérieur d’un besoin ou d’un état de confusion. Elle peut être verbale (cris, verbalisations stéréotypées) ou physique (activités excessives, inappropriées ou sans objectif précis).

 

L’agressivité peut être physique ou verbale et est un comportement qui est perçu par l’entourage du patient comme violent envers les personnes ou les objets. Elle est souvent assimilée à une menace ou un danger pour l’environnement ou le patient lui-même. L’agressivité peut être la conséquence de l’agitation, mais peut être indépendante.

 

Les comportements de déambulation inadaptés sont parfois assimilés à l’agitation. Il peut s’agir de vérification, poursuite incessante, activité répétitive ou excessive, déambulation sans but apparent ou dans un but inapproprié, déambulation nocturne, errance, nécessité d’être reconduit au domicile. Ils concerneraient plus souvent des hommes peu âgés, ayant un déficit cognitif important et ayant également des troubles du sommeil.

 

La désinhibition correspond à un comportement impulsif et inapproprié par rapport aux normes sociales ou familiales au moment où ce comportement est observé. Ceci peut se manifester par une tendance à la distraction, à l’instabilité des émotions, à des comportements inadaptés ou sans retenue : errance, attitudes sexuelles incongrues, comportement impudique ou envahissant, agressivité envers soi-même ou autrui.

 

Les cris ou les comportements vocaux inadaptés (hurlements, plaintes vocales, des demandes répétitives, etc.) sont des verbalisations compréhensibles ou non, fortement perturbantes pour l’entourage et tout particulièrement en institution. Ils sont le plus souvent l’expression d’une détresse psychologique, d’un inconfort, de demandes d’attention, et sont plus fréquents en cas de démence sévère avec un degré élevé de dépendance.

 

Les symptômes psychotiques regroupent les idées délirantes et les hallucinations. Les idées délirantes sont des perceptions ou des jugements erronés de la réalité par le sujet. Les thèmes les plus fréquents sont le vol, le préjudice, la non-identification du domicile ou d’un membre très proche de la famille (délire de la présence d’un imposteur ou de sosies), l’abandon, la jalousie. Le sentiment d’être abandonné, rejeté, est fréquent en institution. Le délire peut être en relation avec des hallucinations sensorielles. Le caractère délirant du symptôme est lié au fait que le patient a la conviction que ces éléments irréels qu’il rapporte sont vrais.

 

Les hallucinations sont des perceptions sensorielles sans objet réel, alors que les illusions sont des déformations ou des interprétations de perceptions réelles. L’ensemble des modalités sensorielles peut être affectées. Certains comportements sont complexes et peuvent être rattachés à d’autres comportements qu’il faut préciser. Il peut s’agir :

De comportements dits « anxieux » ;

D’attitudes d’agrippement à des personnes ou à des objets ;

De comportements stéréotypés, répétitifs.

 

Il est essentiel de noter que certains facteurs pourraient être à l’origine des troubles du comportement comme la douleur ou des problèmes somatiques. La psychomotricienne C. Delamarre (2011) rejoint cette idée en écrivant : « ces troubles ne sont jamais gratuits, ils manifestent un mal-être moral ou physique qu’il faut prendre en compte »

III- COMMENT RÉAGIR EN FACE D’UN REFUS DE SOIN ?

Les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer sont uniques dans leur prise en charge. Il faut déjà admettre que le refus est légitime et être certain que la douleur physique ou morale peut être prise en compte. Il est donc nécessaire d’établir un dialogue permettant de comprendre le refus du patient.

Présentation d’un cas auquel j’ai été confronté.

Lors de mes jeunes années d’aide-soignante diplômée j’ai été confronté à un refus de soin chez un patient atteint d’Alzheimer. En effet, il est noté quasi quotidiennement le refus de la toilette par Monsieur B. ֤Étant la petite nouvelle du service j’étais le seul membre du personnel qui n’avait pas été confronté à Monsieur B autant vous dire que les trois premiers jours se fut un véritable fiasco. Je parvenais au même résultat bien que je fasse tout mon possible pour essayer de convaincre Monsieur B.

Au début de l’après-midi du troisième jour, lors de la mise à la sieste de Monsieur B, je remarquais que sa chambre était pleine de bibelots et notamment des ours polaires. Je décidai donc d’en parler avec l’équipe soignante puis avec Monsieur B lors de son goûter. J’appris avec stupéfaction que Monsieur B adorait la montagne et notamment les ours polaires, son rêve de jeunesse aurait été de les voir en chair et en os.

La diversion étant un excellent moyen d’obtenir l’acceptation du soin par le patient, je demandais à la famille s’il y avait possibilité d’avoir une peluche à l’effigie de l’animal que j’ai obtenu le soir même. De mon côté je demandais à l’animateur du service s’il avait du scotch de couleur et des feuilles adhésives résistantes à l’eau. Nous entreprîmes avec l’accord de la direction à faire un décor de montagne avec des ombres d’ours dans la douche de Monsieur B tandis qu’il dînait ce soir-là.

Le lendemain, j’ai voulu accompagner à la toilette Monsieur B et j’eus un non catégorique. Je sortis de son placard, l’ours polaire en peluche et pris le temps de converser avec Monsieur B sur le sujet. Monsieur B étant totalement détendu, je lui répondis que son ours aimerait lui montrer une surprise. Monsieur B se leva sans rechigner pour aller dans la salle de bain. Je proposai une douche à Monsieur B et son ours afin qu’ils soient tout pimpant pour une promenade l’après-midi même. Je reçus un oui massif. À partir de là, tant que Monsieur B avait sa peluche il ne refusait plus la toilette et cela a été inscrit au protocole de soin.

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IV- QUELLES RÉACTIONS FAUT-IL GARDER À L’ESPRIT EN FACE D’UN REFUS DE SOIN ?

– Accueillir et accepter le refus, même si c’est dur

– Ne pas avoir de réactions brutales, agressives ou autoritaires, car cela crée de l’anxiété.

– soyez doux, rassurant, établissez un bon contact visuel, et tenter une diversion : chant, collation, boisson, temps supplémentaire par exemple en faisant son lit en premier, bref tout ce qui peur l’orienter vers autre chose.

 

– Il faut garder à l’esprit que ce qu’on demande peut-être anxiogène et auquel cas si possible testé des pistes qui permettent d’y remédier. Une partie des réponses peuvent se trouver dans l’histoire du patient : envie, goûts, habitudes de vie…)

 

– Utiliser des mots simples et éviter les sources de distraction.

 

– Appuyez-vous sur l’ensemble des intervenants professionnels lui procurant des soins.

 

NB : quel que soit le stade la maladie d’Alzheimer, la communication est primordiale. Tout comportement verbal ou non est la façon de communiquer de votre patient ou proche.

Alzy récapitule pour vous :  

– Le refus de soin chez un malade d’Alzheimer est normal et il convient de l’accepter.

– Il faut s’assurer que le soin que l’on veut faire n’est pas anxiogène ; sinon, il faut chercher à y remédier.

– La diversion est une possibilité d’obtenir l’accord de soin, si elle est bien menée.

– Il convient de vous concentrer sur l’histoire de la personne dont vous chercher l’accord et pas sur le soin en lui-même en premier lieu. N’hésitez pas à réfléchir en collaboration avec l’ensemble des intervenants professionnels qui interagissent avec la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

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