Qu’est-ce que l’obligation alimentaire ?

QU’EST-CE QUE L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

soutien affectif fin de vie

La vie est faite de plein d’aléas plus ou moins difficiles, selon les situations de chacun. Il est possible qu’un jour votre parent ou proche famille ne puisse plus subvenir à ses besoins essentiels et c’est là que va intervenir l’obligation alimentaire.

Dans une première partie nous définirons l’obligation alimentaire et ses missions. Ensuite, dans une seconde partie nous aborderons le terme d’obligé alimentaire. Et pour conclure nous parlerons du calcul et des avantages fiscaux de l’obligation alimentaire.

I – QU’EST-CE QUE L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

 

 

DÉFINITION

L’obligation alimentaire est une charge inscrite dans l’article 205 du code civil. Il est mentionné la phrase suivante :
« les enfants doivent des aliments à leurs pères et mères ou autres ascendants qui sont dans le besoin ».

À QUOI SERT L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

Le versement de la pension par l’obligé permettra de couvrir certains frais de votre proche dans le besoin. Parmi lesquels, on retrouve :

– le loyer en cas de maintien à domicile

– les frais d’hébergement si votre proche est placé

– les frais alimentaires y compris les repas de restauration collective

– les vêtements

– les produits pharmaceutiques non remboursés par la sécurité sociale ou la mutuelle

– les soins médicaux : consultation et séances de spécialistes, service à domicile

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II- QUI EST CONSIDÉRÉ COMME UN OBLIGÉ ALIMENTAIRE ?

des collectivités. La dénomination « obligé alimentaire » identifie les personnes qui ont le devoir d’obligation alimentaire envers un parent proche, cela concerne :

– les conjoints mariés. Article 203 du code civil

– les enfants, les petits-enfants et arrières petits-enfants qui sont les obligés de leurs parents ou autres aïeuls ne pouvant plus subvenir à leurs besoins. Article 205 du code civil

– les gendres et les belles-filles mais l’aide cesse lorsque le ou la conjointe et les enfants des assistés sont décédés. Article 206 du code civil

– L’adopté simple est obligé alimentaire de ses parents adoptifs et biologiques

 

Remarque : l’expatriation des membres de la famille n’annule pas l’obligation alimentaire

 

EXISTE-T-IL DES EXCEPTIONS ?

 

Oui. L’enfant des parents dans le besoin peut effectivement être exempté de l’obligation alimentaire si :

 

– le parent a été déchu de son autorité parentale

– l’enfant a été accompagné par l’Aide Sociale à l’Enfance (si le parent n’a pas remboursé ultérieurement ses dettes au département)

– l’enfant a été soustrait à ses parents pendant au moins 36 mois cumulés avant sa douzième année

– l’enfant est un adopté simple à l’égard de ses parents biologiques, et  a reçu le statut de pupilles de l’État

– l’enfant a été adopté de façon plénière à l’égard de ses parents biologiques.

– l’obligé alimentaire n’a pas les ressources financières suffisantes

– l’obligé accueille gratuitement à son domicile le proche en difficulté

III – COMMENT EST CALCULÉE L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ?

AU NIVEAU DE L’AIDE ALIMENTAIRE

Son montant n’est pas rigoureusement encadré dans la loi, il s’agit plutôt d’un commun accord entre l’ascendant et le descendant.

NB : si le senior en difficulté effectue des démarches pour obtenir une aide sociale à l’hébergement, ou toute autre aide qui pourrait être apporté par le soutien familial, la personne en difficulté doit donner les noms de ses obligés et les montants de leurs participations.

 

En cas de litige, c’est le juge des Affaires Familiales du tribunal judiciaire qui confirme le besoin du senior et le montant de l’aide financière demandée aux obligés alimentaires.

 

AU NIVEAU DU PLACEMENT EN MAISON DE RETRAITE

Si les ressources de votre aîné sont insuffisantes pour couvrir les frais d’hébergement, il peut faire une demande d’aide sociale à l’hébergement (ASH) et dans ce cas c’est le conseil départemental qui fixant le montant qui est déterminé par 4 critères :

 

– la composition familiale : le nombre de personnes au sein de la cellule familiale

 

– les ressources : les salaires, rentes, pensions, revenus immobiliers, épargne…

 

– les différentes charges existantes dans la famille

 

– le barème départemental : certains départements fixent le barème de l’obligation alimentaire et le taux de participation, selon le lien de parenté.

 

QUELS SONT LES AVANTAGES FISCAUX ?

L’obligation alimentaire est déductible des revenus imposables de l’obligé. Pour cela, il faut fournir les justificatifs des différents versements.

Le calcul de la déduction dépend de la situation du bénéficiaire de l’obligation:

 

– Le parent âgé est dans le besoin : l’enfant peut déduire une somme forfaitaire de 3 592 € de ses revenus imposables de 2021

 

Si l’ascendant recueilli est titulaire de la carte d’invalidité à 80%, vous pouvez :

Soit déduire une pension alimentaire

 

Soit considérer votre ascendant comme personne à charge et bénéficier d’une augmentation du nombre de parts pour le calcul de votre impôt.

– Si les ressources de l’ascendant de plus de 75 ans sont inférieures ou égales à l’allocation de solidarité aux personnes âgées (10 881,75 € pour une personne seule et 16 893,94 € pour un couple, en 2022 pour les revenus de 2021 l’enfant peut réduire de ses revenus une somme forfaitaire de 3 592 euros.

 

Remarque : si votre proche vit avec vous, vous pouvez déduire de vos revenus et sans justification une somme forfaitaire (3 592 € en 2022 pour l’année 2021). Vous devez juste pouvoir justifier des ressources insuffisantes de l’ascendant. Cette déduction est possible pour chaque ascendant recueilli sous votre toit.

 

Alzy récapitule pour vous :

– L’obligation alimentaire est un devoir inscrit par loi dans le code civil

– Elle est déductible des impôts à condition de fournir les justificatifs

– L’obligé familial en cas de difficulté peut demander à un juge des affaires familiales, la réduction ou la suppression de l’obligation alimentaire

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Intervention non médicamenteuse : la thérapie par la stimulation cognitive

INTERVENTION NON MEDICAMENTEUSE : LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE

homme qui réfléchit

Lorsque l’on est aidant et que notre proche contracte la maladie d’Alzheimer pour laquelle, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif, seule la qualité de vie prime. Il est totalement compréhensible de vouloir résoudre par tous les moyens les difficultés que votre proche rencontre dans sa vie quotidienne afin de retarder l’évolution de la maladie.

C’est à ce titre qu’on été créé de nombreuses interventions non médicamenteuses telles que l’activité physique adaptée, la danse-thérapie, la musicothérapie ou encore la thérapie par la stimulation cognitive (TSC).

Dans une première partie nous définirons la TSC et ses fondements. Puis, dans une seconde partie nous identifierons les processus impliqués lors de cette activité. Et nous conclurons sur comment se déroule une séance de thérapie par la stimulation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

 La thérapie par la stimulation cognitive dite TSC est une activité classée dans la catégorie des interventions non médicamenteuses et qui a pour but d’augmenter les fonctions cognitives des personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

La TSC est constituée d’activités de groupe comme l’association de mots, la catégorisation ou encore la discussion autour des journaux télévisés ou papiers. Ces activités dynamisent la mémoire, les fonctions exécutives et le langage.

De plus, votre proche étant stimulé par la pratique de la TSC, vous pourrez noter une amélioration de son humeur et de sa qualité de vie. Les séances ont pour principes directeurs : de faciliter de nouvelles idées, pensées ou associations, et de maximiser les capacités cognitives préservées et d’exprimer plutôt les opinions que les faits.

FONDEMENTS

La thérapie par stimulation cognitive a été créé avec pour base les revues systématiques de la littérature qui examinent les principales interventions non médicamenteuses pour la maladie d’Alzheimer et les apparentées en les associant.

Le programme a pour fondation l’apprentissage et la plasticité cérébrale. Autrement dit, les séances vont permettre d’assembler de nouvelles connexions sémantiques qui permettront de créer de nouvelles voies neuronales. De plus, la sociabilité en groupe peut suggérer un sentiment d’entraide, ce qui peut être bénéfique pour améliorer les compétences sans l’entrave de la perte de l’estime de soi.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

La TSC apporte de nombreux bénéfices et à plusieurs niveaux parmi lesquels :

– L’intégration sensorielle et motrice

– La production et compréhension du langage

– L’orientation spatiale et temporelle

– Les interactions sociales

– La diminution des troubles comportementaux

– L’amélioration de l’humeur

– L’amélioration de la qualité de vie des aidants

 

Remarque : la thérapie par la stimulation cognitive est la seule INM (intervention non médicamenteuse) recommandée par l’United Kingdom National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Cette thérapie est approuvée par Alzheimer’s Disease International et son contenu est traduite dans plus de 10 langues et utilisées dans plus de 30 pays.

III- COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?

Qui peut dispenser une séance ?

 

La TSC peut être pratiquée par tous les professionnels du soin et de l’accompagnement (psychologue, ergothérapeute, infirmier, aide-soignant, orthophoniste…) qui interagissent avec des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

NDLR : Les praticiens peuvent également apprendre à encadrer un traitement de TSC en suivant le manuel de TSC ou en suivant la formation sur la TSC.

 

C’est fait pour qui ?

Cette thérapie est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée à un stade léger à modéré

 

C’est pour quelles indications ?

 

Pour la stimulation cognitive : mémoire, fonctions exécutives et langage.

 

Pour la stimulation psychologique : amélioration de l’humeur, créer des interactions sociales et augmenter la qualité de vie.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 

Cette thérapie n’est pas indiquée pour les troubles cognitifs sévères, les déficients auditifs et/ou visuels sévère, et les troubles du comportement incompatible avec une séance de groupe.

 

Dans quel cadre se déroule une séance ?

 

Dans une pièce isolée et calme comprenant des chaises confortables, une table, un tableau blanc, un lecteur de musique, des journaux, et éventuellement une télé…

 

Quel est le dosage recommandé ?

 

Séances en groupe de 5 à 8 participants.

Période : 7 semaines en moyenne.

Fréquence : deux fois par semaine.

Durée : session de 45 minutes a une heure selon la capacité des participants.

 

Remarque : pour éviter la réticence à participer, les participants devraient idéalement être au même stade de la maladie. Et bien évidemment les activités devraient être proposées en fonction des intérêts des participants.

Alzy récapitule pour vous :

La TSC est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée aux stades légers à modérés

 

Elle améliore ou maintien les fonctions cognitives, comportementales et sociales

 

Elle améliore le moral et la qualité de vie des aidants, mais aussi de leur proche

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Intervention non médicamenteuse : la réhabilitation cognitive

Intervention non médicamenteuse : la réhabilitation cognitive

homme qui réfléchit

Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie neurodénégérative, sa vie quotidienne finit par est fortement impactée et il faut cependant permettre la meilleure qualité de vie possible au soigné, mais aussi à son entourage.

C’est dans ce contexte qu’intervient les INM dites interventions non médicamenteuses parmi lesquelles on peut trouver : la médiation animale, la danse-thérapie, l’hortithérapie, la musicothérapie, l’activité physique adaptée ou encore la réhabilitation cognitive.

Dans une première partie, nous définirons la réhabilitation cognitive et ses fondements. Puis, dans une seconde partie, nous examinerons les processus impliqués dans cette dernière. Et dans une dernière partie, nous vous donnerons les intentions thérapeutiques de la réhabilitation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

La réhabilitation cognitive est une intervention thérapeutique non médicamenteuse ayant pour but de gérer les répercussions des troubles cognitifs sur la vie quotidienne des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

Son but essentiel est de permettre une qualité de vie optimale à la personne ayant des troubles par l’accomplissement de ses objectifs personnels liés à ses activités de la vie quotidienne tout en contournant les déficits engendrés par la maladie.

FONDEMENTS

Créé initialement comme thérapie pour remédier les troubles cognitifs secondaires liés aux lésions cérébrales, la réhabilitation cognitive était composée à ses débuts comme un ensemble d’exercices engageant l’entrainement cérébral.

Désormais, c’est un programme personnalisé et collaboratif  dont le but est la récupération de compétences dans la vie quotidienne en diminuant les changements de l’humeur, de la motivation ou encore la communication.

La réhabilitation cognitive sert de cadre pour conceptualiser les soins et l’accompagnement pour les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

Un programme de réhabilitation cognitive peut se décomposer en 4 étapes :

 

Étape 1 :

Il faut connaître les habitudes de vie de la personne dans son contexte familial et élargie ainsi que dans son contexte social. On s’intéresse également à ses expériences passées en face des difficultés. On note également ses capacités préservées et ses attentes.

 

étape 2 :

Les habitudes de vie étant identifiées, on poursuit l’investigation par la recherche des principaux points d’insatisfaction et on les classifie par ordre de priorité afin de les améliorer et compenser les difficultés rencontrées au quotidien. Le professionnel de santé détermine par la méthode la méthode smart des objectifs thérapeutiques tout en s’assurant que les objectifs sont réalisables dans un temps donné et pertinent pour le bénéficiaire.

 

étape 3 :

À cette étape, on conçoit le programme thérapeutique individuel dans le but de remplir l’écart entre les capacités actuelles de la personne bénéficiaire du programme et les exigences liées aux activités repérées précédemment.

 

étape 4 :

Dans cette dernière étape, on évalue les progrès et les résultats thérapeutiques par exemple par l’échelle de Likert, une échelle de satisfaction. Si besoin, le plan est ajusté.

III- QUELLES SONT LES INTENTIONS THÉRAPEUTIQUES DE LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

C’est fait pour qui ?

 

Les personnes vivant avec un stade précoce de la maladie, notamment celles vivant avec des troubles de la mémoire.

 

Pour quelles indications ?

 

But principal : apprendre à gérer les difficultés liées à la maladie et leurs impacts sur les activités de la vie quotidienne

 

C’est également utile pour faire :

 

De la réhabilitation cognitive : améliorer les fonctions exécutives, les capacités motrices, la planification, la mémoire, et le langage

 

De la réhabilitation psychologique : lorsque la personne devient anxieuse, perd le sommeil ou son estime personnelle à cause de ses troubles cognitifs.

 

Pour quelles contre-indications ?

 

La base de travail étant collaboratif, il faut que la personne bénéficiaire s’implique dans le programme  malgré les difficultés

 

Qui est le praticien ?

 

Les professionnels de santé formés en réhabilitation cognitive : psychologue clinicien, neuropsychologue, ergothérapeute, infirmier spécialisé. Ils doivent également avoir l’habitude de fixer des objectifs, de résoudre des problèmes basés sur des solutions et d’analyser des activités

Et bien sûr, vu que c’est un travail collaboratif il faut inclure l’aidant familial ainsi que le bénéficiaire du programme.

 

Où se déroule une séance ?

Cela peut être à domicile ou en EHPAD. Les séances peuvent être individuelles, selon les besoins du bénéficiaire.

 

Sur quelle période, fréquence et durée ?

 

Sur une période de 4 à 12 semaines, 1 à 2 fois par semaines pour des sessions de 40 à 60 minutes

Alzy récapitule pour vous :

– La réhabilitation cognitive est une thérapie qui vise à gérer les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne à cause de l’impact d’une maladie neurodégénérative

 

– Elle permet une réduction de l’impact des troubles cognitifs dans la vie quotidienne et le maintien voir l’amélioration de l’autonomie fonctionnelle

 

–  Elle est indiquée pour les personnes vivant avec des troubles cognitifs à un stade léger où les troubles de la mémoire sont prédominants (maladie d’Alzheimer ou démence vasculaire)

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Maladie d’Alzheimer ? comment persuader son proche de faire des examens

Maladie d’Alzheimer ? Comment persuader son proche de faire des examens

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Votre proche a changé d’attitude depuis quelques temps, des post-it font leur apparition un peu partout dans la maison, il oublie de se rendre à ses rendez-vous, il a des difficultés à se concentrer, n’a pas pris ses médicaments, oublie parfois qui vous êtes, bref, il y a un truc qui ne tourne pas rond.

À force de rechercher des informations, vous pensez que c’est peut-être la maladie d’Alzheimer, mais voilà le hic : comment convaincre mon proche de faire des examens, car pour lui tout va très bien, ce n’est que passager et cela va passer. C’est juste de la fatigue.

Il faut noter que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont fréquemment dans le déni. Au début les signes d’alerte que vous voyiez sont pour votre proche que de la fatigue, du stress ou de la surcharge mentale. Puis, la maladie évolue et votre proche il n’a même plus conscience ni de ses oublis ni de ses troubles, ce qu’on appelle médicalement : l’anosognosie. Dans un premier temps, nous analyserons les causes du refus. Puis dans un second temps, je partagerais avec vous quelques astuces.

I – QUELLES PEUVENT ÊTRE LES CAUSES DE REFUS DE VOTRE PROCHE ?

 

Cela va dépendre évidemment du caractère de votre proche alors la liste que je vais vous donner n’est pas exhaustive, mais peut-être que j’aurais fait mouche.

 

– La peur

Mettez-vous une minute dans sa peau, on vous dira qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous et que cela peut être grave, ne feriez-vous pas tout ce qui est en votre pouvoir pour retarder ces examens ? C’est angoissant.

– Mauvaise gestion du temps

Du fait des difficultés dues aux troubles cognitifs, votre proche perd en efficacité dans ses tâches de la vie quotidienne, car elles lui prennent plus de temps. Par exemple : un rendez-vous oublié, c’est un rendez-vous à prendre à nouveau et cela change l’emploi du temps qu’il s’était fait.

– La fierté

Votre proche doit admettre sa perte d’autonomie. Lui, ou elle, qui a toujours pris soin de vous, vous a élevez, vous a conseillez, etc. Votre proche doit accepter que le rôle parent-enfant s’inverse, mais non pour lui, ou elle, ce n’est pas normal. Et puis, d’abord tout le monde a des pertes de mémoire et les gens ne vont pas chez le docteur pour cela alors pourquoi il ou elle le ferait ?

– La mise en placement

Certaines personnes pensent que s’ils ont un souci dans le ciboulot, que cela soit Alzheimer ou une autre maladie avec des troubles cognitifs, c’est la fin des haricots. Autrement dit, si leurs cerveaux ne carburent pas sans problème, on va les abandonner en maison de retraite.

– La peur du bis repetita

Si votre proche a vécu une maladie cognitive du point de vue de l’aidant notamment avec un parent proche, il peut avoir une trouille bleue d’avoir contracté la même chose et refuse d’en entendre parler.

– L’anosognosie

Fatalement avec le déni de la maladie, vous allez pouvoir constater, l’imagination de votre proche a formulé des excuses. Elle ne trouve plus ses clés, normal c’est vous qui les avez déplacées pour lui faire une mauvaise blague. Son sac a disparu, mais non c’est impossible c’est forcément l’aide à domicile qui lui a volé. On ne peut plus faire confiance à personne, selon lui ou elle.

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II- COMMENT LE/LA CONVAINCRE DE FAIRE DES EXAMENS ?

Vous êtes le ou la seule, à connaître votre proche et pouvoir pressentir ses raisons. Vous trouverez les mots pour le convaincre, sinon essayez de suivre ses quelques astuces.

 

– Peur de la maladie et de son évolution

En premier lieu informez-vous, car dans l’imaginaire d’un senior l’évolution de la maladie d’Alzheimer est fulgurante. Pour lui si le premier jour du mois, on lui diagnostique Alzheimer, à la fin de ce même mois, il sera complètement dépendant et une charge inutile.

Expliquez-lui qu’il existe des moyens de ralentir la maladie, mais que pour cela il faut déjà faire les examens pour que cela se passe le mieux possible

Vous pouvez aussi lui ôter du stress, en lui disant qu’il ou elle a peut être raison, et que retarder un petit examen de rien du tout, c’est surtout du temps perdu pour vous deux alors que vous pourriez faire des activités chouettes ensemble.

 

– Problème de fierté

Dites à votre proche de vous prouver que c’est vous qui avez tort. Mettez-le au défi s’il a des oublis. Si vous perdez ce pari, vous cuisinerez pour lui son plat préféré, ou l’inviter au restaurant.

Et puis, d’abord si votre proche vous soutient mordicus qu’il n’y a rien, par conséquent le médecin ne trouvera rien, donc pourquoi attendre ?

 

Vous pouvez également noter « en douce » ses oublis avec la date et lui demander de vous fournir des explications sur ses oublis. Commencez par le faire sur une semaine et avant de lui demander. Bien sûr sa fierté vous répondra que ce n’est rien. Donc continuez, sur un mois et si sa fierté vous dit que ce n’est toujours rien, à part de la fatigue. Être fatigué pendant un mois c’est beaucoup, alors le docteur pourrait lui donner des vitamines.

 

– Le docteur va se fâcher

Certes, ce n’est pas très gentil, mais vous pouvez lui dire que vous allez le dire au médecin qu’il soit d’accord ou non. Parce que le docteur, son travail c’est de faire en sorte qu’on soit en bonne santé. Vous pouvez même lui dire que le docteur est déjà au courant.

Si cela ne fonctionne pas, prévenez le praticien et lorsque votre proche aura un petit rhume ou un renouvellement d’ordonnance, le médecin pourra faire un petit bilan de mémoire en lui disant que c’est la routine au même titre que la prise de tension, sa respiration ou encore la vérification de son poids.

 

– Faites jouer l’émotif

Dites à votre proche que vous l’aimez très fort et que vous voulez le garder avec vous le plus longtemps possible et que cela vous soulagerait de savoir que tout va bien. Que ne pas savoir de quoi est fait votre avenir ensemble, vous empêche de dormir et vous rend triste. Aucun parent ne rendrait triste son enfant.

Alzy récapitule pour vous :

– Les raisons de ne pas faire les examens de la pose de la maladie d’Alzheimer peuvent être multiples

– Vous connaissez votre proche mieux que qui conque et vous trouverez les mots pour le convaincre

– Faites-vous appuyez par le reste de la famille ou les amis de votre proche, car parfois le hic c’est qu’il ou elle a peur d’être faible à vos yeux.

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Des chutes fréquentes ? Est-ce un signe précoce de la maladie d’Alzheimer ?

Des chutes fréquentes ? Est-ce un signe précoce de la maladie d’Alzheimer ?

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Depuis, une étude de 2011, revalidée, depuis il est reconnu que des chutes fréquentes non expliquées peuvent être un signe de la maladie d’Alzheimer. Autre remarque, des études ont constaté que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont un risque de chute multiplié par 2,7 par rapport à un individu sans trouble cognitif.

Dans une première partie, nous déterminerons pourquoi les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer chutent. Puis dans une seconde partie, nous nous intéresserons aux problèmes de santé pouvant générer des chutes. Et nous conclurons sur quelques conseils pour éviter les chutes.

I – POURQUOI LES PERSONNES VIVANT AVEC LA MALADIE D’ALZHEIMER CHUTENT ?

 

La maladie d’Alzheimer engendre des troubles qui peuvent augmenter le risque de chute. Parmi lesquels :

Les troubles de l’attention : la personne ne se concentre pas forcément sur la marche et par conséquent n’anticipe pas les obstacles. Elle peut par exemple buter contre un tapis ou un rebord de trottoir.

Les troubles de la coordination qui peuvent rendre la marche périeuse, car il ne s’agit pas seulement de faire avancer les jambes, mais de coordonner les mouvements des jambes en association avec ceux des bras.

Les troubles du jugement. Une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer n’est pas consciente de sa maladie ou encore de son âge. Elle peut par exemple décidé de faire le lavage de ses vitres sur un escabeau comme elle le faisait à une autre époque de sa vie.

Les troubles de l’alimentation : une personne atteinte d’Alzheimer peut oublier de manger tout simplement, ou ne plus cuisiner, car elle ne sait plus le faire et n’ose pas en parler. Du coup cela entraine une perte de poids qui va créer à son tour une fonte musculaire et une baisse d’énergie. Du coup si elle se sente moins forte, il y a plus de chances qu’elles tombent. NB : Beaucoup de personnes Alzheimer sont atteintes de dénutrition.

La déambulation : souvent nocturne, la déambulation est un trouble de la maladie d’Alzheimer. Et donc, immanquablement plus la personne erre, plus elle a des risques de chuter. De plus, cette errance provoque un état de fatigue dont la personne n’a pas toujours conscience.

La vieillesse, à part pour la forme FFMA, il faut noter que majoritairement les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont des personnes âgées et donc le corps vieillit et les capacités diminuent alors cela augmente le risque de chute.

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II- QUELS SONT LES PROBLÈMES DE SANTÉ POUVANT GÉNÉRER DES CHUTES ?

Les problèmes de tension

L’hypotension orthostatique provoque des malaises qui se traduisent par une sensation de vertige en se levant trop vite. Il faut noter que l’hypotension est favorisée par les difficultés cardiaques, la dénutrition, l’anémie ou encore la déshydratation.

 

L’alcoolisme

Cela existe aussi chez les seniors et bien évidemment une consommation régulière entraine une baisse de l’attention, de la vigilance et également des réflexes.

 

Le diabète

Une mauvaise gestion de la prise de traitement ou des repas peut entrainer une hypoglycémie et donc des malaises.

 

L’arthrose

Cette pathologie peut entrainer des déformations du pied et par conséquent rendre la marche difficile

 

Mauvaise vue

Il est évident que si la vue est mauvaise, on voit moins bien les obstacles qui se présentent à nous.

 

Problèmes auditifs

La personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ayant des troubles de l’attention un bruit tel qu’un aboiement ou le klaxon d’une voiture peut entrainer un mauvais réflexe qui entraînera une chute

Cela aussi peut être un trouble du système vestibulaire qui vieillit en même temps que le reste de l’organisme. Par conséquent cela entraîne des problèmes de l’équilibre.

 

Les troubles cardiaques

Chez un senior cardiaque la sensation de « jambes coupées » peut arriver vite et causer une chute

 

La maladie de Parkison

Cette pathologie entraînant des gestes et des tremblements incontrôlés, les gestes ne sont pas précis et il est possible lors des demi-tours que cela occasionne des chutes

III – QUELQUES CONSEILS POUR ÉVITER LES CHUTES

Les chutes constituent la principale cause de mortalité associée à des blessures chez les personnes âgées, et l’un des premiers facteurs d’entrée en EHPAD. Cependant, vous pouvez optez pour quelques stratégies afin d’adapter le domicile et minimiser les chutes.

  • Assurez un bon éclairage. Veillez à ce que chaque pièce ait assez de lumière et à minimiser les endroits sombres et les zones d’ombre. Vous pouvez opter pour les lampes à détecteur de mouvement

  • Dégagez les voies de passage à l’intérieur de la maison en ôtant tout ce qui pourrait faire trébucher comme les tapis ou les fils électriques.

  • Désencombrez l’intérieur et l’extérieur de la maison. Assurez-vous qu’il n’y ait pas de creux ou de sol inégal dans les allées autour de la maison.
  • Achetez des chaussures adaptées. Les souliers à fermeture Velcro sont une bonne option car ils sont faciles à mettre et à retirer.

  • Installez des veilleuses à travers la maison au cas où la personne aurait besoin de se rendre la nuit à la salle de bain ou à la cuisine.

  • Installez des rampes à l’intérieur et à l’extérieur de la maison ainsi que des barres de soutien dans la salle de bain comme appuis supplémentaires.

  • Utilisez des tapis de bain antidérapants et placez des bandes antidérapantes dans la baignoire ou dans la douche. Évitez les tapis de bain de couleur sombre car la personne pourrait les confondre avec un trou. Achetez un tapis dont la couleur correspond à celle de la baignoire ou de la douche.

  • Nettoyez régulièrement les résidus de savon dans la baignoire ou la douche pour éviter que la personne glisse.

Alzy récapitule pour vous :

Les chutes constituent la principale cause de mortalité associée à des blessures chez les personnes âgées, et l’un des premiers facteurs d’entrée en EHPAD

 

– Toute chute chez un senior doit être signalée au médecin traitant, car une « petite glissade » n’est pas forcément une petite glissade. 

 

– Prenez le temps d’aménager l’espace de vie de votre proche afin de minimiser les risques de chutes

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