Comment un aidant éloigné géographiquement peut aider son proche vivant avec la maladie d’Alzheimer ?
COMMENT UN AIDANT ÉLOIGNÉ GÉOGRAPHIQUEMENT PEUT AIDER SON PROCHE VIVANT AVEC LA MALADIE D’ALZHEIMER ?
Voilà une question que se pose beaucoup d’aidant : comment aider mon proche vivant avec la maladie d’Alzheimer si je vis loin de lui. Vous êtes peu à savoir comment faire et beaucoup à vous inquiéter et pourtant il existe beaucoup de solutions à votre portée. Voici 6 astuces pouvant vous permettre de faire face facilement.
ASTUCE N°1 : FAITES LE POINT AVEC VOTRE PROCHE
Cela peut paraitre insignifiant ou évident, mais savoir que votre proche sait faire ou pas, vous permettra tout d’abord de lister ses capacités préservées, mais aussi de déléguer à des professionnels (ou vous si vous le souhaitez) les tâches qui lui sont difficiles
Par exemple, vous ou un professionnel peut :
– Faire les demandes d’aides financières
– Faire la gestion en ligne des impôts
– Faire une liste de coordonnées des prestataires de services dont votre proche a besoin : médecin, service à domicile, boulangerie, pharmacie, buraliste, producteurs du marché local, location de matériel médical, associations…
Vous pouvez également vous rapprocher de votre clic (Centre Local d’Information et de Coordination) ou d’un coordinateur autonomie senior, ou une assistante sociale indépendante, ou encore une maia pour connaître les droits de votre proche et vous aider dans les réalisations des dossiers.
En ce qui vous concerne dans votre rôle d’aidant, ne restez pas seul. N’hésitez pas à échanger avec des associations d’aidants dans votre région ou sur les réseaux sociaux afin d’alléger votre charge mentale. De plus, vous pourrez bénéficier de répit pendant que votre proche est en sortie avec les associations.
ASTUCE N°2 : PLANIFIER LE PASSAGE DES PROFESSIONNELS OU DES PAIRS AIDANTS
Lorsque l’on côtoie au quotidien les difficultés engendrées par la maladie, notamment la désorientation temporelle, une gestion de planning peut vite devenir un parcours du combattant pour votre proche. Il faut penser à lui faciliter la tâche et le mot d’ordre à retenir c’est la collaboration entre lui, vous, les amis et les professionnels afin de lister le maximum de besoins et diminuer ses difficultés.
Votre proche pourrait par exemple avoir besoin d’aide pour :
– Faire le ménage
– Entretenir le jardin, la terrasse, le balcon
– Faire les courses ou avoir besoin d’un accompagnement pour les faire
– Cuisiner les repas, les réchauffer ou encore avoir de la compagnie durant ce temps, car mangez seul n’est pas agréable pour lui
– Avoir des loisirs de stimulations cognitives (jeux de société, mots mêlés, calculs, écriture…)
Au niveau des soins :
– Préparer son pilulier ou donner les médicaments
– Faire sa toilette, s’habiller et se déshabiller
– Se mettre au lit
– Faire appel à un kinésithérapeute pour éviter les troubles de l’équilibre et les douleurs articulaires
– Faire appel à un orthophoniste ou un ergothérapeute
– Ne pas oublier ses différents rendez-vous qu’ils soient médicaux ou non
ASTUCE N°3 : PENSEZ À LA TECHNOLOGIE
On n’y pense pas toujours, mais la technologie peut vous faciliter le quotidien ainsi que celui de votre proche.
Vous avez peur qu’il chute = Optez pour un outil antichute
Vous avez beau avoir adapté son environnement, vous angoissez toujours à l’idée qu’il chute, vous pouvez optez pour un dispositif antichute et il y en a pour tous les goûts : collier, pendentif, bracelet, montre-téléphone….
Vous avez peur qu’il sorte et se perd= optez pour les détecteurs de comportements inhabituels.
En général, ce sont des dispositifs tout-en-un qui est couplé au dispositif antichute. Le dispositif est capable de déterminer si votre proche est resté trop longtemps à un endroit, ou bien s’il est immobile trop longtemps.
Cet outil vous avertis en cas de problème, mais il peut aussi avertir une tierce personne comme par exemple un voisin proche. Il existe aussi une version avec un système de conciergerie qui peut aller voir ce qui se passe pour vous.
Vous avez peur qu’il oublie ses rendez-vous= ayez le réflexe enceinte connectée.
Je vous conseille Alexa d’Amazon qui est programmable à distance dès que votre voix est enregistrée, elle peut également évidemment enregistrer la voix de votre proche. De plus, elle est simple d’utilisation et peut vous permettre de rentrer des quantités de choses : RDV, liste de courses, rappel d’heure, recette de cuisine, lecture audio, musique, appel téléphonique ….
Vous avez des problèmes de communication = pensez aux aides à la communication
En début de stade, votre proche pourrait aimer faire des visios avec vous et de votre côté cela vous permet de voir s’il a pensé à s’habiller par exemple. Il existe également des dispositifs qui sont directement raccordé à sa télévision, avec lesquels vous pouvez par exemple partager des photos.
Pensez à établir une routine d’appel cela rassurera votre proche et vous-même. De plus, vous pourrez lui donner un repère temporel
Vous doutez de votre capacité à trouver le bon canal de communication= faites appel au docteur, au neurologue, au gériatre ou un autre professionnel de santé du parcours de soin
De bonnes communications entre votre proche et vous, sont essentielles. Si vous doutez de vous, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de santé qui sera ravie de vous expliquer comment faire, selon le stade de la maladie de votre proche.
ASTUCE N° 4 : SOYEZ EN CONTACT AVEC D’AUTRES AIDANTS
Il faut que vous gardiez une collaboration régulière avec l’ensemble des personnes qui interagissent avec votre proche et je ne vous parle pas que des pros de passage, cela peut être également les amis, les voisins et les associations. Pourquoi ? Parce que cela peut vous rassurer au quotidien d’une part et d’autre part lorsque l’on est aidant, on peut être dans le déni et ne pas voir une évolution de la maladie. En agissant ainsi, vous parez à ce problème délicat. Je ne porte aucun jugement, je suis aussi passée par là.
Remarque : n’oubliez pas de remercier les différentes personnes qui vous soutiennent. Un simple merci est toujours apprécié et parfois cela les implique encore plus.
ASTUCE N°5 : UNE FAMILLE SOLIDAIRE
Si vous partagez les tâches avec le reste de la famille, cela est plus facile. Misez sur l’entraide et n’hésitez pas à vous rassurer entre vous, en cas de besoin. De plus, discutez de vos points de vue respectifs et même de vos sentiments face à la maladie peut grandement alléger votre charge mentale.
ASTUCE N°6 : PAS DE CULPABILITÉ
Je sais que votre proche est important pour vous, mais il n’est pas l’ensemble de votre vie. Vous n’avez pas à sacrifier votre vie de famille ou sociale pour autant. Vous avez votre propre vie et votre proche aussi. La maladie ne signifie pas qu’il n’en a plus. Votre but est d’essayer au maximum qu’il garde sa vie de la façon dont il a l’habitude la vivre. Et quant à vous, si vous souhaitez accompagner votre proche sans craquer, il n’y a pas de miracle (en tout cas, je ne l’ai pas trouvé) il faut que vous soyez bien dans votre vie.
La maladie de votre proche peut durer plusieurs années, vous ne pouvez pas vous couper du monde en pensant qu’il n’y aura aucune répercussion. Croyez-moi j’ai fait cette bêtise.
Vous êtes un aidant oui, mais vous êtes un être humain aussi et vos besoins doivent eux aussi être satisfaits.
Alzy récapitule pour vous :
– Être un aidant éloigné géographiquement peut être très éprouvant
– La culpabilité vous ronge très souvent, car vous voulez être parfait, mais ce n’est pas possible. Un simple appel ou une carte postale est une approche de soin à part entière.
– Il existe de nombreuses astuces afin d’aider votre proche même si vous êtes éloigné.
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