Qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ?

QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

soutien affectif fin de vie

Les interventions non médicamenteuses (INM) sont en plein essor depuis quelques années parmi lesquelles on retrouve la médiation animale, l’APA, l’hortithérapie, la danse-thérapie ou encore des activités de la méthode Montessori.

Elles complètent bien les approches thérapeutiques médicales en agissant sur les besoins psycho-sociaux des individus entrant dans un parcours de soins. Elles permettent une meilleure qualité de vie pour les soignés, mais également pour les aidants familiaux qui les accompagnent au quotidien. Aujourd’hui, nous  allons découvrir la stimulation multisensorielle. Mais qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ? Quels sont les processus impliqués dans cette méthode ? Comment se déroule une séance ?

I – QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

 

 

DÉFINITION

 La stimulation multisensorielle contient tous les soutiens qui peuvent stimuler deux ou plusieurs sens primaires (visuel, auditif, gustatif, olfactif, tactile).

 La stimulation multisensorielle est souvent rapprochée de la méthode de la salle Snoezelen (ou environnement multisensoriel), qui est une thérapeutique très utilisée. Le terme Snoezelen (contraction du hollandais Snuffelen (renifler, sentir) et de Doezelen (somnoler)) correspond à un environnement sûr, confortable et sans contrainte conçu pour activer tous les sens.

 Cet éveil utilise souvent des équipements spécifiques comme des fibres optiques colorées, des tubes sensoriels à bulles, des sprays aromatiques ou encore des panneaux numériques interactifs sur lesquels des couleurs, des sons ou des images peuvent être remplacés grâce à un écran tactile.

 Remarque : on peut aussi utiliser du matériel très simple comme des lotions, des bougies ou encore du parfum.

FONDEMENTS

Les interventions multisensorielles empruntent une approche où les personnes interagissent avec les stimuli de la façon qui leur convient. Les stimuli sensoriels permettent des échanges verbaux et non verbaux porteurs de sens entre les participants et les accompagnateurs.

La stimulation multisensorielle a fait l’objet d’un grand intérêt dans le domaine de l’accompagnement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, en particulier pour la gestion des comportements réactifs (agitation, comportement moteur aberrant, anxiété, irritabilité, dépression, apathie, désinhibition et idées délirantes, car elle procure un grand apaisement à ses participants tout en stimulant leurs capacités cognitives.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS ?

Les études ont prouvé que les comportements réactifs et les troubles cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer ou aux maladies apparentées sont étroitement liées au déclin sensoriel.

 De plus, l’avancé en âge (déficits visuels et auditifs) amplifié par la maladie, les personnes atteintes peuvent nécessiter des exigences renforcées de stimulation (par exemple : des stimuli forts, un plus grand contraste entre les objets) afin d’optimiser la perception.

Pour la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, au fur et à mesure que ses fonctions cognitives se détériorent, la personne doit également affronter la diminution de sa capacité à traiter et à intégrer l’information sensorielle externe et à comprendre un contexte.

L’adaptation de la stimulation environnementale et une sollicitation sensorielle appropriée contribuent à ajuster et à traiter l’information, ainsi l’inconfort et le risque de confusion diminue. Donc, la stimulation multisensorielle contribue à restaurer le bien-être, la qualité de vie, les aptitudes sociales et alléger les troubles du comportement.

III -COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE STIMULATION MULTISENSORIELLE?

 

Cette activité est faite pour qui ?

 Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, quel que soit le stade de sévérité de la maladie.

 

Pour quelles Indications ?

 ■ Cognitif : mémoire, intégration sensorielle, attention et fonctions exécutives.

 ■ Psychologique : interaction sociale, humeur, qualité de vie, bien-être, communication, comportements réactifs, anxiété, dépression.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 Risque de réactions allergiques ; détresse émotionnelle due a une sur-stimulation ou à des souvenirs négatifs

 

Qui peut dispenser cette activité ? 

Un ergothérapeute , un psychologue , un psychomotricien ; des soignants qualifiés ou un animateur artistique ; deux (ou plusieurs) membres du personnel pour une session en groupe.

 

Dans quel cadre ?

 Une pièce calme, relaxante, bien ventilée avec chaises et table.

Vous pouvez débarrasser certains objets et/ou chasser d’éventuelles odeurs (p. ex. désodorisant) et vous assurer que vous ne serez pas dérangés pendant l’activité. Cela créera de l’espace et de bonnes conditions pour votre séance avec les participants.

 

Pour quel dosage ?

 Des séances en groupe de 5-6 participants.

■ Période : 6 semaines.

■ Fréquence : une fois par semaine.

■ Durée : 15 minutes (préparation) ; 45-60 minutes (intervention)

Les participants doivent avoir suffisamment de temps pour explorer et commenter les supports en fonction de leurs capacités.

 L’intervention peut également être proposée en individuel. Dans ce cas, il est important que la personne ne se sente pas testée ou examinée.

Alzy récapitule pour vous :

La stimulation multisensorielle est idéale :

Pour stimuler la cognition, favoriser le bien-être, diminuer l’anxiété et/ou la dépression, stimuler la communication et apporter du réconfort.

Cette intervention mobilise des processus sensoriels, physiques, cognitifs, psychologiques et sociaux.

Les effets observés sont une diminution de l’agitation, une amélioration du moral et une stimulation des interactions sociales.

En groupe ou en individuel.

Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée quel que soit le stade de sévérité de la maladie

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Intervention non médicamenteuse : la thérapie par la stimulation cognitive

INTERVENTION NON MEDICAMENTEUSE : LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE

homme qui réfléchit

Lorsque l’on est aidant et que notre proche contracte la maladie d’Alzheimer pour laquelle, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif, seule la qualité de vie prime. Il est totalement compréhensible de vouloir résoudre par tous les moyens les difficultés que votre proche rencontre dans sa vie quotidienne afin de retarder l’évolution de la maladie.

C’est à ce titre qu’on été créé de nombreuses interventions non médicamenteuses telles que l’activité physique adaptée, la danse-thérapie, la musicothérapie ou encore la thérapie par la stimulation cognitive (TSC).

Dans une première partie nous définirons la TSC et ses fondements. Puis, dans une seconde partie nous identifierons les processus impliqués lors de cette activité. Et nous conclurons sur comment se déroule une séance de thérapie par la stimulation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

 La thérapie par la stimulation cognitive dite TSC est une activité classée dans la catégorie des interventions non médicamenteuses et qui a pour but d’augmenter les fonctions cognitives des personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

La TSC est constituée d’activités de groupe comme l’association de mots, la catégorisation ou encore la discussion autour des journaux télévisés ou papiers. Ces activités dynamisent la mémoire, les fonctions exécutives et le langage.

De plus, votre proche étant stimulé par la pratique de la TSC, vous pourrez noter une amélioration de son humeur et de sa qualité de vie. Les séances ont pour principes directeurs : de faciliter de nouvelles idées, pensées ou associations, et de maximiser les capacités cognitives préservées et d’exprimer plutôt les opinions que les faits.

FONDEMENTS

La thérapie par stimulation cognitive a été créé avec pour base les revues systématiques de la littérature qui examinent les principales interventions non médicamenteuses pour la maladie d’Alzheimer et les apparentées en les associant.

Le programme a pour fondation l’apprentissage et la plasticité cérébrale. Autrement dit, les séances vont permettre d’assembler de nouvelles connexions sémantiques qui permettront de créer de nouvelles voies neuronales. De plus, la sociabilité en groupe peut suggérer un sentiment d’entraide, ce qui peut être bénéfique pour améliorer les compétences sans l’entrave de la perte de l’estime de soi.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

La TSC apporte de nombreux bénéfices et à plusieurs niveaux parmi lesquels :

– L’intégration sensorielle et motrice

– La production et compréhension du langage

– L’orientation spatiale et temporelle

– Les interactions sociales

– La diminution des troubles comportementaux

– L’amélioration de l’humeur

– L’amélioration de la qualité de vie des aidants

 

Remarque : la thérapie par la stimulation cognitive est la seule INM (intervention non médicamenteuse) recommandée par l’United Kingdom National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Cette thérapie est approuvée par Alzheimer’s Disease International et son contenu est traduite dans plus de 10 langues et utilisées dans plus de 30 pays.

III- COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?

Qui peut dispenser une séance ?

 

La TSC peut être pratiquée par tous les professionnels du soin et de l’accompagnement (psychologue, ergothérapeute, infirmier, aide-soignant, orthophoniste…) qui interagissent avec des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

NDLR : Les praticiens peuvent également apprendre à encadrer un traitement de TSC en suivant le manuel de TSC ou en suivant la formation sur la TSC.

 

C’est fait pour qui ?

Cette thérapie est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée à un stade léger à modéré

 

C’est pour quelles indications ?

 

Pour la stimulation cognitive : mémoire, fonctions exécutives et langage.

 

Pour la stimulation psychologique : amélioration de l’humeur, créer des interactions sociales et augmenter la qualité de vie.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 

Cette thérapie n’est pas indiquée pour les troubles cognitifs sévères, les déficients auditifs et/ou visuels sévère, et les troubles du comportement incompatible avec une séance de groupe.

 

Dans quel cadre se déroule une séance ?

 

Dans une pièce isolée et calme comprenant des chaises confortables, une table, un tableau blanc, un lecteur de musique, des journaux, et éventuellement une télé…

 

Quel est le dosage recommandé ?

 

Séances en groupe de 5 à 8 participants.

Période : 7 semaines en moyenne.

Fréquence : deux fois par semaine.

Durée : session de 45 minutes a une heure selon la capacité des participants.

 

Remarque : pour éviter la réticence à participer, les participants devraient idéalement être au même stade de la maladie. Et bien évidemment les activités devraient être proposées en fonction des intérêts des participants.

Alzy récapitule pour vous :

La TSC est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée aux stades légers à modérés

 

Elle améliore ou maintien les fonctions cognitives, comportementales et sociales

 

Elle améliore le moral et la qualité de vie des aidants, mais aussi de leur proche

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Intervention non médicamenteuse : la réhabilitation cognitive

Intervention non médicamenteuse : la réhabilitation cognitive

homme qui réfléchit

Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie neurodénégérative, sa vie quotidienne finit par est fortement impactée et il faut cependant permettre la meilleure qualité de vie possible au soigné, mais aussi à son entourage.

C’est dans ce contexte qu’intervient les INM dites interventions non médicamenteuses parmi lesquelles on peut trouver : la médiation animale, la danse-thérapie, l’hortithérapie, la musicothérapie, l’activité physique adaptée ou encore la réhabilitation cognitive.

Dans une première partie, nous définirons la réhabilitation cognitive et ses fondements. Puis, dans une seconde partie, nous examinerons les processus impliqués dans cette dernière. Et dans une dernière partie, nous vous donnerons les intentions thérapeutiques de la réhabilitation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

La réhabilitation cognitive est une intervention thérapeutique non médicamenteuse ayant pour but de gérer les répercussions des troubles cognitifs sur la vie quotidienne des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

Son but essentiel est de permettre une qualité de vie optimale à la personne ayant des troubles par l’accomplissement de ses objectifs personnels liés à ses activités de la vie quotidienne tout en contournant les déficits engendrés par la maladie.

FONDEMENTS

Créé initialement comme thérapie pour remédier les troubles cognitifs secondaires liés aux lésions cérébrales, la réhabilitation cognitive était composée à ses débuts comme un ensemble d’exercices engageant l’entrainement cérébral.

Désormais, c’est un programme personnalisé et collaboratif  dont le but est la récupération de compétences dans la vie quotidienne en diminuant les changements de l’humeur, de la motivation ou encore la communication.

La réhabilitation cognitive sert de cadre pour conceptualiser les soins et l’accompagnement pour les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

Un programme de réhabilitation cognitive peut se décomposer en 4 étapes :

 

Étape 1 :

Il faut connaître les habitudes de vie de la personne dans son contexte familial et élargie ainsi que dans son contexte social. On s’intéresse également à ses expériences passées en face des difficultés. On note également ses capacités préservées et ses attentes.

 

étape 2 :

Les habitudes de vie étant identifiées, on poursuit l’investigation par la recherche des principaux points d’insatisfaction et on les classifie par ordre de priorité afin de les améliorer et compenser les difficultés rencontrées au quotidien. Le professionnel de santé détermine par la méthode la méthode smart des objectifs thérapeutiques tout en s’assurant que les objectifs sont réalisables dans un temps donné et pertinent pour le bénéficiaire.

 

étape 3 :

À cette étape, on conçoit le programme thérapeutique individuel dans le but de remplir l’écart entre les capacités actuelles de la personne bénéficiaire du programme et les exigences liées aux activités repérées précédemment.

 

étape 4 :

Dans cette dernière étape, on évalue les progrès et les résultats thérapeutiques par exemple par l’échelle de Likert, une échelle de satisfaction. Si besoin, le plan est ajusté.

III- QUELLES SONT LES INTENTIONS THÉRAPEUTIQUES DE LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

C’est fait pour qui ?

 

Les personnes vivant avec un stade précoce de la maladie, notamment celles vivant avec des troubles de la mémoire.

 

Pour quelles indications ?

 

But principal : apprendre à gérer les difficultés liées à la maladie et leurs impacts sur les activités de la vie quotidienne

 

C’est également utile pour faire :

 

De la réhabilitation cognitive : améliorer les fonctions exécutives, les capacités motrices, la planification, la mémoire, et le langage

 

De la réhabilitation psychologique : lorsque la personne devient anxieuse, perd le sommeil ou son estime personnelle à cause de ses troubles cognitifs.

 

Pour quelles contre-indications ?

 

La base de travail étant collaboratif, il faut que la personne bénéficiaire s’implique dans le programme  malgré les difficultés

 

Qui est le praticien ?

 

Les professionnels de santé formés en réhabilitation cognitive : psychologue clinicien, neuropsychologue, ergothérapeute, infirmier spécialisé. Ils doivent également avoir l’habitude de fixer des objectifs, de résoudre des problèmes basés sur des solutions et d’analyser des activités

Et bien sûr, vu que c’est un travail collaboratif il faut inclure l’aidant familial ainsi que le bénéficiaire du programme.

 

Où se déroule une séance ?

Cela peut être à domicile ou en EHPAD. Les séances peuvent être individuelles, selon les besoins du bénéficiaire.

 

Sur quelle période, fréquence et durée ?

 

Sur une période de 4 à 12 semaines, 1 à 2 fois par semaines pour des sessions de 40 à 60 minutes

Alzy récapitule pour vous :

– La réhabilitation cognitive est une thérapie qui vise à gérer les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne à cause de l’impact d’une maladie neurodégénérative

 

– Elle permet une réduction de l’impact des troubles cognitifs dans la vie quotidienne et le maintien voir l’amélioration de l’autonomie fonctionnelle

 

–  Elle est indiquée pour les personnes vivant avec des troubles cognitifs à un stade léger où les troubles de la mémoire sont prédominants (maladie d’Alzheimer ou démence vasculaire)

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