Qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ?

QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

soutien affectif fin de vie

Les interventions non médicamenteuses (INM) sont en plein essor depuis quelques années parmi lesquelles on retrouve la médiation animale, l’APA, l’hortithérapie, la danse-thérapie ou encore des activités de la méthode Montessori.

Elles complètent bien les approches thérapeutiques médicales en agissant sur les besoins psycho-sociaux des individus entrant dans un parcours de soins. Elles permettent une meilleure qualité de vie pour les soignés, mais également pour les aidants familiaux qui les accompagnent au quotidien. Aujourd’hui, nous  allons découvrir la stimulation multisensorielle. Mais qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ? Quels sont les processus impliqués dans cette méthode ? Comment se déroule une séance ?

I – QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

 

 

DÉFINITION

 La stimulation multisensorielle contient tous les soutiens qui peuvent stimuler deux ou plusieurs sens primaires (visuel, auditif, gustatif, olfactif, tactile).

 La stimulation multisensorielle est souvent rapprochée de la méthode de la salle Snoezelen (ou environnement multisensoriel), qui est une thérapeutique très utilisée. Le terme Snoezelen (contraction du hollandais Snuffelen (renifler, sentir) et de Doezelen (somnoler)) correspond à un environnement sûr, confortable et sans contrainte conçu pour activer tous les sens.

 Cet éveil utilise souvent des équipements spécifiques comme des fibres optiques colorées, des tubes sensoriels à bulles, des sprays aromatiques ou encore des panneaux numériques interactifs sur lesquels des couleurs, des sons ou des images peuvent être remplacés grâce à un écran tactile.

 Remarque : on peut aussi utiliser du matériel très simple comme des lotions, des bougies ou encore du parfum.

FONDEMENTS

Les interventions multisensorielles empruntent une approche où les personnes interagissent avec les stimuli de la façon qui leur convient. Les stimuli sensoriels permettent des échanges verbaux et non verbaux porteurs de sens entre les participants et les accompagnateurs.

La stimulation multisensorielle a fait l’objet d’un grand intérêt dans le domaine de l’accompagnement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, en particulier pour la gestion des comportements réactifs (agitation, comportement moteur aberrant, anxiété, irritabilité, dépression, apathie, désinhibition et idées délirantes, car elle procure un grand apaisement à ses participants tout en stimulant leurs capacités cognitives.

problemes=solutions

II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS ?

Les études ont prouvé que les comportements réactifs et les troubles cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer ou aux maladies apparentées sont étroitement liées au déclin sensoriel.

 De plus, l’avancé en âge (déficits visuels et auditifs) amplifié par la maladie, les personnes atteintes peuvent nécessiter des exigences renforcées de stimulation (par exemple : des stimuli forts, un plus grand contraste entre les objets) afin d’optimiser la perception.

Pour la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, au fur et à mesure que ses fonctions cognitives se détériorent, la personne doit également affronter la diminution de sa capacité à traiter et à intégrer l’information sensorielle externe et à comprendre un contexte.

L’adaptation de la stimulation environnementale et une sollicitation sensorielle appropriée contribuent à ajuster et à traiter l’information, ainsi l’inconfort et le risque de confusion diminue. Donc, la stimulation multisensorielle contribue à restaurer le bien-être, la qualité de vie, les aptitudes sociales et alléger les troubles du comportement.

III -COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE STIMULATION MULTISENSORIELLE?

 

Cette activité est faite pour qui ?

 Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, quel que soit le stade de sévérité de la maladie.

 

Pour quelles Indications ?

 ■ Cognitif : mémoire, intégration sensorielle, attention et fonctions exécutives.

 ■ Psychologique : interaction sociale, humeur, qualité de vie, bien-être, communication, comportements réactifs, anxiété, dépression.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 Risque de réactions allergiques ; détresse émotionnelle due a une sur-stimulation ou à des souvenirs négatifs

 

Qui peut dispenser cette activité ? 

Un ergothérapeute , un psychologue , un psychomotricien ; des soignants qualifiés ou un animateur artistique ; deux (ou plusieurs) membres du personnel pour une session en groupe.

 

Dans quel cadre ?

 Une pièce calme, relaxante, bien ventilée avec chaises et table.

Vous pouvez débarrasser certains objets et/ou chasser d’éventuelles odeurs (p. ex. désodorisant) et vous assurer que vous ne serez pas dérangés pendant l’activité. Cela créera de l’espace et de bonnes conditions pour votre séance avec les participants.

 

Pour quel dosage ?

 Des séances en groupe de 5-6 participants.

■ Période : 6 semaines.

■ Fréquence : une fois par semaine.

■ Durée : 15 minutes (préparation) ; 45-60 minutes (intervention)

Les participants doivent avoir suffisamment de temps pour explorer et commenter les supports en fonction de leurs capacités.

 L’intervention peut également être proposée en individuel. Dans ce cas, il est important que la personne ne se sente pas testée ou examinée.

Alzy récapitule pour vous :

La stimulation multisensorielle est idéale :

Pour stimuler la cognition, favoriser le bien-être, diminuer l’anxiété et/ou la dépression, stimuler la communication et apporter du réconfort.

Cette intervention mobilise des processus sensoriels, physiques, cognitifs, psychologiques et sociaux.

Les effets observés sont une diminution de l’agitation, une amélioration du moral et une stimulation des interactions sociales.

En groupe ou en individuel.

Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée quel que soit le stade de sévérité de la maladie

Alzy-declinaison-logo

Intervention non médicamenteuse : la thérapie par la stimulation cognitive

INTERVENTION NON MEDICAMENTEUSE : LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE

homme qui réfléchit

Lorsque l’on est aidant et que notre proche contracte la maladie d’Alzheimer pour laquelle, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif, seule la qualité de vie prime. Il est totalement compréhensible de vouloir résoudre par tous les moyens les difficultés que votre proche rencontre dans sa vie quotidienne afin de retarder l’évolution de la maladie.

C’est à ce titre qu’on été créé de nombreuses interventions non médicamenteuses telles que l’activité physique adaptée, la danse-thérapie, la musicothérapie ou encore la thérapie par la stimulation cognitive (TSC).

Dans une première partie nous définirons la TSC et ses fondements. Puis, dans une seconde partie nous identifierons les processus impliqués lors de cette activité. Et nous conclurons sur comment se déroule une séance de thérapie par la stimulation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

 La thérapie par la stimulation cognitive dite TSC est une activité classée dans la catégorie des interventions non médicamenteuses et qui a pour but d’augmenter les fonctions cognitives des personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

La TSC est constituée d’activités de groupe comme l’association de mots, la catégorisation ou encore la discussion autour des journaux télévisés ou papiers. Ces activités dynamisent la mémoire, les fonctions exécutives et le langage.

De plus, votre proche étant stimulé par la pratique de la TSC, vous pourrez noter une amélioration de son humeur et de sa qualité de vie. Les séances ont pour principes directeurs : de faciliter de nouvelles idées, pensées ou associations, et de maximiser les capacités cognitives préservées et d’exprimer plutôt les opinions que les faits.

FONDEMENTS

La thérapie par stimulation cognitive a été créé avec pour base les revues systématiques de la littérature qui examinent les principales interventions non médicamenteuses pour la maladie d’Alzheimer et les apparentées en les associant.

Le programme a pour fondation l’apprentissage et la plasticité cérébrale. Autrement dit, les séances vont permettre d’assembler de nouvelles connexions sémantiques qui permettront de créer de nouvelles voies neuronales. De plus, la sociabilité en groupe peut suggérer un sentiment d’entraide, ce qui peut être bénéfique pour améliorer les compétences sans l’entrave de la perte de l’estime de soi.

problemes=solutions

II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

La TSC apporte de nombreux bénéfices et à plusieurs niveaux parmi lesquels :

– L’intégration sensorielle et motrice

– La production et compréhension du langage

– L’orientation spatiale et temporelle

– Les interactions sociales

– La diminution des troubles comportementaux

– L’amélioration de l’humeur

– L’amélioration de la qualité de vie des aidants

 

Remarque : la thérapie par la stimulation cognitive est la seule INM (intervention non médicamenteuse) recommandée par l’United Kingdom National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Cette thérapie est approuvée par Alzheimer’s Disease International et son contenu est traduite dans plus de 10 langues et utilisées dans plus de 30 pays.

III- COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?

Qui peut dispenser une séance ?

 

La TSC peut être pratiquée par tous les professionnels du soin et de l’accompagnement (psychologue, ergothérapeute, infirmier, aide-soignant, orthophoniste…) qui interagissent avec des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

NDLR : Les praticiens peuvent également apprendre à encadrer un traitement de TSC en suivant le manuel de TSC ou en suivant la formation sur la TSC.

 

C’est fait pour qui ?

Cette thérapie est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée à un stade léger à modéré

 

C’est pour quelles indications ?

 

Pour la stimulation cognitive : mémoire, fonctions exécutives et langage.

 

Pour la stimulation psychologique : amélioration de l’humeur, créer des interactions sociales et augmenter la qualité de vie.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 

Cette thérapie n’est pas indiquée pour les troubles cognitifs sévères, les déficients auditifs et/ou visuels sévère, et les troubles du comportement incompatible avec une séance de groupe.

 

Dans quel cadre se déroule une séance ?

 

Dans une pièce isolée et calme comprenant des chaises confortables, une table, un tableau blanc, un lecteur de musique, des journaux, et éventuellement une télé…

 

Quel est le dosage recommandé ?

 

Séances en groupe de 5 à 8 participants.

Période : 7 semaines en moyenne.

Fréquence : deux fois par semaine.

Durée : session de 45 minutes a une heure selon la capacité des participants.

 

Remarque : pour éviter la réticence à participer, les participants devraient idéalement être au même stade de la maladie. Et bien évidemment les activités devraient être proposées en fonction des intérêts des participants.

Alzy récapitule pour vous :

La TSC est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée aux stades légers à modérés

 

Elle améliore ou maintien les fonctions cognitives, comportementales et sociales

 

Elle améliore le moral et la qualité de vie des aidants, mais aussi de leur proche

Alzy-declinaison-logo

Intervention non médicamenteuse : la réhabilitation cognitive

Intervention non médicamenteuse : la réhabilitation cognitive

homme qui réfléchit

Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie neurodénégérative, sa vie quotidienne finit par est fortement impactée et il faut cependant permettre la meilleure qualité de vie possible au soigné, mais aussi à son entourage.

C’est dans ce contexte qu’intervient les INM dites interventions non médicamenteuses parmi lesquelles on peut trouver : la médiation animale, la danse-thérapie, l’hortithérapie, la musicothérapie, l’activité physique adaptée ou encore la réhabilitation cognitive.

Dans une première partie, nous définirons la réhabilitation cognitive et ses fondements. Puis, dans une seconde partie, nous examinerons les processus impliqués dans cette dernière. Et dans une dernière partie, nous vous donnerons les intentions thérapeutiques de la réhabilitation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

La réhabilitation cognitive est une intervention thérapeutique non médicamenteuse ayant pour but de gérer les répercussions des troubles cognitifs sur la vie quotidienne des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

Son but essentiel est de permettre une qualité de vie optimale à la personne ayant des troubles par l’accomplissement de ses objectifs personnels liés à ses activités de la vie quotidienne tout en contournant les déficits engendrés par la maladie.

FONDEMENTS

Créé initialement comme thérapie pour remédier les troubles cognitifs secondaires liés aux lésions cérébrales, la réhabilitation cognitive était composée à ses débuts comme un ensemble d’exercices engageant l’entrainement cérébral.

Désormais, c’est un programme personnalisé et collaboratif  dont le but est la récupération de compétences dans la vie quotidienne en diminuant les changements de l’humeur, de la motivation ou encore la communication.

La réhabilitation cognitive sert de cadre pour conceptualiser les soins et l’accompagnement pour les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

problemes=solutions

II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

Un programme de réhabilitation cognitive peut se décomposer en 4 étapes :

 

Étape 1 :

Il faut connaître les habitudes de vie de la personne dans son contexte familial et élargie ainsi que dans son contexte social. On s’intéresse également à ses expériences passées en face des difficultés. On note également ses capacités préservées et ses attentes.

 

étape 2 :

Les habitudes de vie étant identifiées, on poursuit l’investigation par la recherche des principaux points d’insatisfaction et on les classifie par ordre de priorité afin de les améliorer et compenser les difficultés rencontrées au quotidien. Le professionnel de santé détermine par la méthode la méthode smart des objectifs thérapeutiques tout en s’assurant que les objectifs sont réalisables dans un temps donné et pertinent pour le bénéficiaire.

 

étape 3 :

À cette étape, on conçoit le programme thérapeutique individuel dans le but de remplir l’écart entre les capacités actuelles de la personne bénéficiaire du programme et les exigences liées aux activités repérées précédemment.

 

étape 4 :

Dans cette dernière étape, on évalue les progrès et les résultats thérapeutiques par exemple par l’échelle de Likert, une échelle de satisfaction. Si besoin, le plan est ajusté.

III- QUELLES SONT LES INTENTIONS THÉRAPEUTIQUES DE LA RÉHABILITATION COGNITIVE ?

C’est fait pour qui ?

 

Les personnes vivant avec un stade précoce de la maladie, notamment celles vivant avec des troubles de la mémoire.

 

Pour quelles indications ?

 

But principal : apprendre à gérer les difficultés liées à la maladie et leurs impacts sur les activités de la vie quotidienne

 

C’est également utile pour faire :

 

De la réhabilitation cognitive : améliorer les fonctions exécutives, les capacités motrices, la planification, la mémoire, et le langage

 

De la réhabilitation psychologique : lorsque la personne devient anxieuse, perd le sommeil ou son estime personnelle à cause de ses troubles cognitifs.

 

Pour quelles contre-indications ?

 

La base de travail étant collaboratif, il faut que la personne bénéficiaire s’implique dans le programme  malgré les difficultés

 

Qui est le praticien ?

 

Les professionnels de santé formés en réhabilitation cognitive : psychologue clinicien, neuropsychologue, ergothérapeute, infirmier spécialisé. Ils doivent également avoir l’habitude de fixer des objectifs, de résoudre des problèmes basés sur des solutions et d’analyser des activités

Et bien sûr, vu que c’est un travail collaboratif il faut inclure l’aidant familial ainsi que le bénéficiaire du programme.

 

Où se déroule une séance ?

Cela peut être à domicile ou en EHPAD. Les séances peuvent être individuelles, selon les besoins du bénéficiaire.

 

Sur quelle période, fréquence et durée ?

 

Sur une période de 4 à 12 semaines, 1 à 2 fois par semaines pour des sessions de 40 à 60 minutes

Alzy récapitule pour vous :

– La réhabilitation cognitive est une thérapie qui vise à gérer les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne à cause de l’impact d’une maladie neurodégénérative

 

– Elle permet une réduction de l’impact des troubles cognitifs dans la vie quotidienne et le maintien voir l’amélioration de l’autonomie fonctionnelle

 

–  Elle est indiquée pour les personnes vivant avec des troubles cognitifs à un stade léger où les troubles de la mémoire sont prédominants (maladie d’Alzheimer ou démence vasculaire)

Alzy-declinaison-logo

Danse-thérapie et maladie d’Alzheimer

DANSE-THÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

danse therapie

Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif en ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, le parcours de soin qui est spécifique privilégie le maintien de la qualité de vie au maximum. C’est à ce titre qu’intervient dans la prise en charge, les interventions non médicamenteuses telles que la médiation animale, l’activité physique adaptée, l’art-thérapie, l’hortithérapie ou encore la danse-thérapie.

Le but commun de ces dernières étant de permettre à la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer d’avoir des activités qui lui donnent le moyen d’interagir avec autrui.

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la danse-thérapie. Dans un premier temps, nous définirons la danse-thérapie et ses fondements. Puis dans un second temps, nous verrons quels sont les processus qui s’activent lors de cette activité. Et pour finir, nous verrons comment se déroule une séance de danse-thérapie.

I – QU’EST-CE QUE LA DANSE-THÉRAPIE ?

 

DÉFINITION

L’Association de psychothérapie par la danse et le mouvement (Association of Dance Movement Psychotherapy, ADMP), définit la danse-thérapie comme l’application psychothérapeutique du mouvement et de la danse dans le but d’engager créativement les participants dans un enchainement conçu pour promouvoir l’intégration émotionnelle, cognitive, psychique, sociale et spirituelle de soi.

Cette intervention non médicamenteuse suppose, de base que le mouvement est une expression non verbale des pensées et des sentiments du participant. Le professionnel supervisant la séance identifie et accompagne les mouvements du participant en intégrant de nouveaux gestes adaptés à l’émotion de ce dernier.

FONDEMENTS DE LA DANSE-THÉRAPIE

Apparue en 1942, aux États-Unis, la danse-thérapie est une des quatre disciplines majeures de l’art-thérapie (arts visuels, musicothérapie, théâtre thérapie et poésie thérapie).

Cette activité combine les capacités motrices, cognitives, sensorielles, émotionnelles et sociales. Les recherches croissantes à ce sujet ont démontrées  que l’exercice physique et les arts créatifs permettent d’atténuer le handicap, d’améliorer la sociabilité et de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.

senior danse

II – QUELS SONT LES PROCESSUS ACTIFS LORS D’UNE SÉANCE DE DANSE-THÉRAPIE ?

La danse dont les premières traces remontent à la préhistoire favorise l’activation de plusieurs processus.

 Au niveau physique :

 – Amélioration de la motricité

– Amélioration de l’équilibre

– Amélioration de la posture

– Amélioration de la coordination des mouvements

– Intégration physique, sensorielle et motrice des mouvements

 

Au niveau cognitif :

– Augmentation des capacités d’attention

– Amélioration de la coordination spatiale des mouvements

– Synchronisation dans l’espace et le temps

– Apprentissage de séquences de mouvements

– Stimulation sensorielle

– Stimulation mémorielle

 

Au niveau psychologique :

– Prise de la conscience de soi

– Expression non verbale

– Amélioration de l’image corporelle

– Expression de sa propre créativité

– Mise en mouvement des sentiments et émotions conscientes et inconscientes

– Augmentation de l’état de relaxation

 

Au niveau social :

 – Augmentation des interactions sociales

– Amélioration de l’inclusion sociale

– Possibilité de partage culturel lors du choix musical

 

Selon les scientifiques, la pratique de la danse réduit le stress psychologique et augmente la sécrétion de sérotonine, hormone du bien-être. Cela entraine la création de nouvelles connexions neuronales dans les aires actives lors des fonctions exécutives, la mémoire à long terme et la reconnaissance spatiale.

De plus, les études prouvent que la danse chez le senior  a des effets positifs sur : l’équilibre, la posture, le risque de chute, l’activité physique, la cognition, la qualité de vie et les symptômes psychologiques et comportementaux. Cependant, à ce jour, il n’existe pas d’études sur le rapport coût-efficacité de la mise en place de cette pratique

III – COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE DANSE-THÉRAPIE ?

 

C’est pour qui ?

Pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, ainsi que pour les aidants ou la famille. Y compris les personnes en fauteuil.

Pour quelles indications ?

– Réhabilitation motrice : marche, posture, équilibre, risque de chute

– Réadaptation cognitive : mémoire, fonctions exécutives, habilité motrice

– Réadaptation psychologique : interactions sociales, humeur, qualité de vie, anxiété, dépression, agitation

Pour quelles contre-indications ?

– État de santé fragile

– Personne interdite d’activité physique par certificat médical

Qui sont les contributeurs ?

En premier lieu, le danse-thérapeute, thérapeute ou psychothérapeute spécialisé dans la danse thérapie. Il peut ou pas être assisté par d’autres professionnels.

NB : la famille et les amis sont en général les bienvenus.

Dans quel cadre ?

– Une pièce ou salle calme, bien ventilée et spacieuse

– Plancher non glissant

– Avec des chaises pour pouvoir se reposer

Remarque : pensez aussi à mettre des boissons à disposition. Des accessoires comme des ballons, des plumes, des cloches etc peuvent aussi être utiles.

Pour quel dosage ?

– Les séances peuvent individuelles ou en groupe de 8 à 10 participants

– Sur une période de 12 semaines en moyenne

– Avec une fréquence de minimum deux fois par semaine et au même jour et heure

– Pour une durée de 30 à 60 minutes

Comment se déroule une séance ?

Avant toute chose, vérifier que la séance peut se dérouler en toute sécurité et que chaque participant puisse contribuer à l’activité.

  • Temps d’accueil
  • Échauffement
  • Déroulement de l’activité avec exercice et mouvement libre
  • Clôture
  • Repos et récupération
  • Temps d’échange entre les participants et le thérapeute

air ancien musicotherapie

Alzy récapitule pour vous :

– La danse-thérapie est une activité bénéfique pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée ayant les capacités physiques pour danser ou pouvant participer assises.

 

– Elle peut se pratiquer en groupe, seul ou avec l’aidant et/ou des amis.

 

La danse-thérapie améliore l’équilibre, la démarche, la cognition, la qualité de vie, les interactions sociales, diminue le risque de chute et les symptômes psychologiques et comportementaux tels que l’anxiété et l’agitation.

 

– Elle peut se pratiquer en institution, en cabinet  et à domicile. N’hésitez pas à vous renseigner sur https://www.annuaire-therapeutes.com/

Alzy-declinaison-logo

Musicothérapie et maladie d’Alzheimer

MUSICOTHÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

musicotherapie alzheimer

Youtube met régulièrement dans ses recommandations des vidéos d’Ehpad notamment qui montrent les bienfaits de la musique sur les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer. Selon les soignants qui sont parfois interrogés certaines personnes ne parlaient plus depuis des mois, mais ils peuvent se mettre fredonner des airs de leur jeunesse et même raconter des souvenirs en corrélation avec les chansons écoutées.

Aujourd’hui, je vous propose de nous pencher sur l’intervention non médicamenteuse qu’est la musicothérapie. Dans un premier temps, nous définirons les musicothérapies et ses fondements. Puis, dans un second temps nous étudierons les fonctions engagés lors d’une séance de musicothérapie. Et dans un dernier temps, nous ferons le point sur comment se

I – DÉFINITION DE LA MUSICOTHÉRAPIE ET SES FONDEMENTS

 

Nous méconnaissons encore les mécanismes précis de traitement entre la musique et le cerveau, mais nous savons que la musique est interprétée à plusieurs niveaux. Cette dernière suscite une réaction même chez les personnes ayant Alzheimer à un stade avancé. Bien qu’ils ne sachent pas forcément donner le nom de la chanson ou encore l’interprète, ils éprouvent des émotions.

DÉFINITION

Selon la WFMT (World Federation of MusicTherapy) la musicothérapie se définit comme l’utilisation de la musique et de ses éléments (son, rythme, mélodie, harmonie) par un musicothérapeute certifié avec une personne ou un groupe de personnes dans un processus conçu pour faciliter et promouvoir : la communication, les relations sociales, l’apprentissage, la mobilisation, l’expression et d’autres objectifs pour répondre aux besoins physiques, émotionnels, mentaux, sociaux et cognitifs.

Il existe deux approches différentes :

La musicothérapie active qui se caractérise par l’utilisation d’objets émetteurs de sons, des instruments ou encore la voix. La personne participe à travers des exercices vocaux ou des improvisations musicales.

La musicothérapie réceptive dite passive qui consiste dans l’écoute de la musique. L’écoute de la musique stimule la mémoire, la concentration et les émotions.

NB : dans la pratique, les professionnels ont tendance à associer les deux techniques.

FONDEMENTS

Les interventions musicales pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont depuis quelques décennies prouvées par des publications scientifiques.

Lors du premier stade de la maladie au moment où la dépression et l’anxiété sont associées à la chute de l’efficacité cognitive, la musicothérapie passive en tant que technique de relaxation est très utile pour réduire ces troubles.

Lorsque l’on arrive au stade sévère et que la communication verbale se détériore et que l’apathie devient le trouble du comportement dominant, la musicothérapie sous forme d’ateliers de chant stimule la communication verbale.

La musique peut être apaisante ou stimulante et c’est cette combinaison gagnante qui apporte un intérêt incontestable pour les maladies neurodégénératives. Certes, cette discipline ne peut pas contrer la progression de la maladie, mais elle permet à la personne atteinte de s’engager temporairement et de communiquer plus facilement.

Les musicothérapeutes collaborent avec la famille, les différents aidants et aussi les patients pour trouver la musique adaptée à un objectif précis de la thérapie. Cela peut être,  par exemple :

– L’amélioration de la mémoire

– L’amélioration des performances cognitives

– La réduction de l’agitation comportementale

Pour l’entourage qui vit le déclin cognitif, la musicothérapie offre un espoir de communication. Chantez ou dansez avec son proche permet d’avoir une véritable relation.

alzheimer domaine expert

II – QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS LORS D’UNE SÉANCE DE MUSICOTHÉRAPIE ?

Il existe trois mécanismes principaux qui aident les professionnels à concevoir leur séance de musicothérapie en fonction de la cible thérapeutique à atteindre.

– Écoute sensorielle et émotionnelle

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer conservent en général l’appréciation de la musique sensorielle et émotionnelle et réagissent à son écoute même à des stades sévères. Ce sont ces effets qui sont utilisés pour réguler l’humeur et les troubles du comportement.

– Processus mémoriel

Les airs anciens écoutés dans leur jeunesse demeurent résistant à la perte de mémoire même à des stades sévères. C’est pour cela que la musique est une intervention intéressante pour raviver des souvenirs autobiographiques et inciter les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer à se reconnecter avec leur identité et leur passé.

Cognition sociale

La musique est une activité extrêmement sociale. Elle peut donner un sentiment d’appartenance à un groupe, par exemple dans le cadre de la musique générationnelle, ou encore les chansons chantées à leurs enfants. Cette dernière permet de maintenir la connexion entre les personnes, leur famille et même les soignants.

 

Il est prouvé depuis longtemps qu’écouter de la musique qu’on apprécie stimule la libération de dopamine et du coup cela permet de réduire l’apathie et l’anxiété.

De plus, en étant dans un état d’apaisement il est plus facile d’encoder de nouvelles informations.

III – COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE MUSICOTHÉRAPIE ?

 

INTENTION THÉRAPEUTIQUE

Tout le monde quel que soit le stade la maladie peut participer à cette activité. Évidemment, les personnes souffrant de troubles auditifs doit être appareillés.

Il n’existe pas un profil type. Le principe de base est de restaurer l’estime des personnes en leur montrant qu’ils sont toujours en mesure de participer, d’apprécier l’activité et de communiquer ce plaisir avec autrui.

INDICATIONS

La musicothérapie est utile pour :

– Les troubles du comportement :

En début de stade : réduction de l’anxiété et de la dépression

Pour les stades modérés à sévère : réduction de l’apathie et des troubles du langage

 

La stimulation cognitive : stimulation de la mémoire sémantique et autobiographique, maîtrise du langage, et coordination motrice.

 

La cognition sociale : échanges sociaux, empathie cognitive et affective.

 

 

Écouter ou chanter des airs populaires est une activité classique dans les établissements spécialisés. Cette intervention peut avoir un réel impact sur la santé des participants si cette activité a des objectifs ciblés et s’inscrit dans une stratégie globale de soins.

CONTRE-INDICATIONS

Au-delà d’une évaluation de la perception auditive, il est important d’estimer si la stimulation musicale procure des émotions positives. . Avant de recommander cette thérapie, l’utilisation d’une échelle comme le Barcelona Musical Reward Questionnaire (BMRQ) peut être pertinent pour mesurer si la musique présente un intérêt pour la personne atteinte de troubles.

Cette activité est également contre-indiquée  pour les personnes sourdes ou avec des troubles auditifs sévères non appareillés.

 

Le risque d’opposition est rare. Il ne faut donc pas avoir peur de proposer d’écouter de la musique ou des chansons inconnues. Celles-ci peuvent plaire aux participants sans risquer de raviver des souvenirs difficiles.

CONTRIBUTEURS

 

Les praticiens devraient être des professionnels dédiés ayant une formation universitaire en musicothérapie pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

 

Il est toujours intéressant d’impliquer les aidants familiaux dans ces activités, surtout si elles se déroulent à domicile.

CADRE DE L’INTERVENTION

 

Utiliser un espace dédié (salle de musique), ou par défaut de s’assurer que l’activité est ritualisée dans le même contexte institutionnel ou à domicile.

 

Le lieu des interventions peut fournir un contexte important pour l’interaction sociale ou des références culturelles partagées.

DOSAGE

 

Séances individuelles ou en groupe de 4 a 8 participants.

– Période : cycle de 6 a 8 séances.

– Fréquence : une par semaine au moins.

– Durée : 1h à 1h30 par séance

DÉROULEMENT DES SÉANCES

1 – Rappeler le contexte et présenter les personnes

2 – Échauffement (en cas d’interventions actives et ateliers de chant

3 – Contenu/travail spécifique de l’atelier

4 – Conclusion ludique

 

NB : il est important de répéter le même contenu d’une session à l’autre tout au long d’un cycle d’intervention. La répétition permet une meilleure adaptation et une augmentation du plaisir éprouvé au fil des séances.

air ancien musicotherapie

Alzy récapitule pour vous :

 

– La musicothérapie peut :

 

– Stimuler les capacités cognitives du sujet

– Raviver la mémoire à long terme

– Soulager la dépression ou l’anxiété

– Surmonter les troubles de communication

– Apaiser les troubles du comportement

– Des séances de musicothérapie sont proposées dans certains Ehpad. Vous pouvez également recourir à un thérapeute privé, en vous adressant notamment à l’Association Française de Musicothérapie (A.F.M.)

– Cette activité fonctionne sur les débuts de stades aux stades sévères de la maladie d’Alzheimer. Elle peut être pratiquée dans les institutions ou à domicile si elle s’inscrit dans le parcours de soins.

Alzy-declinaison-logo