Gérer les réactions émotionnelles des autres membres de la famille d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer

GÉRER LES REACTIONS ÉMOTIONNELLES DES AUTRES MEMBRES DE LA FAMILLE D’UNE PERSONNE ATTEINTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

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La prise en charge d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer représente un défi émotionnel non seulement pour les aidants principaux, mais aussi pour les autres membres de la famille. Les réactions émotionnelles telles que le stress, la tristesse, la frustration et parfois même la colère sont fréquentes et peuvent créer des tensions au sein de la famille. Cet article vise à vous fournir des conseils pratiques.

I – FACTEURS CONTRIBUTIFS AUX REACTIONS ÉMOTIONNELLES D’ALZHEIMER ?

 

 

Face à la maladie d’Alzheimer, les membres de la famille sont confrontés à une montagne russe d’émotions complexes. Ces réactions sont souvent influencées par de multiples facteurs liés à la progression de la maladie, aux responsabilités accumulées et aux changements au sein de la dynamique familiale. Chaque individu vit cette expérience différemment, en fonction de son rôle dans la prise en charge, de ses relations avec la personne malade et de ses propres ressources émotionnelles.

 

Deuil anticipé :

Les membres de la famille peuvent ressentir un deuil anticipé à mesure que la maladie progresse, anticipant la perte progressive de la personne aimée en raison des changements cognitifs et comportementaux.

Sentiments de frustration et d’injustice :

Certains membres de la famille peuvent se sentir frustrés par l’injustice de la situation, en particulier si la maladie affecte la qualité de vie de leur proche et perturbe la dynamique familiale.

Stress et anxiété liés aux soins :

Les aidants principaux peuvent ressentir un stress élevé et une anxiété face aux responsabilités accrues liées aux soins quotidiens, ce qui peut influencer négativement leur humeur et leur capacité à gérer leurs émotions.

Culpabilité et sentiment d’impuissance :

Certains membres de la famille peuvent se sentir coupables de ne pas pouvoir faire davantage ou de ne pas être suffisamment présents pour soutenir le patient et l’aidant principal.

Impact sur les relations familiales :

La maladie d’Alzheimer peut perturber les rôles familiaux traditionnels et affecter les relations entre les membres de la famille, ce qui peut générer des tensions émotionnelles et des conflits.

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II- QUE SE PASSE T IL DANS UNE FAMILLE EN CAS DE DENI DE LA MALADIE DU PROCHE ?

Le déni de la maladie d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut avoir des implications profondes et complexes au sein d’une famille. Voici quelques conséquences courantes du déni et comment cela peut affecter la dynamique familiale :

  1. Retard dans le diagnostic et la prise en charge

Manque de prise de décision proactive: le déni peut empêcher les membres de la famille de reconnaître les signes précoces de la maladie et de rechercher un diagnostic médical approprié. Cela peut retarder la mise en place de mesures de prise en charge adéquates et de soutien pour leur proche.

Impact sur les soins précoces: sans reconnaissance de la maladie, les besoins du proche touché en termes de soins et de soutien peuvent ne pas être pleinement satisfaits dès le début de la maladie, ce qui peut avoir des conséquences sur sa qualité de vie.

 

  1. Tensions et conflits familiaux

Divergences d’opinions: certains membres de la famille peuvent reconnaître les signes de la maladie et chercher à agir, tandis que d’autres refusent de voir la réalité en face. Cela peut conduire à des tensions et à des conflits familiaux significatifs.

Sentiments de frustration et de colère: les membres de la famille qui reconnaissent la maladie peuvent se sentir frustrés ou en colère face au déni des autres, surtout si cela entrave la mise en place de mesures de soutien appropriées.

 

  1. Isolation sociale et émotionnelle

Isolement familial: le déni peut entraîner une distance émotionnelle entre les membres de la famille. Ceux qui reconnaissent la maladie peuvent se sentir isolés ou mal compris par ceux qui refusent de la reconnaître.

Manque de soutien mutuel: en l’absence de reconnaissance commune de la maladie, les membres de la famille peuvent ne pas offrir le soutien émotionnel et pratique nécessaire les uns aux autres, ce qui peut être essentiel pour faire face aux défis de la maladie.

 

  1. Difficultés dans la planification future

Planification des soins à long terme: le déni peut compliquer la planification anticipée des soins à long terme pour le proche. Cela inclut la prise de décisions sur les soins médicaux, les arrangements de logement et la gestion financière, ce qui peut devenir plus difficile à mesure que la maladie progresse.

Préparation émotionnelle et psychologique: les membres de la famille peuvent être moins préparés émotionnellement et psychologiquement aux défis futurs liés à la progression de la maladie, ce qui peut augmenter le stress et l’anxiété lorsqu’ils sont confrontés à des situations imprévues.

 

  1. Impact sur la santé et le bien-être personnel

Stress accru: le déni prolongé de la maladie peut entraîner un stress chronique chez les membres de la famille, affectant négativement leur propre santé physique et mentale.

Difficultés à rechercher du soutien: les membres de la famille peuvent hésiter à rechercher du soutien externe, comme des groupes de soutien ou des services professionnels, ce qui pourrait autrement offrir un soutien crucial pendant cette période difficile.

En conclusion, le déni de la maladie d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut avoir des répercussions significatives sur la famille, allant de tensions internes et de conflits à des retards dans la prise en charge médicale et sociale du proche. Il est essentiel pour les membres de la famille de chercher à comprendre la maladie, à communiquer ouvertement et à rechercher le soutien nécessaire pour naviguer ensemble à travers cette période difficile.

III- STRATÉGIES POUR GÉRER LA SITUATION

Lorsque les réactions émotionnelles des membres de la famille créent des conflits qui entravent la prise en charge efficace d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, il est crucial d’adopter des stratégies pour réduire les tensions et favoriser un environnement plus harmonieux et coopératif. Voici quelques étapes à suivre pour gérer ces situations :

 

  1. Communication ouverte et respectueuse

Organiser des réunions familiales: réunissez les membres de la famille pour discuter ouvertement des sentiments, des préoccupations et des attentes concernant les soins du proche. Encouragez chacun à exprimer ses opinions sans interruption et avec respect.

Écouter activement: assurez-vous que chaque membre de la famille se sent entendu et compris. Évitez les jugements et les critiques personnelles, et concentrez-vous sur la résolution des problèmes ensemble.

 

  1. Définir des rôles et des responsabilités clairs

Clarifier les attentes: définissez des rôles spécifiques pour chaque membre de la famille en fonction de ses capacités et disponibilités. Cela peut inclure la répartition des tâches quotidiennes, financières et émotionnelles liées aux soins du proche.

Répartir équitablement la charge de travail: évitez que certains membres de la famille ne se sentent surchargés en répartissant équitablement les responsabilités. Soyez flexible en ajustant les rôles selon les besoins et les capacités de chacun.

 

  1. Éduquer et sensibiliser

Fournir des informations sur la maladie: partagez des ressources éducatives sur la maladie d’Alzheimer et ses implications. Plus les membres de la famille comprennent les symptômes et les défis associés à la maladie, moins ils sont susceptibles de réagir de manière émotionnelle inapproprié.

Sensibiliser aux besoins de votre proche: Mettez en lumière les besoins spécifiques de votre proche. Soulignez l’importance de la compassion et de l’adaptation dans les interactions quotidiennes pour minimiser les frictions et maximiser son confort.

 

  1. Médiation et soutien extérieur

Faire appel à un médiateur familial: si les conflits persistent malgré les discussions en famille, envisagez de faire appel à un médiateur familial ou à un conseiller spécialisé en gestion de conflits. Un tiers neutre peut faciliter la communication et aider à trouver des solutions acceptables pour tous.

Rechercher un soutien professionnel: consultez des professionnels de la santé mentale ou des travailleurs sociaux spécialisés dans les soins aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ils peuvent fournir un soutien émotionnel et des conseils pratiques pour naviguer dans les défis familiaux complexes.

 

  1. Pratiquer l’auto-soin

Prendre du temps pour soi: encouragez tous les membres de la famille à prendre régulièrement du temps pour se ressourcer et se détendre. Le stress et la fatigue peuvent aggraver les tensions familiales.

Utiliser des techniques de gestion du stress: apprenez et encouragez l’utilisation de techniques de relaxation, comme la méditation, le yoga ou la respiration profonde, pour aider à maintenir un état d’esprit calme et centré.

 

Gérer les réactions émotionnelles des autres membres de la famille lorsqu’un proche est atteint de la maladie d’Alzheimer nécessite compréhension, communication ouverte et soutien mutuel. En adoptant une approche respectueuse et empathique, les aidants peuvent contribuer à maintenir des relations familiales positives malgré les défis que pose la maladie.

Alzy récapitule pour vous :

  • Favoriser l’autonomie par l’approche montessori: encourager les membres de la famille à permettre au proche de faire autant que possible par lui-même, même à un stade avancé de la maladie
  • Utiliser des activités thérapeutiques Montessori: engager les membres de la famille dans des activités sensorielles et cognitives adaptées qui renforcent les liens affectifs et réduisent l’anxiété du proche touchée par la maladie
  • Si les conflits persistent malgré les discussions en famille, envisagez de faire appel à un médiateur familial ou à un conseiller spécialisé en gestion de conflits
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Qu’est-ce que le burn-out des aidants ?

QU’EST-CE QUE LE BURN-OUT

DES AIDANTS ?

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Accompagner au quotidien un proche en perte d’autonomie ou vivant avec une maladie neurodégénérative évolutive est une évidence pour beaucoup d’aidants. Cependant, c’est un travail qui demande beaucoup de temps, d’énergie et nos émotions font des montagnes russes. En plus de prendre en charge la perte d’autonomie, l’aidant partage avec son proche sa souffrance ainsi que ses angoisses face à la maladie.

 Malgré toute la bienveillance de l’aidant, ses émotions peuvent être négatives : colère, tristesse, culpabilité, lassitude… La flamme bienveillante qui l’animait vacille de plus en plus et les ressentiments émergent.

 Arrive alors la spirale infernale où l’aidant par fatigue se rend moins ouvert et disponible, c’est le burn-out.

Mais, qu’est-ce que le burn-out ? Quelles sont les conséquences sur la santé de l’aidant ? Et comment l’éviter ?

I – QU’EST-CE QUE LE BURN-OUT ?

 

 

DÉFINITION

 Selon l’OMS, le burn-out est donc décrit comme « un syndrome résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès » et qui se caractérise par trois éléments « un sentiment d’épuisement », « du cynisme ou des sentiments négatifs liés à son travail » et « une efficacité professionnelle réduite ».

Pour la petite histoire, le terme burn-out d’origine anglo-saxonne a été emprunté à l’industrie aérospatiale. Il désigne en effet l’épuisement du carburant d’un avion ou d’une fusée, susceptible d’entraîner une surchauffe ou son écrasement. Il a été utilisé en médecine pour la première fois, dans les années 70.

 C’est une image plus que parlante, l’ayant moi-même vécue en tant qu’aidante. Être aidant c’est être en super-vigilance H24 (on pense à l’avenir et on se dit qu’il sera terrible) au point de ne pas avoir conscience qu’on est arrivé à son point de rupture.

Être aidant, c’est donner de son temps, de son énergie, de ses émotions à une personne qui n’est plus tout à fait celle que l’on a connue. C’est donner de sa personne sans être forcément reconnu en retour. Ou que votre proche ne se rende pas compte qu’il est trop demandeur et pense qu’il vous demande que quelques petites choses de temps en temps.

Lorsqu’on accompagne une personne atteinte de troubles neurocognitifs, on se met dans une situation de pression incontrôlable ou l’on se dit que si la maladie s’aggrave c’est forcément parce qu’on n’aura pas été capable d’aider notre proche comme il se doit.

De plus, il y a aussi le fait que votre proche n’a pas conscience de sa maladie.

Et le plus difficile dans mon cas, c’était de constater que la société ne reconnaisse pas le fait qu’un aidant fait le travail de plusieurs personnes en plus du sien. Et personne ne nait aidant, on le devient.

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II- QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES D’UN BURN-OUT SUR LA SANTÉ DE L’AIDANT ?

Le burn-out est une maladie reconnue par l’OMS et cette pathologie affecte psychologiquement et physiquement la personne touchée. Elle parvient même à impacter la personnalité et cela produit pas mal de conséquences.

 

Un aidant touché par le burn-out sera :

 – dans l’incapacité de gérer ses émotions.

On passe facilement du calme apparent à la crise de larmes ou la colère. On peut même se placer dans une phase totale de renonciation même si la personne est d’un naturel calme, joyeux, dynamique et positif.

– plus sujet aux infections, aux douleurs musculaires, aux migraines…

Ce qui est normal. La fatigue s’accumulant ainsi que le manque de sommeil, l’organisme se défend plus difficilement. Et c’est sans compter le manque de concentration qui peut faire faire des erreurs et engendre des soucis pour mémoriser des informations.

 

– incapable d’être lui-même 

À force de ne pas vouloir faire face à ses ressentis l’aidant va se replier inconsciemment sur lui-même. Quand le rôle du proche aidant devient trop lourd à porter, que sa tâche lui semble trop exigeante, son inconscient réagit pour le protéger : il lui fait prendre de la distance. L’aidant va rentrer dans une sorte de conditionnement militaire en faisant abstraction de ses émotions, si bien qu’il ne verra que du noir dans sa journée et ne sera rendra plus compte des petites victoires dans son accompagnement envers son proche.

 

– dans un cercle vicieux de culpabilité exacerbé 

L’aidant se rend compte qu’il est dépassé et ne peut plus se voiler la face et donc culpabilise énormément. Il se dévalorise. Malgré tous ses efforts, l’aidant a la sensation d’être dans une impasse.

Il est assailli par un sentiment d’échec, d’inutilité, et d’incapacité à être à la hauteur de son rôle.

Si vous observez la présence récurrente de l’un ou plusieurs de ces symptômes, remplissez une grille de Zarrit, allez voir votre médecin traitant et il vous orientera vers un professionnel pour vous aider.

 

– touché par des pathologies assimilées à un stress chronique

Accompagner un proche en perte d’autonomie ou vivant avec des troubles neurocognitifs lorsqu’on ne se repose pas, c’est entrer dans un état de stress intense chronique. Le burn-out est une maladie à prendre au sérieux, car cela peut augmenter le risque :

 

– d’avoir des maladies cardiaques

– de l’hypertension

– du diabète

– une dépression

– une dépendance aux anxiolytiques, antidouleurs, somnifères

– une dépendance au tabac, à l’alcool, aux drogues

– de perte de poids, une négligence de son apparence et de ses problèmes de santé, des douleurs ou des traumatismes liés à des tâches répétitives.

 

Et dans une certaine mesure cela augmente aussi le risque de maladie de type démence.

 

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES SUR LE PROCHE QUE VOUS ACCOMPAGNEZ AU QUOTIDIEN ?

 

Être aidant c’est être partout à la fois et penser à tout, le seul problème c’est que c’est impossible à tenir sur le long terme. Et dans le temps, vous vous rendrez compte de petits couacs dans le quotidien, cela peut être :

 

– oublier de prendre ou de vous rendre à un rendez-vous

– répondre à du courrier

– oublier de faire la lessive

– oublier d’acheter des protections

– oublier de récupérer l’ordonnance du pharmacien

– oublier de mettre à disposition tout ce dont pourrait avoir besoin les prestataires de service qui viennent au domicile…

 

Et face à cela, l’aidant surmené se mettra en colère ou pleurera, agira différemment et son proche qui ne comprendra pas ce qui se passe va s’angoisser et avoir des troubles du comportement qui augmenteront en fréquence.

 

Du côté de l’aidant vous allez devenir maltraitant en refusant de répondre pour la centième fois à la même question, refuser de réchauffer pour la troisième fois la nourriture, forcer votre proche à faire quelque chose sans chercher à le convaincre, etc.

Dans le pire des cas et cela m’est arrivée, vous pouvez faire une crise de panique rien qu’à l’idée de devoir aller prendre soin de votre proche. Comme vous ne savez pas ce qui vous arrive, vous imaginez le pire. En ce qui me concerne j’ai cru que je faisais une attaque cardiaque.

 

Votre aidance a aussi des répercussions sur votre vie personnelle. Un aidant ne se repose pas lorsqu’il rentre chez lui, c’est sa vie de famille qui prend le relais et toutes les émotions négatives ne restent pas gentiment sur le seuil de la porte. Si vous n’y prenez pas attention, votre foyer peut se déchirer jusqu’au divorce ou la séparation, votre vie professionnelle en pâtir… Le burn-out crée des situations en cascade.

Si par malchance, votre corps vous lâche et que vous finissez hospitalisée, vous ne serez plus en mesure de gérer quoi ou qui que ce soit. Prenez soin de vous, avant que cela soit trop tard.

III- COMMENT ÉVITER LE BURN-OUT ?

Évidemment, je n’ai pas de recettes magiques à vous proposer. Cependant, les conseils que je vous donne ont fait leur preuve (dans mes accompagnements en distanciel ou en présentiel) chez les nouveaux aidants, ceux qui ont déjà fait un burn-out ou ceux qui sont en pleine souffrance.

 

Conseil N°1 : Se former pour comprendre la maladie

Je sais pertinemment que certains aidants refusent catégoriquement de le faire (ils n’ont pas le temps, ni l’envie et ne considèrent pas cela comme indispensable vu que les experts ne le préconisent pas) et ils me donnent des listes de dizaines de livres sur le sujet qu’ils ont lu. Alors, oui lire sur le sujet, je suis d’accord c’est bien.

 

Mais, vous formez sur tout l’aspect communication, engagement au quotidien de votre proche, trouver des activités qui ont du sens pour lui, apprendre à désamorcer les troubles du comportement, trouver des solutions pratiques aux problèmes quotidiens, ne serait-ce pas mieux ?

 

Remarque : votre proche ne fait pas ce qu’il fait pour vous rendre chèvre ; sinon je pense qu’on aurait de sacrés troupeaux.

 

Conseil N°2 : Je suis un aidant qui se connaît et se fixe des limites.

Entre votre envie d’être parfait et totalement autonome et la possibilité que vous y arrivez sur le long terme sans le moindre couac, croyez-moi il y a tout un monde.

Voici une petite liste de ce que vous allez devoir affronter. Demandez-vous en toute franchise si vous pouvez le faire ou pas. Soyez honnête envers-vous.

 

Êtes-vous prêt à :

 

– Gérer le budget, les documents et les biens de votre proche au quotidien ?

– Aider votre proche dans ses soins intimes ?

– Accompagner votre proche à l’ensemble de ses rendez-vous ?

– Prendre des vacances sans vous sacrifier ?

– Parler avec lui de sa protection juridique ?

– Parler avec lui d’un placement temporaire ou en ehpad ?

– Connaître ses dernières volontés ?

– Faire des travaux dans le logement ?

– Accompagner votre proche pour faire ses achats de provisions ou des sorties ?

– Agir de manière clinique en cas de fausse route ?

– Accepter que votre proche ne mange plus avec des couverts ?

– Faire votre deuil blanc ?…

 

Conseil N°3 : À l’impossible, nul n’est tenu

Désolé de vous contrarier, mais si vous l’avez oublié votre journée fait 24 heures comme chez tout le monde. Dans ce temps, il vous faut des pauses et aussi des repas sains, complets et non pris sur le pouce dès que vous avez 10 secondes.

De plus, gardez votre vie sociale. Si avant de devenir aidant vous aviez des loisirs, vous n’avez pas à les sacrifier. Et si vous aviez la pause café papote avec des amis, c’est pareil. Votre santé mentale ne doit pas tourner uniquement autour des besoins de votre proche, les vôtres comptent tout autant.

Remarque : dans le mot aidant, il y a aide. Pas je fais ce travail en H24. Vous êtes un aidant, pas un professionnel de santé.

 

Conseil N° 4 : partage de responsabilités

Je sais que ce n’est pas évident d’admettre qu’on peut plus faire face ou de faire des choses dont n’a pas envie juste parce qu’il faut bien.

En y réfléchissant honnêtement, est-ce vrai qu’il n’y a que vous, pour faire toutes ces choses et qu’il n’existe aucune solution ?

Vous ne serez pas moins respectable et admirable, parce que vous avez besoin d’aide. Il vaut toujours mieux un professionnel qui fait les choses par expérience qu’un proche qui fait les choses à contrecœur.

Votre travail d’aidant c’est d’être aimant et de partager des moments de qualité avec votre proche. Et si actuellement, vous pouvez tout gérer de A à Z facilement, projetez-vous dans l’avenir. Serez-vous toujours capable d’en faire autant dans 5 ans, 10 ans ou même plus ?

 

Conseil N°5 : Apprendre à dire non

Votre proche ne se rend pas compte de tout ce que vous faites pour lui ou elle. Ce ne sont que des petits services, votre proche ne voit pas le cumul dans le temps. Le but c’est de rendre cela concret. Achetez ou imprimer un semainier et des feutres de couleurs et dedans ; vous allez rentrer : votre emploi du temps professionnel, celui de votre vie de famille, tout ce que vous faites pour lui, n’oubliez pas les repas, les rendez-vous, les courses et tout ce que vous avez sacrifié pour lui.

  

Conseil N°6 : Planifiez du temps pour VOUS

Je ne parle pas de votre vie de famille, mais vous et uniquement. Bien sûr, je ne vous dit pas de partir en weekend en laissant tout derrière vous, mais par exemple : vous accordez un soin de beauté, aller chez le coiffeur, aller au cinéma, prendre un café en terrasse, lire un roman sur un banc, vous promenez dans la nature ….

Vous allez me dire impossible et bien non. Vous allez planifier cette pause et poser une date pour les gros événements par exemple soirée entre amis ou anniversaire de mariage, même séance de shopping.

Sinon, trouvez-vous un créneau dans la semaine que vous gardez jalousement pour vous. Votre corps et votre mental vous remerciera. Pour information, j’ai actuellement dans mes accompagnements des aidants qui ne font rien pour eux pendant près d’un mois voir plus et dans les premières choses que je mets en place, c’est leur rendre du temps pour eux en cherchant des solutions qui satisfont tout le monde.

 

Conseil N°7 : Partager vos ressentis

Il est très difficile de partager ce qu’on lorsqu’on est aidant avec ses amis, car ils ne comprennent pas forcément. Par contre, vous pouvez partager votre vécu avec d’autres aidants dans des réunions, ou sur des groupes de soutien, ou même une centrale d’écoute. Vous pouvez aussi opter pour un psychologue.

Parler cela fait du bien et parfois on voit les choses sous un autre angle. D’ailleurs, si certains hypnothérapeutes font des séances de walk and talk et que cela cartonne, ce n’est pas pour rien.

 

Conseil N°8 : Anticiper

Que votre proche soit en perte d’autonomie ou vivant avec une maladie neurodégénérative, plus vous allez anticiper, moins votre vie se compliquera. Et si vous ne savez pas par quoi commencer, rapprochez-vous d’un coordinateur autonomie senior, leurs séances découvertes sont gratuites pour la plupart et ils interviennent sur l’ensemble du territoire.

 

Pour tout ce qui est garder les capacités préservées de votre proche ou les retrouver, pensez à Montessori senior qui peut faire des miracles. Moi qui utilise cette méthode au quotidien (j’accompagne des aidants avec leurs proches vivant avec Alzheimer des stades précoce à modérément sévère), dans mes victoires, je peux dire que : j’ai des personnes à des stades très avancés qui parviennent encore à manger seule et avec des couverts. J’ai d’autres personnes qui sont capables de se doucher ou allez aux toilettes en toute autonomie. Et j’en ai même un qui est devenu animateur bénévole dans un Ehpad…

 

Conseil N°9 : On fait ami-ami avec ses émotions

Voilà, un conseil qui peut vous changer la vie. Quand j’étais aidante, j’ai mis mes émotions au placard. Mon crédo : les états d’âmes, c’est pour les faibles. Je l’ai payé au prix fort et quelques problèmes de santé actuels viennent directement de mon passé d’aidant, donc je vous en supplie ne faites pas comme moi.

Accueillir vos émotions sans les juger, c’est déjà bien. Vous en ferez l’analyse dans un second temps.

Ensuite, rapprochez-vous de professionnels qui peuvent vous apprendre à gérer vos émotions : sophrologue, musicothérapeute, professeur de yoga, cours de tai-chi, cours de tapping, visualisations positives, accupression, marche à pied, running. Bref, trouvez ce qui fonctionne pour vous.

 

NB : Apprenez à reconnaître votre  sentiment de dépassement et accordez-vous quelques instants pour respirer profondément. Cela vous  permettra de retrouver votre calme.

Alzy récapitule pour vous :

– Le burn-out de l’aidant est une maladie qui existe et qui doit être traité au plus vite.

 

– Vous avez le droit au répit. Sachez que votre plafond d’APA atteint, vous pouvez déclenchez votre droit au répit à hauteur de 500 euros par an

 

– Prenez soin de vous afin que votre aidance ne se transforme pas en souffrance.

 

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Qu’est-ce que la santé mentale et comment la conserver

QU’EST-CE QUE LA SANTÉ MENTALE ET COMMENT LA CONSERVER

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I – QU’EST-CE QUE LA SANTÉ MENTALE ?

DÉFINITION

Selon l’OMS la santé mentale correspond à un état total de bien-être psychique, émotionnel et cognitif sans la présence de troubles mentaux.

Cette santé « exemplaire » doit permettre à toute personne de réaliser son plein potentiel tout en pouvant faire face aux difficultés normales de la vie. Elle doit pouvoir travailler dans le succès et de manière productive. Et pour finir, elle doit pouvoir contribuer à la communauté.

Cependant la qualité de notre santé mentale peut fluctuer au cours de la vie. Il est normal de se sentir déprimé en hiver ou d’être en grande détresse après une rupture amoureuse. C’est lorsqu’une personne ne parvient pas à surmonter une difficulté ou vit dans un stress qui ne lui permet pas de faire face et le surpasse que peut survenir un trouble mental.

II- FACTEURS D’INFLUENCE DE LA SANTÉ MENTALE

femme qui doute

Comme nous le disions précédemment, l’apparition d’un trouble mental provient donc d’un concours de circonstances qui s’associe à des facteurs biologiques.

Voici une liste non exhaustive de facteurs qui peuvent perturber une bonne santé mentale.

  • Les facteurs biologiques, par exemple l’hérédité;
  • les facteurs personnels, par exemple les habitudes de vie, l’estime de soi ou les expériences vécues durant l’enfance;
  • l’environnement physique, par exemple l’état du lieu de résidence ou la qualité du quartier.
  • L’environnement social, par exemple la qualité des relations établies avec la famille, les amis et la communauté;

L’environnement économique, par exemple le statut d’emploi et les conditions de vie.

III- COMMENT MAINTENIR UNE BONNE SANTÉ MENTALE ?

soutien

Pour avoir une bonne santé mentale, il faut pouvoir trouver un bon équilibre entre ces différents facteurs :

– Manger sainement et prendre son temps,

– Se coucher à heures fixes et dormir au moins 7h par nuit,

– Faire 30 minutes d’exercice tous les jours,

– Réduire sa consommation de: café, thé, boissons gazeuses ou énergisantes,

– Arrêter complètement de consommer de l’alcool, des drogues et du tabac,

– Entretenir son réseau social,

– Demander du soutien si vous vivez une situation difficile,

Gérer votre stress,

– Entretenir un climat positif au travail,

– Prendre du temps pour vous et faire des activités plaisantes.

Alzy récapitule pour vous :  

 

– Une bonne santé mentale n’est pas seulement l’absence de troubles mentaux

– N’hésitez pas à vous faire aider en cas de difficultés qui vous surpassent et génèrent du stress chez vous

– Prenez toujours du temps pour vous et pour maintenir des relations sociales

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