Maladie d’Alzheimer : le sundowning syndrom

MALADIE D’ALZHEIMER : LE SUNDOWNING SYNDROM

soutien affectif fin de vie

Lorsque l’on accompagne une personne atteinte de troubles cognitifs, ce n’est pas facile tous les jours. Un aidant sur cinq pourra observer en début de soirée un changement de comportement de son proche, c’est ce que les experts nomment le sundowning syndrom ou syndrome du coucher de soleil, ou encore syndrome crépusculaire. Il faut noter que cela peut aussi toucher des personnes souffrant d’autres démences que la maladie d’Alzheimer.

Dans une première partie, nous définirons le sundwoning et comment le repérer. Puis, dans une deuxième partie nous analyserons les causes. Avant de conclure par des conseils pour gérer cette étape délicate.

I – QU’EST-CE QUE LE SUNDOWNING SYNDROM ?

 

 

DÉFINITION

Le sundowning syndrom est constitué de symptômes neuropsychiatriques qui apparaissent en fin d’après-midi, en soirée ou encore pendant la nuit chez les personnes atteintes.

Remarque : il ne faut pas le confondre avec l’état crépusculaire (terme psychiatrique) qui désigne une baisse plus ou moins importante et durable de la vigilance, mais conserve parfois des automatismes élaborés. C’est ce que l’on peut observer chez les épileptiques ou les somnambules, par exemple.

Il faut savoir que ce syndrome est connu depuis fort longtemps c’est également de lui dont on parlait à l’époque quand on utilisait l’expression : agitation de l’heure des ténèbres.

COMMENT REPÉRER LE SUNDOWNING SYNDROM ?

Avant toute chose, il faut que vous observiez l’heure de la journée, le sundowning fait son apparition vers 17-18 heures en fonction de la saison, évidemment.

Deuxième point, examinez le comportement de votre proche. Le sundowning se manifeste par :

– Une déambulation importante : leur nombre augmente au fil de la journée)

– Des « fugues » : Votre proche exprime son besoin de partir du lieu où il se trouve pour aller quelque-part (chez lui, rejoindre un parent décédé, aller se promener…

– une désorientation : votre proche se perd dans un quartier où il s’oriente facilement d’habitude, ou même à l’intérieur du domicile

– des pleurs ou de la tristesse : votre proche a peur d’être seul

– de l’agressivité : votre proche se met à crier, a des sautes d’humeur soudaine

– de la confusion : votre proche ne vous reconnaît plus, demande à rentrer à son domicile alors qu’il s’y trouve

– de l’agitation : il n’arrive pas à rester assis calmement, il répète toujours les mêmes demandes

– Des hallucinations

Remarque : Votre proche peut être atteint à un stade moins avancé et dans ce cas-là il sera plus anxieux en fin de journée. Il peut également ne pas avoir l’ensemble de troubles de la liste ci-dessus.

femme assoupie

II- QUELLES SONT LES CAUSES DU SUNDOWNING ?

La cause exacte n’est pas encore connue, mais des études sont en cours. Cependant, les experts ont pu relever plusieurs points :

La fatigue physique : lorsque l’on vit une journée particulièrement physique, on est souvent moins réceptif en fin de journée

Une réaction à la diminution progressive de la lumière : la diminution de l’éclairage peut entraîner des difficultés de perception et d’interprétation de l’environnement. Les ombres peuvent faire penser à autre chose.

L’horloge biologique : un sommeil perturbé peut entrainer ce type de désagrément.

Un changement de rythme : une personne bien stimulée qui se retrouve sans la moindre stimulation pendant un certain temps peut s’ennuyer et donc s’agiter.

Des déséquilibres hormonaux comme une carence en vitamine D qui peut générer du stress et de l’anxiété

La sensation d’être en danger : l’obscurité entraîne un changement de vision de l’environnement.  Cela peut être des ombres ou encore le bruit du vent.

Un aidant surmené : votre proche est une véritable éponge émotionnelle, il peut ressentir votre stress ou votre fatigue, mais comme son interprétation est faussée, il peut considérer que vous êtes mécontent de lui.

Cette liste n’est pas exhaustive d’autres facteurs peuvent entrer en compte

 

COMBIEN DE TEMPS PEUT DURER CETTE MANIFESTATION ?

 

Cela va dépendre de chacun cela peut s’arrêter rapidement comme le coucher de soleil, ou continuer toute la soirée et même la nuit. Cela peut aller jusqu’à une modification du rythme de vie la personne atteinte étant trop agitée pour dormir la nuit et donc s’assoupie au cours de la journée.

III – QUELQUES CONSEILS POUR GÉRER LE SUNDOWNING

 

  • Déterminer et réduire les événements déclencheurs

 

Il est possible que quelque chose change dans le lieu de vie lorsqu’apparaît le soir. Cela peut être par exemple le fait de voir des personnes rentrer du travail et donc il se dit que lui aussi devrait rentrer quelque part, ou bien il est triste, car lui ne travaille plus.

Cela peut être trop de personnes qui lui rendent visite en même temps : aidants, voisins, intervenants et petits enfants

Cela peut aussi être un souci de théine ou caféine qui est moins bien accepté par le corps après 16h30

Des petits gâteaux de gouter trop sucré qui est un excitant.

On peut aussi considérer les médicaments. Votre proche prend-il un traitement en fin d’après-midi qui le fatigue ?

 

  • Gérer les routines et structurer son quotidien

 

Tout le but va être d’occuper votre proche tout au long de la journée. Évidemment, on privilégie les activités physiques dans la journée.

On évite les activités de stimulation cognitive de type mémory, trivial pursuit et autre en soirée.

En ce qui concerne les siestes, les spécialistes préconisent de ne pas dépasser 1h30 pour la sieste dite réparatrice notamment s’il y a eu une mauvaise nuit. Alors, certes vous risquez d’avoir le droit aux jolis noms d’oiseaux s’il n’est pas d’accord avec vous. Votre proche sera forcément plus fatigué au départ et donc les crises s’accentueront, mais au fil du temps cela lui permettra de récupérer un bon cycle de sommeil.

Mettez en place des routines du coucher.

 

Une routine permet d’apaiser et de sécuriser votre proche. Cela peut être plein de choses différentes. Par exemple : aller aux toilettes, faire une petite toilette intime, mettre son pyjama, se laver les dents, lire un livre ou regarder un film, raconter sa journée, faire une pause câlin, prendre une boisson chaude. C’est à vous de voir ce qui lui convient ce ne sont que des exemples.

 

Voici les routines importantes qui peuvent vous aider :

– lever tous les jours à la même heure

– repas à heure fixe

– coucher à heure fixe

– intervention des différents professionnels

 

3- Détournez son attention

 

Le sundowning pointe le bout de son nez, à vous de jouer. Détournez l’attention de votre proche  en lui proposant des activités : vous aider pour préparer le repas, regarder son émission préférée, faire une promenade, parler de votre enfance ou de la sienne ou même mieux les comparer, caresser un animal, chanter ou écouter sa musique préférée, dessiner, peindre, colorier, tricoter, regarder des photos….

 

4- Éclairez suffisamment les pièces

 

La vision d’un senior peut être altérée lors d’un manque de luminosité et votre proche vivant avec la maladie d’Alzheimer  peut facilement angoissé s’il se trouve confronté à des ombres.

 

De plus, adaptez le type de lumière au moment du jour peut vous être utile. Une lumière blanche ou bleue va rendre actif, une lumière jaune ou orangée va provoquer de l’apaisement

 

NB : l’endormissement est normal en fin de soirée et il ne l’est pas à 17h. Une pièce bien éclairée peut permettre à votre proche de savoir que la journée n’est pas encore terminée

 

5- Jouez de la musique et des sons apaisants.

 

La musique cela détend et apaise, je ne vous apprends rien. Vous pouvez opter pour une atmosphère musicale douce au coucher, cela peut être ses chansons préférées, des bruits de la nature, de la musique classique… Évidemment, si votre proche est fan de métal hardcore (oui, ça existe des seniors métalleux) vous évitez. On choisit le calme et la douceur.

 

6- Utilisez des huiles essentielles, des plantes, ou des compléments alimentaires

 

Certaines senteurs peuvent avoir un effet apaisant comme la lavande, l’ylang-ylang ou encore la rose. 

Vous pouvez aussi opter pour des odeurs qui rappellent de bons souvenirs à votre proche : le gâteau du dimanche, le croissant, les fleurs du jardin… Bref, il faut tester

 

Remarque : les huiles essentielles (HE) sont très puissantes et parfois contre-indiquée dans certaines maladies, demandez l’avis d’un professionnel avant

 

Vous pouvez proposer une infusion à votre proche. Là aussi, faites attention certaines ne sont pas compatibles avec les traitements médicamenteux. De plus, ce n’est pas parce que votre charmante voisine nonagénaire s’endort comme un bébé après sa tasse de camomille que cela fonctionnera sur votre proche. Tout le monde est différent.

 

7- Calmez-le par le toucher

 

Voilà une de vos baguettes magiques, d’ailleurs elle fonctionne jusqu’à la fin de vie : le toucher. Transmettre vos émotions ou de la tendresse à votre proche va l’apaiser. Vous avez le choix, cela peut être lors d’un petit massage des mains, ou encore un bon bain de pieds ou tout simplement la pause tendresse blottis l’un contre l’autre. Montrez-lui tout votre amour et votre bienveillance d’une autre manière qu’en lui parlant. Quand on est bien, il n’y a pas besoin de mots.

 

8- Attention aux douleurs

 

Si votre proche reste dans la même position trop longtemps toute la journée, il va s’ankyloser. Pensez à lui demander s’il a mal quelque part, réinstallez-le correctement ou encore proposez lui un coussin

 

9- Attention au taux glycémique

 

Votre proche s’il est diabétique peut également avoir un trouble du comportement, car il se trouve en hypo ou en hyperglycémie

 

10- Une efficacité des médicaments diminués

 

Certains psychotropes, antalgiques ou antiparkinsoniens peuvent être moins efficaces s’ils sont donnés en début de journée. N’hésitez pas à en parler avec le médecin traitant afin de placer les posologies aux bonnes heures

 

11- Altération de la vision

 

Si on écarte l’oublie des lunettes de vue, il peut demeurer cependant les altérations de la vision telles que la cataracte ou encore la DMLA. Par conséquent, la mauvaise interprétation d’un objet dans l’environnement peut générer de l’angoisse. Pensez à équiper votre proche d’une lumière d’appoint

Alzy récapitule pour vous :

– 1 aidant sur 5 sera un jour confronté au syndrome de sundowning de son proche

– Le sundowning syndrom est constitué de symptômes neuropsychiatriques qui apparaissent en fin d’après-midi

– Il existe de nombreuses solutions afin d’apaiser votre proche lors de ses crises

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Comment éviter la fugue chez une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ?

COMMENT ÉVITER LA FUGUE CHEZ UNE PERSONNE VIVANT AVEC LA MALADIE D’ALZHEIMER ?

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Lorsque l’on accompagne un proche vivant avec la maladie d’Alzheimer c’est toujours la loterie et l’on ne sait pas ce qui peut arriver au cours de la journée. Alors, l’accompagnant est en super-vigilance H24, angoisse, essaie de tout anticiper et les questions fusent. Vous ne pouvez pas le suivre à la trace jour et nuit. Et c’est là qu’arrive un scénario terriblement angoissant : la fugue.

Dans un premier temps, j’analyse les causes possibles de fugue. Puis, dans une deuxième partie je vous donne les actions à mettre en place en amont. Et dans une dernière partie (j’espère que vous n’aurez pas à la vivre) que devez-vous faire si cela arrive à votre proche.

I – QUELLES SONT LES CAUSES POSSIBLES DE FUGUE ?

 

 

Tout d’abord, retenez bien toutes les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ne s’enfuient pas, c’est les faits divers que l’on entend qui amplifient ce sentiment. Je ne vous dis pas de nier le danger, mais de plutôt ne pas en faire une idée fixe en vous répétant que cela va vous arriver.
D’ailleurs, le terme « fugue » n’est pas le bon, une fugue inclut que l’on veut s’en aller d’un endroit dont on n’a pas le droit, où l’on se sent mal, et ce n’est pas forcément ce que ressent votre proche

Perdu(e)
Votre proche vit à domicile et est sortie faire une petite course. Il s’est probablement tout simplement perdu en chemin.

Rester trop longtemps à un endroit
Une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer a des difficultés de notions temporelles donc elle peut considérer qu’elle a assez passer du temps à cet endroit et décider d’en partir

La confusion.
La maladie fonctionnant sur le principe de la loi de Ribot, si votre proche a vécu des déménagements dans sa vie, il se peut qu’il ne se souvienne pas de son domicile actuel, mais de celui d’avant.

Les illusions
Avec la désorientation dans le temps et la perte mémorielle, elle peut aussi croire qu’elle doit aller travailler ou récupérer ses enfants à l’école.

Elle peut aussi ne pas reconnaître le quartier, car les bâtiments alentour ont changé de nom voir d’affectation par rapport à ses souvenirs. Par exemple, le cordonnier qui est devenu un pressing ou l’enseigne du magasin qui est devenu plus moderne et difficile à déchiffrer ou encore un simple changement de propriétaire.

La sensation d’être en danger
Être chez soi peut être aussi une source d’angoisse, car votre proche interagit avec du personnel de santé dont il ne se souvient pas et qui ne se présente pas à chaque fois.
Cela peut aussi être une ambiance sonore qui le fait fuir. Par exemple le bruit de la télévision beaucoup trop fort notamment les films d’horreur ou de guerre. Cela peut être aussi le marteau ou la perceuse des voisins.
Dans les autres possibilités, votre proche ne s’est pas reconnu dans le miroir et donc pensé qu’un étranger est en face de lui et donc part se mettre à l’abri.

Le stress
Une poussée de stress amplifie les troubles. Du coup, la perturbation générée par le stress peut faire que votre proche s’énerve et ait besoin d’aller faire un tour pour se calmer tout simplement.

L’ennui
Avoir un sentiment de contrôle sur sa vie et s’occuper est primordial chez chaque personne, y compris votre proche vivant avec des troubles cognitifs. Ce n’est pas parce qu’il perd la mémoire que l’ennui n’existe pas. D’ailleurs, il côtoie en général des personnes qui font absolument tout pour lui sans lui demander son avis, comment voulez-vous qu’il s’occupe ?
De plus, si votre proche était très actif auparavant, celle reste ancré en lui donc il ressent le besoin de sortir.

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II- QUELLES ACTIONS METTRE EN PLACE POUR ÉVITER LA FUGUE ?

Se sentir bien chez soi
Il est très courant que les personnes vivant avec des troubles cognitifs finissent par ne pas se sentir chez eux et donc décident de partir.
Du coup, n’hésitez pas par exemple à ressortir des vieux meubles que votre proche adorait
À disposer des photos de lui ou de la famille à plusieurs époques avec si possible dans le cadre, l’environnement de la maison.
De ressortir des souvenirs précieux de vacances
Évidemment, ne changer pas le mobilier de place, c’est très perturbant pour eux.

Lui dire que rien ne l’attend à l’extérieur
Il va vous falloir rassurer votre proche sans chercher à le contrarier. Il vaut mieux lui dire par exemple : qu’il ne travaille pas aujourd’hui, que les enfants sont en colonie ou chez la nounou, ou encore que vous ferez le repas plutôt que le braquer. Le stress renforce les troubles, donc essayer de lui changer les idées et votre proche oubliera cet incident.

Offrez-lui des activités
Il faut que votre proche vive une journée qui a du sens pour lui. Proposez-lui de faire une promenade plus tard, ou de vous aider à l’intérieur de la maison. : repas, tâches ménagères, jardinage, pâtisserie, préparer un goûter, regarder un film, des photos, jouer aux jeux de société, raconter ses souvenirs…

De manière générale, donnez-lui envie de rester
Plus votre proche se sentira bien chez lui et sera occupé, moins il pensera à dehors. Pensez à mettre en dehors de sa vue, les manteaux, les chaussures, les parapluies. Ainsi, il ne pensera pas à sortir s’il a tendance à les voir lors de ses déambulations.

Et ne pas laisser votre proche tout seul ?
Soyez réaliste deux secondes, forcément à un moment ou un autre votre proche sera tout seul, car vous devrez prendre une douche, ou encore tout simplement aller aux toilettes. En plus, cela voudra dire que vous devrez arrêter de travailler. Franchement, ce n’est pas une vie pour vous.

Et l’enfermer ?
Alors, là il s’agit de votre propre cas de conscience. Personnellement, je suis contre. Déjà parce que si un incendie ou une fuite de gaz se déclare, cela le met en danger. Ensuite, cela va renforcer son envie de fuir, puisqu’il y a un déni de la maladie. Pour quelle raison on l’enfermerait chez lui ? Il risque de paniquer, et crier à l’aide s’il se rend compte qu’il est emprisonné. J’ai eu un patient qui a fuit par la fenêtre du premier étage, il a glissé de la gouttière, a fini paraplégique et en fauteuil mécanique. Mon propre père s’enfermait parfois dans la salle de bain et oubliait qu’il avait fermé le verrou.

Optez plutôt pour la technologie
Si votre proche et encore s’orienter et raisonner pour la localisation gps de son téléphone portable ou mieux investissez dans le téléphone portable avec bouton de secours, ou encore dans un autre type de GPS.
Remarque : ce système existe aussi avec un périmètre de sécurité, ainsi votre proche a un minimum de liberté

Le bracelet d’identification
Je déteste ce terme, mais malheureusement c’est celui de vente. Offrez-en à votre proche en lui disant que c’est un bracelet d’amour pour lui signifier que vous êtes toujours auprès de lui et que votre numéro de téléphone est dessus, s’il a besoin de quoi que ce soit.

III – CATASTROPHE : MON PROCHE A FUGUÉ !

 

 Vous avez fait tout votre possible, mais cela est arrivé malgré vous. Que devez-vous faire ?

1- Inspecter l’ensemble de l’appartement.
Votre proche a peut-être simplement eu peur de vous, car il ne vous a pas reconnu. Du coup, il peut penser que vous êtes un étranger et s’être planqué dans un placard, ou une autre pièce de la maison. De plus, c’est normal s’il ne vous répond pas puisqu’il pense que vous êtes un intrus.

2- Appeler la police
Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est toujours traitée comme une urgence. Vous les rappellerez quand vous l’aurez retrouvé pour vous excuser.

3- Des photos récentes
Elles peuvent aussi bien servir à la police, qu’au voisinage qui viendrait vous prêter main forte.

4- Garder une fiche descriptive
Age, sexe, taille, poids, caractéristiques physiques, groupe sanguin, traitement médical, dossier dentaire, besoins alimentaires… bref, listez tout ce qui peut être pertinent pour l’identifier

5– Fournir à la police un vêtement non lavé et porté
Cela aidera la brigade cynophile. Les spécialistes recommandent de le changer tous les mois afin de garder une odeur forte.

6- Listez les endroits qu’il avait l’habitude de fréquenter, ainsi que les adresses de ses précédents logements.
Il est fortement possible que votre proche erre dans un endroit connu, s’il ne s’est pas perdu en chemin. De plus, votre proche ne doit pas se déplacer très rapidement. En général, on les retrouve dans le quartier.

7- Garder à portée de main une liste de lieux dangereux
Il faudra les inspecter en priorité après les endroits connus. Cela peut être des ponts, des carrefours fréquentés, des criques, des lieux abandonnés, des passages souterrains….

8- Avertir le plus de personnes possibles de l’état de santé de votre proche
Ainsi, on peut le retrouver plus vite, surtout si votre proche à l’habitude de déambuler. Ne vous sentez pas juger de faire cette démarche. Les gens sont en général humains et peuvent se mettre à votre place.

 

 

Alzy récapitule pour vous :

– La fugue n’est pas aussi courante que cela pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer, c’est les faits divers qui amplifient tout.

-Il existe des astuces à faire en amont, pour éviter que votre proche fugue

– Gardez toujours en tête que plus il sera occupé chez lui, moins il aura envie de voir l’extérieur.

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Qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ?

QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

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Les interventions non médicamenteuses (INM) sont en plein essor depuis quelques années parmi lesquelles on retrouve la médiation animale, l’APA, l’hortithérapie, la danse-thérapie ou encore des activités de la méthode Montessori.

Elles complètent bien les approches thérapeutiques médicales en agissant sur les besoins psycho-sociaux des individus entrant dans un parcours de soins. Elles permettent une meilleure qualité de vie pour les soignés, mais également pour les aidants familiaux qui les accompagnent au quotidien. Aujourd’hui, nous  allons découvrir la stimulation multisensorielle. Mais qu’est-ce que la stimulation multisensorielle ? Quels sont les processus impliqués dans cette méthode ? Comment se déroule une séance ?

I – QU’EST-CE QUE LA STIMULATION MULTISENSORIELLE ?

 

 

DÉFINITION

 La stimulation multisensorielle contient tous les soutiens qui peuvent stimuler deux ou plusieurs sens primaires (visuel, auditif, gustatif, olfactif, tactile).

 La stimulation multisensorielle est souvent rapprochée de la méthode de la salle Snoezelen (ou environnement multisensoriel), qui est une thérapeutique très utilisée. Le terme Snoezelen (contraction du hollandais Snuffelen (renifler, sentir) et de Doezelen (somnoler)) correspond à un environnement sûr, confortable et sans contrainte conçu pour activer tous les sens.

 Cet éveil utilise souvent des équipements spécifiques comme des fibres optiques colorées, des tubes sensoriels à bulles, des sprays aromatiques ou encore des panneaux numériques interactifs sur lesquels des couleurs, des sons ou des images peuvent être remplacés grâce à un écran tactile.

 Remarque : on peut aussi utiliser du matériel très simple comme des lotions, des bougies ou encore du parfum.

FONDEMENTS

Les interventions multisensorielles empruntent une approche où les personnes interagissent avec les stimuli de la façon qui leur convient. Les stimuli sensoriels permettent des échanges verbaux et non verbaux porteurs de sens entre les participants et les accompagnateurs.

La stimulation multisensorielle a fait l’objet d’un grand intérêt dans le domaine de l’accompagnement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, en particulier pour la gestion des comportements réactifs (agitation, comportement moteur aberrant, anxiété, irritabilité, dépression, apathie, désinhibition et idées délirantes, car elle procure un grand apaisement à ses participants tout en stimulant leurs capacités cognitives.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS ?

Les études ont prouvé que les comportements réactifs et les troubles cognitifs associés à la maladie d’Alzheimer ou aux maladies apparentées sont étroitement liées au déclin sensoriel.

 De plus, l’avancé en âge (déficits visuels et auditifs) amplifié par la maladie, les personnes atteintes peuvent nécessiter des exigences renforcées de stimulation (par exemple : des stimuli forts, un plus grand contraste entre les objets) afin d’optimiser la perception.

Pour la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, au fur et à mesure que ses fonctions cognitives se détériorent, la personne doit également affronter la diminution de sa capacité à traiter et à intégrer l’information sensorielle externe et à comprendre un contexte.

L’adaptation de la stimulation environnementale et une sollicitation sensorielle appropriée contribuent à ajuster et à traiter l’information, ainsi l’inconfort et le risque de confusion diminue. Donc, la stimulation multisensorielle contribue à restaurer le bien-être, la qualité de vie, les aptitudes sociales et alléger les troubles du comportement.

III -COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE STIMULATION MULTISENSORIELLE?

 

Cette activité est faite pour qui ?

 Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, quel que soit le stade de sévérité de la maladie.

 

Pour quelles Indications ?

 ■ Cognitif : mémoire, intégration sensorielle, attention et fonctions exécutives.

 ■ Psychologique : interaction sociale, humeur, qualité de vie, bien-être, communication, comportements réactifs, anxiété, dépression.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 Risque de réactions allergiques ; détresse émotionnelle due a une sur-stimulation ou à des souvenirs négatifs

 

Qui peut dispenser cette activité ? 

Un ergothérapeute , un psychologue , un psychomotricien ; des soignants qualifiés ou un animateur artistique ; deux (ou plusieurs) membres du personnel pour une session en groupe.

 

Dans quel cadre ?

 Une pièce calme, relaxante, bien ventilée avec chaises et table.

Vous pouvez débarrasser certains objets et/ou chasser d’éventuelles odeurs (p. ex. désodorisant) et vous assurer que vous ne serez pas dérangés pendant l’activité. Cela créera de l’espace et de bonnes conditions pour votre séance avec les participants.

 

Pour quel dosage ?

 Des séances en groupe de 5-6 participants.

■ Période : 6 semaines.

■ Fréquence : une fois par semaine.

■ Durée : 15 minutes (préparation) ; 45-60 minutes (intervention)

Les participants doivent avoir suffisamment de temps pour explorer et commenter les supports en fonction de leurs capacités.

 L’intervention peut également être proposée en individuel. Dans ce cas, il est important que la personne ne se sente pas testée ou examinée.

Alzy récapitule pour vous :

La stimulation multisensorielle est idéale :

Pour stimuler la cognition, favoriser le bien-être, diminuer l’anxiété et/ou la dépression, stimuler la communication et apporter du réconfort.

Cette intervention mobilise des processus sensoriels, physiques, cognitifs, psychologiques et sociaux.

Les effets observés sont une diminution de l’agitation, une amélioration du moral et une stimulation des interactions sociales.

En groupe ou en individuel.

Pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée quel que soit le stade de sévérité de la maladie

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Qu’est-ce que la méthode montessori pour les personnes atteintes de troubles cognitifs ?

QU’EST-CE QUE LA MÉTHODE MONTESSORI POUR LES PERSONNES ATTEINTES DE TROUBLES COGNITIFS ?

soutien affectif fin de vie

Avoir un proche vivant avec une maladie neurodégénérative, ce n’est pas facile tous les jours. On est souvent perdu, dépassé et on ne sait plus comment communiquer ou satisfaire ses besoins. Et souvent pour les aidants c’est le raz de marée sur leur vie qui d’ailleurs pour beaucoup d’ente eux, pensent que leur vie n’existe plus.

Or, il s’agit juste d’une adaptation à une nouvelle vie pour eux et pour leurs proches et c’est ce que permet la méthode Montessori.

I- DE MARIA MONTESSORI (1896) AU PROFESSEUR CAMERON CAMP (1990)

 

 

Maria MONTESSORI

 

Inventé en 1896 par Maria Montessori (1870-1952), première femme médecin d’origine italienne la pédagogie Montessori conçue pour des enfants, s’appuie sur l’observation, l’éducation sensorielle et l’épanouissement par l’activité qu’accomplissent les enfants de façon autonome.

Il est essentiel, selon elle de prendre en compte leurs besoins et leurs capacités : qu’aiment-ils faire, que sont-ils capables de faire ? Et de développer l’éveil du lien social aux autres.

L’environnement dans lequel ils évoluent doit permettre leur autonomie. C’est le même principe qui a été adapté par le professeur Cameron Camp pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer.

 

 Professeur Cameron CAMP (1990)

 

Chercheur américain, de renommée mondiale dans le domaine du vieillissement, membre de la Gerotological Society of America, neuropsychologue, marié à une enseignante Montessori Cameron Camp est aussi le père d’une fille handicapée et scolarisée dans une école Montessori.

Il a eu l’idée d’adapter cette méthode aux personnes âgées, en particulier celles qui présentaient des troubles cognitifs après avoir observé pendant plusieurs jours les élèves de sa femme. Il s’est également appuyé sur des confrères afin de ne pas se faire biaiser par sa propre intuition

Maria Montessori et Cameron Camp, un but commun

 

Lutter contre la stigmatisation, remettre les besoins, les envies et les capacités préservées de la personne au centre de la prise en soin, quelques soient ses déficits.

En France, un des symptômes les plus répandus dans la maladie d’Alzheimer est : l’agressivité. Pourtant, cette dernière est principalement due à notre manière de faire notre prise en charge. Des études mondialement reconnues ont prouvé que mettre en place la normalisation par une adaptation de l’environnement permet la réduction de ce trouble du comportement.

Favoriser l’engagement des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer au travers des activités et en leur rendant leur place dans la communauté permet également de réduire la médication progressivement.

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II- QUELS SONT LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA MÉTHODE MONTESSORI ?

– La liberté : laisser à la personne le choix de l’activité entre plusieurs proposées.

L’autodiscipline : utiliser l’autocorrection afin de permettre le perfectionnement de l’activité.

Le respect du rythme de chacun : Ne pas mettre de limite de temps pour l’activité

L’apprentissage par l’expérience : pas de  concept, au sens strict du terme, tout est rendu concret par la participation aux activités.

L’action en périphérie : Agir sur l’environnement pour mettre la personne dans des conditions permettant l’apprentissage.

 

III – LES 3 CLÉS DE LA RÉUSSITE À SUIVRE POUR FAIRE FONCTIONNER LA MAGIE MONTESSORI

1) Redonner à la personne du contrôle sur sa vie

 Laissez-la exprimer ses choix et respecter les

 2) Favoriser l’engagement dans les activités

 Proposer des activités avec du sens pour elle. Faire des activités est un besoin fondamental. Tout ce que vous faites de votre lever à votre coucher sont des activités à part entière

Astuce : posez-vous la question suivante : qui est la personne en face de vous ? (histoire de vie, goûts, habitudes,…)

  3) Redonner une place et un rôle au sein d’une communauté

 – Solliciter leur aide et leur participation (Voulez-vous m’aider ?)

– Permettez-leur de prendre tous ensemble des décisions en rapport avec la vie en communauté si vous êtes dans un établissement

 

Tout cela c’est possible, car :

 1) On s’appuie les capacités préservées

2) On adapte l’environnement

3) On devient des «facilitateurs»

 

 Le saviez-vous ?,  les bénéfices de la méthode Montessori sont multiples :

 

  • – 12 % de développement ou d’aggravation de la maladie
  • Valorisation et participation active de la personne atteinte d’une maladie avec des troubles cognitifs
  • Rétablissement d’une bonne communication
  • Diminution du stress environnemental
  • Amélioration des repères spatio-temporels
  • Diminution des déambulations nocturnes
  • Diminution des états dépressifs
  • Augmentation des capacités à communiquer, s’alimenter, se connecter au réel et de se sociabiliser

 

Alzy récapitule pour vous :

– La méthode Montessori pour les seniors est une adaptation de la méthode de Maria Montessori

 – Elle permet de redonner un rôle et une place dans la société à la personne atteinte de troubles cognitifs

 – Cette méthode est facile à mettre en place et permet sur le moyen et long terme de redonner confiance et autonomie à votre proche

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Qu’est-ce que l’APA ?

QU’EST-CE QUE L’APA ?

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Avoir un proche en perte d’autonomie et qui progressivement dépendant n’est jamais facile. Au fur et à mesure de l’évolution de la perte d’autonomie, les coûts associés à celle-ci augmente et donc, on finit fatalement par chercher des aides afin de compenser les charges. Parmi ces aides on peut citer la PCH, l’APL, l’ASH, l’assurance dépendance ou encore l’APA. Mais qu’est-ce que l’APA ? Que permet-elle de financer ? Quelle est la différence entre l’APA et la PCH ?

I – QU’EST-CE QUE L’APA ?

 

 

DÉFINITION

L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) est une prestation financière pour les seniors à partir de 60 ans (jusqu’à plus de 95 ans) et qui sont en perte d’autonomie.

Ce sont des personnes dépendantes ayant besoin d’aide pour accomplir les actes de la vie quotidienne ou dont l’état exige une surveillance régulière.

LES FORMES DE L’APA

Il existe deux formes d’APA :

– l’APA à domicile

– l’APA en établissement

QUELLES SONT LES CONDITIONS POUR OBTENIR L’APA ?

Pour en bénéficier il faut :

– Être âgé de 60 ans au minimum

– Résider en France de façon stable et régulière

– Avoir un GIR 1,2, 3 ou 4

NB : Le GIR correspond au degré de perte d’autonomie de votre proche. Il est évalué à l’aide de la grille AGGIR par le conseil départemental.

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II- QUE PERMET DE FINANCER L’APA ?

L’allocation personnalisée d’autonomie à domicile facilite le paiement :

 – des prestataires d’aide à domicile : ménage, portage des repas

 – du matériel : barres d’appui, téléassistance, matériel non couvert par l’assurance maladie…

– des fournitures d’hygiène : protections anatomiques, gants, charlotte avec shampooing intégré…

– des travaux pour l’aménagement du logement : remplacement baignoire par douche à l’italienne

– l’accueil temporaire, à la journée ou avec hébergement

– les dépenses de transport

– les solutions de répit :   accueil familial, baluchonnage.

 

Remarque : la notion de domicile regroupe plusieurs solutions : personne âgée chez elle ou hébergé chez un proche, l’hébergement à titre onéreux en famille d’accueil ou une résidence service ou Ehpad de moins de 25 places

NDLR : si vous avez besoin d’une aide d’urgence. Le conseil départemental peut vous octroyer une APA d’urgence pour une durée de 2 mois en attendant l’élaboration du plan d’aide personnalisé de votre proche.

 

L’APA en établissement aide au financement du :

 

– tarif dépendance de l’établissement de votre proche. Il couvre les aides apportées à votre proche pour compenser sa perte d’autonomie. Il sert aussi à payer une partie du salaire des aides-soignants et des aides médico-psychologiques ainsi que les protections pour incontinence…

 

Remarque : les tarifs sont fixés chaque année par le président du conseil départemental, c’est ce qui explique la différence de montant d’un département à un autre.

 

Imposition

L’allocation personnalisée d’autonomie est exonérée d’impôt. Cependant, en cas d’APA à domicile, vous pouvez déclarer votre reste à charge et bénéficier du crédit d’impôt.

 

L’APA n’est pas récupérable sur la succession du bénéficiaire ni si sa situation financière s’améliore de son vivant.

 

Remarque : l’APA n’est pas cumulable avec :

– l’allocation simple d’aide sociale pour les personnes âgées

– les aides des caisses de retraite

– l’aide financière pour rémunérer une aide à domicile

– la prestation de compensation du handicap (PCH)

– la Majoration pour aide constante d’une tierce personne

– La Prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP). Cependant, la personne qui a la PCRTP peut déposer un dossier de demande d’Apa pour pouvoir ensuite choisir entre ces 2 allocations celle qui lui convient le plus.

III – QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE L’APA ET LA PCH ?

DIFFÉRENCE N° 1 : LA DÉNOMINATION DE LA PRESTATION

La PCH (prestation de compensation du handicap) est une prestation destinée aux personnes qui ont besoin d’une aide dans la réalisation des actes de la vie quotidienne à cause d’un handicap.

L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) est faite pour couvrir en totalité ou en partie les dépenses liées à la perte d’autonomie des seniors de plus de 60 ans 

 

DIFFÉRENCE N° 2 : L’ÂGE

Pour la PCH, il faut :

avoir moins de 60 ans lors de la première demande et avoir un  handicap qui répond aux critères d’attribution de la PCH au moment de la demande 

 

– ou avoir un handicap qui répondait avant 60 ans aux critères d’attribution de la PCH 

 

Pour l’APA

Il faut être âgé de 60 ans et plus.

 

DIFFÉRENCE N° 3 : LES REVENUS

Pour la PCH

Toutes les personnes handicapées éligibles peuvent en bénéficier, quels que soient leurs revenus.

 

Pour l’APA

Toutes les personnes âgées de 60 ans éligibles peuvent en bénéficier, quels que soient leurs revenus, mais au delà de 816,65 euros par mois (tarif 2022) , une partie des dépenses est à charge

 

DIFFÉRENCE N° 4 : LES PRESTATIONS

Pour la PCH

Les heures d’aide à domicile financées dans le cadre de la PCH ne peuvent pas servir pour la réalisation du ménage, des courses et pour l’entretien du linge

 

Pour l’APA

Les aides à domicile intervenant dans le cadre de l’APA peuvent effectuer des tâches ménagères ou les courses que vous êtes dans l’incapacité de réaliser.

 

DIFFÉRENCE N° 5 : DÉDOMMAGEMENT AIDANT FAMILIAL

 

Pour la PCH

Oui, un dédommagement  de 4,24 € (montant 2022) par heure d’aide est accordé dans le cadre du plan d’aide et identifiée comme étant apportée par l’aidant familial. Ce dédommagement est de 6,36 € pour les aidants qui stoppent ou réduisent leur temps de travail.

 

Les aidants familiaux dédommagés sont :

– le conjoint

– le concubin ou la personne avec laquelle la personne a conclu un PACS.

Jusqu’au 4e degré de la personne handicapée ou de l’autre membre du couple :

 

– l’ascendant : parents et grands-parents

– le descendant : enfants et petits-enfants

– le collatéral : frères, sœurs.

Pour l’APA

Non. Vous ne pouvez pas être dédommagé pour l’aide que vous lui apportez.

 

Alzy récapitule pour vous :

– L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) est une prestation financière pour les seniors à partir de 60 ans (jusqu’à plus de 95 ans) et qui sont en perte d’autonomie

– Il existe une APA à domicile et une APA en établissement

– L’APA est exonérée d’impôt

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Intervention non médicamenteuse : la thérapie par la stimulation cognitive

INTERVENTION NON MEDICAMENTEUSE : LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE

homme qui réfléchit

Lorsque l’on est aidant et que notre proche contracte la maladie d’Alzheimer pour laquelle, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement curatif, seule la qualité de vie prime. Il est totalement compréhensible de vouloir résoudre par tous les moyens les difficultés que votre proche rencontre dans sa vie quotidienne afin de retarder l’évolution de la maladie.

C’est à ce titre qu’on été créé de nombreuses interventions non médicamenteuses telles que l’activité physique adaptée, la danse-thérapie, la musicothérapie ou encore la thérapie par la stimulation cognitive (TSC).

Dans une première partie nous définirons la TSC et ses fondements. Puis, dans une seconde partie nous identifierons les processus impliqués lors de cette activité. Et nous conclurons sur comment se déroule une séance de thérapie par la stimulation cognitive.

I – QU’EST-CE QUE LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

 

DÉFINITION

 La thérapie par la stimulation cognitive dite TSC est une activité classée dans la catégorie des interventions non médicamenteuses et qui a pour but d’augmenter les fonctions cognitives des personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

La TSC est constituée d’activités de groupe comme l’association de mots, la catégorisation ou encore la discussion autour des journaux télévisés ou papiers. Ces activités dynamisent la mémoire, les fonctions exécutives et le langage.

De plus, votre proche étant stimulé par la pratique de la TSC, vous pourrez noter une amélioration de son humeur et de sa qualité de vie. Les séances ont pour principes directeurs : de faciliter de nouvelles idées, pensées ou associations, et de maximiser les capacités cognitives préservées et d’exprimer plutôt les opinions que les faits.

FONDEMENTS

La thérapie par stimulation cognitive a été créé avec pour base les revues systématiques de la littérature qui examinent les principales interventions non médicamenteuses pour la maladie d’Alzheimer et les apparentées en les associant.

Le programme a pour fondation l’apprentissage et la plasticité cérébrale. Autrement dit, les séances vont permettre d’assembler de nouvelles connexions sémantiques qui permettront de créer de nouvelles voies neuronales. De plus, la sociabilité en groupe peut suggérer un sentiment d’entraide, ce qui peut être bénéfique pour améliorer les compétences sans l’entrave de la perte de l’estime de soi.

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS LA THÉRAPIE PAR LA STIMULATION COGNITIVE ?

La TSC apporte de nombreux bénéfices et à plusieurs niveaux parmi lesquels :

– L’intégration sensorielle et motrice

– La production et compréhension du langage

– L’orientation spatiale et temporelle

– Les interactions sociales

– La diminution des troubles comportementaux

– L’amélioration de l’humeur

– L’amélioration de la qualité de vie des aidants

 

Remarque : la thérapie par la stimulation cognitive est la seule INM (intervention non médicamenteuse) recommandée par l’United Kingdom National Institute for Health and Care Excellence (NICE). Cette thérapie est approuvée par Alzheimer’s Disease International et son contenu est traduite dans plus de 10 langues et utilisées dans plus de 30 pays.

III- COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?

Qui peut dispenser une séance ?

 

La TSC peut être pratiquée par tous les professionnels du soin et de l’accompagnement (psychologue, ergothérapeute, infirmier, aide-soignant, orthophoniste…) qui interagissent avec des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

NDLR : Les praticiens peuvent également apprendre à encadrer un traitement de TSC en suivant le manuel de TSC ou en suivant la formation sur la TSC.

 

C’est fait pour qui ?

Cette thérapie est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée à un stade léger à modéré

 

C’est pour quelles indications ?

 

Pour la stimulation cognitive : mémoire, fonctions exécutives et langage.

 

Pour la stimulation psychologique : amélioration de l’humeur, créer des interactions sociales et augmenter la qualité de vie.

 

Quelles sont les contre-indications ?

 

Cette thérapie n’est pas indiquée pour les troubles cognitifs sévères, les déficients auditifs et/ou visuels sévère, et les troubles du comportement incompatible avec une séance de groupe.

 

Dans quel cadre se déroule une séance ?

 

Dans une pièce isolée et calme comprenant des chaises confortables, une table, un tableau blanc, un lecteur de musique, des journaux, et éventuellement une télé…

 

Quel est le dosage recommandé ?

 

Séances en groupe de 5 à 8 participants.

Période : 7 semaines en moyenne.

Fréquence : deux fois par semaine.

Durée : session de 45 minutes a une heure selon la capacité des participants.

 

Remarque : pour éviter la réticence à participer, les participants devraient idéalement être au même stade de la maladie. Et bien évidemment les activités devraient être proposées en fonction des intérêts des participants.

Alzy récapitule pour vous :

La TSC est idéale pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée aux stades légers à modérés

 

Elle améliore ou maintien les fonctions cognitives, comportementales et sociales

 

Elle améliore le moral et la qualité de vie des aidants, mais aussi de leur proche

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