L’importance de l’activité physique pour les personnes atteintes d’Alzheimer

L’IMPORTANCE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE POUR LES PERSONNES ATTEINTES D’ALZHEIMER

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L’activité physique joue un rôle fondamental dans l’accompagnement des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer. Elle permet non seulement de maintenir la mobilité et de préserver les capacités cognitives, mais elle améliore également l’humeur, réduit l’anxiété et favorise un meilleur sommeil. Dans cet article, nous allons explorer les bienfaits de l’exercice physique pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, tout en offrant des conseils pratiques aux aidants pour intégrer l’activité physique dans la vie quotidienne de leurs proches. Découvrez comment agir efficacement pour préserver la qualité de vie des personnes malades, tout en améliorant votre propre bien-être.

I – POURQUOI L’ACTIVITÉ PHYSIQUE EST CRUCIALE POUR LES PERSONNES ATTEINTES D’ALZHEIMER ?

 

 

L’importance de l’activité physique dans la gestion de la maladie d’Alzheimer ne peut être sous-estimée. De nombreuses études démontrent que l’exercice physique peut ralentir la progression de la maladie, améliorer les capacités fonctionnelles, et offrir des bienfaits psychologiques et émotionnels.

  1. Préservation de la cognition et ralentissement de la progression

Une étude menée par l’Alzheimer’s Association démontre que l’activité physique régulière permet de réduire les effets des symptômes cognitifs, notamment en ralentissant le déclin des fonctions exécutives. Cette recherche prouve que l’exercice a un impact positif sur la mémoire et la concentration, qui sont souvent altérées dans les premiers stades de la maladie (Alzheimer’s Association, 2023).

Une étude publiée dans Alzheimer’s & Dementia a montré que les personnes atteintes d’Alzheimer qui ont participé à des programmes d’exercice réguliers ont montré des améliorations significatives dans des tests cognitifs, tels que les tests de mémoire et de résolution de problèmes, par rapport à ceux qui n’ont pas participé à ces programmes.

  1. Réduction des symptômes de dépression et d’anxiété

Les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer peuvent souffrir de troubles de l’humeur. L’exercice modéré est reconnu pour libérer des endorphines et améliorer l’humeur. Selon une étude parue dans The Lancet Neurology, l’activité physique a également montré des effets positifs sur l’anxiété et la dépression chez les patients atteints de démence (Source : The Lancet Neurology, 2021 ).

Une étude menée par l’université de la Colombie-Britannique a montré que les participants atteints de démence qui ont suivi un programme d’exercice régulier ont signalé une diminution de leurs symptômes d’agitation et une amélioration de leur bien-être général par rapport à ceux qui n’ont pas participé à l’exercice.

  1. Amélioration de la qualité du sommeil

L’activité physique régulière aide à réguler les cycles de sommeil. En particulier les symptômes de l’insomnie, elle permet une meilleure récupération et un répit pour l’aidant, ce qui est essentiel pour maintenir l’énergie et l’endurance.

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II- COMMENT INTÉGRER L’ACTIVIT֤É PHYSIQUE DANS LA ROUTINE QUOTIDIENNE ?

En tant qu’aidant, il peut être difficile de trouver le bon équilibre entre sécurité, plaisir et efficacité dans l’intégration de l’exercice physique. Voici quelques recommandations pratiques pour vous aider à introduire l’activité physique dans la vie quotidienne de votre proche.

  1. Créer une routine régulière adaptée à son niveau

L’établissement d’une routine est essentiel pour les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer. Elle procure une structure et une stabilité. Entreprenez par des exercices simples et adaptés, comme des promenades quotidiennes ou des exercices de mobilisation douce. Augmentez progressivement la durée de l’activité au fil du temps, en fonction de l’évolution des capacités physiques de la personne.

  1. Assurez la sécurité pendant l’exercice.

Les risques de chute sont fréquents chez les personnes atteintes d’Alzheimer. Il est donc important d’adapter l’environnement pour éviter tout accident. Utilisez des chaussures antidérapantes, assurez-vous que l’espace est bien dégagé et surveillez de près la personne pendant l’exercice. Si nécessaire, faites appel à un professionnel de la santé (kinésithérapeute ou professeur d’APA) pour établir un programme adapté.

  1. Variez les activités physiques pour maintenir l’intérêt

Il est important d’adapter les activités en fonction des préférences et de l’état de santé de la personne. Marchez ensemble dans un parc, dansez sur des musiques familiales ou faites des étirements doux. L’aspect ludique et varié des exercices peut rendre l’expérience plus agréable. Par exemple, un programme combinant marche, danse et mouvements doux permet de stimuler à la fois les muscles et le cerveau.

  1. Prenez en compte le stade de la maladie

Les exercices doivent être adaptés en fonction de l’évolution de la maladie :

Stade précoce : les personnes peuvent participer à des activités physiques plus stimulantes comme la marche rapide ou les étirements.

Stade modéré : des exercices plus doux, tels que des balades tranquilles ou des mouvements assistés, peuvent être plus appropriés.

Stade avancé : l’exercice passif ou les mouvements assistés par un kinésithérapeute peuvent être nécessaires.

III- PRISE EN CHARGE

La prise en charge de la pratique du sport dans le cadre de la maladie d’Alzheimer peut varier en fonction des pays, des politiques de santé, et des structures de soins disponibles. Voici quelques points à considérer :

  1. Programmes de soutien et de soins

Dans de nombreux pays, il existe des programmes spécifiques destinés à soutenir les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence. Ces programmes peuvent inclure des activités physiques supervisées adaptées aux besoins des patients. Ces activités sont souvent intégrées dans des centres de jour, des maisons de retraite spécialisées ou des programmes communautaires soutenus par des professionnels de la santé.

  1. Prescription médicale et références

Dans certains cas, un médecin peut prescrire des programmes d’exercice physique comme partie intégrante du plan de soins pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, c’est le cas pour la France. Cela peut inclure des recommandations spécifiques sur le type, la fréquence et l’intensité de l’exercice adapté à l’état de santé du patient.

  1. Assurance et couverture médicale

La couverture de la pratique du sport dans le cadre de la maladie d’Alzheimer peut également dépendre de l’assurance santé du patient. Dans certains pays, les frais liés à la participation à des programmes d’exercice peuvent être partiellement ou totalement couverts par l’assurance maladie, surtout s’ils sont recommandés par un professionnel de la santé.

  1. Initiatives communautaires et financement

Des initiatives communautaires et des organisations à but non lucratif peuvent également offrir des programmes d’exercice physique gratuits ou à faible coût pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs aidants. Ces programmes visent souvent à promouvoir le bien-être général et à offrir un soutien social en plus des bienfaits physiques.

IV. LES BIENFAITS ÉMOTIONNELS ET SOCIAUX DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

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Il est aussi essentiel de se rappeler que l’activité physique n’est pas seulement bénéfique pour votre proche, mais aussi pour vous en tant qu’aidant. Elle peut vous aider à renforcer vos liens affectifs, à améliorer la communication, et à réduire le stress lié à la prise en charge quotidienne.

  1. Création de moments de partage

Participer ensemble à une activité physique permet de renforcer les liens et de passer des moments agréables. La marche ou la danse sont des occasions pour l’aidant et son proche de se connecter d’une manière différente, loin des préoccupations quotidiennes.

  1. Réduction du stress et de l’épuisement des aidants

L’activité physique peut également être une forme de répit pour l’aidant. Selon une étude de Psychology and Aging (2020), l’activité physique régulière peut réduire les niveaux de stress et améliorer le bien-être mental des aidants familiaux.

  1. Amélioration de la qualité de vie

En plus des bienfaits physiques, l’exercice permet de préserver une certaine autonomie chez votre proche, ce qui peut être bénéfique pour son estime de soi et son humeur. Pour l’aidant, cela signifie moins de frustration et un soutien émotionnel renforcé dans la gestion quotidienne de la maladie.

 

 

L’intégration de l’activité physique dans la vie quotidienne des personnes atteintes d’Alzheimer représente un enjeu majeur pour leur bien-être physique et mental. En tant qu’aidant, en suivant des conseils pratiques, en sécurisant l’environnement et en privilégiant des activités variées, vous pouvez améliorer la qualité de vie de votre proche tout en renforçant vos propres capacités physiques et émotionnelles. Pour de nombreux aidants, l’exercice physique devient une source de répit et de soutien, favorisant ainsi une prise en charge plus sereine et un quotidien plus harmonieux.

Alzy récapitule pour vous :

  • En plus des bienfaits physiques, l’exercice permet de préserver une certaine autonomie chez votre proche.
  • Dans certains cas, un médecin peut prescrire des programmes d’exercice physique comme partie intégrante du plan de soins pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.
  • Il est important d’adapter les activités en fonction des préférences et de l’état de santé de la personne
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Comment faire face à l’agressivité d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer : approches classiques et approches Montessori

COMMENT FAIRE FACE À L’AGRESSIVITÉ D’UN PROCHE ATTEINT DE LA MALADIE D’ALZHEIMER : APPROCHES CLASSIQUES ET APPROCHES MONTESSORI

L’agressivité est un symptôme chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, souvent déroutant et épuisant pour les aidants. Comprendre ses causes et savoir comment y répondre efficacement peut grandement améliorer la qualité de vie de tous. Explorons ensemble les solutions classiques et les approches Montessori pour faire face à cette agressivité, ainsi que les ressources disponibles pour les aidants.

I – QUELLES PEUVENT ÊTRE LES CAUSES DE L’AGRESSIVITÉ D’UN PROCHE VIVANT AVEC LA MALADIE D’ALZHEIMER ?

 

 

Les causes de l’agressivité peuvent être variées et complexes. Comprendre ces causes peut aider les aidants à mieux gérer et prévenir ces comportements.

Voici quelques-unes des principales causes :

 

  1. La confusion et la désorientation

La personne peut se sentir perdue ou désorientée et ne pas reconnaître son environnement ou les personnes autour d’elle.

Par exemple : se réveiller dans un lieu que la personne ne reconnaît pas, peut engendrer de la panique, qui peut entraîner des réactions agressives.

 

  1. La frustration et l’impuissance

C’est l’incapacité à accomplir des tâches quotidiennes, perdre des compétences ou encore avoir des difficultés à communiquer efficacement.

Par exemple : ne pas réussir à ouvrir un bocal ou à exprimer un besoin peut provoquer de la frustration, manifestée par de l’agressivité.

 

  1. La douleur ou l’inconfort physique

La personne peut éprouver des douleurs physiques ou être inconfortable, mais ne pas être capable de le communiquer clairement.

Par exemple :une infection urinaire non diagnostiquée ou des douleurs articulaires peuvent être à l’origine d’une irritabilité accrue et d’un comportement agressif.

 

  1. Les changements environnementaux

Un changement dans la routine, comme un déménagement, ou la présence de nouveaux visages dans leur espace peuvent déclencher des comportements agressifs.

Par exemple : l’arrivée d’un nouvel aide-soignant ou un déménagement dans une nouvelle résidence peuvent causer du stress et de l’agressivité.

 

  1. La sensation de menace ou de la peur

La personne peut percevoir certaines actions ou intentions comme menaçantes, même si elles ne le sont pas.

Par exemple : se faire approcher brusquement ou être touché sans préavis peut provoquer une réaction défensive agressive.

 

  1. La sur-stimulation ou la sous-stimulation

Trop de stimuli (bruits, lumières vives, activité constante) ou pas assez de stimulation peuvent entraîner de l’agressivité.

Par exemple : une fête de famille un peu bruyante ou, à l’inverse, une journée monotone sans activité, peuvent toutes les deux provoquer de l’agitation et de l’agressivité.

 

  1. Les effets secondaires des médicaments

Certains médicaments peuvent avoir des effets secondaires qui incluent des changements de comportement, notamment l’agressivité.

Par exemple : un nouveau traitement médicamenteux peut provoquer des réactions inattendues, y compris des comportements agressifs.

 

  1. Les problèmes psychologiques

Des troubles psychologiques, comme la dépression ou l’anxiété, peuvent exacerber l’agressivité.

Par exemple : une personne ayant la maladie d’Alzheimer souffrant également de dépression peut montrer une irritabilité accrue et des comportements agressifs.

 

Identifier les causes sous-jacentes de l’agressivité peut être une étape cruciale pour gérer et atténuer ces comportements. En restant attentif aux signes avant-coureurs et en prenant des mesures pour répondre aux besoins spécifiques de votre proche, vous pouvez réduire l’occurrence et l’intensité des épisodes agressifs.

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II-  QUELLE ATTITUDE DOIT ADOPTER L’AIDANT FACE À LA CRISE D’AGRESSIVITÉ DE SON PROCHE ALZHEIMER ?

Lorsqu’un proche manifeste des comportements agressifs, il est crucial pour l’aidant d’adopter une attitude appropriée pour désamorcer la situation et prévenir l’escalade.

Voici quelques conseils pratiques pour gérer ces crises de manière efficace.

 

Attitudes et comportements à adopter

  1. Rester calme et positif

Comportement : gardez une voix douce et un ton apaisant. Rester calme peut aider à apaiser l’agitation de votre proche.

Exemple : respirez profondément et parlez lentement en utilisant des phrases simples et rassurantes.

 

  1. Respecter l’espace personnel

Comportement : donnez de l’espace à votre proche pour éviter de le faire se sentir acculé ou menacé.

Exemple : reculez légèrement si vous remarquez des signes d’inconfort ou de tension.

 

  1. Utiliser la validation et l’empathie

Comportement : validez les émotions de votre proche sans les contester ou les minimiser.

Exemple : dites des choses comme « Je vois que tu es très contrarié, je suis là pour t’aider. »

 

  1. Rediriger l’attention

Comportement : essayez de détourner l’attention de votre proche vers une activité ou un sujet agréable.

Exemple : proposez de regarder des photos familiales ou d’aller faire une petite promenade.

 

  1. Assurer un environnement sûr

Comportement : éloignez les objets dangereux et créez un environnement sécurisant et familier.

Exemple : assurez-vous que la pièce est bien éclairée et sans encombrement.

 

Quels sont les mots, gestes ou postures à éviter ?

  1. Éviter les confrontations

Comportement : ne vous opposez pas frontalement à votre proche ou ne tentez pas de le raisonner.

Exemple : évitez de dire « Tu te trompes » ou « Calme-toi maintenant ».

Préférez plutôt : « Je comprends que tu sois contrarié. Peux-tu me dire ce qui ne va pas ? »

 

  1. Ne pas le toucher brutalement

Comportement : évitez les gestes brusques ou les contacts physiques forcés.

Exemple : ne tirez pas sur le bras de votre proche pour le déplacer ou l’immobiliser.

Préférez plutôt: « Puis-je te tenir la main ? » ou « Suivons ce chemin ensemble. »

Gestuelle appropriée : approchez-vous doucement, tendez la main paume ouverte vers le haut en signe de demande de contact, accompagnez votre proche sans le forcer.

 

  1. Ne pas montrer de frustration ou de colère

Comportement : gardez votre propre frustration ou colère sous contrôle.

Exemple : ne haussez pas le ton ou n’exprimez pas d’impatience.

Préférez plutôt : « prenons une grande respiration ensemble. Nous allons trouver une solution. »

Gestuelle appropriée : souriez doucement, respirez lentement pour montrer l’exemple, gardez une posture ouverte et relaxée.

 

  1. Ne pas utiliser de langage complexe ou confus

Comportement : évitez les phrases longues ou les explications compliquées.

Exemple : ne dites pas « Tu devrais comprendre que ce n’est pas logique de te mettre en colère pour ça. »

Préférez plutôt: « Je vois que cela te dérange. Dis-moi ce que je peux faire pour t’aider. »

Gestuelle appropriée : utilisez des gestes simples pour illustrer vos propos, comme pointer doucement vers une chaise pour suggérer de s’asseoir, garder vos mouvements lents et prévisibles.

 

  1. Ne pas ignorer les signes précurseurs

Comportement : soyez attentif aux signes de stress ou d’agitation avant qu’ils n’escaladent.

Exemple : si votre proche commence à montrer des signes de nervosité, intervenez tôt avec des techniques apaisantes.

Préférez plutôt: « Tu sembles inquiet. Veux-tu qu’on s’asseye un moment et qu’on parle ? »

Gestuelle appropriée : posez doucement une main sur votre cœur ou sur votre propre épaule pour montrer de l’empathie, invitez votre proche à s’asseoir en pointant doucement vers une chaise ou un canapé.

 

Adapter son langage et sa gestuelle en réponse aux comportements agressifs d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut faire une grande différence.

III- COMPRENDRE L’AGRESSIVITÉ : APPROCHES CLASSIQUES ET APPROCHES MONTESSORI

Les comportements agressifs chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer peuvent prendre différentes formes :

Verbale : cris, insultes, menaces.

Physique : coups, griffures, gestes violents.

 

Quelles sont les approches classiques pour gérer l’agressivité ?

 

  1. Communication apaisante : parler calmement, utiliser un ton doux et rassurant peut aider à réduire l’agitation.

Si votre proche crie, approchez-vous doucement, établissez un contact visuel et parlez-lui lentement, en utilisant des phrases simples.

 

  1. Environnement sécurisant : créer un espace calme et familier peut minimiser les déclencheurs d’agressivité.

Assurez-vous que la pièce est bien éclairée et débarrassée d’objets potentiellement dangereux ou stressants.

 

  1. Médication : dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour aider à gérer les comportements agressifs. Cependant, cela doit toujours être une dernière option et sous la supervision d’un professionnel de santé.

 

Quelles sont les approches Montessori pour gérer l’agressivité ?

L’approche Montessori adaptée aux personnes met l’accent sur la dignité, l’autonomie et le respect des capacités de l’individu.

  1. Activités significatives : impliquer votre proche dans des activités qui ont du sens pour lui peut réduire l’ennui et l’agitation.

Si votre proche aimait jardiner, proposez-lui de vous aider à arroser des plantes, rempoter ou encore trier des graines.

 

  1. Stimuli sensoriels apaisants : utiliser des objets sensoriels pour apaiser et détourner l’attention.

Offrir un tissu doux à toucher ou un objet à manipuler peut détourner l’attention de l’agitation.

 

  1. Routines structurées : maintenir une routine quotidienne prévisible peut réduire la confusion et l’anxiété.

Avoir des heures fixes pour les repas, les promenades et le coucher.

 

Le cas échéant, où trouver de l’aide ?

  1. Groupes de soutien : rejoindre des groupes de soutien pour aidants permet de partager des expériences et de recevoir des conseils pratiques.
  2. Professionnels de santé : consulter un gériatre ou un neurologue peut aider à obtenir des conseils médicaux appropriés.
  3. Services de répit : utiliser des services de répit pour prendre du temps pour soi et éviter l’épuisement.
  4. Formations et ressources : participer à des formations spécifiques pour les aidants afin d’apprendre des techniques de gestion des comportements agressifs.

 

Faire face à l’agressivité d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer est un défi majeur, mais en combinant des approches classiques avec les principes Montessori, il est possible de créer un environnement plus serein et respectueux. Il est essentiel de chercher du soutien et des ressources pour ne pas affronter cette situation, seul. En prenant soin de vous et de votre proche, vous pouvez être plus serein pour traverser ces moments délicats.

Alzy récapitule pour vous :

Les causes de l’agressivité peuvent être variées et complexes.

Adapter son langage et sa gestuelle en réponse aux comportements agressifs d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut faire une grande différence

– Il est essentiel de chercher du soutien et des ressources pour ne pas affronter cette situation, seul

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Danse-thérapie et maladie d’Alzheimer

DANSE-THÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

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Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif en ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, le parcours de soin qui est spécifique privilégie le maintien de la qualité de vie au maximum. C’est à ce titre qu’intervient dans la prise en charge, les interventions non médicamenteuses telles que la médiation animale, l’activité physique adaptée, l’art-thérapie, l’hortithérapie ou encore la danse-thérapie.

Le but commun de ces dernières étant de permettre à la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer d’avoir des activités qui lui donnent le moyen d’interagir avec autrui.

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la danse-thérapie. Dans un premier temps, nous définirons la danse-thérapie et ses fondements. Puis dans un second temps, nous verrons quels sont les processus qui s’activent lors de cette activité. Et pour finir, nous verrons comment se déroule une séance de danse-thérapie.

I – QU’EST-CE QUE LA DANSE-THÉRAPIE ?

 

DÉFINITION

L’Association de psychothérapie par la danse et le mouvement (Association of Dance Movement Psychotherapy, ADMP), définit la danse-thérapie comme l’application psychothérapeutique du mouvement et de la danse dans le but d’engager créativement les participants dans un enchainement conçu pour promouvoir l’intégration émotionnelle, cognitive, psychique, sociale et spirituelle de soi.

Cette intervention non médicamenteuse suppose, de base que le mouvement est une expression non verbale des pensées et des sentiments du participant. Le professionnel supervisant la séance identifie et accompagne les mouvements du participant en intégrant de nouveaux gestes adaptés à l’émotion de ce dernier.

FONDEMENTS DE LA DANSE-THÉRAPIE

Apparue en 1942, aux États-Unis, la danse-thérapie est une des quatre disciplines majeures de l’art-thérapie (arts visuels, musicothérapie, théâtre thérapie et poésie thérapie).

Cette activité combine les capacités motrices, cognitives, sensorielles, émotionnelles et sociales. Les recherches croissantes à ce sujet ont démontrées  que l’exercice physique et les arts créatifs permettent d’atténuer le handicap, d’améliorer la sociabilité et de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.

senior danse

II – QUELS SONT LES PROCESSUS ACTIFS LORS D’UNE SÉANCE DE DANSE-THÉRAPIE ?

La danse dont les premières traces remontent à la préhistoire favorise l’activation de plusieurs processus.

 Au niveau physique :

 – Amélioration de la motricité

– Amélioration de l’équilibre

– Amélioration de la posture

– Amélioration de la coordination des mouvements

– Intégration physique, sensorielle et motrice des mouvements

 

Au niveau cognitif :

– Augmentation des capacités d’attention

– Amélioration de la coordination spatiale des mouvements

– Synchronisation dans l’espace et le temps

– Apprentissage de séquences de mouvements

– Stimulation sensorielle

– Stimulation mémorielle

 

Au niveau psychologique :

– Prise de la conscience de soi

– Expression non verbale

– Amélioration de l’image corporelle

– Expression de sa propre créativité

– Mise en mouvement des sentiments et émotions conscientes et inconscientes

– Augmentation de l’état de relaxation

 

Au niveau social :

 – Augmentation des interactions sociales

– Amélioration de l’inclusion sociale

– Possibilité de partage culturel lors du choix musical

 

Selon les scientifiques, la pratique de la danse réduit le stress psychologique et augmente la sécrétion de sérotonine, hormone du bien-être. Cela entraine la création de nouvelles connexions neuronales dans les aires actives lors des fonctions exécutives, la mémoire à long terme et la reconnaissance spatiale.

De plus, les études prouvent que la danse chez le senior  a des effets positifs sur : l’équilibre, la posture, le risque de chute, l’activité physique, la cognition, la qualité de vie et les symptômes psychologiques et comportementaux. Cependant, à ce jour, il n’existe pas d’études sur le rapport coût-efficacité de la mise en place de cette pratique

III – COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE DANSE-THÉRAPIE ?

 

C’est pour qui ?

Pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, ainsi que pour les aidants ou la famille. Y compris les personnes en fauteuil.

Pour quelles indications ?

– Réhabilitation motrice : marche, posture, équilibre, risque de chute

– Réadaptation cognitive : mémoire, fonctions exécutives, habilité motrice

– Réadaptation psychologique : interactions sociales, humeur, qualité de vie, anxiété, dépression, agitation

Pour quelles contre-indications ?

– État de santé fragile

– Personne interdite d’activité physique par certificat médical

Qui sont les contributeurs ?

En premier lieu, le danse-thérapeute, thérapeute ou psychothérapeute spécialisé dans la danse thérapie. Il peut ou pas être assisté par d’autres professionnels.

NB : la famille et les amis sont en général les bienvenus.

Dans quel cadre ?

– Une pièce ou salle calme, bien ventilée et spacieuse

– Plancher non glissant

– Avec des chaises pour pouvoir se reposer

Remarque : pensez aussi à mettre des boissons à disposition. Des accessoires comme des ballons, des plumes, des cloches etc peuvent aussi être utiles.

Pour quel dosage ?

– Les séances peuvent individuelles ou en groupe de 8 à 10 participants

– Sur une période de 12 semaines en moyenne

– Avec une fréquence de minimum deux fois par semaine et au même jour et heure

– Pour une durée de 30 à 60 minutes

Comment se déroule une séance ?

Avant toute chose, vérifier que la séance peut se dérouler en toute sécurité et que chaque participant puisse contribuer à l’activité.

  • Temps d’accueil
  • Échauffement
  • Déroulement de l’activité avec exercice et mouvement libre
  • Clôture
  • Repos et récupération
  • Temps d’échange entre les participants et le thérapeute

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Alzy récapitule pour vous :

– La danse-thérapie est une activité bénéfique pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée ayant les capacités physiques pour danser ou pouvant participer assises.

 

– Elle peut se pratiquer en groupe, seul ou avec l’aidant et/ou des amis.

 

La danse-thérapie améliore l’équilibre, la démarche, la cognition, la qualité de vie, les interactions sociales, diminue le risque de chute et les symptômes psychologiques et comportementaux tels que l’anxiété et l’agitation.

 

– Elle peut se pratiquer en institution, en cabinet  et à domicile. N’hésitez pas à vous renseigner sur https://www.annuaire-therapeutes.com/

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Musicothérapie et maladie d’Alzheimer

MUSICOTHÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

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Youtube met régulièrement dans ses recommandations des vidéos d’Ehpad notamment qui montrent les bienfaits de la musique sur les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer. Selon les soignants qui sont parfois interrogés certaines personnes ne parlaient plus depuis des mois, mais ils peuvent se mettre fredonner des airs de leur jeunesse et même raconter des souvenirs en corrélation avec les chansons écoutées.

Aujourd’hui, je vous propose de nous pencher sur l’intervention non médicamenteuse qu’est la musicothérapie. Dans un premier temps, nous définirons les musicothérapies et ses fondements. Puis, dans un second temps nous étudierons les fonctions engagés lors d’une séance de musicothérapie. Et dans un dernier temps, nous ferons le point sur comment se

I – DÉFINITION DE LA MUSICOTHÉRAPIE ET SES FONDEMENTS

 

Nous méconnaissons encore les mécanismes précis de traitement entre la musique et le cerveau, mais nous savons que la musique est interprétée à plusieurs niveaux. Cette dernière suscite une réaction même chez les personnes ayant Alzheimer à un stade avancé. Bien qu’ils ne sachent pas forcément donner le nom de la chanson ou encore l’interprète, ils éprouvent des émotions.

DÉFINITION

Selon la WFMT (World Federation of MusicTherapy) la musicothérapie se définit comme l’utilisation de la musique et de ses éléments (son, rythme, mélodie, harmonie) par un musicothérapeute certifié avec une personne ou un groupe de personnes dans un processus conçu pour faciliter et promouvoir : la communication, les relations sociales, l’apprentissage, la mobilisation, l’expression et d’autres objectifs pour répondre aux besoins physiques, émotionnels, mentaux, sociaux et cognitifs.

Il existe deux approches différentes :

La musicothérapie active qui se caractérise par l’utilisation d’objets émetteurs de sons, des instruments ou encore la voix. La personne participe à travers des exercices vocaux ou des improvisations musicales.

La musicothérapie réceptive dite passive qui consiste dans l’écoute de la musique. L’écoute de la musique stimule la mémoire, la concentration et les émotions.

NB : dans la pratique, les professionnels ont tendance à associer les deux techniques.

FONDEMENTS

Les interventions musicales pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont depuis quelques décennies prouvées par des publications scientifiques.

Lors du premier stade de la maladie au moment où la dépression et l’anxiété sont associées à la chute de l’efficacité cognitive, la musicothérapie passive en tant que technique de relaxation est très utile pour réduire ces troubles.

Lorsque l’on arrive au stade sévère et que la communication verbale se détériore et que l’apathie devient le trouble du comportement dominant, la musicothérapie sous forme d’ateliers de chant stimule la communication verbale.

La musique peut être apaisante ou stimulante et c’est cette combinaison gagnante qui apporte un intérêt incontestable pour les maladies neurodégénératives. Certes, cette discipline ne peut pas contrer la progression de la maladie, mais elle permet à la personne atteinte de s’engager temporairement et de communiquer plus facilement.

Les musicothérapeutes collaborent avec la famille, les différents aidants et aussi les patients pour trouver la musique adaptée à un objectif précis de la thérapie. Cela peut être,  par exemple :

– L’amélioration de la mémoire

– L’amélioration des performances cognitives

– La réduction de l’agitation comportementale

Pour l’entourage qui vit le déclin cognitif, la musicothérapie offre un espoir de communication. Chantez ou dansez avec son proche permet d’avoir une véritable relation.

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II – QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS LORS D’UNE SÉANCE DE MUSICOTHÉRAPIE ?

Il existe trois mécanismes principaux qui aident les professionnels à concevoir leur séance de musicothérapie en fonction de la cible thérapeutique à atteindre.

– Écoute sensorielle et émotionnelle

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer conservent en général l’appréciation de la musique sensorielle et émotionnelle et réagissent à son écoute même à des stades sévères. Ce sont ces effets qui sont utilisés pour réguler l’humeur et les troubles du comportement.

– Processus mémoriel

Les airs anciens écoutés dans leur jeunesse demeurent résistant à la perte de mémoire même à des stades sévères. C’est pour cela que la musique est une intervention intéressante pour raviver des souvenirs autobiographiques et inciter les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer à se reconnecter avec leur identité et leur passé.

Cognition sociale

La musique est une activité extrêmement sociale. Elle peut donner un sentiment d’appartenance à un groupe, par exemple dans le cadre de la musique générationnelle, ou encore les chansons chantées à leurs enfants. Cette dernière permet de maintenir la connexion entre les personnes, leur famille et même les soignants.

 

Il est prouvé depuis longtemps qu’écouter de la musique qu’on apprécie stimule la libération de dopamine et du coup cela permet de réduire l’apathie et l’anxiété.

De plus, en étant dans un état d’apaisement il est plus facile d’encoder de nouvelles informations.

III – COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE MUSICOTHÉRAPIE ?

 

INTENTION THÉRAPEUTIQUE

Tout le monde quel que soit le stade la maladie peut participer à cette activité. Évidemment, les personnes souffrant de troubles auditifs doit être appareillés.

Il n’existe pas un profil type. Le principe de base est de restaurer l’estime des personnes en leur montrant qu’ils sont toujours en mesure de participer, d’apprécier l’activité et de communiquer ce plaisir avec autrui.

INDICATIONS

La musicothérapie est utile pour :

– Les troubles du comportement :

En début de stade : réduction de l’anxiété et de la dépression

Pour les stades modérés à sévère : réduction de l’apathie et des troubles du langage

 

La stimulation cognitive : stimulation de la mémoire sémantique et autobiographique, maîtrise du langage, et coordination motrice.

 

La cognition sociale : échanges sociaux, empathie cognitive et affective.

 

 

Écouter ou chanter des airs populaires est une activité classique dans les établissements spécialisés. Cette intervention peut avoir un réel impact sur la santé des participants si cette activité a des objectifs ciblés et s’inscrit dans une stratégie globale de soins.

CONTRE-INDICATIONS

Au-delà d’une évaluation de la perception auditive, il est important d’estimer si la stimulation musicale procure des émotions positives. . Avant de recommander cette thérapie, l’utilisation d’une échelle comme le Barcelona Musical Reward Questionnaire (BMRQ) peut être pertinent pour mesurer si la musique présente un intérêt pour la personne atteinte de troubles.

Cette activité est également contre-indiquée  pour les personnes sourdes ou avec des troubles auditifs sévères non appareillés.

 

Le risque d’opposition est rare. Il ne faut donc pas avoir peur de proposer d’écouter de la musique ou des chansons inconnues. Celles-ci peuvent plaire aux participants sans risquer de raviver des souvenirs difficiles.

CONTRIBUTEURS

 

Les praticiens devraient être des professionnels dédiés ayant une formation universitaire en musicothérapie pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

 

Il est toujours intéressant d’impliquer les aidants familiaux dans ces activités, surtout si elles se déroulent à domicile.

CADRE DE L’INTERVENTION

 

Utiliser un espace dédié (salle de musique), ou par défaut de s’assurer que l’activité est ritualisée dans le même contexte institutionnel ou à domicile.

 

Le lieu des interventions peut fournir un contexte important pour l’interaction sociale ou des références culturelles partagées.

DOSAGE

 

Séances individuelles ou en groupe de 4 a 8 participants.

– Période : cycle de 6 a 8 séances.

– Fréquence : une par semaine au moins.

– Durée : 1h à 1h30 par séance

DÉROULEMENT DES SÉANCES

1 – Rappeler le contexte et présenter les personnes

2 – Échauffement (en cas d’interventions actives et ateliers de chant

3 – Contenu/travail spécifique de l’atelier

4 – Conclusion ludique

 

NB : il est important de répéter le même contenu d’une session à l’autre tout au long d’un cycle d’intervention. La répétition permet une meilleure adaptation et une augmentation du plaisir éprouvé au fil des séances.

air ancien musicotherapie

Alzy récapitule pour vous :

 

– La musicothérapie peut :

 

– Stimuler les capacités cognitives du sujet

– Raviver la mémoire à long terme

– Soulager la dépression ou l’anxiété

– Surmonter les troubles de communication

– Apaiser les troubles du comportement

– Des séances de musicothérapie sont proposées dans certains Ehpad. Vous pouvez également recourir à un thérapeute privé, en vous adressant notamment à l’Association Française de Musicothérapie (A.F.M.)

– Cette activité fonctionne sur les débuts de stades aux stades sévères de la maladie d’Alzheimer. Elle peut être pratiquée dans les institutions ou à domicile si elle s’inscrit dans le parcours de soins.

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Art-thérapie et maladie d’Alzheimer

ART-THÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

activite alzheimer

La maladie d’Alzheimer est un problème majeur de santé publique. Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif alors c’est la qualité de vie et l’autonomie qui devient primordiale et essentielle. Évidemment, elle concerne aussi bien les aidants que les personnes atteintes de troubles, c’est à ce titre-là qu’interviennent dans le plan de soin les interventions non-médicamenteuses qui sont nombreuses.

Aujourd’hui, nous allons aborder l’art-thérapie. Dans un premier temps, nous nous pencherons sur la définition de l’art-thérapie et ses fondements. Puis dans un second temps, nous analyserons les processus qu’elle sollicite. Et dans un dernier temps, nous expliquerons comment se déroule une séance d’art-thérapie.

I – QU’EST-CE QUE L’ART-THÉRAPIE ?

Définition

L’art-thérapie fait partie de la famille des INM (Intervention Non Médicamenteuse comme l’hortithérapie ou encore la médiation animale). Cette discipline est dirigée par un art-thérapeute certifié ou un professionnel du soin et de l’accompagnement qui a suivi une formation spécifique dans la pratique et l’enseignement de l’art. Il faut aussi également avoir des connaissances sur les troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées.

L’art-thérapie permet d’utiliser l’art comme une démarche psychologique pour aider les personnes encadrées à exprimer une vision personnelle dans un processus de création. Cette activité a pour but d’engendrer le bien-être émotionnel, physique et social.

L’art-thérapie peut agir sur plusieurs facteurs :

– Amélioration de l’estime de soi

– Favorisation de la conscience de soi

– Promotion de l’introspection

– Culture de la résilience émotionnelle

– Réduction des conflits et de la détresse psychologique

– Amélioration des fonctions cognitives, sensorielles et motrices

Les séances d’art-thérapies ont des objectifs thérapeutiques personnels (NDLR : on fait attention aux préférences de la personne atteinte de troubles et aussi aux préférences de la famille si elle le souhaite) et des outils d’évaluations spécifiques.

FONDEMENTS

L’expression artistique existe depuis la préhistoire et ses peintures rupestres, mais cette discipline c’est réellement développée dans les années 1940, bien que l’on trouve des textes qui en parlent dès 1903.

Mais qui a eu cette idée de thérapie en premier ?

Deux histoires se racontent. La première intervention thérapeutique pour le traitement de la santé mentale réellement référencée vient de l’anglais Adrian Hill, un artiste.

Traité pour une tuberculose dans un sanatorium, il propose à d’autres malades de prendre part à des activités artistiques. Et, il fera l’éloge de ce traitement dans son livre Art versus illness

D’autres art-thérapeutes estiment que c’est Carl Jung, un psychiatre et psychanalyste suisse qui est l’un des pionniers en la matière. Il se sert de l’art auprès de ses patients pour les aider à la résolution de leurs conflits intérieurs. Ces travaux sont publiés dans The red book

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II- QUELS SONT LES PROCESSUS UTILISÉS DANS L’ART-THÉRAPIE ?

L’art-thérapie est un mode de communication thérapeutique utile pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

L’art-thérapie permet de stimuler notamment la reconquête des souvenirs pendant le processus créatif.

Plusieurs processus entre en action lors d’une séance parmi lesquels :

– Les processus cognitifs : attention, orientation spatiale, processus de réflexion (construction de l’imagination et rappel de la mémoire épisodique) et stimulation sensorielle

– Les processus émotionnels et comportementaux : expression personnelle (communication verbale et non-verbale), relaxation, vigilance et conscience de soi.

– Le processus physique : motricité fine

– Les processus sociaux : interactions, inclusion et cohésion sociales.

NB : la connaissance culturelle de la personne qui effectue la séance peut également être prise en compte.

Dans les supports exploités autre que l’aquarelle, on peut aussi trouver : le collage, le dessin, la sculpture, ou encore la photographie.

III- COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE D’ART-THÉRAPIE ?

C’est pour qui ?

– Les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée au stade léger à modéré

– Les membres de la famille (conjoint, enfant, petits-enfants et/ou tout autre aidant) peuvent également participer afin de renforcer les liens avec la personne. Il est recommande de créer des œuvres d’art collaborative et de ne pas laisser l’aidant prendre en charge le travail de la personne.

Pour quelles indications ?

– Un soutien cognitif : mémoire et fonctions exécutives

– Un soutien psychologique : trouble de l’humeur et du comportement, manque d’interactions sociales, amélioration de la qualité de vie

– Un soutien neurologique : limitation de la prescription de psychotropes

Quelles sont les contre-indications ?

– Pour les personnes ayant des troubles cognitifs importants et/ou stade sévère de la maladie (situations dans lesquelles la création d’œuvres d’art peut être impossible)

– Pour les personnes ayant des douleurs chroniques sévères

– Pour les personnes ayant des troubles psychiatriques majeures avec hallucinations et autres troubles psychotiques chroniques

– Pour les personnes ayant des troubles sévères du comportement

Dans quel cadre ?

– Un espace calme loin du bruit et d’autres distractions, de préférence avec des fenêtres pour obtenir une lumière naturelle.

– Une pièce assez spacieuse pour se déplacer avec des tables et des chaises.

– Une pièce disposant d’un évier à proximité

– S’assurer que les prothèses auditives sont en place, que les lunettes sont propres et que les vêtements sont appropriés (tabliers).

Quelles sont les intentions thérapeutiques ?

– Période : en continu tout le long de l’année

– Fréquence : au moins une fois par semaine

– Durée : de 20 minutes à 1h selon les capacités d’attention des participants

Remarque : il est recommandé de réaliser les séances le(s) même(s) jour(s) chaque semaine et au même moment de la journée afin d’installer une certaine routine

Comment se déroule une séance ?

– En face à face ou en groupe, idéalement entre 5 à 8 participants en présence de 1 à 2 animateurs

– Phase de présentation : l’art-thérapeute peut présenter par exemple :

– Un artiste à partir d’un livre d’art

– Donner une consigne : peindre un paysage

– Montrer un collage à partir de magazine

NB : il est important de verbaliser ce qui nous vient à l’esprit en regardant l’œuvre, noter ce que l’on ressent avant, pendant et en fin de séance.

Il est aussi judicieux que partager l’œuvre d’art avec la famille afin de favoriser la communication. De plus, l’ouvre d’art peut être stocké dans un dossier personnalisé ou offert au participant

activite motnessori jardinage

Alzy récapitule pour vous :  

– L’art-thérapie a des effets positifs sur la qualité de vie, les interactions sociales, l’humeur, les troubles du comportement et l’amélioration des symptômes psychologiques

 

– Cette activité peut se pratiquer en groupe, seul ou avec l’aidant

 

– cette intervention non médicamenteuse est utile pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée au stade léger à modéré

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