Danse-thérapie et maladie d’Alzheimer

DANSE-THÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

danse therapie

Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif en ce qui concerne la maladie d’Alzheimer, le parcours de soin qui est spécifique privilégie le maintien de la qualité de vie au maximum. C’est à ce titre qu’intervient dans la prise en charge, les interventions non médicamenteuses telles que la médiation animale, l’activité physique adaptée, l’art-thérapie, l’hortithérapie ou encore la danse-thérapie.

Le but commun de ces dernières étant de permettre à la personne vivant avec la maladie d’Alzheimer d’avoir des activités qui lui donnent le moyen d’interagir avec autrui.

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir la danse-thérapie. Dans un premier temps, nous définirons la danse-thérapie et ses fondements. Puis dans un second temps, nous verrons quels sont les processus qui s’activent lors de cette activité. Et pour finir, nous verrons comment se déroule une séance de danse-thérapie.

I – QU’EST-CE QUE LA DANSE-THÉRAPIE ?

 

DÉFINITION

L’Association de psychothérapie par la danse et le mouvement (Association of Dance Movement Psychotherapy, ADMP), définit la danse-thérapie comme l’application psychothérapeutique du mouvement et de la danse dans le but d’engager créativement les participants dans un enchainement conçu pour promouvoir l’intégration émotionnelle, cognitive, psychique, sociale et spirituelle de soi.

Cette intervention non médicamenteuse suppose, de base que le mouvement est une expression non verbale des pensées et des sentiments du participant. Le professionnel supervisant la séance identifie et accompagne les mouvements du participant en intégrant de nouveaux gestes adaptés à l’émotion de ce dernier.

FONDEMENTS DE LA DANSE-THÉRAPIE

Apparue en 1942, aux États-Unis, la danse-thérapie est une des quatre disciplines majeures de l’art-thérapie (arts visuels, musicothérapie, théâtre thérapie et poésie thérapie).

Cette activité combine les capacités motrices, cognitives, sensorielles, émotionnelles et sociales. Les recherches croissantes à ce sujet ont démontrées  que l’exercice physique et les arts créatifs permettent d’atténuer le handicap, d’améliorer la sociabilité et de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.

senior danse

II – QUELS SONT LES PROCESSUS ACTIFS LORS D’UNE SÉANCE DE DANSE-THÉRAPIE ?

La danse dont les premières traces remontent à la préhistoire favorise l’activation de plusieurs processus.

 Au niveau physique :

 – Amélioration de la motricité

– Amélioration de l’équilibre

– Amélioration de la posture

– Amélioration de la coordination des mouvements

– Intégration physique, sensorielle et motrice des mouvements

 

Au niveau cognitif :

– Augmentation des capacités d’attention

– Amélioration de la coordination spatiale des mouvements

– Synchronisation dans l’espace et le temps

– Apprentissage de séquences de mouvements

– Stimulation sensorielle

– Stimulation mémorielle

 

Au niveau psychologique :

– Prise de la conscience de soi

– Expression non verbale

– Amélioration de l’image corporelle

– Expression de sa propre créativité

– Mise en mouvement des sentiments et émotions conscientes et inconscientes

– Augmentation de l’état de relaxation

 

Au niveau social :

 – Augmentation des interactions sociales

– Amélioration de l’inclusion sociale

– Possibilité de partage culturel lors du choix musical

 

Selon les scientifiques, la pratique de la danse réduit le stress psychologique et augmente la sécrétion de sérotonine, hormone du bien-être. Cela entraine la création de nouvelles connexions neuronales dans les aires actives lors des fonctions exécutives, la mémoire à long terme et la reconnaissance spatiale.

De plus, les études prouvent que la danse chez le senior  a des effets positifs sur : l’équilibre, la posture, le risque de chute, l’activité physique, la cognition, la qualité de vie et les symptômes psychologiques et comportementaux. Cependant, à ce jour, il n’existe pas d’études sur le rapport coût-efficacité de la mise en place de cette pratique

III – COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE DANSE-THÉRAPIE ?

 

C’est pour qui ?

Pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée, ainsi que pour les aidants ou la famille. Y compris les personnes en fauteuil.

Pour quelles indications ?

– Réhabilitation motrice : marche, posture, équilibre, risque de chute

– Réadaptation cognitive : mémoire, fonctions exécutives, habilité motrice

– Réadaptation psychologique : interactions sociales, humeur, qualité de vie, anxiété, dépression, agitation

Pour quelles contre-indications ?

– État de santé fragile

– Personne interdite d’activité physique par certificat médical

Qui sont les contributeurs ?

En premier lieu, le danse-thérapeute, thérapeute ou psychothérapeute spécialisé dans la danse thérapie. Il peut ou pas être assisté par d’autres professionnels.

NB : la famille et les amis sont en général les bienvenus.

Dans quel cadre ?

– Une pièce ou salle calme, bien ventilée et spacieuse

– Plancher non glissant

– Avec des chaises pour pouvoir se reposer

Remarque : pensez aussi à mettre des boissons à disposition. Des accessoires comme des ballons, des plumes, des cloches etc peuvent aussi être utiles.

Pour quel dosage ?

– Les séances peuvent individuelles ou en groupe de 8 à 10 participants

– Sur une période de 12 semaines en moyenne

– Avec une fréquence de minimum deux fois par semaine et au même jour et heure

– Pour une durée de 30 à 60 minutes

Comment se déroule une séance ?

Avant toute chose, vérifier que la séance peut se dérouler en toute sécurité et que chaque participant puisse contribuer à l’activité.

  • Temps d’accueil
  • Échauffement
  • Déroulement de l’activité avec exercice et mouvement libre
  • Clôture
  • Repos et récupération
  • Temps d’échange entre les participants et le thérapeute

air ancien musicotherapie

Alzy récapitule pour vous :

– La danse-thérapie est une activité bénéfique pour toutes les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée ayant les capacités physiques pour danser ou pouvant participer assises.

 

– Elle peut se pratiquer en groupe, seul ou avec l’aidant et/ou des amis.

 

La danse-thérapie améliore l’équilibre, la démarche, la cognition, la qualité de vie, les interactions sociales, diminue le risque de chute et les symptômes psychologiques et comportementaux tels que l’anxiété et l’agitation.

 

– Elle peut se pratiquer en institution, en cabinet  et à domicile. N’hésitez pas à vous renseigner sur https://www.annuaire-therapeutes.com/

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Musicothérapie et maladie d’Alzheimer

MUSICOTHÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

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Youtube met régulièrement dans ses recommandations des vidéos d’Ehpad notamment qui montrent les bienfaits de la musique sur les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer. Selon les soignants qui sont parfois interrogés certaines personnes ne parlaient plus depuis des mois, mais ils peuvent se mettre fredonner des airs de leur jeunesse et même raconter des souvenirs en corrélation avec les chansons écoutées.

Aujourd’hui, je vous propose de nous pencher sur l’intervention non médicamenteuse qu’est la musicothérapie. Dans un premier temps, nous définirons les musicothérapies et ses fondements. Puis, dans un second temps nous étudierons les fonctions engagés lors d’une séance de musicothérapie. Et dans un dernier temps, nous ferons le point sur comment se

I – DÉFINITION DE LA MUSICOTHÉRAPIE ET SES FONDEMENTS

 

Nous méconnaissons encore les mécanismes précis de traitement entre la musique et le cerveau, mais nous savons que la musique est interprétée à plusieurs niveaux. Cette dernière suscite une réaction même chez les personnes ayant Alzheimer à un stade avancé. Bien qu’ils ne sachent pas forcément donner le nom de la chanson ou encore l’interprète, ils éprouvent des émotions.

DÉFINITION

Selon la WFMT (World Federation of MusicTherapy) la musicothérapie se définit comme l’utilisation de la musique et de ses éléments (son, rythme, mélodie, harmonie) par un musicothérapeute certifié avec une personne ou un groupe de personnes dans un processus conçu pour faciliter et promouvoir : la communication, les relations sociales, l’apprentissage, la mobilisation, l’expression et d’autres objectifs pour répondre aux besoins physiques, émotionnels, mentaux, sociaux et cognitifs.

Il existe deux approches différentes :

La musicothérapie active qui se caractérise par l’utilisation d’objets émetteurs de sons, des instruments ou encore la voix. La personne participe à travers des exercices vocaux ou des improvisations musicales.

La musicothérapie réceptive dite passive qui consiste dans l’écoute de la musique. L’écoute de la musique stimule la mémoire, la concentration et les émotions.

NB : dans la pratique, les professionnels ont tendance à associer les deux techniques.

FONDEMENTS

Les interventions musicales pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont depuis quelques décennies prouvées par des publications scientifiques.

Lors du premier stade de la maladie au moment où la dépression et l’anxiété sont associées à la chute de l’efficacité cognitive, la musicothérapie passive en tant que technique de relaxation est très utile pour réduire ces troubles.

Lorsque l’on arrive au stade sévère et que la communication verbale se détériore et que l’apathie devient le trouble du comportement dominant, la musicothérapie sous forme d’ateliers de chant stimule la communication verbale.

La musique peut être apaisante ou stimulante et c’est cette combinaison gagnante qui apporte un intérêt incontestable pour les maladies neurodégénératives. Certes, cette discipline ne peut pas contrer la progression de la maladie, mais elle permet à la personne atteinte de s’engager temporairement et de communiquer plus facilement.

Les musicothérapeutes collaborent avec la famille, les différents aidants et aussi les patients pour trouver la musique adaptée à un objectif précis de la thérapie. Cela peut être,  par exemple :

– L’amélioration de la mémoire

– L’amélioration des performances cognitives

– La réduction de l’agitation comportementale

Pour l’entourage qui vit le déclin cognitif, la musicothérapie offre un espoir de communication. Chantez ou dansez avec son proche permet d’avoir une véritable relation.

alzheimer domaine expert

II – QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS LORS D’UNE SÉANCE DE MUSICOTHÉRAPIE ?

Il existe trois mécanismes principaux qui aident les professionnels à concevoir leur séance de musicothérapie en fonction de la cible thérapeutique à atteindre.

– Écoute sensorielle et émotionnelle

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer conservent en général l’appréciation de la musique sensorielle et émotionnelle et réagissent à son écoute même à des stades sévères. Ce sont ces effets qui sont utilisés pour réguler l’humeur et les troubles du comportement.

– Processus mémoriel

Les airs anciens écoutés dans leur jeunesse demeurent résistant à la perte de mémoire même à des stades sévères. C’est pour cela que la musique est une intervention intéressante pour raviver des souvenirs autobiographiques et inciter les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer à se reconnecter avec leur identité et leur passé.

Cognition sociale

La musique est une activité extrêmement sociale. Elle peut donner un sentiment d’appartenance à un groupe, par exemple dans le cadre de la musique générationnelle, ou encore les chansons chantées à leurs enfants. Cette dernière permet de maintenir la connexion entre les personnes, leur famille et même les soignants.

 

Il est prouvé depuis longtemps qu’écouter de la musique qu’on apprécie stimule la libération de dopamine et du coup cela permet de réduire l’apathie et l’anxiété.

De plus, en étant dans un état d’apaisement il est plus facile d’encoder de nouvelles informations.

III – COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE DE MUSICOTHÉRAPIE ?

 

INTENTION THÉRAPEUTIQUE

Tout le monde quel que soit le stade la maladie peut participer à cette activité. Évidemment, les personnes souffrant de troubles auditifs doit être appareillés.

Il n’existe pas un profil type. Le principe de base est de restaurer l’estime des personnes en leur montrant qu’ils sont toujours en mesure de participer, d’apprécier l’activité et de communiquer ce plaisir avec autrui.

INDICATIONS

La musicothérapie est utile pour :

– Les troubles du comportement :

En début de stade : réduction de l’anxiété et de la dépression

Pour les stades modérés à sévère : réduction de l’apathie et des troubles du langage

 

La stimulation cognitive : stimulation de la mémoire sémantique et autobiographique, maîtrise du langage, et coordination motrice.

 

La cognition sociale : échanges sociaux, empathie cognitive et affective.

 

 

Écouter ou chanter des airs populaires est une activité classique dans les établissements spécialisés. Cette intervention peut avoir un réel impact sur la santé des participants si cette activité a des objectifs ciblés et s’inscrit dans une stratégie globale de soins.

CONTRE-INDICATIONS

Au-delà d’une évaluation de la perception auditive, il est important d’estimer si la stimulation musicale procure des émotions positives. . Avant de recommander cette thérapie, l’utilisation d’une échelle comme le Barcelona Musical Reward Questionnaire (BMRQ) peut être pertinent pour mesurer si la musique présente un intérêt pour la personne atteinte de troubles.

Cette activité est également contre-indiquée  pour les personnes sourdes ou avec des troubles auditifs sévères non appareillés.

 

Le risque d’opposition est rare. Il ne faut donc pas avoir peur de proposer d’écouter de la musique ou des chansons inconnues. Celles-ci peuvent plaire aux participants sans risquer de raviver des souvenirs difficiles.

CONTRIBUTEURS

 

Les praticiens devraient être des professionnels dédiés ayant une formation universitaire en musicothérapie pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

 

Il est toujours intéressant d’impliquer les aidants familiaux dans ces activités, surtout si elles se déroulent à domicile.

CADRE DE L’INTERVENTION

 

Utiliser un espace dédié (salle de musique), ou par défaut de s’assurer que l’activité est ritualisée dans le même contexte institutionnel ou à domicile.

 

Le lieu des interventions peut fournir un contexte important pour l’interaction sociale ou des références culturelles partagées.

DOSAGE

 

Séances individuelles ou en groupe de 4 a 8 participants.

– Période : cycle de 6 a 8 séances.

– Fréquence : une par semaine au moins.

– Durée : 1h à 1h30 par séance

DÉROULEMENT DES SÉANCES

1 – Rappeler le contexte et présenter les personnes

2 – Échauffement (en cas d’interventions actives et ateliers de chant

3 – Contenu/travail spécifique de l’atelier

4 – Conclusion ludique

 

NB : il est important de répéter le même contenu d’une session à l’autre tout au long d’un cycle d’intervention. La répétition permet une meilleure adaptation et une augmentation du plaisir éprouvé au fil des séances.

air ancien musicotherapie

Alzy récapitule pour vous :

 

– La musicothérapie peut :

 

– Stimuler les capacités cognitives du sujet

– Raviver la mémoire à long terme

– Soulager la dépression ou l’anxiété

– Surmonter les troubles de communication

– Apaiser les troubles du comportement

– Des séances de musicothérapie sont proposées dans certains Ehpad. Vous pouvez également recourir à un thérapeute privé, en vous adressant notamment à l’Association Française de Musicothérapie (A.F.M.)

– Cette activité fonctionne sur les débuts de stades aux stades sévères de la maladie d’Alzheimer. Elle peut être pratiquée dans les institutions ou à domicile si elle s’inscrit dans le parcours de soins.

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Art-thérapie et maladie d’Alzheimer

ART-THÉRAPIE ET MALADIE D’ALZHEIMER

activite alzheimer

La maladie d’Alzheimer est un problème majeur de santé publique. Actuellement, il n’existe aucun traitement curatif alors c’est la qualité de vie et l’autonomie qui devient primordiale et essentielle. Évidemment, elle concerne aussi bien les aidants que les personnes atteintes de troubles, c’est à ce titre-là qu’interviennent dans le plan de soin les interventions non-médicamenteuses qui sont nombreuses.

Aujourd’hui, nous allons aborder l’art-thérapie. Dans un premier temps, nous nous pencherons sur la définition de l’art-thérapie et ses fondements. Puis dans un second temps, nous analyserons les processus qu’elle sollicite. Et dans un dernier temps, nous expliquerons comment se déroule une séance d’art-thérapie.

I – QU’EST-CE QUE L’ART-THÉRAPIE ?

Définition

L’art-thérapie fait partie de la famille des INM (Intervention Non Médicamenteuse comme l’hortithérapie ou encore la médiation animale). Cette discipline est dirigée par un art-thérapeute certifié ou un professionnel du soin et de l’accompagnement qui a suivi une formation spécifique dans la pratique et l’enseignement de l’art. Il faut aussi également avoir des connaissances sur les troubles neurodégénératifs tels que la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées.

L’art-thérapie permet d’utiliser l’art comme une démarche psychologique pour aider les personnes encadrées à exprimer une vision personnelle dans un processus de création. Cette activité a pour but d’engendrer le bien-être émotionnel, physique et social.

L’art-thérapie peut agir sur plusieurs facteurs :

– Amélioration de l’estime de soi

– Favorisation de la conscience de soi

– Promotion de l’introspection

– Culture de la résilience émotionnelle

– Réduction des conflits et de la détresse psychologique

– Amélioration des fonctions cognitives, sensorielles et motrices

Les séances d’art-thérapies ont des objectifs thérapeutiques personnels (NDLR : on fait attention aux préférences de la personne atteinte de troubles et aussi aux préférences de la famille si elle le souhaite) et des outils d’évaluations spécifiques.

FONDEMENTS

L’expression artistique existe depuis la préhistoire et ses peintures rupestres, mais cette discipline c’est réellement développée dans les années 1940, bien que l’on trouve des textes qui en parlent dès 1903.

Mais qui a eu cette idée de thérapie en premier ?

Deux histoires se racontent. La première intervention thérapeutique pour le traitement de la santé mentale réellement référencée vient de l’anglais Adrian Hill, un artiste.

Traité pour une tuberculose dans un sanatorium, il propose à d’autres malades de prendre part à des activités artistiques. Et, il fera l’éloge de ce traitement dans son livre Art versus illness

D’autres art-thérapeutes estiment que c’est Carl Jung, un psychiatre et psychanalyste suisse qui est l’un des pionniers en la matière. Il se sert de l’art auprès de ses patients pour les aider à la résolution de leurs conflits intérieurs. Ces travaux sont publiés dans The red book

artherapie alzheimer

II- QUELS SONT LES PROCESSUS UTILISÉS DANS L’ART-THÉRAPIE ?

L’art-thérapie est un mode de communication thérapeutique utile pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.

L’art-thérapie permet de stimuler notamment la reconquête des souvenirs pendant le processus créatif.

Plusieurs processus entre en action lors d’une séance parmi lesquels :

– Les processus cognitifs : attention, orientation spatiale, processus de réflexion (construction de l’imagination et rappel de la mémoire épisodique) et stimulation sensorielle

– Les processus émotionnels et comportementaux : expression personnelle (communication verbale et non-verbale), relaxation, vigilance et conscience de soi.

– Le processus physique : motricité fine

– Les processus sociaux : interactions, inclusion et cohésion sociales.

NB : la connaissance culturelle de la personne qui effectue la séance peut également être prise en compte.

Dans les supports exploités autre que l’aquarelle, on peut aussi trouver : le collage, le dessin, la sculpture, ou encore la photographie.

III- COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE D’ART-THÉRAPIE ?

C’est pour qui ?

– Les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée au stade léger à modéré

– Les membres de la famille (conjoint, enfant, petits-enfants et/ou tout autre aidant) peuvent également participer afin de renforcer les liens avec la personne. Il est recommande de créer des œuvres d’art collaborative et de ne pas laisser l’aidant prendre en charge le travail de la personne.

Pour quelles indications ?

– Un soutien cognitif : mémoire et fonctions exécutives

– Un soutien psychologique : trouble de l’humeur et du comportement, manque d’interactions sociales, amélioration de la qualité de vie

– Un soutien neurologique : limitation de la prescription de psychotropes

Quelles sont les contre-indications ?

– Pour les personnes ayant des troubles cognitifs importants et/ou stade sévère de la maladie (situations dans lesquelles la création d’œuvres d’art peut être impossible)

– Pour les personnes ayant des douleurs chroniques sévères

– Pour les personnes ayant des troubles psychiatriques majeures avec hallucinations et autres troubles psychotiques chroniques

– Pour les personnes ayant des troubles sévères du comportement

Dans quel cadre ?

– Un espace calme loin du bruit et d’autres distractions, de préférence avec des fenêtres pour obtenir une lumière naturelle.

– Une pièce assez spacieuse pour se déplacer avec des tables et des chaises.

– Une pièce disposant d’un évier à proximité

– S’assurer que les prothèses auditives sont en place, que les lunettes sont propres et que les vêtements sont appropriés (tabliers).

Quelles sont les intentions thérapeutiques ?

– Période : en continu tout le long de l’année

– Fréquence : au moins une fois par semaine

– Durée : de 20 minutes à 1h selon les capacités d’attention des participants

Remarque : il est recommandé de réaliser les séances le(s) même(s) jour(s) chaque semaine et au même moment de la journée afin d’installer une certaine routine

Comment se déroule une séance ?

– En face à face ou en groupe, idéalement entre 5 à 8 participants en présence de 1 à 2 animateurs

– Phase de présentation : l’art-thérapeute peut présenter par exemple :

– Un artiste à partir d’un livre d’art

– Donner une consigne : peindre un paysage

– Montrer un collage à partir de magazine

NB : il est important de verbaliser ce qui nous vient à l’esprit en regardant l’œuvre, noter ce que l’on ressent avant, pendant et en fin de séance.

Il est aussi judicieux que partager l’œuvre d’art avec la famille afin de favoriser la communication. De plus, l’ouvre d’art peut être stocké dans un dossier personnalisé ou offert au participant

activite motnessori jardinage

Alzy récapitule pour vous :  

– L’art-thérapie a des effets positifs sur la qualité de vie, les interactions sociales, l’humeur, les troubles du comportement et l’amélioration des symptômes psychologiques

 

– Cette activité peut se pratiquer en groupe, seul ou avec l’aidant

 

– cette intervention non médicamenteuse est utile pour les personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée au stade léger à modéré

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Hortithérapie : la thérapie par le jardinage

HORTITHÉRAPIE : LA THÉRAPIE PAR LE JARDINAGE

hortitherapie alzheimer

Le domaine des Interventions Non-médicamenteuses (INM) est en plein essor depuis quelques décennies et leurs bienfaits ont été prouvés par des centaines d’études au niveau mondial. Les INM ont pour objectif de maintenir et/ou d’améliorer les capacités cognitives, physiques, psychologiques et sociales et plus globalement la qualité de vie des patients Alzheimer.

En parallèle, elles ont aussi pour objectifs d’améliorer la qualité de vie et le moral des aidants familiaux et la qualité du contexte de travail des professionnels.

Aujourd’hui, nous nous intéressons à la thérapie par le jardinage dite l’hortithérapie. Dans un premier temps, nous définirions l’hortithérapie et ses fondements. Puis, dans un second temps, nous étudierons les différents processus impliqués dans la pratique de cette thérapie. Et pour finir nous conclurons sur quelques conseils de bonnes pratiques.

I – QU’EST-CE QUE L’HORTITHÉRAPIE ?

DÉFINITION

L’hortithérapie est une intervention non médicamenteuse, au même titre que la médiation animale ou encore la zoothérapie ou l’activité physique adaptée, qui consiste à utiliser le jardinage et plus généralement la relation avec les plantes et les matériaux issus de la nature dans le but d’améliorer la santé physique, mentale et sociale.

Cette activité est très bien adaptée pour les personnes atteinte de la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée quel que soit le stade.

FONDEMENTS DE L’HORTITHÉRAPIE

L’humain est programmé pour interagir avec le milieu naturel dans lequel il évolue que cela soit biologiquement ou spirituellement.

La nature lui offre des émotions positives, une mobilisation de son corps, une diminution du stress, une augmentation de son attention et de sa concentration

Elle lui permet de s’évader et stimule sa créativité, sa sociabilité et renforce son estime de soi.

Ces rapports fondamentaux sont instinctifs. Ils demeurent longtemps conservés et peuvent être utilisés quelles que soient les pathologies.

hortitherapeute

II- QUELS SONT LES PROCESSUS IMPLIQUÉS DANS L’HORTITHÉRAPIE ?

Le rapport à la nature par l’hortithérapie peut apporter de nombreux bienfaits et à plusieurs niveaux en agissant en harmonie avec le corps et l’esprit.

Au niveau du processus physique :

Elle entretient l’appareil musculo-squelettique en agissant sur : son tonus, sa souplesse, sa force musculaire, sa coordination motrice, et sa motricité fine.

En ce qui concerne l’appareil cardio-vasculaire, elle régule le rythme cardiaque, la tension artérielle et le réseau veineux et permet la nutrition et la croissance des différentes cellules du tissu cutané.

Au niveau du processus sensoriel

L’hortithérapie mobilise : la vue, l’odorat, le goût, l’ouïe, le toucher, l’orientation spatio-temporelle, l’équilibre et la perception du positionnement dans l’espace.

De plus, l’exposition à la lumière naturelle régule le rythme veille/sommeil, l’appétit, la vitamine D, l’humeur et renforce l’immunité naturelle.

Au niveau du processus cognitif

Le jardinage stimule la mémoire épisodique, la mémoire sémantique, la mémoire procédurale et la mémoire culturelle.

La pratique de ce dernier stimule les émotions, la mise en récit et l’imagination.

Au niveau du processus psychologique et comportemental

 

La thérapie par le jardinage amène l’autonomie corporelle, une meilleure estime de soi, et l’adaptation aux situations. Elle permet également l’expression des émotions et la communication avec les autres participants.

Au niveau du processus social

La pratique du jardinage permet une ouverture au monde et aux autres. Les participants sont à l’écoute d’eux-mêmes, des autres ainsi que de la nature. Ils sont plus disposés à échanger, car le cadre thérapeutique apporte une diminution du stress et engendre des interactions sociales. Et par rebond, ces dernières permettent l’amélioration de la qualité de vie, l’acceptation de la diversité et un maintien de la dignité des participants.

III- CONSEILS DE BONNES PRATIQUES

POUR QUI EST FAITE CETTE ACTIVITÉ ?

 

Cette activité est particulièrement adaptée aux personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. Bien sûr, cette activité se base sur le volontariat et aura beaucoup plus d’impact sur les personnes qui aiment la nature et le jardinage.

QUELLES SONT SES INDICATIONS ?

Les séances d’hortithérapie peuvent être prescrites dans le cadre :

– d’une réhabilitation physique globale

– d’un entretien cognitif

– d’un moyen de réduire les troubles du comportement et les troubles psychiques.

QUELLES SONT SES CONTRE-INDICATIONS ?

Les participants doivent obligatoirement avoir une vaccination antitétanique à jour.

Et évidemment, le participant ne peut pas avoir d’asthme allergique sévère et non contrôlé.

QUI SONT LES DIFFÉRENTS INTERVENANTS ?

L’équipe est en général composée d’un hortithérapeute, d’un jardinier médiateur et de soignants sensibilisés à la pratique et ses enjeux.

DANS QUELS CADRES SE DÉROULENT UNE SÉANCE ?

La thérapie par le jardinage peut se dérouler au choix :

– en institution

– au domicile de la personne atteinte de troubles cognitifs

– chez le professionnel

– dans un jardin aménagé, une salle, une terrasse, un balcon ou encore une serre.

– au fauteuil, près d’une fenêtre ouverte.

À tout cela, il faut aussi penser en termes de sécurité (attention aux chutes possibles) et les soucis de confort.

Et bien évidemment, il est essentiel d’avoir les matériaux adaptés : outils, jardinières surélevées, table de rempotage,  plateaux, tabourets etc

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Alzy récapitule pour vous :  

– L’hortithérapie est une intervention non médicamenteuse aux bienfaits multifactoriels (physique, psychique, social, comportemental)

 

– Cette activité est particulièrement adaptée aux personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée et cela quel que soit le stade.

 

– Il n’existe en France actuellement aucun programme certifiant, mais on peut être sensibilisé par le biais de la formation continue.

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L’activité physique adaptée et la maladie d’Alzheimer

L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE ET LA MALADIE D’ALZHEIMER

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Les interventions non-médicamenteuses sont inscrites dans le cadre des projets de soins des personnes atteintes de troubles cognitifs. Leurs objectifs sont différents en fonction de la personne pour qui est établi le parcours. Cependant, toutes les études s’accordent sur le fait qu’elles ont de grands bénéfices.

Aujourd’hui, nous faisons un focus sur l’APA soit l’Activité Physique Adaptée. Dans un premier temps, nous définirons l’APA et ses fondements. Puis, dans un second temps nous nous pencherons sur les intentions thérapeutiques de cette méthode. Et nous finirons par sa prise en charge et quelques exemples APA.

I – L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE ET SES FONDEMENTS

Définition

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé l’APA se définit comme « tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense d’énergie au-dessus de la dépense de repos ».

Chez un senior avançant dans l’âge, la maladie ou encore un handicap c’est le concept d’Activité physique Adaptée qui plébiscité. Selon le ministère de la santé l’APA est : la pratique dans un contexte d’activité du quotidien, de loisir, de sport ou d’exercices programmés, des mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, basée sur les aptitudes et les motivations des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions ordinaires.

Elle est dispensée à des fins de prévention, de rééducation, de réadaptation, de réhabilitation, de réinsertion, d’éducation, et/ou de participation sociale. Selon les objectifs, mais aussi les incapacités et pathologies, certains exercices sont spécifiques et entraînent une fonction physique particulière comme les capacités cardiorespiratoires, l’endurance, la souplesse, la force, ou l’équilibre alors que d’autres exercices sont dits multimodaux, c’est-à-dire qu’ils entraînent plusieurs fonctions.

Contrairement au sport basé sur la performance l’Apa repose sur le soutien, le maintien ou de développement de la santé et des capacités propres de la personne bénéficiaire, toujours dans une approche positive afin de garder ou récupérer une bonne estime de soi et une bonne perception de son corps.

FONDEMENTS DE L’APA

Selon l’INSERM ayant étudié plusieurs milliers d’études sur la corrélation entre les maladies chroniques et la pratique d’activité physique, un certain nombre de bénéfices ont ainsi été observés que cela soit sur le plan physique, cognitif ; comportemental, ou encore social.

L’activité physique permet de stimuler plusieurs zones du cerveau : les zones motrices, les zones de coordination-visuelle et de motricité, l’équilibre, mais aussi la mémoire. De plus, les études prouvent que la pratique d’un sport permet la sécrétion d’endorphine et de sérotonine, hormones du bien-être et par conséquent, le sport peut réduire les risques de dépression

senior activites

II – QUELLES SONT LES INTENTIONS THÉRAPEUTIQUES DE L’APA

Elles peuvent être nombreuses. En voici, une liste non exhaustive :

– Améliorer la santé du cœur et des vaisseaux sanguins.

– Réduire le risque de certains types de cancer (cancer du sein ou du côlon), d’AVC et diabète de type 2.

– Améliorer la forme physique et par conséquent le maintien de muscles et des articulations plus souples.

– Améliorer la capacité de s’habiller, de nettoyer, de cuisiner et d’effectuer d’autres activités quotidiennes comme par exemple se baisser pour récupérer un objet.

– Garder des os solides et réduire le risque d’ostéoporose.

Améliorer le sommeil.

– Offrir des possibilités de se sociabiliser et réduire le sentiment d’isolement ou de dépression

– Réduire le risque de chutes en améliorant la force et l’équilibre

– Améliorer la confiance et l’estime de soi

 

L’APA EST FAITE POUR QUI ? ET POUR QUELLES APPLICATIONS ?

L’APA est faite pour :

– Toutes les personnes enfant ou adultes atteintes de maladie chronique ou de handicap ainsi que pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée aux stades légers à sévères.

NB : Les aidants familiaux peuvent participer aux séances. C’est mieux et cela apaise les situations conflictuelles et surtout cela permet de passer un bon moment entre aidant et aidé.

 

L’APA a des effets bénéfiques sur :

– L’apraxie.

– Les troubles de la mémoire, de l’humeur, l’apathie, l’anxiété.

– Les troubles du comportement comme l’agitation psychomotrice, la déambulation, ou encore l’opposition envers les soins.

– Les troubles du rythme entre veille et sommeil.

De plus, elle permet une amélioration des fonctions vitales et des performances physiques (capacités cardio-respiratoires, réflexes et coordination, équilibre, puissance musculaire et poids).

 

COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?

 

Soit à domicile, en salle ou en institution.

– Si c’est en salle : la pièce doit être aérée et isolée, les fenêtres occultées par des rideaux, et il doit y avoir une bonne luminosité.

– Au niveau des équipements, il faut : des chaises ou des fauteuils, des tables, de la musique.

– Du matériel de gym : ballons et balles de différentes tailles et textures, des anneaux, des plots, des élastiques, des raquettes adaptées, etc.

– Période : les séances sont régulières suivant toujours le même créneau horaire.

– Fréquence : une à deux fois par semaine (selon la condition physique des participants).

– Durée : de 30 minutes à une heure maximum. L’arrêt de l’activité physique s’accompagne d’une perte des acquis et d’un «déconditionnement». Il faut aussi savoir que l’inversement positif, est toujours possible.

– Prise en charge individuelle ou en groupe de 3 à 5 personnes.

– Routine d’échauffement au début et d’étirements à la fin de la séance.

NB : le programme se déroule dans un cycle de progression. Il peut comprendre : des exercices de force, souplesse, d’équilibre, de coordination et d’endurance. Il permet aussi de travailler l’attention, la mémoire et la détente. En cas de risque de chute pathologique, on peut proposer si c’est possible des exercices assis permettant d’améliorer aussi la condition physique.

– Le programme d’activité physique est supervisé par des professionnels certifiés en APA.

– L’aptitude au programme doit être au préalable évaluée par le médecin traitant et/ou un psychologue.

– D’autres professionnels peuvent contribuer à la mise en place : psychologue, psychomotricien, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, infirmier, ou encre aide-soignant.

III – PRISE EN CHARGE ET EXEMPLES D’APA

L’APA s’inscrit dans le parcours de soin ALD et est prescrit par certificat médical par le médecin. Ce dernier est indispensable pour pouvoir pratiquer une APA. Sur ce certificat figureront : les objectifs thérapeutiques, les critères de sécurité à respecter et les contre-indications à prendre en considération.

Sachez que si votre proche souhaite poursuivre son activité physique l’année suivante, la visite médicale devra être renouvelée pour s’adapter à l’évolution de la maladie et à ses symptômes.

QUELQUES EXEMPLES D’APA POSSIBLES

Les exercices assis

Ces exercices visent à développer ou à maintenir la force musculaire et l’équilibre, et sont moins intenses que les exercices en position debout.  Le nombre de répétitions de chaque exercice augmentent avec le temps.

– Tourner le haut du corps d’un côté à l’autre

– Relever les talons et les orteils

– Lever les bras vers le plafond

– Lever le bras et la jambe opposé

– Plier les jambes

– Applaudir sous les jambes

– Faire le vélo des jambes

– Faire des cercles avec les bras

– Pratiquer le passage de la position assise à la position debout.

La natation

La natation, sous surveillance, est une bonne activité pour les personnes atteintes de démence. Beaucoup de gens trouvent la sensation d’être dans l’eau apaisante et apaisante. Certaines études ont également montré que la natation peut améliorer l’équilibre et réduire le risque de chute chez les personnes âgées. Cette activité muscle en douceur.

Le tennis de table

Le tennis de table (ou « ping-pong »), stimule le système cardiovasculaire et améliore l’endurance. Cette activité permet de se dépenser et de brûler des calories, et elle entraîne une meilleure oxygénation du cerveau.  Le ping-pong sollicite l’ensemble des muscles et des articulations du corps. De cette manière, il contribue à améliorer la coordination motrice et à travailler l’équilibre en profondeur, ce qui permet également de prévenir le risque de chutes.

De plus, cette activité améliore la concentration, l’attention, la vitesse de réaction et les réflexes.

Les arts martiaux

Les arts martiaux comme le Taï-Chi Chuan ou le Qi Gong consistent à réaliser des mouvements lents et doux qui permettent de travailler la souplesse articulaire et la tonicité des muscles en profondeur.

Selon les capacités physiques des participants, les exercices peuvent s’effectuer en position assise ou debout.

Les mouvements sont lents et doux, ils permettent aux personnes souffrant de démence d’améliorer leur capacité d’attention et de concentration.

Ces disciplines permettent également aux participants d’apprendre à mieux coordonner leurs mouvements dans l’espace.

Par ailleurs, comme ces ateliers s’organisent généralement en petits groupes, ils permettent de favoriser la création de liens sociaux entre les participants et contribuent à réduire les éventuels troubles de l’humeur et du comportement.

Le yoga

D’après plusieurs études, la pratique du yoga permettrait de réduire l’apparition des troubles cognitifs chez les personnes âgées.

En effet, lorsqu’elle est pratiquée de manière régulière, cette discipline contribue à renforcer les capacités cérébrales et cognitives du cerveau et notamment la mémoire, l’attention et la concentration.

Une pratique régulière entraînerait également une sensation d’apaisement, un relâchement des tensions ainsi qu’une diminution du risque de dépression.

Cette discipline douce permettrait aussi de renforcer le système respiratoire. Comme les postures sollicitent l’ensemble des muscles, elles contribuent à acquérir un meilleur équilibre, une plus grande souplesse et permettent de prévenir le risque de chutes.

La marche à pied

La Haute Autorité de la Santé recommande l’exercice physique comme la marche à pied pour entretenir la forme physique, améliorer l’équilibre et prévenir le risque de chutes chez les personnes âgées.

La pratique régulière de la marche permettrait notamment aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer d’améliorer leurs fonctions cognitives et de réduire leurs troubles de l’humeur et du comportement.

De plus, comme elle renforce les muscles, la marche à pied contribuerait également à limiter le risque de fractures, de prévenir l’arthrose et d’améliorer la plasticité des tendons.

La gymnastique douce

La gymnastique douce se compose de plusieurs types d’exercices physiques comme des étirements, des assouplissements et des postures corporelles. Lorsqu’elle est adaptée aux personnes âgées atteintes de fragilités, elle peut se réaliser assise sur une chaise.

En effet, lorsqu’elle est pratiquée régulièrement, elle contribue à maintenir la condition physique et à améliorer le système cardio-respiratoire.

De plus, la réalisation d’étirements et d’exercices d’assouplissement permet aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer d’améliorer leur flexibilité, de conserver leur mobilité et de travailler leur coordination motrice. Au quotidien, cela leur permet d’avoir plus de facilités à réaliser les actes de transferts (comme  le fait de se mettre debout, de s’asseoir, de se coucher) et d’être plus autonomes.

La danse

La danse est une discipline qui permet de travailler :

– Les capacités motrices en effectuant correctement les mouvements de danse, en adoptant une bonne posture et en gardant l’équilibre.

– Les capacités cognitives comme l’apprentissage et la mémoire (mémorisation des mouvements), l’attention, la concentration et la coordination (enchaînement des mouvements en synchronisation avec la musique et avec les pas de son partenaire)

– Les aptitudes sociales en tissant une relation de confiance avec son partenaire de danse.

– Les capacités émotionnelles en livrant une interprétation personnelle de la chorégraphie et en exprimant ses émotions.

 

Le jardinage

D’après plusieurs chercheurs, le jardinage permettrait aussi à une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer :

– D’améliorer les capacités d’attention, de concentration et de mémorisation

– D’améliorer la motricité

– De stimuler la parole et le vocabulaire

– De réduire les troubles de l’humeur et l’anxiété

– De retrouver le sourire

– D’apaiser les douleurs

– De diminuer la prise de certain médicament psychotrope. 

– D’éveiller le toucher, l’odorat, mais aussi la vue

NB : il existe des clubs de jardinage adaptés aux personnes souffrant de troubles cognitifs

tai chi senior

– L’APA s’inscrit dans le parcours de soin ALD et est prescrit par certificat médical par le médecin.

– Les séances d’APA sont réalisées par des professionnels certifiés et peuvent être pratiquées aussi bien en institution qu’à domicile.

– Les aidants familiaux sont les bienvenus aux séances.

-N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie ou encore chez la Fédération Française Sport pour tous, la Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV) ou encore l’association Siel Bleu

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